Reunion de la societe francaise de neurologie (SFN)

Reunion de la societe francaise de neurologie (SFN)

revue neurologique 165s (2009) a161–a164 Re´union de la Socie´te´ franc¸aise de neurologie (SFN) Re´union du jeudi 2 avril 2009 Roˆle de la lactadhe...

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revue neurologique 165s (2009) a161–a164

Re´union de la Socie´te´ franc¸aise de neurologie (SFN)

Re´union du jeudi 2 avril 2009 Roˆle de la lactadhe´rine dans la maladie d’Alzheimer

J. Boddaerta, K. Kinugawab, J.C. Lambert, B. Garabediand, D. Charuee, A. Tedguie, Z. Mallate a Service de ge´riatrie, CHU de la Pitie´-Salpeˆtrie`re, 75013 Paris, France ; b service de neurologie, CHU Saint-Antoine, 75012 Paris, France ; c Inserm U508, Institut Pasteur de Lille, Lille, France ; d UMR 7102, universite´ Paris-VI, 75005 Paris, France ; e Inserm U689, hoˆpital Lariboisie`re, 75010 Paris, France Mots cle´s : Plaque se´nile ; De´ge´ne´rescence ; Alzheimer Introduction.– Pour mieux comprendre les me´canismes de phagocytose des peptides Ab dans la maladie d’Alzheimer (MA), nous nous sommes inte´resse´s a` la lactadhe´rine, prote´ine se´cre´te´e par les macrophages et implique´e dans la phagocytose. Objectifs.– L’expression de la lactadhe´rine a e´te´ e´tudie´e dans les cerveaux humains et dans les diffe´rentes cellules. L’effet de sa de´ficience a e´te´ e´tudie´ in vitro et in vivo avec les souris transge´niques de´ficientes en lactadhe´rine. Me´thodes.– L’expression de la lactadhe´rine a e´te´ e´tudie´e dans les cultures cellulaires par western blot. L’expression de l’ARNm a e´te´ quantifie´e par qPCR dans les cerveaux de patients atteints de MA ou non. La prote´ine a e´te´ recherche´e par immunohistochimie. Avec la re´sonance plasmon de surface, nous avons recherche´ une interaction entre la lactadhe´rine et l’Ab. La phagocytose du peptide Ab a e´te´ e´tudie´e in vitro et in vivo en utilisant les macrophages pe´ritone´aux issus des souris transge´niques de´ficientes en lactadhe´rine. Re´sultats.– La lactadhe´rine est exprime´e par les astrocytes et les microglies et elle se lie aux peptides Ab. L’expression de l’ARNm de la lactadhe´rine est diminue´e de 35 % dans les cerveaux de patients MA en comparaison avec des cerveaux controˆles. Son expression est inversement corre´le´e aux de´poˆts du peptide Ab dans les plaques se´niles. Le de´ficit ou l’inhibition de la lactadhe´rine diminue la phagocytose du peptide Ab par les macrophages humains in vitro et par les macrophages de souris in vitro et in vivo. Discussion.– Dans les cerveaux de patients MA, l’expression des ARNm de la lactadhe´rine e´tait diminue´e et sa distribution prote´ique he´te´roge`ne. La phagocytose de l’Ab par les macrophages murins a e´te´ inhibe´e par l’anticorps neutralisant ou le de´ficit en lactadhe´rine. Nos re´sultats sur l’implication de la

lactadhe´rine dans la phagocytose d’Ab sugge´reraient une accumulation des peptides Ab dans les re´gions ou` la production de la lactadhe´rine serait alte´re´e. Conclusion.– La lactadhe´rine joue un roˆle dans la phagocytose du peptide Aβ ; et son expression est diminue´e dans la MA. Les troubles de sa production ou de sa fonction pourraient contribuer a` la progression de la maladie.

E´tude morphome´trique de la substance grise de patients MCI avec syndrome amne´sique hippocampique

