Libre Bordeaux. Cette anne´e 2018 est celle d’un premier bilan du dispositif pense´ par le groupe de travail Violence (GTV), compose´ des instances repre´sentatives du personnel, repre´sentants du service sante´ travail, membres des diffe´rentes directions fonctionnelles et pilote´ par le DRH. Le travail effectue´ ces dernie`res anne´es a e´te´ de penser et mettre en œuvre un dispositif de re´ponse aux signalements d’actes de malveillance, en re´pondant aux sollicitations du terrain, a` la faveur de l’e´clairage pose´ par l’e´quipe pluridisciplinaire de sante´ au travail (EPST) : me´decins (MDT), psychologues en sante´ au travail (PST), ergonome (Er), pre´venteur hygie`ne et se´curite´ (PHS). L’objectif pose´ cette anne´e par le GTV est a` la fois d’e´prouver et d’e´valuer la mise en œuvre du logigramme travaille´ et les actions mises en place : – mise en place d’une campagne de communication aupre`s des agents sur 2017–2018 ; – de´veloppement de proce´dures ; – e´laboration de plaquettes a` destination des usagers ; – de´veloppement des cellules de se´curite´ des personnes et des biens sur chaque site du CHU pour lecture, analyse de tout signalement e´mis ; – l’engagement d’un lien avec l’Observatoire national de la violence en milieu de sante´ ; – mise en place d’actions d’e´valuation, pre´vention, pre´conisations et accompagnements sur les organisations par l’EPST : – mise en place de groupe de travail « Patient agite´ » en neurologie, coanime´ par l’encadrement et le PST, – consultations individuelles et re´gulations d’e´quipes par le PST, – diagnostics en approche conjointe PST/Er/PHS dans des secteurs cible´s ayant e´te´ victimes de situations de violence avec suivi et accompagnement des pre´conisations, – e´laboration expe´rimentale d’une charte de savoir eˆtre dans un service pilote en lien avec le PST. Ce dispositif doit permettre l’ame´lioration des conditions de travail des agents du CHU de Bordeaux par la pre´vention des situations de violence et d’agressivite´ dans le cadre de leur exercice professionnel. L’e´volution de la culture du signalement sur les 3 dernie`res anne´es renforce cette volonte´ de poursuivre le travail engage´ ou` la place de l’EPST apparaıˆt comme un aspect de´terminant et e´clairant dans l’analyse des situations. L’obtention d’un financement CLACT en 2017 permet en ce sens la reconnaissance de cet engagement et le financement partiel de poste de PST, Er et gestionnaire de donne´es. Mots cle´s Violence ; Pre´vention ; Sante´ ; Malveillance ; Pluridisciplinarite´ De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2018.03.542
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Sante´ mentale et stress post-traumatique des infirmiers en psychiatrie Imen Sellami2, Mounira Hajjaji1,2, Zahra Charmi3, Kaouther Jmal Hammami1,2, Mohamed Larbi Masmoudi1,2,* 1 Faculte´ de me´decine de Sfax, Sfax, Tunisie 2 Service de me´decine du travail, hoˆpital He´di-Chaker, Sfax, Tunisie 3 De´partement de me´decine de famille, faculte´ de me´decine, Sfax, Tunisie *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M.L. Masmoudi) Introduction La sante´ mentale des travailleurs est de plus en plus un e´le´ment primordial a` e´valuer surtout dans les secteurs a` haut risque de sollicitation psychologique et physique. Le travail en milieu de soin et particulie`rement le travail en milieu de psychiatrie peut constituer un risque psychologique sur l’e´quilibre des travailleurs.
Objectifs E´valuer la sante´ mentale et de´pister les e´tats de stress posttraumatique des infirmiers en psychiatrie. Mate´riel et me´thodes Il s’agissait d’une e´tude transversale mene´e dans les services d’hospitalisation de psychiatrie du centre hospitalo-universitaire de la re´gion moyennant un questionnaire anonyme distribue´ aux infirmiers. Ce questionnaire portait sur les donne´es sociode´mographiques et professionnelles ainsi qu’une e´valuation de la sante´ mentale a` travers le GHQ12. L’e´valuation du stress post-traumatique e´tait faite par l’e´chelle de l’e´tat de stress post-traumatique (PCLS). Re´sultats La population e´tait constitue´e de 23 infirmiers. Une le´ge`re pre´dominance fe´minine e´tait retrouve´e avec un sex-ratio de 0,76 avec une majorite´ de marie´s (82 %). L’aˆge moyen e´tait de 38 8 ans avec une anciennete´ professionnelle de 13 9 ans. La consommation du tabac e´tait retrouve´e chez 39 % des infirmiers et celle de boissons alcoolise´es chez 21,7 % des infirmiers. Le score moyen de GHQ12 e´tait de 23 4. Un trouble psychiatrique e´tait retrouve´ chez 52 % des infirmiers. Concernant l’e´tat de stress post-traumatique, 69 % des infirmiers se souvenaient d’un e´ve´nement stressant. Aucun de ces e´ve´nements n’e´tait d’ordre professionnelle score moyen du PCLS e´tait de 25,9 21,9. Un e´tat de stress post-traumatique e´tait e´voque´ chez 4 patients pour lesquels le score e´tait supe´rieur a` 44. Conclusion Les dimensions psychosociales des conditions de travail en milieu psychiatrique sont de plus en plus de´terminantes de l’e´quilibre de la personnalite´ des soignants. Cette e´volution avait suscite´ un inte´reˆt grandissant de la part des me´decins du travail moyennant l’identification des e´tats de pe´nibilite´ du travail des infirmiers afin d’assurer la pre´vention la plus ade´quate. Mots cle´s Sante´ mentale ; Psychiatrie ; Infirmier De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2018.03.543
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Contraintes professionnelles, satisfaction au travail, stress professionnel et symptoˆmes anxiode´pressifs Vincent Gay*, Jean Marie Coz, Raphael Chesneau, Sylvie Simon, David Debensason, Nathalie Lissak SNCF, Paris, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (V. Gay) Objectifs A` partir d’octobre 2017, un protocole concernant les risques psychosociaux (RPS) a e´te´ e´labore´ et mis en place par un collectif de me´decins et d’infirmiers d’un service de sante´ au travail d’une entreprise de transport ferroviaire. Les objectifs de cette e´tude sont l’analyse descriptive des diffe´rents parame`tres utilise´s et leurs relations entre eux. Me´thodes De fin 2017 a` avril 2018, un me´decin du travail a utilise´ le protocole RPS lors des consultations pe´riodiques et occasionnelles. Le protocole comprenait une e´chelle visuelle analogique (EVA) de satisfaction au travail et une EVA de stress professionnel. L’interrogation portait sur les contraintes professionnelles par une question ouverte sur l’existence « de(s) proble`me(s) particulier(s) au travail ? » et par une se´rie de 14 questions sur des contraintes professionnelles classiquement de´crites (moyens, charge de travail, conciliation vie prive´e. . .). Enfin, les auto-questionnaires Hospital Anxiety and Depression scale (HAD) et General Health Questionnaire 12 (GHQ) e´taient administre´s en salle d’attente. L’aˆge, le genre, la CSP e´taient releve´s. Les EVA ont e´te´ e´tudie´es en variables continues de 0 a` 100 et en variables dichotomiques de part et d’autre d’une valeur seuil (satisfaction au travail 50 et stress professionnel 60). La question « proble`me particulier au travail » a e´te´ recode´ en variable dichotomique (oui/non). Les 14 contraintes professionnelles ont e´te´ analyse´es de manie`re inde´pendante et groupe´e,
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