- Email: [email protected]
Risque de transmission du VHC au cours d'une endoscopie digestive
La variole, rnaladie du passe ? ,,~ ' epuis que le 8 mai 1980, la 33 e Assemblee mondiale de la sante a proclame officiellement I'eradication de la variole, la discussion d'un retour de la maladie n'a jamais cesse. Certains pensent en effet que nous ne disposons plus de I'arme qui a permis de vaincre cette redoutable maladie, le vaccin, en quantit6 suffisante. Un editorial du Lancet s'interroge sur la situation. Le recul dont on dispose actuellemerit permet de penser qu'une resurgence spontanee de la maladie est tres improbable. Mais I'on peut craindre que la decision de conserver des stocks de virus & Atlanta (USA) et & Koltsovo (Russie) ne permette, & la suite d'un accident ou d'un acte de malveillance, une diffusion du virus de la variole au sein de populations plus receptives que jamais. Les I~tats-Unis, pretextant I'interet de conserver le virus pour preparer de 20
nouveauxvaccins ou etudier de nouveaux agents antiviraux, se refusent detruire le stock conserve aux Centers for Disease Control. U Assemblee mondiale de la sante devrait prochainement trouver une solution au probleme. Quoi qu'il en soit, derriere cette discussion se cache un autre probleme: celui des stocks de vaccin que I'OMS a conseille & certains etats membres de conserver pour parer & toute eventualite et qui semblent largement insuffisants pour juguler une eventuelle epidemie ce d'autant plus qu'elle toucherait des populations dont le taux d'immunite est tres faible apres I'abandon de la vaccination depuis de nombreuses annees. Quelle que soit la decision prise, il semble raisonnable qu'un effort international conduise #. optimiser les stocks de vaccin existants. Uhistoire d'une des dernieres epidemies survenue en Yougoslavie en fevrier 19?2 illustre bien les moyens qu'il a fallu mettre en oeuvre pour lutter centre cette epidemie & une epoque oQ tous les pays disposaient des stocks de vaccin necessaires,
mentale invasive,on ne peut rien affirmer pour ce qui concerne le risque reel de transmission du VHC par endoscopie digestive. I 'article de La Presse Medicale vise ~.faire le point sur les principaux arguments en faveur d'une 6ventuelle transmission du VHC par I'endoscopie et les mesures permettant de prevenir cet accident. La responsabilite de la transmission du VHC par endoscopie digestive a ete evoquee pour la premiere fois en 1994-1996 par I'etude des dossiers de 61 donneurs de sang chez lesquels on avait observe une seroconversion & VHC entre deux dons de sang. Pour 21 0/0 d'entre eux, le seul facteur de risque etait une exploration instrumentale. Cette observation avait conduit & consid6rer une endoscopie dans les six mois precedant un don de sang comme une contre-indication temporaire. Le VHC ne pouvant encore 6tre cultive, sa sensibilite aux desinfectants precenises par les fabricants d'endoscopes n'a pu etre evaluee. Quelques etudes utilisant des techniques de biologie moleculaire ont toutefois montre qu'une desinfection correcte reduisait considerablement le risque d'infection #. VHC. Dans les trois cas d'hepatite C recennus consecutifs & une endoce qui ne semble plus etre le cas scopie digestive, les enquetes epiaujourd'hui. demiologiques ont pu montrer que la desinfection des instruments n'avait Lancet 353 (08/05/99) 1539 pas ete parfaite. On ne dira jamais assez que ,, pour etre efficace une procedure de desinfection dolt etre appliquee en totalite ,,. Cela justifie la mise en place d'un systeme d'assurance-qualite obligatoire et d'une tra?abilite rigoureuse du materiel utilise. La regle ,,une seringue - un malade ,, ,~i:;%~;~! ~ii i~i;'!ili i ?i !!~i{¸i i ;i~l i~i!~i~i~i~i~~ii~l;~i ;,i:!;i,~!i!~il; ;~i~i!~i~!i!~i~i~iJ~!i~!~i~; doit par ailleurs etre aussi imperative ,~i~Ti!iili,~:ii ~7!¸7~ii!:iT! ~ii!;:i! ~¸¸!i!~i~i~!~i !~i~iiiii~i~i;i; ;i!~:~!~i........ ! ! Ti~i~;~l!i;i;~i~i~77ii~ en anesthesiologie. La contamination par reflux de sang des seringues constitue en effet un risque tres important. Parmi les procedures invasives Uauteur de cette mise au point incrimin6es dans la transmission estime que les rumeurs sur le risque nosocomiale du virus de I'hepatite C de transmission du VHC par endo(VHC), I'endoscopie digestive est scopie ont eu le merite de sensibilisur la sellette et cette mise en cause ser les medecins et les ont pousse fait I'objet de polemique, ce qui & optimiser les mesures de precaun'avait pas ete le cas pour le risque tion au sujet desquelles <,la mise au de transmission par cette vole du point de la culture de virus modele virus de I'hepatite [] (VHB) ou du titrable pour valider les procedures VIH. On ne peut nier le risque theed'inactivation du VHC >>devrait offrir rique de transmission de virus par de nouvelles perspectives. tousles gestes invasifs hospitaliers. Presse M~d. 28 (05/06/99) En I'absence d'un suivi des patients 1091-1094 ayant subi une manoeuvre instruRevueFran?aisedes Laboratoires,octobre 1999, N° 316
