T-06 Revue de pertinence sur la prescription des fluoroquinolones (FQ) dans les établissements hospitaliers de Lorraine par le Réseau Antibiolor

T-06 Revue de pertinence sur la prescription des fluoroquinolones (FQ) dans les établissements hospitaliers de Lorraine par le Réseau Antibiolor

S16 T-05 Résumés des posters et affiches / Médecine des maladies infectieuses 39 (2008) S15–S17 Impact des actions du référent anti-infectieux sur ...

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T-05

Résumés des posters et affiches / Médecine des maladies infectieuses 39 (2008) S15–S17

Impact des actions du référent anti-infectieux sur les prescriptions de fluoroquinolones (FQ) à l’hôpital Saint-Louis

C. Jansen, M. Hébert, B. Politis, P. Faure, S. Touratier, M. Lafaurie Service de Pharmacie, Hôpital Saint-Louis 75010 Paris, France

Introduction et objectifs – Suite à une 1re enquête sur les prescriptions de FQ en 2005, un plan d’action a été mis en place, combinant retour d’information dans les services, élaboration et diffusion d’une plaquette de recommandations et conseils quotidiens en antibiothérapie dans les services, par le référent anti-infectieux. Des évaluations régulières sont faites depuis l’initiation du projet. Matériels et méthodes – Trois enquêtes un jour donné évaluant l’indication et les modalités d’utilisation des FQ ont été réalisées : en février 2005 avant le début du plan d’action, janvier 2007 et décembre 2008. Résultats – La prévalence des prescriptions de FQ chez les patients hospitalisés étaient de 9,7 % (1er audit), 6,2 % (2e) et 4,1 % (3e). La plupart des patients étaient traités pour hémopathies malignes ou cancers solides. Les doses unitaires étaient adaptées dans 90 % des cas pour les 3 enquêtes. Le rythme d’administration était correct dans 92, 93 et 95 % des prescriptions en 2005, 2007 et 2008 respectivement. L’utilisation de la voie intraveineuse (IV) était de 45 % en 2005, 27 % en 2007 et 35 % en 2008 et jugée non justifiée dans 27 % des cas en 2005, 37,5 % en 2007 et 25 % en 2008. Les FQ étaient prescrites en probabiliste dans 74 % des cas en 2005, 50 % en 2007 et 63 % en 2008. Les indications étaient jugées inappropriées ou discutables dans 42 % des cas en 2005, 50 % en 2007 et 35 % en 2008. La consommation globale des FQ dans l’établissement a diminué de 35 % entre 2005 et 2008 et celle de l’ensemble des antibiotiques de 18 % pendant la même période. Conclusion – Le plan d’action mené par le référent anti-infectieux a contribué à la diminution substantielle et durable de la consommation des FQ. L’utilisation des FQ en empirique reste cependant élevée et l’optimisation des posologies doit être poursuivie.

T-06

Revue de pertinence sur la prescription des fluoroquinolones (FQ) dans les établissements hospitaliers de Lorraine par le Réseau Antibiolor

T. Doco-Lecompte, C. Burty, B. Demore, G. Rondelot, C. Rabaud, T. May Maladies Infectieuses et Tropicales, Hôpitaux de Brabois, Tour Drouet 9e étage, Allée du Morvan, 54500 Vandœuvre-lès-Nancy, France

