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Recueil des communications particulières / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 103S (2017) S239–S284
un endo bouton au niveau du col de la glène au-dessus du sousscapulaire. Pour chaque patient, nous avons évalué les mobilités, les différents scores ; Walch–Duplay, Rowe, Constant, SSV, la douleur (EVA) et le degré de satisfaction. Un scanner avec reconstruction 3D a été réalisé en postopératoire. Résultats Avec un recul moyen de 16,6 mois (min 6 ; max 36), nous n’avons noté aucune récidive d’instabilité, mais la persistance dans 2 cas d’une appréhension. Le score de Walch–Duplay moyen était de 85, de Rowe moyen de 89,2 et de Constant pondéré de 95,8 %. 7 patients sur 8 étaient satisfaits avec un SSV moyen à 91 % et une douleur à 0,8 (EVA). La mobilité était diminuée avec une élévation antérieure moyenne. De 178◦ à 165◦ (−14◦ ), une rotation externe coude au corps moyenne de 90◦ de à 57◦ (−33◦ ) et une rotation externe moyenne en abduction de 91◦ à 70◦ (−20◦ ). À 6 mois, toutes les coracoïdes étaient consolidées et le sousscapulaire intact. Discussion et conclusion L’instabilité antérieure récidivante sur un terrain hyperlaxe est toujours un challenge difficile pour le chirurgien. Sur une série certes courte avec un recul encore limitée, l’adjonction sous arthroscopie d’un Trillat à une capsuloplastie nous a permis d’obtenir de bons résultats cliniques avec aucune récidive et des patients satisfaits. Déclaration de liens d’intérêts Consultant, expert : FH orthopedics, Arthrex, Biomet Zimmer ; Détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : FH orthopedics. https://doi.org/10.1016/j.rcot.2017.09.303 13
Reprise du sport apres chirurgie d’instabilité postérieure de l’épaule chez le rugbyman Return to rugby after posterior shoulder instability stabilization Geoffroy Nourissat 1,∗ , Pierre Mansat 2 , Jérome Garret 3 , Pierre Métais 4 , Marie Béatrice Hardy 5 , Arnaud Godeneche 6 1 Clinique des Maussins, Paris, France 2 CHU, Toulouse, France 3 Service de chirurgie orthopédique, clinique du Parc, Lyon, France 4 Service de chirurgie orthopédique, clinique de la Chataigneraie, Clermont-Ferrand, France 5 Service de chirurgie orthopédique, clinique Mutualiste, Saint-Etienne, France 6 Centre Santy, Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (G. Nourissat) Introduction L’instabilité postérieure de l’épaule est une affection pouvant survenir chez le rugbyman. En cas d’échec du traitement fonctionnel, une chirurgie est recommandée. Le but de cette étude est d’évaluer les facteurs prédictifs de reprise du sport après chirurgie d’une épaule instable postérieure. Matériel et méthode Nous avons réalisé une étude rétrospective multicentrique, incluant des patients opérés d’une instabilité postérieure de l’épaule avec un recul minimum de deux ans. Nous avons étudié les facteurs cliniques (âge, type d’instabilité postérieure, douleur) et anatomiques (lésion de la glène ou lésion de Bankart), ainsi que le type d’intervention (butée ou Bankart) et corrélé ces données à la reprise du sport. Résultats Vingt patients ont été retrouvés avec un recul moyen de 5,3 ans (de 2 à 8), l’âge moyen de l’intervention était de 24,5 ans (± 7,6). Huit patients ont bénéficié d’une butée, 12 patients ont bénéficié d’un geste sur les parties molles et 15 patients sur 20 ont repris le sport au plus grand recul. Aucun élément clinique (âge, luxation, subluxation, épaule douloureuse) et aucun élément paraclinique (érosion, lésion de Bankart, fracture de glène) n’ont été prédictifs de l’absence de reprise. Il n’y avait pas de corrélation entre le type d’intervention (butée ou Bankart) et la reprise ou non du sport. Cependant, les effectifs
étaient faibles pour obtenir des résultats statistiquement significatifs. Conclusion Cette étude ne retrouve aucun facteur prédictif de non-reprise du sport pouvant être clairement identifié, après chirurgie de l’épaule instable, postérieure, du rugbyman. Parallèlement, elle ne met pas en évidence de supériorité de la butée par rapport au Bankart. Déclaration de liens d’intérêts Consultant, expert : MITEK ARTHREX SMITH NEPHEW. https://doi.org/10.1016/j.rcot.2017.09.304 14
Apprentissage des compétences nécessaires à la réalisation d’une arthroscopie d’épaule par la simulation Learning the skills needed to perform shoulder arthroscopy by simulation Pierre-Sylvain Marcheix 1,∗ , Guillaume Vergnengre 1 , Franc¸ois Dalmay 2 , Mathieu Pierre-Alain 1 , Jean-Louis Charissoux 1 , Christian Mabit 1 1 Service d’orthopédie–traumatologie, CHU de Limoges, Limoges, France 2 Service de biostatistique, CHU de Limoges, Limoges, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (P.-S. Marcheix) Introduction La simulation en arthroscopie permet aux apprenants en chirurgie de développer leur performance chirurgicale, tout en bénéficiant d’un environnement sûr. Cette technique pédagogique a gagné en popularité ces dernières années devant la nécessité d’offrir aux chirurgiens en formation, une alternative aux techniques pédagogiques utilisées jusqu’alors. L’hypothèse de ce travail était qu’un interne en chirurgie pouvait, grâce à une formation sur simulateur, acquérir les compétences nécessaires à la réalisation d’une arthroscopie d’épaule. Matériel et méthode Notre étude s’est déroulée sur une période de 4 mois entre juin 2016 et septembre 2016. Tous les internes et chirurgiens de notre unité ont participé à cette étude. Pour chaque participant, nous relevions l’âge, le sexe, le côté dominant, l’expérience en jeux vidéo. Nous avons utilisé le simulateur Arthromentor de la société Simbionix. Un test était réalisé en début et en fin de formation afin d’évaluer les compétences des différents participants et leurs capacités de progression. Une étude statistique a été réalisée. Résultats Quatorze chirurgiens ont été inclus dans cette étude. Deux groupes ont été formés (un groupe témoin et un groupe interne). Il existait une progression statistiquement significative des participants du groupe interne entre le score global réalisé lors du pré-test et le score global réalisé lors du post-test. Nous n’avons pas observé de progression significative du score global réalisé pour les participants du groupe témoin entre les pré-tests et les post-tests. Discussion Pour les chirurgiens en formation, la simulation en arthroscopie d’épaule permet d’acquérir les compétences nécessaires à la réalisation d’une arthroscopie, que sont la coordination main–œil, la triangulation et la capacité à travailler en 3 dimensions sur un support visuel en 2 dimensions. Nous pensons que l’intérêt de la simulation ne réside pas dans l’apprentissage d’un acte chirurgical mais dans l’apprentissage de compétences nécessaires à la réalisation de cet acte. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rcot.2017.09.305