Risques e´mergents ; communications diverses salarie´s ont be´ne´ficie´ d’un examen clinique, d’une rhinoscopie ante´rieure et d’une nasofibroscopie. Le traitement des donne´es a e´te´ re´alise´ avec le logiciel Epi info. Re´sultats.– Trente-sept salarie´s sur 89 (41,6 %) ont be´ne´ficie´ d’une rhinoscopie ante´rieure et d’une nasofibroscopie. L’examen rhinoscopique a re´ve´le´ une rhinorrhe´e dans (13,5 %) des cas, et des le´sions inflammatoires de la muqueuse nasale chez neuf salarie´s (24,3 %). L’examen nasofibroscopique a objective´ une hypertrophie des cornets avec de´viation de la cloison nasale chez 25 salarie´s (67 %), une congestion de la muqueuse nasale chez huit salarie´s (21,6 %), une congestion de la muqueuse du cavum chez sept salarie´s (18,9 %) et un cas de masse bourgeonnante. Cependant, aucun cas de cancer n’a e´te´ de´cele´. Conclusion.– Les re´sultats plaident en faveur d’une ame´lioration des pratiques pre´ventives. doi: 10.1016/j.admp.2012.03.645
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Risques infectieux e´mergents et mondialisation des e´changes : quels risques, quelle pre´vention, en particulier pour les soignants ? C. Le Baˆcle*, J. Passeron, M.-C. Bayeux-dunglas, V. Caron INRS, Paris, France * Auteur
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Sante´ et risques professionnels dans la filie`re de´chets M. Errih CHU de Saint-E´tienne, Saint-E´tienne, France Les risques professionnels ge´ne´re´s dans la filie`re de´chets sont nombreux et multiples. Dans notre pays, les risques lie´s a` cette activite´ peu e´tudie´s et moins me´diatise´s, sont pourtant importants et souvent mal maıˆtrise´s. Ce travail fait le point sur les risques professionnels pour les salarie´s de la filie`re d’e´limination des de´chets. Les donne´es pris en compte proviennent d’enqueˆtes et d’e´tudes e´pide´miologiques. En Alge´rie, chaque habitant ge´ne`re 0,5 a` 0,7 kg de de´chets selon son lieu de re´sidence, ce qui est important sur le plan e´conomique. La gestion actuelle des de´chets en Alge´rie reste insuffisante malgre´ les efforts fournis. Outre l’absence totale de prise en charge des de´chets d’activite´ de soins a` risque infectieux (DASRI), on note une insouciance collective sur la proble´matique des de´chets hospitaliers. Cela e´tant du non seulement au manque de moyens mate´riels mais surtout a` un manque de formation et d’information du personnel. Rappelons que la notion de dangerosite´ d’un de´chet est de´finie dans une logique environnementale et de sante´ publique. Il parait donc ne´cessaire de prendre en compte la maıˆtrise des risques pour les salarie´s qui constitue le point de de´part de la pre´vention. doi: 10.1016/j.admp.2012.03.647
correspondant. T9-P276
L’e´mergence d’un agent biologique est souvent le re´sultat d’une modification de la relation triangulaire environnement, agent e´tiologique et hoˆte susceptible : la combinaison de diffe´rents facteurs conduit a` une rupture des e´quilibres entre cet agent causal, ses populations habituelles re´servoirs-hoˆtes et l’environnement. Une vigilance vis-a`-vis de signaux en sante´ publique et une e´tude bibliographique ont permis de re´unir des descriptions de cas et d’analyser des retours d’expe´rience. La diversite´ des agents biologiques et le risque de transmission a` l’homme sont discute´s a` travers quelques exemples de situations re´elles ; cas importe´s de fie`vre he´morragique africaine, e´pide´mies de SRAS, de chikungunya, de cowpox. . . L’e´mergence peut donc avoir lieu en Asie, en Afrique mais aussi en Europe. La multiplication des e´changes internationaux peut eˆtre a` l’origine de nouveaux risques infectieux en milieu professionnel et les soignants sont expose´s en premie`re ligne. L’expe´rience montre qu’un rapatriement sanitaire ou une hospitalisation peut conduire a` exposer plus de 100 soignants