Introduction et objectifs – Évaluer le bon usage des FQ à l’échelon d’une région par une revue de pertinence. Matériels et méthodes – Début 2008, les praticiens des établissements de Lorraine volontaires ont rempli une fiche type mentionnant l’indication, le nom de la FQ, sa voie et sa durée sur les prescriptions des 3 derniers mois. Des binômes ont vérifié la pertinence de la prescription par rapport au référentiel distribué dans chaque établissement, et établi un index d’adéquation thérapeutique pour chaque fiche. Chaque établissement a reçu ses résultats. Des mesures correctrices ont été discutées, et adoptées lors d’une réunion de la commission régionale des antibiotiques (01/2009). Résultats – 124 services (61 médecines, 33 chirurgies, 17 réanimations, 2 SAU, 11þSSR) de 28 établissements ont complété 1 538 fiches. Les indications les plus fréquentes étaient : pulmonaires (632), urinaires (445), digestives (130). L’indication des FQ a été jugée non conforme pour 36 % des fiches (n = 554), Lorsque l’indication des FQ était justifiée (984 fiches), l’analyse a jugé non-conformes le choix de la molécule dans 222 cas (23 %), la posologie dans 115 cas (12 %), la durée dans 250þcas (25 %) ; la voie d’administration était non appropriée dans 83 cas (8 %) seulement. Les prescriptions étaient entièrement conformes pour 425 fiches (28 %). Afin d’améliorer les pratiques, les propositions correctrices ont ciblé principalement les situations de non prescription des FQ, la place et les posologies de chaque FQ par rapport au référentiel. Conclusion – Conscients des enjeux liés aux prescriptions de FQ, les établissements lorrains ont massivement participé à cette étude. Le 2e tour aura lieu selon la même méthodologie. L’objectif est de réduire de 30 % les prescriptions injustifiées de FQ et d’augmenter de 30 % le nombre de fiches entièrement conformes au référentiel.

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Évaluation de l’observance des avis donnés par une consultation mobile d’infectiologie

S. Gennai, P. François, E. Sellier, J.-P. Vittoz, J. Labarère, J.-P. Stahl, P. Pavese Service des maladies infectieuses et tropicales, CHU BP 217, 38043 Grenoble cedex 09, France

Introduction et objectifs – Le CHU de Grenoble a mis en place en 2000 une consultation mobile en infectiologie (CMI), accessible 24h/24 et 7j/7 grâce à une ligne téléphonique portable directe. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’observance des avis délivrés par la CMI et de mettre en évidence les facteurs associés à une meilleure observance. Matériels et méthodes – Étude prospective d’évaluation des avis infectieux délivrés pour les patients hospitalisés au CHU de Grenoble sur une période de 6 mois, de

décembre 2007 à juin 2008. L’observance aux avis était évaluée au troisième jour par un médecin indépendant. Résultats – 890 avis étaient réalisés, 607 pouvaient être évalués à J3. L’observance était de 89,2 % pour les conseils thérapeutiques et de 75 % pour la prescription examens complémentaires. Les avis donnés par un médecin sénior étaient mieux suivis que ceux donnés par un interne (p = 0,02). L’observance était meilleure lorsqu’on proposait de ne pas débuter de traitement, elle était moins bonne pour les infections nosocomiales et lors des fins de semaines. Les examens complémentaires demandés pour le suivi thérapeutique étaient mieux suivis que ceux demandés à titre diagnostic (p < 0,001). Une meilleure observance était associée à une meilleure évolution clinique et à une durée de séjour plus basse (p = 0,01). Conclusion – La CMI est un service très sollicité en milieu hospitalier. L’observance des conseils qu’elle fournit est élevée. Elle améliore l’état clinique des patients et raccourcit la durée d’hospitalisation.

T-08

Réévaluation de l’antibiothérapie à 48-72 heures (R-ATB) à l’échelle d’un Centre Hospitalier Régional

P.-M. Roger, Ph. Brofferio, S. Serre, C. Zumbo, C. Labate Infectiologie, Hôpital de l’Archet, Centre Hospitalier Universitaire de Nice, BP 3079, 06202, Nice cedex 3, France

