A2
r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 6 8 ( 2 0 1 2 ) A1–A2
C. Tilikete Unité de neuro-ophtalmologie, groupe hospitalier Est, 59, boulevard Pinel, ...
r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 6 8 ( 2 0 1 2 ) A1–A2
C. Tilikete Unité de neuro-ophtalmologie, groupe hospitalier Est, 59, boulevard Pinel, 69677 Bron, France Mots clés : Intrusions saccadiques ; Oculomotricite ; Nystagmus Un nystagmus correspond à une stimulation physiologique ou à un dysfonctionnement pathologique des systèmes servant à maintenir le regard stable comme le système vestibulaire et le système visuel. Les nystagmus pathologiques correspondent à un déficit d’un des systèmes oculomoteurs participant à la stabilisation du regard sur l’environnement : le système de fixation visuelle lorsque la tête est immobile ; le système de maintien du regard excentré lorsque les yeux dévient en position excentrée ; les systèmes vestibulaire, optocinétique et de poursuite agissant en synergie lors des mouvements de la tête et/ou de l’objet. Les récentes avancées concernant la physiologie des systèmes assurant la stabilité du regard permettent de proposer une nouvelle classification en fonction de l’atteinte de l’un ou l’autre de ces systèmes. L’étude des nystagmus congénitaux mérite cependant toujours une discussion spécifique, leurs mécanismes étant complexes et intriqués. D’autres mouvements oculaires de va-et-vient pathologiques doivent être différentiés des nystagmus, comme les intrusions saccadiques. Lorsque la phase lente d’un nystagmus dépasse quelques degrés par secondes, les patients décrivent un double handicap visuel lié à une baisse d’acuité visuelle et à une oscillopsie, c’est-à-dire une perception de mouvement de va-et-vient de l’environnement. Ce déficit visuel est observé essentiellement dans le cas de nystagmus acquis durables le plus souvent d’origine neurologique. Nous proposons de réaliser une mise au point des différentes options de traitement pharmacologique des nystagmus acquis. Nous n’aborderons pas les traitements orthoptiques, l’usage de la toxine botulique ou les traitements chirurgicaux, ni les traitements étiologiques trop divers de ces mouvements oculaires anormaux. Cette mise au point repose sur des publications scientifiques de cas isolés ou de groupes restreints de patients. Il n’existe que très peu d’études contrôlées dans
le traitement pharmacologique des nystagmus acquis. Enfin, aucune de ces thérapeutiques n’a rec¸u d’autorisation de mise sur le marché dans cette indication. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.451
CO69
Traitement chirurgical des nystagmus acquis N. Gravier Kervision, polyclinique de l’atlantique, 44819 Saint-Herblain, France Mots clés : Nystagmus ; Intrusions saccadiques ; Acuité visuelle En 2012, le traitement chirurgical des nystagmus et mouvements anormaux (tremor oculo-palatin, intrusions saccadiques...) d’origine neurologique reste d’un recours rare, utilisé après un essai thérapeutique médicamenteux. Les techniques proposées sont de 3 types : – une chirurgie classique de transposition musculaire type Kestenbaum lorsqu’il existe une position vicieuse de la tête que le patient utilise pour rechercher la zone de minoration du nystagmus. Une telle position peut être associée à une paralysie oculo-motrice dont il faudra assurer le traitement dans le même temps ; – un recul de 4 muscles droits pour diminuer l’amplitude des mouvements nystagmiques : soit les 4 droits horizontaux en cas de nystagmus pendulaire horizontal, soit les 4 droits verticaux en cas de nystagmus vertical. Cette technique est proposée dans les nystagmus de grande amplitude avec oscillopsies invalidantes ; – une nouvelle technique (Dell’Oso), consistant en une désinsertion, puis réinsertion à l’origine des 4 muscles droits (horizontaux dans les nystagmus horizontaux), a été proposée et semble donner des résultats intéressants en termes de diminution de l’amplitude du nystagmus et d’amélioration du confort visuel des patients. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.452