S. Bomboisa, V. Caillauxa, X. Delbeucka, L. Lauriera, J.P. Pruvob, C. Delmaireb, F. Pasquiera a Centre me´moire de ressources et de recherche, CHRU de Lille, 59037 Lille, France ; b service de neuroradiologie, CHRU de Lille, 59037 Lille, France Mots cle´s : Alzheimer ; Imagerie par re´sonance magne´tique ; Me´moire e´pisodique Introduction.– La maladie d’Alzheimer (MA) prodromale peut eˆtre suspecte´e chez certains patients avec un mild cognitive impairment (MCI) par le test de me´moire e´pisodique verbale rappel libre/indice´ 16 items. Objectifs.– De´terminer le profil d’atrophie ce´re´brale de patients MCI en fonction de leurs scores au test de rappel libre/indice´ 16 items. Me´thodes.– En utilisant l’analyse morphome´trique automatise´e a` l’e´chelle du voxel, nous avons compare´ les modifications de substance grise de 63 patients MCI, re´partis en deux groupes : scores au rappel libre supe´rieur a` 17 ou au rappel total supe´rieur a` 40 (MCI-e´leve´ ; n = 47), scores infe´rieurs ou e´gaux a` ces seuils (MCI-bas ; n = 16). Re´sultats.– Dans le groupe MCI-bas comparativement au MCIe´leve´, une re´duction de volume de substance grise a e´te´ trouve´e de fac¸on bilate´rale dans le lobe temporal, le gyrus cingulaire poste´rieur, le gyrus occipital moyen, le noyau basal, et dans le lobe frontal, le gyrus parie´tal infe´rieur, l’insula, le putamen, le thalamus et le noyau accumbens gauche. Discussion.– Dans cette e´tude transversale comparant deux groupes de patients MCI se´lectionne´s selon leurs scores en rappel libre ou total au test de me´moire e´pisodique rappel libre/indice´ 16 items, le profil d’atrophie corticale des patients MCI avec un syndrome amne´sique hippocampique a` risque de progresser vers une MA est comparable a` celui de´crit chez des patients avec une MA de´butante.

0035-3787/$ – see front matter # 2009 Publie´ par Elsevier Masson SAS. doi:10.1016/j.neurol.2009.01.023

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Conclusion.– Les donne´es radiologiques obtenues dans cette e´tude incitent a` utiliser le test de me´moire e´pisodique rappel libre/indice´ 16 items pour discriminer les patients MCI avec une MA prodromale.

Impact pronostique de l’imagerie de diffusion dans les occlusions du tronc basilaire

T.H. Choa, F. Turjmanb, F. Tahonb, M. Hermierb, J.C. Fromentb, P. Trouillasa, N. Nighoghossiana a Service de neurologie, CHU de Lyon, 69003 Lyon, France ; b service de neuroradiologie, CHU de Lyon, 69003 Lyon, France Mots cle´s : Accident vasculaire ce´re´bral ; Imagerie par re´sonance magne´tique ; Infarctus ce´re´bral Introduction.– La recanalisation est vitale pour les occlusions du tronc basilaire. L’extension pre´the´rapeutique des le´sions ische´miques du tronc ce´re´bral (TC) pourrait aussi influencer le devenir clinique. Objectifs.– E´valuer l’impact pronostique de l’imagerie de diffusion initiale. Me´thodes.– Une se´rie conse´cutive de patients traite´s par voie endovasculaire a e´te´ e´tudie´e. L’extension en diffusion des le´sions du TC fut mesure´e par un score base´ sur une segmentation en territoires arte´riels. L’e´volution clinique a` 3 mois fut juge´e par le score de Rankin modifie´. Les corre´lations entre la diffusion et les variables cliniques furent e´value´es par un test de Spearman. Les variables pre´dictives de l’e´volution clinique furent identifie´es par une re´gression logistique uni- et multivarie´e. Re´sultats.– Vingt-neuf patients ont e´te´ inclus. Le score de diffusion e´tait corre´le´ avec le score du national institutes of health stroke scale (NIHSS), la pre´sence et la dure´e du coma ( p < 0,01). La recanalisation fut obtenue dans 76 % des cas. Un NIHSS ( p = 0,02) et un score de diffusion ( p = 0,03) plus e´leve´s, un score de Glasgow diminue´ ( p = 0,04) e´taient associe´s a` un pronostic de´favorable en analyse univarie´e. L’analyse multivarie´e a montre´ que le score de diffusion du TC e´tait la seule variable pronostique inde´pendante ( p = 0,026). Conclusion.– L’imagerie de diffusion initiale est un marqueur pronostique inde´pendant des occlusions basilaires.