Introduction et objectifs – La R-ATB est une étape majeure du bon usage des antibiotiques. Sa réalisation peut s’avérer difficile, les facteurs limitants étant nombreux. Nous rapportons ici une R-ATB menée à l’échelle d’un centre hospitalier. Matériels et méthodes – Il s’agissait d’une étude prospective visant à inciter la R-ATB, menée par 2 médecins cliniciens et un infectiologue dans tous les services d’un hôpital régional, à l’exception du SAU. Les prescriptions étant informatisées, toutes les antibiothérapies étaient répertoriées par la pharmacie. Dans un premier temps était proposée aux prescripteurs une feuille répertoriant les arguments diagnostiques conduisant à l’antibiothérapie. Puis à 48-72 heures, une nouvelle feuille d’évaluation visait à caractériser les motifs de cette R-ATB. Résultats – Cette enquête était menée du 1er au 15 juin 2008 : 108 antibiothérapies curatives étaient prescrites, dont 105 effectivement réévaluées. Il s’agissait de 89 % d’infections communautaires, dont 38 % de pneumopathies, 19 % d’infections urinaires et 13 % d’infections digestives. À l’initiation thérapeutique, plus de 2 signes cliniques en faveur du diagnostic étaient rapportés dans 41 % des cas, tandis qu’aucune donnée clinique n’était énoncée dans 29 % des cas. Le syndrome inflammatoire était l’unique motif de la prescription dans 12 % des cas. Il s’agissait de 26 bithérapies et 79 monothérapies, documentée d’emblée dans 19 % des cas et probabiliste dans 72 % des cas. La R-ATB amenait à la modification de 14/105 antibiothérapies (13 %), 2 traitements étant stoppés. Les antibiothérapies modifiées étaient caractérisées par une plus grande documentation clinique. Conclusion – La R-ATB est une démarche difficile à instaurer. Les motifs de prescription étant restreints, les raisons d’en changer à court terme sont quasi-inexistantes en l’absence de discussion contradictoire.

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Réévaluation précoce de l’antibiothérapie intraveineuse : impact d’un questionnaire suivi ou non de l’avis du référent antibiotique

P. Lesprit, C. Landelle, E. Girou, C. Brun-Buisson CEPI, Hôpital H. Mondor, 94010, Créteil, France

Introduction et objectifs – La réévaluation précoce de l’antibiothérapie intraveineuse est un objectif important d’amélioration de l’utilisation des antibiotiques à l’hôpital. Nous avons évalué l’impact d’un questionnaire remis aux prescripteurs et encourageant la réévaluation du traitement au 4e jour, associé ou non à l’avis du référent antibiotique. Matériels et méthodes – Les prescriptions de 13 antibiotiques administrés par voie intraveineuse dans les services de médecine et chirurgie ont été identifiées à partir d’une requête informatisée et inclues prospectivement. Trois types de réévaluation ont été comparés pendant des périodes consécutives de 8 semaines : 1) groupe contrôle (réévaluation sans questionnaire ni avis) ; 2) groupe questionnaire (réévaluation sans avis associé) ; 3) groupe questionnaire suivi d’un avis. Le critère de jugement principal était le pourcentage de modifications du traitement au 4e jour (incluant : arrêt du traitement ou utilisation d’un antibiotique à spectre plus étroit ou relais oral ou diminution de la durée prévue de traitement). Résultats – 402 prescriptions ont été analysées. Au 4e jour, 48,9 % des prescriptions du groupe contrôle ont été modifiées. 50 % des prescripteurs du groupe questionnaire ont répondu qu’ils envisageaient de modifier le traitement, et ils l’ont effectivement réalisé dans 54,5 % des cas (p = 0,42). Le taux de modifications du traitement était significativement plus élevé dans le groupe questionnaire + avis (66,2 % ; p = 0,014). L’arrêt précoce du traitement en l’absence de documentation d’une infection bactérienne était significativement plus élevé dans ce même groupe (p < 0,0001). Conclusion – Contrairement aux avis donnés par le référent antibiotique, la distribution d’un questionnaire incitant les prescripteurs à réévaluer leur prescription n’a qu’un effet modeste sur la modification précoce de leurs prescriptions.