Ve Congrès International d’Épidémiologie Adelf-Epiter / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 60S (2012) S45–S96 pour le Pneumocoque, les indicateurs statistiquement significatifs sont : revenus des parents, niveau d’étude des mères, le mode de garde et la fréquentation PMI. Pour les vaccins du circuit, le seul indicateur qui reste après RL est le suivi en PMI. Discussion et conclusion.– Pour les vaccins gratuits, les enfants suivis en PMI sont significativement mieux vaccinés que les autres. Le contraire s’observe pour le Pneumocoque. Les indicateurs classiques des disparités sociales se maintiennent en uni et multivariée pour le seul vaccin payant en 2006 alors qu’ils disparaissent complètement pour les vaccins pris en charge par la communauté. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.144 F3-7
dans 26,7 % des cas ces réfrigérateurs n’étaient pas destinés exclusivement à la conservation des vaccins. Aucun centre ne disposait d’incinérateur ; 21,1 % du personnel ne connaissait pas la température de conservation des vaccins. Pour 88,9 % des injections vaccinales, le tampon de l’hémostase était le même que celui utilisé pour le nettoyage du site d’injection. Le site d’injection n’était pas aseptisé dans 10,8 % des injections. Parmi les bénéficiaires, 73,9 % ne connaissaient pas le vaccin administré et 95 %, la date du prochain rendez-vous de vaccination. Discussion et conclusion.– Les prestations vaccinales dans ces centres présentent de nombreuses insuffisances. Pour y remédier, une politique de formation et d’équipements de ces centres s’impose. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.146
Impact du vaccin hexavalent sur la couverture contre l’hépatite B à Bruxelles et en Wallonie
Session F4 – Épidémiologie des cancers – 2
E. Robert , B. Swennen Politiques et systèmes de santé, santé internationale, école de santé publique, université libre de Bruxelles, Bruxelles, Belgique
F4-1
Introduction.– En Belgique, le vaccin contre l’hépatite B est recommandé et gratuit depuis 1999. Le passage du vaccin tétravalent (DTPa-IPV) à l’hexavalent (DTPa-Hib-HBV-IPV) eu lieu en 2004. Celui-ci a entraîné une augmentation significative de la couverture contre l’hépatite B. Méthodes.– Les enquêtes de CV pour les enfants âgés de 18 à 24 mois sont réalisées tous les trois ans en Fédération Wallonie-Bruxelles et tous les six ans à Bruxelles. La méthodologie prévoit un échantillonnage en grappes avec tirage proportionnel à la taille des communes en Wallonie. À Bruxelles, il s’agit d’un échantillonnage stratifié proportionnel à la taille des communes. Pour la Wallonie, sont comparées les couvertures de 2003 à 2006 et pour Bruxelles, 2000 à 2006. Résultats.– La taille de ces quatre enquêtes ayant eu lieu en face-à-face est de 650 enfants. Pour la première dose de vaccin HBV, en CF, entre 2003 et 2006, la couverture est passée de 80,2 % (75,5–84,8) à 97,6 % (96,2–98,9). Pour les trois doses, la couverture est passée de 64,8 % (60,2–69,3) à 92,7 % (90,2–94,8). À Bruxelles, ces même analyses montrent une augmentation de 54 % (49–59) à 97,6 % (96,3–99,0) pour la dose 1 et pour la dose 4 de 42,1 % (36,7–47,5) à 88,4 % (85,6–91,2). Ces différences sont statistiquement significatives au seuil de 0,001. Discussion et conclusion.– L’introduction du vaccin hexavalent a eu un impact positif majeur sur la couverture contre l’hépatite B dans les deux Régions. La réduction du nombre d’injections à réaliser permet d’augmenter la couverture vaccinale car elle favorise une meilleure compliance au calendrier vaccinal. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.145 F3-8
Qualité des prestations vaccinales dans les centres sociaux publics d’Abidjan, Côte d’Ivoire I. Tiembré a , J. Benie a , N.S. Dagnan a , E. N’zi b , J. Tagliante-Saracino a Unité de formation et de recherche en sciences médicales, université de Cocody, Abidjan, Côte d’Ivoire b Médecin de santé publique, Abidjan, Côte d’Ivoire
