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Posters / Cancer/Radiothérapie 12 (2008) 713–753
P036
Métastases cérébrales : quel traitement optimal ? F. Khanchel , M. Bahri , R. Fehri , L. Kochbati , C. Nasr , D. Hentati , W. Gargouri , H. Frikha , W. Ben Ayoub , M. Maalej Institut Salah-Azaiz, Tunis, Tunisie Objectif de l’étude.– Étudier les aspects thérapeutiques et évolutifs des métastases cérébrales en fonction des différents facteurs pronostiques. Patients et méthodes.– Cent trente et un patients atteints de métastases cérébrales ont été adressés dans le service de radiothérapie entre janvier 2004 et décembre 2006. La survie des malades a été étudiée en fonction des tableaux cliniques et des aspects thérapeutiques. Résultats.– Les 31 femmes et 100 hommes étaient âgés en moyenne de 57 ans. La tumeur primitive était pulmonaire dans 72 % des cas et mammaire dans 15 %. Les métastases cérébrales étaient uniques dans 52 cas (40 %) et multiples dans 79 (60 %). Les métastases cérébrales étaient isolées dans 70 cas et associée à des localisations secondaires extracérébrales dans 57. Vingt-sept malades ont eu une chirurgie parmi les 52 atteints d’une lésion unique. Une radiothérapie de l’encéphale en totalité de 18 Gy en 3 fractions a été délivrée chez 120 des 131 malades. La durée médiane de survie était de 5 mois. Le taux de survie à 6 mois était de 50 %. Il n’y avait pas de différence de survie en fonction du caractère isolé ou non des métastases cérébrales, ni de leur aspect unique ou multiple, ni de la nature de la tumeur primitive. Le seul facteur pronostique significatif de survie globale était l’association de chirurgie et de radiothérapie par rapport à la radiothérapie seule. La chirurgie et la radiothérapie ont été réalisées chez les malades atteints d’une seule lésion isolée avec un bon indice de performance. Conclusion.– les métastases cérébrales constituent une activité importante d’un service de radiothérapie. Le traitement recommandé est une chirurgie avec radiothérapie pour les métastases cérébrales uniques isolées avec un primitif contrôlé et un bon indice de performance. Les autres situations peuvent être traitées par irradiation seule selon un mode contracté ou flash. doi:10.1016/j.canrad.2008.08.038 P037
La radiothérapie fractionnée en conditions stéréotaxiques avec modulation d’intensité des méningiomes de la base du crâne améliore la distribution de dose par rapport à l’arcthérapie dynamique
la planification dosimétrique et au traitement. CI1 = 1 + CI2 = HI =
Vn Vt
(1)
V95% VPTV
(2)
V2% V28%
(3)
Vn : volume de tissu sain recevant la dose prescrite ; Vt : volume de PTV recevant la dose prescrite ; V95% : volume de l’isodose 95 % ; VPTV : volume du PTV ; V2% et V98% : volumes de PTV recevant, respectivement, 2 et 98 % de la dose à l’isocentre. Résultats.– Nous avons montré la radiothérapie fractionnée en conditions stéréotaxiques avec modulation d’intensité, en comparaison avec l’arcthérapie dynamique (Tableau 1) : Tableau 1 Indices de conformité et d’homogénéité pour les 10 patients en arcthérapie dynamique (AD) et en modulation d’intensité (MI)
AD MI p (Wilcoxon)
CI1 (médiane)
CI2 (médiane)
HI (médiane)
1,53 (1,46–1,84) 1,25 (1,20–1,50) 0,008
1,49 (1,28–1,83) 1,17 (1,01–1,32) 0,008
1,11 (1,07–1,26) 1,13 (1,08–1,18) 0,859
• réduisait le volume d’organe recevant 50 Gy d’un facteur 3 pour le chiasma et d’un facteur 2 pour les nerfs optiques ; • augmentait le volume de l’isodose 30 % de 23 % mais diminuait le volume de l’isodose 10 % de 21 % ; • réduisait la durée du traitement par 2 mais augmentait le nombre d’unités moniteur d’un facteur 1,6 ; • améliorait la conformité de la dose au volume cible prévisionnel tout en conservant l’homogénéité. Conclusion.– Pour les méningiomes de la base du crâne, la radiothérapie fractionnée en conditions stéréotaxiques utilisant la modulation d’intensité permet d’améliorer la conformité de la distribution de dose à la tumeur et de réduire la dose aux organes à risque très significativement par rapport à l’arcthérapie dynamique. De plus, elle fait gagner du temps dans la réalisation du traitement.