Pronostic a` moyen terme des patients aˆge´s de 80 ans et plus ayant pre´sente´ un accident vasculaire ce´re´bral F. Dumont, M. Rutgers, C. Lefebvre, E. Janssens, D. Leys, H. Henon Service de neurologie et pathologie neurovasculaire, CHRU de Lille, 59037 Lille, France Mots cle´s : Infarctus ce´re´bral ; Accident vasculaire ce´re´bral ; De´mences Introduction.– La proportion de sujets de plus de 80 ans va s’accroıˆtre dans les unite´s neurovasculaires. Ne´anmoins, les facteurs influenc¸ant leur pronostic vital et fonctionnel a` moyen terme sont mal connus. Objectifs.– De´terminer les facteurs influenc¸ant le pronostic vital et fonctionnel a` 6 mois d’une population de patients aˆge´s de 80 ans et plus ayant pre´sente´ un accident vasculaire ce´re´bral (AVC). Me´thodes.– Trois cent patients aˆge´s de 80 ans et plus admis conse´cutivement en neurologie au CHRU de Lille pour un AVC ont e´te´ inclus. Ont e´te´ collige´s prospectivement : les donne´es de´mographiques ; les ante´ce´dents me´dicaux ; les facteurs de risque vasculaire ; le NIHSS initial (AVC se´ve`re si score NIHSS :  6) ; l’e´tat fonctionnel ante´rieur (inde´pendant si Rankin :  2) ;

e´tat cognitif ante´rieur (de´ment si IQCODE :  4) ; l’e´tiologie de ` 6 mois, on calculait la morl’AVC selon les crite`res TOAST. A talite´ et e´valuait l’e´tat fonctionnel des survivants. ` 6 mois, la mortalite´ e´tait de 29,7 %, ses facteurs Re´sultats.– A pre´dictifs e´tant l’ante´ce´dent de fibrillation auriculaire (OR : 2,48) ; le fait d’avoir pre´sente´ un AVC se´ve`re (OR : 9,13) ; et l’existence d’une de´mence pre´-AVC (OR : 2,43). Deux patients ont e´te´ perdus de vue. Des 209 restant, 61,7 % e´taient inde´pendant, les facteurs pre´dictifs associe´s e´tant le fait d’avoir pre´sente´ un AVC se´ve`re (OR : 0,1) et l’existence d’une de´mence pre´-AVC (OR : 0,12). Discussion.– Les principaux facteurs pronostiques a` moyen terme chez ces patients tre`s aˆge´s sont la gravite´ initiale de l’AVC et l’existence d’une de´mence pre´-AVC. Concernant la gravite´ initiale, la seule possibilite´ the´rapeutique est la thrombolyse, dont l’aˆge supe´rieur a` 80 ans n’est pas une contreindication mais une pre´caution d’emploi. Concernant la de´mence, elle peut modifier le traitement a` la sortie, mais e´galement son observance. Conclusion.– Ces donne´es confirment l’impact de la se´ve´rite´ initiale et montrent l’influence ne´gative de la de´mence pre´AVC sur le pronostic a` moyen terme des patients de 80 ans et plus ayant pre´sente´ un AVC.

Neuropathies pe´riphe´riques lie´es a` des mutations de la mitofusine 2 : spectre clinique et corre´lations ge´notype–phe´notype

B. Funalota, J. Calvob, C. Magdelainea, R. Ouvrierc, J.-M. Vallatb a Service de biochimie et ge´ne´tique mole´culaire, CHU de Limoges, 87000 Limoges, France ; b service de neurologie, CHU de Limoges, 87000 Limoges, France ; c Institute for Neuromuscular Research, Children’s Hospital at Westmead, New South Wales, Westmead, Australia Mots cle´s : Neuropathie he´re´ditaire ; Charcot-Marie-Tooth (maladie de) ; Ge´ne´tique Introduction.– Des mutations du ge`ne de la mitofusine 2 (MFN2) ont e´te´ identifie´es dans 10 a` 20 % des formes axonales de maladie de Charcot-Marie-Tooth (CMT2A2), de transmission autosomique dominante et de se´ve´rite´ variable. Objectifs.– Identifier des mutations de MFN2 dans un e´chantillon de patients atteints de neuropathies pe´riphe´riques, de´crire le phe´notype associe´ et e´tablir des corre´lations ge´notype–phe´notype. Me´thodes.– Cent cinquante cas index atteints de neuropathies pe´riphe´riques ge´ne´tiquement de´termine´es (ou pre´sume´es telles pour les cas sporadiques) ont e´te´ explore´s par se´quenc¸age du ge`ne MFN2 dans notre laboratoire. Des mutations des ge`nes GJB1 (connexine 32) et MPZ (P0) avaient e´te´ exclues au pre´alable. Les donne´es cliniques et paracliniques ont e´te´ recueillies sur un formulaire standardise´. La se´ve´rite´ de la neuropathie a e´te´ e´value´e par l’utilisation du Charcot-MarieTooth disease neuropathy score. Re´sultats.– Cent sept patients e´taient atteints de formes axonales (CMT2 : VCN me´dian > 38 m/s), 43 patients de formes « interme´diaires » (VCN > 25 m/s). Des mutations ont e´te´ identifie´es dans 19 cas index de CMT2 (17,8 %) et chez un patient avec forme interme´diaire (VCN = 35 m/s). Le mode de transmission de la neuropathie e´tait autosomique dominant dans 8 cas, autosomique re´cessif dans 3 cas et apparemment sporadique dans 9 cas (dans 4 cas sur 9, la survenue d’une ne´omutation chez le cas index a pu eˆtre de´montre´e). Discussion.– Le phe´notype clinique des patients avec mutations MFN2 apparaıˆt similaire a` celui de pre´ce´dentes se´ries : la se´ve´rite´ de la neuropathie est variable, et certains patients pre´sentent des signes associe´s : syndrome pyramidal re´flexe, asyme´trie de la neuropathie, surdite´, atrophie optique,. . . Dans