a
Introduction.– En dehors des établissements sanitaires, d’autres établissements notamment les centres sociaux effectuent des prestations vaccinales pour palier l’insuffisance de l’offre des activités vaccinales. Mais qu’en est-il de la qualité de ces prestations vaccinales effectuées par un personnel non médical ? Méthodes.– Nous avons effectué une étude transversale descriptive sur deux mois dans les 15 centres sociaux publics pratiquant la vaccination à Abidjan. La collecte des données a été réalisée par deux médecins à l’aide de trois questionnaires adressés respectivement aux responsables des centres, aux vaccinateurs et aux bénéficiaires des prestations vaccinales et de deux grilles d’observation dont l’une servait à vérifier le matériel de vaccination et l’autre à identifier les comportements des agents vaccinateurs. Résultats.– Aucun centre ne disposait de groupe électrogène. Un centre social ne disposait pas de réfrigérateur pour la conservation des vaccins. Dans 14,3 % des centres, les réfrigérateurs n’étaient pas disposés dans un endroit aéré et
S83
Les facteurs associés au retard de diagnostic du cancer du col au Maroc M. Berraho a , K. Bendahhou b , N. Abda a , S. Mathoulin-Pelissier c , R. Salamon c , C. Nejjari a a Laboratoire d’épidémiologie recherche clinique et santé communautaire, faculté de médecine, Fès, Maroc b Observatoire régional d’épidémiologie, Direction régionale de la santé, Casablanca, Maroc c Inserm CIC-EC7, axe cancer, institut de santé publique, épidémiologie et développement (Isped), Bordeaux, France Introduction.– Au Maroc, le diagnostic du cancer du col se fait à des stades avancés. L’objectif principal de notre travail était de déterminer les facteurs associés au retard de diagnostic du cancer du col au Maroc. Méthodes.– Il s’agit d’une étude transversale conduite entre 2008 et 2010 à l’Institut national d’oncologie de Rabat et dans le centre d’oncologie du CHU de Casablanca avec recrutement de 200 cas de cancer du col. Les stades 3 et 4 étaient considérés comme retard de diagnostic. Les dates de début des symptômes, de la première consultation et du diagnostic étaient utilisées pour calculer les délais « patient », « médical » et « total ». Résultats.– Le risque du retard de diagnostic était observé chez les femmes célibataires (OR = 5,0 ; IC95 % :1,43–16,66) ; résidentes à plus de 100 km du centre du diagnostique du cancer (OR = 4,51 ;IC95 % :1,35–15,11) ; sans antécédent familiaux de cancer (OR = 14,28 ;IC95 % :2,22–100) et avec des hémorragies comme premiers symptômes (OR = 25 ;IC95 % :1,62–300). La proportion de femmes au foyer était significativement plus élevée chez les patientes avec un « patient-délai » supérieur à un mois. Les hémorragies comme premier symptôme était significativement plus fréquentes chez les femmes avec un « patientdélai » inférieur à un mois. Un risque d’un « Total-délai » plus élevé était observé chez les femmes âgées moins de 50 ans (OR = 2,44 ;IC95 % :1,24–4,76) ; analphabètes (OR = 3,85 ;IC95 % :1,45–10,00) et résidentes en milieu rural (OR = 2,56 ;IC95 % :1,25–5,26). Discussion et conclusion.– Nos résultats représentent un outil important dans l’orientation des actions pour un diagnostic précoce du cancer du col de l’utérus au Maroc. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.147 F4-2
Traitements hormonaux de la ménopause et cancer du sein de la femme E. Cordina-Duverger , T. Truong , A. Anger , F. Menegaux , P. Guénel Inserm, UMRS 1018, université Paris Sud, Villejuif, France Introduction.– Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme et a été associé à l’utilisation des traitements hormonaux de la ménopause. Ces thérapies à base d’œstrogènes seuls ou combinés avec des progestatifs ont été classées comme cancérogène par le Centre international de recherche sur le cancer. Le risque de cancer du sein associé aux traitements habituellement prescrits en France doit être clarifié.
