Sensibilisation cutanée aux pollens d’olivier à Casablanca

Sensibilisation cutanée aux pollens d’olivier à Casablanca

19e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 30 janvier—1er février 2015 A57 158 160 La sensibilisation cutanée à Blomia tropicalis à...

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19e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 30 janvier—1er février 2015

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La sensibilisation cutanée à Blomia tropicalis à Casablanca

Profil allergologique du pollinose dans la région de Casablanca

N. Lakhdar , W. Elkhattabi , M. Lahroussi , A. Aichane , H. Afif Service de Pneumologie, Hôpital 20 Aout, Casablanca, Maroc

N. Souki , W. El Khattabi , L. Qassimi , A. Aichane , H. Afif Service de pneumologie, hôpital 20 Août, Casablanca, Maroc

Le Blomia tropicalis est un acarien fréquent dans les milieux chauds et humides et dont le principal réservoir est l’environnement domestique. Pour connaître la prévalence de cette sensibilisation à Casablanca, ville connue pour son humidité, nous avons mené une étude analytique rétrospective de juin 2010 à juillet 2014, portant sur 497 patients suivis en consultation d’allergologie. La sensibilisation à B. tropicalis a été retrouvée chez 167 patients (33,6 %) parmi tous les allergènes testés. La moyenne d’âge des patients sensibilisés à Blomia était de 27 ans, il existait une nette prédominance féminine (56,4 %). L’asthme a été retrouvé chez 393 patients (79 %), il était contrôlé dans 79 % des cas et non contrôlé dans 21 % des cas. L’association asthme-rhinite a été notée dans 64,5 % des cas. Il ressort de cette étude que la fréquence de la sensibilisation cutanée à B. tropicalis dans notre contexte est non négligeable, et souvent responsable d’asthme et de rhinite parfois sévères, d’où l’intérêt de l’éducation sanitaire du patient allergique pour insister sur l’éviction allergénique et l’observance du traitement de fond. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts.

Le pollinose est une affection saisonnière liée à la présence de grains de pollens dans l’air, elle induit des manifestations allergiques comme la rhinite, la conjonctivite et l’asthme. Afin d’établir le profil allergénique de la sensibilisation aux pollens, nous avons mené une étude rétrospective de juillet 2010 à juin 2014 concernant 146 patients allergiques aux pollens parmi 495 patients suivis à la consultation d’allergologie avec une prévalence de 30 %. Il existait une nette prédominance féminine 63 % avec une moyenne d’âge de 34 ans. L’interrogatoire a souligné la présence d’arbre ou de jardins dans l’entourage dans 56 cas. Trente-quatre pour cent des patients ont constaté que les pollens étaient le seul facteur déclenchant des symptômes, 44 % des patients rapportaient des symptômes avec des exacerbations en période de pollinisation. La rhinite est retrouvée dans 88 % des cas, elle était persistante modérée à sévère dans 65 % des cas. L’asthme est retrouvé dans 66 % des cas, il était non contrôlé dans 42 % des cas. La conjonctivite est retrouvée dans 45 %. Les pollens étaient dominés par les 5 graminées (50 %) suivi de l’olivier (34 %), le cyprès (24 %) et le mimosa (19 %). La prise en charge thérapeutique reposait sur les mesures d’éviction allergénique et sur le traitement symptomatique. Il ressort de cette étude que la rhinite est la manifestation clinique la plus fréquente et que les pollens les plus allergisants sont les graminées et l’olivier. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.418 159

Sensibilisation cutanée aux pollens d’olivier à Casablanca N. Lakhdar , W. Elkhattabi , R.G. Bopaka , A. Aichane , H. Afif Service de pneumologie, hôpital 20 Août, Casablanca, Maroc L’olivier est un arbre de la famille des oléacées très répandue dans les pays méditerranéens. Le but de ce travail est de déterminer la prévalence de la sensibilisation cutanée à l’olivier et d’étudier le profil clinique et les associations allergéniques. Il s’agit d’une étude rétrospective sur 497 patients consultants pour la première fois entre janvier 2010 et juillet 2014 pour asthme et/ou rhinite et/ou conjonctivite et/ou allergie cutanée. Tous nos patients ont bénéficié d’un interrogatoire minutieux et d’un examen clinique complet. Les prick-tests (PT) pour les principaux pneumallergènes ont été pratiqués avec des extraits standardisés. La prévalence de la sensibilisation cutanée à l’olivier est de 17 % (84 cas), occupant la deuxième place après les acariens de la poussière de maison (73 %) suivi des cinq graminées (11 %). La monosensibilisation à l’olivier est notée dans 7 % des cas (34 cas). La moyenne d’âge des patients est de 34 ans avec des extrêmes allant de 11 à 64 ans avec une nette prédominance féminine (76 %), la présence d’arbre dans l’entourage est notée dans 76 % des cas. L’asthme est présent dans 74 % des cas, il est contrôlé dans 66 % des cas, la conjonctivite est notée dans 45 % des cas et la rhinite dans 64 % des cas, elle est classée modérée à sévère dans 60 % des cas. Un asthme associé à la rhinite est présent dans 46 % des cas. À travers cette étude il paraît que la sensibilisation cutanée à l’olivier est non négligeable ainsi que les manifestations allergiques qu’elle entraîne, ce qui justifie sa recherche systématique pendant l’interrogatoire et lors des tests allergologiques. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.419

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.420 161

Profil des patients hospitalisés pour exacerbation sévère d’asthme N. Souki , W. El Khattabi , M. Lahroussi , A. Aichane , H. Afif Service de pneumologie, hôpital 20 Août, Casablanca, Maroc L’asthme est une maladie respiratoire fréquente, grave et parfois mortelle. Plusieurs facteurs influencent le contrôle de l’asthme. La présence de comorbidités aggrave la maladie et entraîne une mauvaise observance thérapeutique malgré une bonne éducation. Nous avons mené une étude rétrospective entre janvier 2008 et juillet 2014 sur 56 patients hospitalisés pour exacerbation sévère d’asthme. Au cours de cette période nous avons colligé 24 patients ayant une comorbidité associée soit 43 %. Le sexe féminin représentait 78 %. La moyenne d’âge était de 42 ans. La durée moyenne d’évolution de l’asthme était de 12,5 ans. L’asthme était associé à la rhinite allergique dans 17 cas (71 %), au diabète et à une cardiopathie ischémique dans 2 cas chacun (8,5 %), au reflux gastro-œsophagien, à l’hypertension artérielle et à l’insuffisance cortico-surrénalienne dans un cas chacun (4 %). Nous n’avons pas retrouvé des cas d’obésité. Le traitement de fond de l’asthme reposant sur les B2 mimétiques de longue durée d’action et corticoïde inhalée a été instauré, en plus du traitement des comorbidités associées. L’évolution était bonne dans 98 % et un seul patient a été transféré au service de réanimation avec une bonne évolution par la suite. La durée moyenne d’hospitalisation était de 5 jours. À travers cette étude l’asthme et la rhinite allergique est une association dominante et une bonne prise en charge de ces deux pathologies sont capitales. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.421