P. Bertrand , S. Vinceller , M. Ben Hassel , I. Lecouillard , J.-P. Manens Centre Eugène-Marquis, rue de la Bataille, Flandres-Dunkerque, CS 44229, 35042 Rennes cedex, France
doi:10.1016/j.canrad.2008.08.039
Objectif de l’étude.– La radiothérapie fractionnée en conditions stéréotaxiques permet de traiter des lésions intracrâniennes en combinant la précision d’un repérage stéréotaxique à une technique d’irradiation conformationnelle. Dans le cas des méningiomes de la base du crâne, l’objectif était d’évaluer sur des critères dosimétriques une technique de radiothérapie fractionnée en conditions stéréotaxiques utilisant la modulation d’intensité par rapport à la radiothérapie fractionnée en conditions stéréotaxiques utilisant les arcs dynamiques non coplanaires. Patients et méthode.– Dix patients atteints d’un méningiome de la base du crâne ont été traités par la technique de radiothérapie fractionnée en conditions stéréotaxiques utilisant cinq à huit arcs dynamiques non coplanaires. Le volume cible prévisionnel (PTV) médian était de 48 cm3 (18–98). La dose prescrite était de 54 Gy sur l’isodose 95 % à raison de 1,8 Gy par séance. Les deux techniques utilisaient des faisceaux de photons de 6 MV d’un accélérateur linéaire Clinac 2100 C de VarianTM , doté d’un collimateur de 120 lames. La planification dosimétrique a été réalisée sur le logiciel BrainScan v. 5,31 de BrainLABTM . Les 10 cas cliniques ont été replanifiés en radiothérapie fractionnée en conditions stéréotaxiques avec modulation d’intensité à l’aide du logiciel de planification inverse iPlan RT Dose v. 3,0 de BrainLABTM . Nous avons utilisé une balistique à six faisceaux dont cinq coplanaires et un crâniocaudal et un séquencement de lames de type « step-and-shoot ». L’analyse comparative a porté sur la qualité des distributions de dose dans les volumes d’intérêt (courbes isodoses et histogrammes dose-volume), les valeurs des indices de conformité CI1 (1) et CI2 (2), la valeur de l’indice d’homogénéité HI (3) ainsi que le temps nécessaire à
Résultats préliminaires du traitement par Cyberknife® des neurinomes de la base du crâne
P038
J. Doyen a , J. Thariat a , P. Mahdyoun b , N. Guevara b , S. Litrico c , S. Chanalet d , I. Gahide b , P.-Y. Bondiau a a Département de radiothérapie, centre Antoine-Lacassagne, Nice, France b Département de chirurgie ORL, CHU Pasteur, Nice, France c Département de neuro-chirurgie, CHU Pasteur, Nice, France d Département de radiologie, CHU Pasteur, Nice, France Objectif de l’étude.– L’irradiation stéréotaxique hypofractionnée des neurinomes de la base du crâne est une alternative à la chirurgie si le diamètre tumoral est de moins de 3 cm. L’irradiation par Cyberknife® est prometteuse sur le plan auditif par comparaison au Gamma Knife® . Nous rapportons ici les données préliminaires de toxicité et d’efficacité du traitement par Cyberknife® des neurinomes de la base du crâne. Patients et méthodes.– Sept patients ont été traités entre 08/07 et 02/08. La toxicité a été évaluée selon la Common Terminology Criteria for Adverse Events, version 3,0 (CTC V 3,0), l’efficacité par l’IRM. Les patients étaient soumis à des explorations fonctionnelles standardisées. Le traitement a délivré 19 Gy en 2 ou 18 en 3 fractions. Le volume cible anatomoclinique (CTV) était égal au volume tumoral macroscopique (GTV) sans marges et le volume cible prévisionnel (PTV) égal au volume cible antomoclinique plus 1 mm. Résultats.– Deux types d’indications ont été retenues : alternative à la chirurgie selon l’âge ou la préférence du patient (Groupe 1, n = 5) et risque évolutif