avant qu’un diagnostic pre´cis ne soit fait et l’isolement ne´cessaire mis en place ou ajuste´. Si le respect des pre´cautions universelles prote`ge de la transmission par contact ou blessure, y compris vis-a`-vis des fie`vres he´morragiques africaines, il n’en est pas de meˆme en cas de maladie a` transmission par voie respiratoire pour lesquelles des proce´dures spe´cifiques doivent eˆtre mises en place. L’analyse des retours d’expe´rience parait indispensable pour de´finir un consensus sur le niveau de protection a` atteindre. Par ailleurs, la mise en place d’outils permettant de s’assurer de l’efficacite´ de la protection respiratoire retenue (controˆle de l’adaptation de l’appareil au visage du soignant) devra eˆtre de´veloppe´e. En comple´ment de leur formation a` la pre´vention des risques d’infection nosocomiale, une culture du risque infectieux e´mergent doit eˆtre introduite ou re´introduite, dans la formation des soignants avec un volet spe´cifique a` l’e´valuation de leurs propres risques et l’utilisation de moyens de pre´vention comple´mentaires par rapport a` leur exercice au quotidien. doi: 10.1016/j.admp.2012.03.646
Travail a` la chaleur en milieu industriel. E´valuation au niveau de deux unite´s de la zone industrielle de Rouiba fonderie-forge M. Fernane Eps Nechab*, M. Ouaaz, M. Haddar E´tablissement public hospitalier de Rouiba, Rouiba Wilaya d’Alger, Alger Alge´rie * Auteur
correspondant.
Introduction.– L’ambiance thermique est un facteur de conditions de travail jouant un roˆle important sur la sante´, la se´curite´ et le confort des travailleurs. Le travail a` la chaleur touche plusieurs secteurs d’activite´s (industrie, agriculture, BTP, secteur tertiaire. . .) notamment pendant la saison chaude. Proble´matique.– La contrainte thermique lie´e au travail en ambiance chaude est e´videmment majore´e par les conditions climatiques durant la saison estivale dans les pays chauds. E´tablir un e´tat des lieux relatif a` ces situations s’est impose´ dans le but d’e´valuer l’impact de cette exposition sur les travailleurs au niveau de deux (02) unite´s de la zone industrielle de Rouiba. Objectifs de l’e´tude.– – e´tudier les conditions de travail et identifier les sources de chaleur au niveau des deux unite´s ; – e´valuer l’ambiance thermique de travail, sa perception et son impact sur les travailleurs les plus expose´s. Me´thodes et mate´riels.– – e´valuation de l’ambiance thermique de travail au niveau d’une fonderie et d’une forge industrielle durant la pe´riode janvier–juin de l’anne´e 2011 ; – utilisation d’un questionnaire base´ sur la norme ISO 15265 ; – e´valuation de la tempe´rature de l’air, l’humidite´ de l’air, le rayonnement thermique et le WBGT graˆce a` l’utilisation d’un appareil de mesure dit « WBGT Heat Stress Meter », e´talonne´, mode`le 800036 ; – la charge de travail a e´te´ appre´cie´e par analogie a` une activite´ similaire des tables de Spitzer et de la norme ISO 8996 ; – l’isolement thermique vestimentaire a e´te´ calcule´ a` partir de l’isolement unitaire des veˆtements des tables de la norme ISO 9920.
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Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement 2012;73:557-592 Conclusion.– Ce travail nous a permis d’e´valuer l’ambiance thermique chaude de travail en milieu industriel au niveau de ces deux unite´s sur la base de l’indice WBGT (qui est actuellement le seul parame`tre demande´ dans plusieurs pays notamment au Japon et dans certains pays anglosaxons). L’e´tude a montre´ un grand e´cart par rapport aux normes internationales en matie`re d’ambiance thermique de travail. Cet e´cart s’e´largit encore plus en saison chaude (chaleur excessive, humidite´ e´leve´e). L’inconfort et la contrainte thermique par la chaleur pre´dominent presque tout au long de l’anne´e au niveau de ces deux unite´s.