nouveauxvaccins ou etudier de nouveaux agents antiviraux, se refusent detruire le stock conserve aux Centers for Disease Control. U Assemblee mondiale de la sante devrait prochainement trouver une solution au probleme. Quoi qu'il en soit, derriere cette discussion se cache un autre probleme: celui des stocks de vaccin que I'OMS a conseille & certains etats membres de conserver pour parer & toute eventualite et qui semblent largement insuffisants pour juguler une eventuelle epidemie ce d'autant plus qu'elle toucherait des populations dont le taux d'immunite est tres faible apres I'abandon de la vaccination depuis de nombreuses annees. Quelle que soit la decision prise, il semble raisonnable qu'un effort international conduise #. optimiser les stocks de vaccin existants. Uhistoire d'une des dernieres epidemies survenue en Yougoslavie en fevrier 19?2 illustre bien les moyens qu'il a fallu mettre en oeuvre pour lutter centre cette epidemie & une epoque oQ tous les pays disposaient des stocks de vaccin necessaires,
mentale invasive,on ne peut rien affirmer pour ce qui concerne le risque reel de transmission du VHC par endoscopie digestive. I 'article de La Presse Medicale vise ~.faire le point sur les principaux arguments en faveur d'une 6ventuelle transmission du VHC par I'endoscopie et les mesures permettant de prevenir cet accident. La responsabilite de la transmission du VHC par endoscopie digestive a ete evoquee pour la premiere fois en 1994-1996 par I'etude des dossiers de 61 donneurs de sang chez lesquels on avait observe une seroconversion & VHC entre deux dons de sang. Pour 21 0/0 d'entre eux, le seul facteur de risque etait une exploration instrumentale. Cette observation avait conduit & consid6rer une endoscopie dans les six mois precedant un don de sang comme une contre-indication temporaire. Le VHC ne pouvant encore 6tre cultive, sa sensibilite aux desinfectants precenises par les fabricants d'endoscopes n'a pu etre evaluee. Quelques etudes utilisant des techniques de biologie moleculaire ont toutefois montre qu'une desinfection correcte reduisait considerablement le risque d'infection #. VHC. Dans les trois cas d'hepatite C recennus consecutifs & une endoce qui ne semble plus etre le cas scopie digestive, les enquetes epiaujourd'hui. demiologiques ont pu montrer que la desinfection des instruments n'avait Lancet 353 (08/05/99) 1539 pas ete parfaite. On ne dira jamais assez que ,, pour etre efficace une procedure de desinfection dolt etre appliquee en totalite ,,. Cela justifie la mise en place d'un systeme d'assurance-qualite obligatoire et d'une tra?abilite rigoureuse du materiel utilise. La regle ,,une seringue - un malade ,, ,~i:;%~;~! ~ii i~i;'!ili i ?i !!~i{¸i i ;i~l i~i!~i~i~i~i~~ii~l;~i ;,i:!;i,~!i!~il; ;~i~i!~i~!i!~i~i~iJ~!i~!~i~; doit par ailleurs etre aussi imperative ,~i~Ti!iili,~:ii ~7!¸7~ii!:iT! ~ii!;:i! ~¸¸!i!~i~i~!~i !~i~iiiii~i~i;i; ;i!~:~!~i........ ! ! Ti~i~;~l!i;i;~i~i~77ii~ en anesthesiologie. La contamination par reflux de sang des seringues constitue en effet un risque tres important. Parmi les procedures invasives Uauteur de cette mise au point incrimin6es dans la transmission estime que les rumeurs sur le risque nosocomiale du virus de I'hepatite C de transmission du VHC par endo(VHC), I'endoscopie digestive est scopie ont eu le merite de sensibilisur la sellette et cette mise en cause ser les medecins et les ont pousse fait I'objet de polemique, ce qui & optimiser les mesures de precaun'avait pas ete le cas pour le risque tion au sujet desquelles <,la mise au de transmission par cette vole du point de la culture de virus modele virus de I'hepatite [] (VHB) ou du titrable pour valider les procedures VIH. On ne peut nier le risque theed'inactivation du VHC >>devrait offrir rique de transmission de virus par de nouvelles perspectives. tousles gestes invasifs hospitaliers. Presse M~d. 28 (05/06/99) En I'absence d'un suivi des patients 1091-1094 ayant subi une manoeuvre instruRevueFran?aisedes Laboratoires,octobre 1999, N° 316