Posters / Cancer/Radiothérapie 12 (2008) 713–753 vital à court–moyen terme (neurinomes compressifs = Groupe 2, n = 2). Cinq neurinomes de l’acoustique, 1 du glossopharyngien et 1 du facial ont été traités chez cinq hommes et deux femmes, d’âge médian 59 ans (16–85). Ils se manifestaient par une hypoacousie dans 86 % des cas, des vertiges dans 29 %, des acouphènes dans 29 %, une hydrocéphalie dans 29 %, une parésie faciale dans 14 %. Deux neurinomes étaient de stade I de Koos, trois de stade II, un de stade III d’après l’IRM. Le diamètre médian était de 21 mm (11–45). Une dose médiane de 18,9 Gy (14–19) a été délivrée en deux fractions (2–3) sur l’isodose de prescription 80 % (70–83) par 113 faisceaux (53–155) ; la doses maximale au volume tumoral macroscopique était de 23,6 Gy (19–27,1), celle à l’oreille interne de 11,35 Gy (8,3–20,2) et celle au cervelet de 16,4 Gy (9,4–24,9). Il a été observé une parésie faciale de grade 3 régressive, une névralgie faciale grade 2, un décès non expliqué, deux effets de grade 1 transitoires (vertiges, hydrocéphalie). L’évaluation de six neurinomes par IRM à 6 mois a montré une stabilisation volumétrique avec nécrose ou diminution de la prise de contraste. Conclusion.– La toxicité et les données de l’IRM sont à court terme comparables à celles observées avec le Gamma Knife® . Une toxicité de grade > 2 est survenue dans le groupe 2. Le recul est insuffisant pour juger de l’efficacité. La délinéation de l’oreille interne, du tronc cérébral et du cervelet permettra d’établir des corrélations anatomiques et radiobiologiques à long terme. Les nerfs trijumeau et facial ne peuvent être individualisés dans des conditions pathologiques, la délinéation du volume cible doit être précise et s’aider de l’imagerie multimodale pour limiter la toxicité. doi:10.1016/j.canrad.2008.08.040 P039
La chimioradiothérapie dans les tumeurs cérébrales primitives
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Objectifs de l’étude.– Étude rétrospective des résultats du traitement de 84 gliomes de haut grade par l’association d’une radiothérapie et d’une chimiothérapie concomitante par témozolomide et évaluation de la faisabilité et de l’intérêt à prolonger la chimiothérapie de consolidation au-delà des six cycles du traitement de référence, en cas de cible mesurable. Patients et méthodes.– Il s’agissait de 58 gliomes de grade IV et de 26 gliomes de grade III. L’âge médian était de 55 ans et 7 % des patients étaient âgés de 70 ans ou plus. Pour 72 % des patients, une chirurgie d’exérèse a été réalisée. Elle a été jugée macroscopiquement complète dans 52 % des cas. Quarante-deux patients avaient un Recursive Partitioning Analysis (RPA) de IV, 27 de III et 15 de V. La chirurgie a été suivie d’une radiothérapie cérébrale focale de 60 Gy et d’une chimiothérapie concomitante par témozolomide, puis d’une chimiothérapie de consolidation par témozolomide de plus de 6 cycles pour 25 % des patients. Résultats.– La durée médiane de suivi était de 17,1 mois. Les durées médianes de survie sans récidive pour les patients atteints de tumeur respectivement de grades III et IV étaient de 12,8 et 7,2 mois. Les taux respectifs de survie globale à 2 ans étaient de 27 et 15 %. La durée médiane de survie globale pour les patients qui ont rec¸u plus de six cycles de chimiothérapie de consolidation était de 39 mois pour le groupe de patients atteints de tumeur de grade III et de 34,2 mois pour le groupe de patients atteints de tumeur de grade IV. Aucune augmentation de la toxicité n’a été rapportée. Conclusion.– Nos résultats sont conformes à ceux publiés dans la littérature. La chimiothérapie de consolidation pouvait être poursuivie au-delà de six cycles sans toxicité majeure. Les résultats obtenus en termes de survie sont à confirmer par des études prospectives randomisées. doi:10.1016/j.canrad.2008.08.042
P041
A. El Omrani , T. Chekrine , N. Benchekroun , H. Jouhadi , N. Tawfik , S. Sahraoui , A. Benider Centre oncologie, Ibn-Rochd, Casablanca
La radiothérapie des tumeurs cérébrales de l’enfant à l’institut national d’oncologie de Rabat
