Sanofi Pasteur :
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un vaccin anti-C. difficile
Première cause d’infections nosocomiales en Europe et en Amérique du Nord, Clostridium difficile sera prochainement la cible d’un vaccin que Sanofi Pasteur, division vaccins de Sanofi-Aventis, teste dans une étude de phase 2 en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. L’incidence des infections à C. difficile (ICD) augmente de façon significative en Europe et en Amérique du Nord, entraînant des coûts annuels de traitement de près de 5 milliards d’euros au total. L’émer-
gence d’une souche très virulente en 2002 a encore compliqué son épidémiologie. L’essai concerne des patients récemment infectés. Objectif : valider l’approche vaccinale visant à prévenir les récidives, car au moins 20 % des patients font des récidives d’infection après un premier épisode d’ICD, proportion qui augmente en fonction du nombre de récidives antérieures. La phase 2 porte sur la sécurité et l’efficacité du vaccin candidat anti-C. difficile. Elle vise aussi à évaluer la possibilité d’éviter le recours aux antibiotiques, puisque, on le sait, c’est l’altération de la flore intestinale (microbiote) après utilisation des antibiotiques qui, au départ, favorise l’ICD. On sait en outre le risque d’apparition d’une antibiorésistance, aussi bien de C. difficile que d’autres bactéries pathogènes présentes chez le patient traité. Un vaccin ciblé devrait favoriser l’usage rationnel des antibiotiques dans une stratégie de prévention de l’ICD. Pour ce vaccin, Sanofi Pasteur recourt à une anatoxine, comme pour d’autres vaccins : tétanos, diphtérie, coqueluche.
Ce candidat a franchi avec succès la phase 1, en termes de sécurité et d’immunogénicité. La phase 2 inclut quelque 600 patients britanniques et américains atteints d’ICD, répartis en 4 groupes : 3 vaccinés, un placebo, tous recevant également un antibiotique standard. C. difficile est une bactérie anaérobie, asymptomatique chez près de 60 % des nourrissons et 3 % des adultes en bonne santé, du genre Clostridium, avec C. tetanus et C. botulinum. C. difficile synthétise les toxines A et B. Chez un patient dont la flore bactérienne est altérée, généralement après un traitement antibiotique, elle déclenche des pathologies gastro-intestinales, dites ICD. Dans l’Union européenne (environ 460 millions d’habitants), le coût des soins pour ICD approche 3 milliards d’euros par an. ■■ J.-M. M. Source : www.sanofi-aventis.com. Informations sur l’essai : www.fightCDI.com Sur C. difficile : www.cdc.gov/ncidod/dhqp/id_Cdiff.html
Maladies Rares Info Services : 2001-2010, déjà 50 000 demandes Maladies Rares Info Services répond en permanence aux demandes des sujets malades, de leurs proches et des professionnels. Ces demandes portent sur l’ensemble des maladies rares connues, des réponses claires et adaptées sont rendues. Entre octobre 2001 et juin 2010, ce service a enregistré 50 000 demandes d’information. Ce bilan montre la compétence acquise par l’équipe, et la nécessité de ce centre de référence, car les besoins d’information et d’orientation des professionnels et des patients demeurent, malgré les avancées du premier Plan National Maladies Rares. Les difficultés nées de la rareté de ces pathologies subsistent. Le 2e Plan National devrait être annoncé prochainement. Une maladie est rare si sa prévalence est de moins de 1/2 000, soit en France moins de 30 000 personnes atteintes d’une même
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maladie, le nombre de ces maladies étant de 7 000 environ. Il y a plus de 3 millions de sujets atteints d’une maladie rare en France, plus de 30 millions en Europe, et 80 % de ces maladies sont d’origine génétique. Elles sont diverses : neuromusculaires, métaboliques, infectieuses, auto-immunes, cancers d’incidence très basse, 65 % sont graves et invalidantes et posent des problèmes particuliers : accès à l’information spécifique, orientation et suivi médical vers un service expert, absence de traitement, moyens et longueur de la recherche, isolement des patients et de leur famille, prise en charge sociale, accompagnement dans la vie quotidienne en cas de handicap… Maladies Rares Info Services repose sur une équipe professionnelle d’experts, ce service d’information en santé est certifié conforme à la norme qualité ISO 9001 France.
// REVUE FRANCOPHONE DES LABORATOIRES - JUILLET-AOÛT 2010 - N°424
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