S84
Ve Congrès International d’Épidémiologie Adelf-Epiter / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 60S (2012) S45–S96
Méthodes.– Nous avons effectué une étude cas-témoins en population générale comportant 762 cas et 840 témoins recrutés chez les femmes ménopausées dans deux départements franc¸ais. Nous avons utilisé des modèles de régression logistique non conditionnelle avec ajustement sur l’âge, le département, et les facteurs de risques classiques du cancer du sein. Résultats.– Nous observons une augmentation significative du cancer du sein chez les femmes en cours de traitement par un œstrogène combiné à un progestatif de synthèse. Aucune association n’est observée avec les traitements à base d’œstrogène seul ou d’œstrogène combiné avec de la progestérone naturelle. Parmi les utilisateurs actuels d’œstrogène et de progestatifs de synthèse, le risque de développer un cancer du sein augmente avec la durée d’utilisation, notamment pour les cancers lobulaires ou les cancers positifs aux récepteurs aux œstrogènes. Le risque de cancer du sein semble plus marqué pour certaines familles de progestatifs de synthèse. Discussion et conclusion.– Notre étude confirme que le risque de cancer du sein augmente avec les traitements hormonaux de la ménopause à base d’œstrogènes et de progestatifs de synthèse, et suggère des différences de risque selon le type de molécules utilisées. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.148 F4-3
Évolution de l’incidence des cancers du sein chez la femme jeune en Europe du sud de 1990 à 2008 B. Leclère a , F. Molinié a , L. Daubisse-Marliac b , P. Grosclaude b , B. Trétarre c , M. Colonna d a Registre des cancers de Loire-Atlantique et Vendée, Nantes, France b Registre des cancers du Tarn, Albi, France c Registre des cancers de l’Hérault, Montpellier, France d Registre des cancers de l’Isère, Meylan, France Introduction.– Les femmes jeunes étant rarement concernées par le dépistage, l’évolution de l’incidence du cancer du sein (CS) dans cette population pourrait être un bon reflet de l’évolution des facteurs de risque. L’objectif de cette étude était de décrire l’évolution de l’incidence du CS chez la femme âgée de moins de 40 ans entre 1990 et 2008 à partir de données européennes agrégées. Méthodes.– Les données de 28 registres du cancer en population issus de l’association des registres de Langue Latine (Bulgarie, Espagne, France, Italie, Portugal et Suisse) ont été collectées. Les taux d’incidence ont été standardisés à la population mondiale et les pourcentages annuels de changement (PAC) ont été estimés à l’aide d’une régression de Poisson. Résultats.– L’incidence du CS dans la zone couverte a augmenté de fac¸on linéaire sur la période d’étude, avec un PAC de 2,16 % (1,82 ; 2,50). Cette augmentation variait en fonction des pays : de 1,29 % (–4,08 ; 7,53) en Bulgarie à 4,73 % (–0,31 ; 10,04) au Portugal. En Italie, après une augmentation 4,26 % (0,86 ; 7,77) par an, l’incidence semblait décroître à partir de 2002, avec un PAC de –2,70 (–9,33 ; 4,25). Discussion et conclusion.– Depuis 1990, l’incidence du CS chez la femme jeune était en augmentation dans la plupart des pays de la zone d’étude. Cette hausse peut être due à une augmentation des facteurs de risques et/ou à une modification des pratiques de surveillance et de diagnostic. Une étude des caractéristiques histopronostiques pourrait apporter des arguments pour discuter ces hypothèses. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.149 F4-4
Création d’un Tableau de bord transfrontalier de la santé. Les cancers en transfrontalier C. Leroy a , T. Klipfel b , F. De Ceulaer c , A. Vanlierde a , J.-M. Servais d , M. Thys d , A. Ducamp e , P. Lorenzo e , C. Massot a , M. Rengot f , V. Tellier g a Observatoire de la santé du Hainaut, Belgique b Observatoire régional de la santé de Champagne-Ardenne, France c Observatoire de la santé du Luxembourg, Belgique d Administration de la santé publique, de l’action sociale et culturelle, Province de Namur, Belgique e Observatoire régional de la santé et du social de Picardie, France f Observatoire régional de la santé du Nord- Pas-de-Calais, France g Observatoire Wallon de la santé, Belgique
