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16e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise, Lyon, vendredi 27 au dimanche 29 janvier 2012
supérieur ou égal à 2). Nous avons comparés les paramètres de sévérité de l’asthme dans les deux groupes. Résultat.— L’étude de la sévérité de l’asthme selon les besoins thérapeutiques nécessaires pour contrôler la maladie montre un taux significativement plus élevé de patients à l’étape 4 et 5 du traitement dans la forme polyallergique (27,6 % vs 21,8 %, p = 0,04). L’étude de la sévérité en fonction du contrôle de la maladie ne montre pas de différence entre les deux groupes (6,7 % d’asthmatiques polyallergiques étaient non contrôlés vs 9,1 % d’asthmatiques monoallergiques non contrôlés : p = 0,53). Durant le suivi, les asthmatiques polyallergiques présentaient plus d’exacerbations que les asthmatiques monoallergiques (19,3 % vs 10,8 %, p = 0,011). Les hospitalisations pour asthme durant le suivi étaient similaires dans les deux groupes (4,8 % des asthmatiques polyallergiques hospitalisés vs 5,6 % des asthmatiques monoallergiques, p = 0,56). Conclusion.— Les paramètres de sévérité sont plus fréquents chez les asthmatiques polyallergiques particulièrement des besoins thérapeutiques plus importants et des exacerbations aiguës plus fréquentes. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.055 45
Rôle du NO exhalé dans la prise en charge thérapeutique des patients asthmatiques dans les pays émergents — exemple du Vietnam S. Duong-Quy a , T. Hua-Huy a , N.N. Le-Dong a , D. Phan Van b , H. Tran Dinh c , N. Doan Thi Quynh c , K. Le Quang c , B. Nguyen Quoc c , B. Mai Huu Thanh d , B. Duong Quy d , C. Vu Van d , C. Duong-Ngo e , M. Raffard f , Y. Aelony g , F. Martin h , J.-P. Grignet i , J.-P. Homasson j , A.T. Dinh-Xuan a a Service des EFR, hôpital Cochin, Paris, France b Hôpital général de Lam-Dong, Dalat, Vietnam c Collège de médecine de Lam-Dong, Dalat, Vietnam d Hôpital Nhan-Duc, Dalat, Vietnam e Faculté de médecine, Paris-Descartes, France f AFVP, Paris, France g AFVP, Californie, États-Unis h Service de pneumologie, Compiègne, France i Service de pneumologie, Denain, France j AFVP, Chevilly Larue, France Introduction.— L’apparition récente des appareils de mesure portables du NO exhalé contribue à améliorer le suivi des patients asthmatiques. L’objectif de l’étude était de démontrer la place de la mesure du NO exhalé dans la décision thérapeutique chez les patients asthmatiques. Patients et méthode.— Les patients asthmatiques non traités ont été inclus et classés en trois groupes : Gr1 : FeNO < 25 ppb (< 20 ppb chez les enfants) ; Gr2 : FeNO = 25—50 ppb (20—35 ppb/enfants) ; Gr3 : FeNO > 50 ppb (> 35 ppb/enfants). Dès la première visite, ils ont bénéficié d’un traitement par 2 agonistes de courte durée d’action (BACA ; Gr1—3) et de CSI à faible (Gr2) et moyenne doses (Gr3). Ils ont été suivis en consultation toutes les 2 semaines (contrôle partiel) et tous les un, trois, six, neuf et 12 mois (contrôle total). Les 2 agonistes de longue durée d’action (BALA) ont été ajoutés en cas de contrôle partiel. Le traitement de fond a été adapté selon le niveau de contrôle des symptômes et la FeNO (Gr23). Résultats.— Deux cents huit patients asthmatiques inclus ont été répartis dans les trois groupes : Gr1 : 24 patients (FeNO = 18 ± 4ppb), Gr2 : 74 patients (FeNO = 39 ± 8 ppb), Gr3 : 110 patients (FeNO = 68 ± 16 ppb). Le contrôle total a été obtenu après trois mois. Après neuf mois, 100 % patients du Gr1 étaient sous BACA ; Gr2 : 35 % patients/BACA, 65 % patients/BALA + CSI à faible dose ; Gr3 : 4 % patients/BACA, 43 % patients/BALA + CSI
à faible dose, 32 % patients/BALA + CSI à moyenne dose, et 11 % patients/BALA + CSI à forte dose. La diminution de la FeNO était corrélée à une diminution des doses de CSI. Conclusion.— La mesure du NO exhalé permet d’adapter la dose de CSI. Elle apporte une aide indispensable dans la prise en charge des patients asthmatiques. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.056 46
Évaluation de la prévalence de la distension pulmonaire et sa réversibilité immédiate chez des asthmatiques persistants insuffisamment contrôlés et/ou dyspnéiques T. Perez a , P. Chanez b , D. Dusser c , D. Vesque d , P. Devillier e Hôpital Calmette, Lille, France b Hôpital Nord, Marseille, France c Hôpital Cochin, Paris, France d Laboratoire Chiesi, Courbevoie, France e Hôpital Foch, Suresnes, France
a
La mesure de la distension peu utilisée dans l’asthme est préconisée par les recommandations EFR SPLF. Cet observatoire, transversal et multicentrique évalue la prévalence, la réversibilité immédiate, la distension après 2 courte action, les scores MRC, ACT, EVA essoufflement et oppression thoracique chez des asthmatiques persistants mal contrôlé et/ou dyspnéiques. Chez les 208 premiers patients évalués, 49 % ont une distension (VR > Théo + 1,64 RSD) qui est réversible (baisse du VR > 20 %) chez 58 %. L’analyse finale évaluera la distension chez ces patients avec leur perception et des critères plus opérationnels (distension : CRF > 120 %, CRF > 10 % post-test). La distension chez ces patients est fréquente et souvent réversible. Médiane (min-max)
Patients distendus VR (pré-test) > VR théorique + 1,64 RDS
Patients non distendus
Score de 1 [0 ; 4] 1 [0 ; 3] dyspnée MRd Score ACT 14 [5 ; 24] 14 [8 ; 23] EVA 5 [0 ; 10] 3 [0 ; 9] essoufflement EVA oppression 5 [0 ; 10] 3 [0 ; 10] thoracique Variation des paramètres fonctionels après test au BDCA chez les patients distendus (baisse du VR ≥ 20 % Avant test Après test VR/VR théorique 165 [127 ; 274] 141 [64 ; 236] (%) CRF/CRF 135 [85 ; 199] 116 [51 ; 215] théorique (%) (VR/CPT)/(VR/CPT 148 [114 ; 236] 129 [74 ; 194] théorique) (%)
doi:10.1016/j.rmr.2011.10.057 47
L’asthme hyperéosinophile, un phénotype à part ? P. Pradère a , A. Vial-Dupuy b , G. Garcia c , Y. Uzunhan d , J. Cadranel e , A. Bergeron-Lafaurie f , D. Israël-Biet b , M. Varrin g , M. Aubier a , B. Crestani a , C. Taillé a a Service de pneumologie, hôpital Bichat, Paris, France b Service de pneumologie, HEGP, Paris, France c Service de pneumologie, hôpital A.-Béclère, Clamart, France