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6 des 7 cas se´ve`res, les mutations responsables e´taient localise´es dans ou juste en amont du domaine GTPase de la MFN2. Conclusion.– Nos observations montrent l’importance de rechercher des mutations de MFN2 chez tous les patients atteints de CMT2, quel que soit le mode de transmission de la neuropathie (dominante, re´cessive ou sporadique).

Polyneuropathies axonales : description de la cohorte lilloise et rentabilite´ du bilan diagnostique

A. Lacoura, M. Girouxa, T. Stojkovicb, J.F. Hurteventc, H. Zephira, O. Outterycka, P. Vermerscha a Service de neurologie, CHU de Lille, 59000 Lille, France ; b service de neurologie, CHU de la Pitie´-Salpeˆtrie`re, 75013 Paris, France ; c service de neurophysiologie, CHU de Lille, 59000 Lille, France Mots cle´s : Neuropathies (autres) ; E´lectroneuromyogramme ; Neuropathie diabe´tique Introduction.– Les polyneuropathies axonales sont fre´quentes et he´te´roge`nes dans leurs expressions cliniques et leurs e´tiologies. Elles rendent ne´cessaire la re´alisation d’explorations adapte´es. Objectifs.– Description des caracte´ristiques d’une population de patients pre´sentant une polyneuropathie axonale, des e´tiologies retenues et du rendement diagnostique du bilan syste´matique effectue´ dans le service. Me´thodes.– Il s’agit d’une e´tude re´trospective d’une cohorte de 420 patients suivis pour polyneuropathie axonale dans le service de neurologie D et au sein du centre de re´fe´rence des maladies rares neuromusculaires du CHRU de Lille. Ces patients ont be´ne´ficie´ d’une recherche e´tiologique avec un bilan syste´matique comple´te´ par d’autres examens paracliniques en fonction du contexte clinique. Re´sultats.– L’aˆge de´but moyen de la neuropathie e´tait de 55 ans. La neuropathie e´tait majoritairement d’installation chronique avec une atteinte sensitivomotrice cliniquement et e´lectrophysiologiquement. Les e´tiologies les plus fre´quentes e´taient le diabe`te (21 %), les CMT axonaux (16,7 %), l’alcoolisme chronique (13,6 %) et le syndrome de Gougerot-Sjo¨gren (6 %). Cependant, le groupe le plus repre´sente´ e´tait celui des neuropathies axonales chroniques idiopathiques (29,6 %). Discussion.– Malgre´ un bilan exhaustif, aucune e´tiologie n’e´tait ` l’instar de la retrouve´e chez plus d’un quart des patients. A litte´rature, les e´tiologies les plus fre´quentes e´taient le diabe`te, les neuropathies he´re´ditaires et l’alcoolisme chronique. L’e´tude du rendement diagnostique du bilan syste´matique a permis de supprimer certains examens au rendement faible ou nul et de proposer une hie´rarchisation des explorations en deux e´tapes. Conclusion.– La similarite´ des e´tiologies dans notre population et la litte´rature rend applicable a` large e´chelle la rationalisation en deux e´tapes des explorations e´tiologiques, base´e sur l’e´tude de leur rendement diagnostique.

Polygone de Willis incomplet : un facteur de risque de migraine ?