Introduction.– L’un des objectifs du programme Générations en santé (Interreg IV) est la réalisation d’un Tableau de bord transfrontalier de la santé. Cette présentation aborde le chapitre « Les cancers en transfrontalier ». Méthodes.– Le territoire inclut sept départements franc¸ais et trois provinces. Les indicateurs sont : mortalité, incidence, dépistage, séjours hospitaliers et offre de soins hospitalière. Une comparaison des taux standardisés sur la population européenne et la population de la zone étudiée au 1er janvier 2006 a été réalisée. Résultats.– Les cancers masculins les plus fréquents sont : prostate, trachéebronches-poumon (TBP) et voies aérodigestives supérieures. Tant en termes d’incidence que de mortalité, le cancer féminin le plus fréquent est le sein. Un effet frontière existe pour les cancers masculins des voies aérodigestives supérieures où la fréquence est plus importante dans trois départements franc¸ais. Le classement des taux de mortalité par cancer TBP diffère selon la population de référence choisie. Lors d’une standardisation sur la population de la zone étudiée, le taux de mortalité masculine par cancer TBP dans la partie franc¸aise de la zone étudiée est significativement plus faible que celui de la zone étudiée (respectivement 98,3 et 102,1 décès pour 100 000 hommes). Lors d’une standardisation sur la population européenne, cette différence est non significative (respectivement 80,9 et 82,7 décès pour 100 000 hommes). Discussion et conclusion.– Les populations proches vivant de part et d’autre d’une frontière d’état partage souvent des conditions de vie semblables et devraient a priori présenter des profils de santé identiques. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.150 F4-5
Facteurs anthropométriques et risque de cancer de la thyroïde : une étude cas-témoins en France C. Leux a , T. Truong a , A.-V. Guizard b , C. Schvartz c , P. Guénel a U1018, Inserm, épidémiologie environnementale des cancers, CESP centre de recherche en épidémiologie et santé des populations, université Paris Sud 11, Villejuif, France b Registre des cancers du Calvados, Caen, France c Registre des cancers de Marne-Ardennes, Reims, France
a
Introduction.– Les études épidémiologiques récentes suggèrent une relation positive entre les mesures anthropométriques et le risque de cancer de la thyroïde. À partir d’une étude cas–témoins en population en France, nous avons étudié l’association entre les caractéristiques anthropométriques et le risque de cancer de la thyroïde. Méthodes.– Les sujets inclus résidaient dans trois départements couverts par un registre du cancer : le Calvados, la Marne et les Ardennes. L’étude a porté sur 621 cas (483 femmes et 138 hommes) avec un cancer papillaire ou folliculaire de la thyroïde diagnostiqué entre 2002 et 2007, appariés par fréquence à 706 témoins, sur l’âge, le sexe et le département. Les cas et les témoins ont été interrogés à leur domicile par des enquêteurs, à l’aide d’un questionnaire standardisé. Résultats.– Une relation positive significative était observée entre la taille et le risque de cancer de la thyroïde chez les hommes (p de tendance = 0,001) et chez les femmes âgées de moins de 50 ans au diagnostic (p de tendance = 0,01). Un indice de masse corporelle élevé au diagnostic était associé à une augmentation du risque de cancer de la thyroïde chez les femmes (p de tendance = 0,03), mais pas chez les hommes (p de tendance = 0,36). Les analyses séparées par type histologique et par taille de tumeur montraient des résultats sensiblement identiques. Discussion et conclusion.– Les résultats confirment une augmentation du risque de cancer de la thyroïde en fonction de la taille et de l’indice de masse corporelle. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.151 F4-6
Facteurs hormonaux et risque de cancer de la thyroïde : une étude cas–témoins en France C. Leux a , T. Truong a , A.-V. Guizard b , C. Schvartz c , P. Guénel a U1018, Inserm, épidémiologie environnementale des cancers, CESP Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations, université Paris Sud 11, Villejuif, France b Registre des cancers du Calvados, Caen, France
a