Affiches scientifiques patients qui en souffrent constituent un groupe hétérogène [2]. L’objectif de notre enquête était d’étudier le profil de l’asthme sévère chez les patients suivis en consultation et les classer en phénotypes. Méthodes Étude descriptive prospective réalisée chez les patients asthmatiques suivis dans notre service de pneumologie durant la période 2011—2018. Les patients ont bénéficié d’une prise en charge optimale, interrogatoire précis, bilan radio-clinique, enquête allergologique exhaustive et éducation thérapeutique. Par ailleurs, nous avons insisté sur l’intérêt d’une bonne observance thérapeutique en vue d’identifier les patients réellement réfractaires aux traitements. Pour identifier les phénotypes de l’asthme sévère, on s’est basé sur les caractéristiques cliniques des patients. Les données ont été recueillies via un questionnaire. Une analyse multivariée était faite par le logiciel SPSS version 20. Résultats Parmi quatre cent soixante-douze patients suivis, 37 patients (7,83 %) ont été identifiés comme présentant un asthme sévère. L’âge variait entre 18—82 ans et le sexe féminin représentait 73 %. D’autre part, 37,83 % avaient des antécédents d’ESA (exacerbation sévère d’asthme). Nous avons identifié cinq groupes : groupe 1 (n = 4) — asthme sévère avec obésité, groupe 2 (n = 11) — asthme d’apparition tardive, groupe 3 (n = 14) — asthme avec TVO fixé, groupe 4 (n = 4) — asthme avec éosinophilie, groupe 5 (n = 4) — asthme du fumeur. Par ailleurs, il y avait plusieurs comorbidités associées à l’asthme, comme la polypose naso-sinusienne, les facteurs psychologiques et le RGO, ainsi, 68,8 % avaient 2 voire 3 comorbidités associées, et 5,4 % avaient un syndrome de FernandWidal. Conclusion Nos Résultats confirment le concept de l’hétérogénéité de l’asthme sévère, d’où l’intérêt de les classer en phénotypes en vue d’une approche thérapeutique personnalisée. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Références [1] Garcia G, Dusser D, Humbert M, et al. Phénotypes de l’asthme : quelles applications pratiques pour la prise en charge de l’asthme sévère ? Lettre Pneumologue 2017;4 [mise au point]. [2] Métahri M, Snouber A, Kebbati S, et al. Study of predictive factors of severe asthma. 8e Congrès de UMPT. Alger: hôtel Hilton; 2012 [8-10 juin 2012]. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.165 161
Rhinite et asthme allergique en Tunisie : s’agit-il d’un même profil allergénique ? M. Zoghlami ∗ , A. Ben Mansour , S. Ben Saad , N.E.H. Mbarek , H. Daghfous , F. Tritar Service de pneumologie, pavillon C, Ariana, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Zoghlami) Introduction L’association entre rhinite (RA) et asthme allergique AA est fréquente. Le risque de développer un asthme chez un patient porteur de rhinite allergique est supérieur au risque d’un patient ne souffrant pas de rhinite. Cette fréquente coexistence de deux maladies pourrait-elle s’expliquer par une sensibilisation aux mêmes allergènes ? But Étudier le profil allergénique de la maladie allergique dans une population tunisienne. Méthodes Étude rétrospective et comparative (2010—2018) sur dossiers de patients présentant une allergie respiratoire et suivis à la consultation de pneumo-allergologie « C » de l’hôpital A. MamiAriana. Résultats Il s’agit de 172 patients divisés en 3 groupes : 53 cas ayant une rhinite allergique (RA), 61 patients ayant un asthme allergique (AA), et 58 cas présentant une rhinite avec asthme allergique (RA + AA). L’âge moyen était de 20,64 ans 9 avec 6 femmes et 76 hommes. L’âge moyen de début des symptômes était comparable
85 pour les 3 groupes (AA : 23 ans ; RA : 18,6 ans ; AA+ RA : 17,3 ans). Les acariens étaient les allergènes les plus fréquents dans les 3 groupes (73,5 % des RA ; 80 % des AA ; 86,2 % des RA + AA, p = 0,7). Les pollens ¸on comparade graminées occupaient le 2e rang allergène de fac ble dans les 3 groupes (RA : 24 % ; AA : 18 % ; RA+ AA : 19,7 %). Pour les herbacés, les pollens d’arbres et les phanères d’animaux, il n’y a pas de différences statistiquement significatives entre les 3 groupes. La sensibilisation aux blattes était la moins fréquente pour les 3 groupes (RA : 9,4 % ; AA : 4,9 %, RA+ AA : 6,8 % ; p = 0,89). La polysensibilisation était significativement plus notée dans d’association RA + AA (65,7 %) que dans l’AA (21,1 %) et dans RA (30,1 %). Conclusion Le profil allergénique ne semble pas être influencé par la nature des manifestations cliniques dans notre population démontrant qu’il s’agit bien d’une même maladie qu’il s’agit de rhinite ou d’asthme. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.166
PO02 — Asthme : progrès cliniques — comorbidité 162
Asthme & obésité F. Chaouki ∗ , A. Djebbar EPH, Batna, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (F. Chaouki) Introduction Les effets délétères de l’obésité chez les asthmatiques sont reconnus. Son impact précis dans le contrôle et la sévérité de l’asthme n’est pas toujours évident. Méthodes Le but de notre étude prospective est de déterminer la fréquence et les conséquences de l’association asthme—obésité chez 330 patients asthmatiques traités par corticoïdes inhalés (69♂, 261♀) qui ont bénéficié d’explorations fonctionnelles respiratoires et d’investigations biologiques. Les patients sont répartis en 2 groupes G1 [(n = 158) ; IMC < 30 kg/m2 ] et G2 [(n = 172) ; ≥ 30 kg/m2 ]. Résultats L’âge médian (52 ans) est comparable entre G1 et G2. La prédominance est féminine (79 %). La durée d’évolution de l’asthme (> 20 ans) est plus fréquente en G2 (79,8 %) vs G1 (53,2 %). La fréquence des comorbidités inhérentes ou associées aux 2 pathologies est plus élevée en G2 (52 %) vs G1 (24 %). Les exacerbations annuelles et l’asthme sévère (stades III et IV) sont prévalents en G2 vs G1 et les différences sont très significatives (p < 0,01). L’asthme est mieux contrôlé dans le 1er groupe (38,8 %) vs G2 (25,1 %). Des corrélations significatives (p < 0,01) sont notées entre la sévérité de l’asthme et son contrôle d’une part et le degré d’obésité d’autre part. L’inflammation systémique inhérente à l’obésité et les troubles ventilatoires induits conditionneraient la qualité du contrôle de l’asthme. Conclusion L’obésité, facteur confluant majeur, prédisposerait à la survenue de pathologies respiratoires et/ou contribue à leur aggravation, conduisant ainsi à un problème de santé publique dont la prise en charge est parfois délicate et très dispendieuse. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Lavaud F, Dutau G. Asthme, rhinite et obésité : les liaisons dangereuses. Rev Fr Allergol 2017;57:353—5. Clerc S, Taillé C. Asthme et obésité, effets synergiques. Rev Mal Respir Actualites 2015;7:176—9. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.167