Objectif de l’étude.– Les tumeurs cérébrales primitives sont rares chez l’adulte, elles représentent 2 % des tumeurs malignes de l’adulte et 20 % de celles de l’enfant. Le but de notre travail était d’évaluer l’intérêt des chimioradiothérapies dans les tumeurs cérébrales primitives et de comparer nos résultats avec ceux de la littérature. Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective concernant 21 enfants et 32 adultes traités entre 2000 et 2002 au centre d’oncologie Ibn-Rochd. L’âge moyen était de 18,39 ans (3–60) et le sex-ratio de 1,23. Le diagnostic histologique a été obtenu par biopsie stéréotaxique dans 28 % des cas et par chirurgie dans 72 %. Chez les adultes, le glioblastome et l’astrocytome de bas grade ont été retrouvés dans 77% des cas, chez les enfants, le médulloblastome et l’astrocytome représentaient 69 %. La résection était complète dans 12 % des cas, partielle dans 35 %. Trente-deux pour cent des patients ont eu une biopsie chirurgicale et 21 % dune biopsie stéréotaxique. Tous les patients ont rec¸u radiothérapie externe de dose moyenne de 55 Gy. La radiothérapie a été associée à la chimiothérapie à base de cisplatine et vincristine hebdomadaire chez tous les patients. Résultats.– Les principales complications étaient une radiodermite, dans 16 % des cas, et une neutropénie, dans 5 %. Le contrôle local a été obtenu dans 64 % des cas, maintenu dans 56 % après une durée moyenne de surveillance de 24 mois. Le taux de survie globale à deux ans était de 50 %. La qualité de la chirurgie était le facteur pronostique le plus important. Conclusion.– Plusieurs protocoles d’association de radiothérapie et de chimiothérapie ont été évalués dans le but d’améliorer l’évolution de ces tumeurs avec des résultats variables selon le type histologique et la localisation. La découverte de nouvelles molécules, l’étude génomique et la biologie moléculaire sont des voies de recherche prometteuses.
Objectif.– Les tumeurs cérébrales chez l’enfant sont les plus fréquentes des tumeurs, après les cancers du sang. La radiothérapie est un moyen essentiel dans le traitement de ces tumeurs. Nous rapportons notre expérience sur le rôle de la radiothérapie dans la prise en charge de cette pathologie. Patients et méthodes.– Sur une période de 2 ans (2003–2004), 20 enfants atteints de tumeur cérébrale ont été recrutés dans notre service. Tous les enfants ont rec¸u une radiothérapie après un traitement chirurgical. Résultats.– La médiane d’âge des enfants était de 5 ans (3–12). Les tumeurs étaient de siège supratentoriel dans 25 % des cas. Sur le plan histologique, 50 % des tumeurs étaient à type de médulloblastome, 30 % gliome malin, 10 % pinéoblastome et 5 % épendymome. Le traitement a reposé sur la chirurgie et la radiothérapie. Une résection complète a été faite dans six cas, la résection était partielle dans dix. La radiothérapie a été délivrée après un intervalle médian de 45 jours. Une dose de 50 à 60 Gy a été délivrée dans une partie de l’encéphale pour les gliomes de haut grade et de 54 Gy dans l’axe cérébrospinal pour les médulloblastomes. La durée médiane de suivi était de 12 mois, 60 % des enfants étaient toujours suivis en situation de bon contrôle de leur maladie, 30 % sont décédés. Conclusion.– La prise en charge des enfants atteints de tumeur cérébrale est multidisciplinaire : neurochirurgie, oncologie pédiatrique, radiothérapie, rééducation. L’objectif global de la démarche thérapeutique est d’améliorer le pronostic vital et de diminuer les séquelles liées à la maladie et au traitement.
H. El Kacemi , K. Hassouni , L. Kanouni , A. El Mazghi , M. Iraqi , N. Zaghba , I. Bekkouch , T. Kebdani , N. Benjaafar , B.K. El Gueddari Service de radiothérapie, institut national d’oncologie, Rabat, Maroc
doi:10.1016/j.canrad.2008.08.043
doi:10.1016/j.canrad.2008.08.041 P042 P040
Chimioradiothérapie concomitante avec témozolomide dans les tumeurs gliales de haut grade S. Vinchon a , P. Soulié a , P. Menei b , S. Michalak b , E. Jadaud a Centre Paul-Papin, Angers, France b CHU, Angers, France
a
Astrocytome cérébral chez l’enfant : à propos de 15 cas T. Bouhafa , O. Masbah , I. Bekkouch , M. Iraqi , K. Hassouni , L. Kanouni , A. Mansouri , N. Benjaafar , B. Elgueddari Institut national d’oncologie, Rabat, Maroc Objectif de l’étude.– Analyser le profil épidémiologique, clinique, histologique, thérapeutique et pronostique des astrocytomes cérébraux chez l’enfant.