J.M. Bugnicourta, P.Y. Garciaa, J. Peltierb, B. Bonnairec, C. Picarda, O. Godefroya a Service de neurologie, CHU d’Amiens, 80000 Amiens, France ; b service de neurochirurgie, CHU d’Amiens, 80000 Amiens, France ; c service de radiologie, CHU d’Amiens, 80000 Amiens, France Mots cle´s : Migraine ; Imagerie par re´sonance magne´tique ; Ce´phale´e

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Introduction.– La migraine est associe´e a` un sur-risque d’anomalies de substance blanche, dont un me´canisme est l’hypoperfusion ce´re´brale. Quelques e´tudes ont montre´ qu’un polygone de Willis (PW) incomplet pouvait pre´disposer a` une hypoperfusion. Objectifs.– Le but de cette e´tude cas-controˆle e´tait d’examiner l’hypothe`se d’une association entre anomalies morphologiques du PW et migraine. Me´thodes.– Nous avons inclus tous les patients ayant be´ne´ficie´ d’une angio-IRM du PW au CHU d’Amiens du 1er janvier au 30 juin 2006 (n = 124). La morphologie du PW a e´te´ analyse´e sur les se´quences TOF par deux examinateurs inde´pendants ignorant les donne´es cliniques : le PW e´tait conside´re´ complet lorsque les deux arte`res communicantes poste´rieures et le segment P1 des deux arte`res ce´re´brales poste´rieures e´taient visualise´s, et incomplet lorsqu’une de ces arte`res n’e´tait pas visualise´e. Re´sultats.– Quarante-sept (37,9 %) patients pre´sentaient une migraine dont 23 sans aura et 24 avec aura. Les 77 patients restant constituaient le groupe controˆle et souffraient de pathologies neurologiques diverses. Les migraineux avaient plus fre´quemment un PW incomplet que le groupe controˆle (49 % versus 18 % ; p < 0,001). En analyse multivarie´e, le seul facteur de risque inde´pendant de migraine e´tait un PW incomplet (OR : 6,5 ; 95 % ; CI : 2,6–16,2 ; p < 0,001). Conclusion.– Un PW incomplet est plus fre´quent chez les migraineux et cette association persiste apre`s ajustement sur les facteurs de confusion.

Atteinte re´tinienne spe´cifique dans la maladie a` corps de Lewy

D. Devosa, M. Tira, S. Defoortb, V. Deramecourtc, C.A. Mauragec, L. Defebvrea, A. Desteea a EA2683, IFR114, service de neurologie et pathologie du mouvement, CHU de Lille, 59037 Lille, France ; b service de neuro-ophtalmologie, CHU de Lille, 59037 Lille, France ; c service d’anatomie pathologique, CHU de Lille, 59037 Lille, France Mots cle´s : Parkinson (maladie de) ; Re´tine ; De´mence a` corps de Lewy Introduction.– Les hallucinations visuelles (HV) simples et complexes font parties des crite`res diagnostiques de la de´mence a` corps de Lewy (DCL) et e´maillent l’e´volution de la maladie de Parkinson. Objectifs.– E´valuer l’implication d’une re´tinopathie dans la DCL et la maladie de Parkinson sans hallucination et au stade de de´mence avec hallucinations en comparant l’e´lectrore´tinogramme et l’examen anatomopathologique. Me´thodes.– Nous avons enregistre´ les ondes a et b du fERG en utilisant les recommandations de l’ISCEV chez 16 patients ayant une DCL, 13 parkinsoniens de´ments (DSMIV), apparie´s par l’aˆge, traite´s par L-dopa, ayant des HV simples et complexes dans un contexte de psychose, 17 parkinsoniens apparie´s sans HV et 16 controˆles. Nous avons effectue´ l’examen anatomopathologique de 3 re´tines de patients DCL et de 2 re´tines de patients parkinsoniens ayant eu des HV. Re´sultats.– Nous avons observe´ des anomalies de l’onde a de l’ERG photopique (dysfonctionnement de la couche des photore´cepteurs des coˆnes) et des anomalies de l’onde b de l’ERG photopique et scotopique (dysfonctionnement de la re´tine interne centrale et pe´riphe´rique) dans le groupe DCL par rapport aux autres groupes. L’analyse anatomopathologique a re´ve´le´, des inclusions pales de la couche plexiforme externe sans alpha-synucle´ine et une distribution anormale de la synucle´ine, uniquement dans la DCL. Discussion.– Dans la DCL, les HV ont e´te´ mises en relation avec une distribution des corps de Lewy dans le lobe temporal et avec une re´duction de l’activite´ de l’ace´tylcholine transfe´rase

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corticale. Nous sugge´rons l’existence d’une re´tinopathie dans la DCL en relation avec la pre´sence d’HV simples. En revanche les HV simples semblent d’origine strictement ce´re´brale pour la de´mence parkinsonienne.

Conclusion.– La MP avec ou sans hallucination et la DCL semblent diffe´rer en termes d’atteinte fonctionnelle et structurelle de la re´tine. La re´tinopathie pourrait eˆtre spe´cifique a` la DCL.