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Communications orales / Journal de Chirurgie – Vol. 152 – Hors-série 3 – Octobre 2015 – A9-A36
Chirurgie endocrinienne Neuromonitoring continu : pas de bénéfice en terme de protection du nerf laryngé recurrent, du temps opératoire ni du coût de l’intervention Carola DAHRENMÖLLER (1), Sarah DORMEUS (1), Jacques LANDENNE (1), Philippe HAUTERS (1), Philippe MALVAUX (1) (1) CHWAPI Site Notre-Dame, Chirurgie générale et endocrinienne, Tournai, Belgique. Contact : CWAPI Site Notre-Dame, Chirurgie générale et endocrinienne, 9, av. Delmée, 7500 Tournai, Belgique. E-mail :
[email protected] But Évaluation des bénéfices du neuromonitoring vagal et récurrentiel continu avec le système 3-0 Réponse Medtronic NIM. Matériels et méthodes Entre 2011 et 2014, 226 patients ont bénéficié d’une thyroïdectomie (184 F, 42 M, âge moyen : 54 ans) : Trente-six thyroïdectomies partielles (TP) (groupe neuromonitoring GNM n = 20, groupe avec visualisation seule GVS n = 16) et 190 thyroïdectomies totales (TT) (GNM n = 89, VS n = 101) par le même chirurgien. Il s’agit de patients consécutifs non-randomisés. Le GVS comprenait un taux de cancers connus plus élevé. Résultats Le temps opératoire était significativement plus long dans le GNM tant après TP (86 min vs 110 min p < 0,001) qu’après TT (123 min vs 132 min p < 0,048). 100 cas du neuromonitoring sont des vrais négatifs. 11 situations n´ont pas été concluants : faux positifs n = 2, faux négatifs n = 2, impossibilité de stimulation n = 6, faiblesse du signal n = 1. Il y avait une paralysie récurrentielle postopératoire dans le GNM et 5 dans le GVS : Dans 3 cas, le nerf a été partiellement réséqué pour invasion cancéreuse, 1 cas était une réintervention, dans 1 cas une trifurcation du nerf était impossible de préserver. Dans le GNM, il y avait 3 pertes de signal du nerf vague après sa dissection sans paralysie récurrentielle postopératoire. Le coût s’élevait à 258 €/neuromonitoring. Conclusion Vu les problèmes pendant l’utilisation du neuromonitoring, la durée opératoire, le risque de traumatisme vagal et le coût, nous avons cessé de l’utiliser. Déclaration d’intérêt Les auteurs n’ont pas transmis de conflits d’intérêts.
Surveillance peropératoire du nerf laryngé récurrent dans la chirurgie de la thyroïde Giuseppe PELONI (1), Francesco SALMOIRAGHI (1), Massimo BRENNA (1), Luca REGUSCI (1), Fabrizio FASOLINI (1) (1) Ospedale Beata Vergine, Chirurgie, Mendrisio, Suisse. Contact : Ospedale Beata Vergine, Chirurgie, Via Turconi, 236850 Mendrisio, Suisse. E-mail :
[email protected] Objectif La thyroïdectomie comporte un risque de lésion du nerf laryngé récurrent (NLR). Le neuromonitoring intraopératoire (NI) est une aide précieuse à la réduction de ce risque. Cette étude rétrospective a pour but d’évaluer les résultats du NI dans la chirurgie thyroïdienne.
Méthodes De 2000 à 2014, 373 patients (âge moyen 50 ans, 312 F / 61 M), avec 589 nerfs à risque, ont été inclus dans cette étude. 193 souffraient d’une maladie bénigne et 180 d’une maladie maligne. Tous ont subi un traitement par thyroïdectomie, dont 216 totales et 157 partielles. Le NLR a été identifié dans toutes les procédures. Tous les patients ont bénéficié de laryngoscopies pré et post-opératoires. Le NI intermittent a été utilisé depuis 2008, et le continu depuis mars 2014. Les deux groupes (135 nerfs à risque dans le groupe sans NI et 454 dans le groupe avec NI) ont été comparés selon le test de Fisher. Résultats Sur 589 nerfs à risque, nous avons observé 9 (1,52 %) paralysies transitoires et 1 (0,16 %) permanente. Dans le groupe sans NI, 2 (1,48 %) paralysies transitoires ont été répertoriées, aucune permanente, contre 7 (1,54 %) transitoires et 1 permanente (0,22 %) dans le groupe avec NI. Risque ratio 1,04 ; 95 % – CI 0,22 à 4,95 ; p NS. Conclusions Notre étude n’a pas permis de démontrer que le NI modifie le risque de lésion du NLR. Cependant, il permet la prise de décision lors de procédures bilatérales, qui sont interrompues en cas de perte de signal durant la première partie. Déclaration d’intérêt Les auteurs n’ont pas transmis de conflits d’intérêts.
Management thérapeutique de l’hyperparathyroïdisme urémique récidivant Mihai GLOD (1), Ioan COSTEA (1), Floricica TROFIN (1), Vladut BURDULOI (1) (1) Université de médecine et pharmacie, Chirurgie générale, IasI, Roumanie. Contact : Université de médecine et pharmacie, Chirurgie générale, Garabet Ibraileanu, NR 170526 IasI, Roumanie. E-mail :
[email protected] Introduction Il y a un taux significatif de récidive de hyperparathyroïdisme (HPT) rénal après parathyroïdectomie sous totale (PTx sT) ou totale (PTxT) avec ou sans l’autogreffe. Les lésions responsables du HPT récurrent sont principalement les autogreffes parathyroïdes, les glandes parathyroïdes résiduelles ou ectopiques non détectées, carcinome parathyroïdien ou parathyromatose. Observation Dans notre clinique 236 patients hémodialysées (entre 4-12 ans de dialyse) ont bénéficiés de PTx sT (32), PTxT avec l’autogreffe (98) et PTxT sans l’autogreffe (106) pour le HPT. Pendant les 14 dernières années, 93 rénaux graves d’entre eux ont développé la récurrence identifié par les réapparussions de syndrome algoosteodystrophique rénal et augmentation de parathormone intact (i PTH). Les critères d’inclusion dans la récurrence ont été les suivants : l’examen histologique positive pour tous les quatre glandes excisés, l’ablation complète des glandes hyperplasiques, amélioration jusqu’à normalisation de symptomatologie clinique, iPTH et calcémie normale pendant les dernières 6 mois, la présence d’une tumeur sur la place ou initialement se trouvait un tissue glandulaire normal. Les réinterventions sont imposé en 75 des cases, le reste (18) a été soigné par la thérapie calcimimétique. Vingt-neuf patients ont eu les glandes parathyroïdes avec ablations de tissu parathyroïdien restant, onze injections percutanées résiduelles, quinze patients ont eu une glande parathyroïde ectopique, un par un patient a eu une parathyromatose ou cancer (localisée par échographie, 99 mTc-sestamibi ou dosage étage de iPTH) et 31 ont eu un greffon hyperfonctionnel. On a pratiqué 35 recervicotomies d’éthanol et 29 ablations des greffons pathologiques. Sans récidive depuis trois années.