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doi: 10.1016/j.admp.2012.03.648
* Auteur
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Vibrations mains-bras : contribution d’un SST a` la mise en œuvre du de´cret du 4 juillet 2005 M.-L. Llaona, H. Ben Ayed, B. Girard* CISTT, Pierrelatte, France * Auteur
correspondant.
Le de´cret no 2005-746 du 4 juillet 2005, relatif aux prescriptions de se´curite´ et de sante´ applicables en cas d’exposition des travailleurs aux risques dus aux vibrations me´caniques, impose a` l’employeur l’e´valuation du niveau des vibrations auquel peuvent eˆtre soumis leurs salarie´s. Cela comprend l’identification des sources de vibrations, l’analyse du risque et l’e´valuation de l’exposition quotidienne. Par ailleurs, d’apre`s un constat effectue´ parmi nos adhe´rents, pour un tiers ce risque est notoirement sous e´value´, en particulier dans le document unique. Aussi le Centre interentreprises de sante´ au travail du Tricastin a-t-il propose´ aux adhe´rents concerne´s, c’est-a`-dire 69 entreprises prestataires, soit 1600 salarie´s, une e´tude destine´e a` e´valuer le risque et a` les aider a` mettre en œuvre les mesures re´glementairent fixe´es. Ceci graˆce a` : – une enqueˆte me´dicale au cabinet a` l’aide d’un auto-questionnaire reprenant : l’aˆge, le sexe, l’anciennete´ et les activite´s au poste de travail, les habitudes tabagiques, l’exposition au bruit, au froid et a` l’humidite´, les activite´s extra-professionnelles. Les signes cliniques sont e´galement recense´s : - vasculaires : paˆleur, fourmillements, - oste´oarticulaires : douleurs aux doigts, aux poignets, difficulte´ de pre´hension. Le questionnaire est repris par le me´decin avec le salarie´ lors de la consultation. A` l’issue, le salarie´ peut eˆtre oriente´ vers son me´decin ge´ne´raliste pour des explorations comple´mentaires. – Une enqueˆte technique re´alise´e par l’intervenante en pre´vention des risques professionnels : mesurages au poste de travail graˆce a` un acce´le´rome`tre triaxial dont s’est dote´ le service, mesurages qui se sont de´roule´s entre 2009 et 2011. Au total : – 941 questionnaires ont e´te´ exploite´s (deux populations sont de´crites : salarie´s expose´s (742 personnes) et salarie´s non expose´s (199 personnes)) ; – les pre´valences des plaintes et symptoˆmes ont e´te´ e´tudie´es. A` notre connaissance, 12 maladies professionnelles ont e´te´ de´clare´es ; – 150 outils ont e´te´ teste´s et les re´sultats compare´s avec les donne´es des fabricants et les valeurs re´glementaires. L’e´tude a fait l’objet d’une discussion critique. Elle a permis de de´gager des axes de pre´vention : technique (choix du meilleur outil), organisationnel et humain. Les re´sultats sont pre´sente´s a` chaque entreprise sous forme d’un rapport. Cette e´tude a e´galement permis la constitution d’une base de donne´es des outils afin de guider les entreprises dans leur choix. doi: 10.1016/j.admp.2012.03.649
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Vie, travail et sante´ des salarie´s de la sous-traitance du nucle´aire J.-M. He´merya,*, C. Wargona, D. Barbata, D. Bejeaua, F. Bergauta, M.-H. Boulaya, M.-J. Devauxa, L. Diem-lama, B. Loussertb, A. Meyera, P.Y. Monte´le´ona, A. Rousseleta, J. Sauvage`rea, R. Suda, B. Thomasa, M.-L. Vibertb, B. Wilbertb, A.-M. Zimmermanna a ACMS, Suresnes, France b APST, Bourg-La-Reine, France correspondant.
Objectifs.– Explorer les contraintes de travail, de vie spe´cifiques au travail de sous-traitance nucle´aire, leur ve´cu ; l’e´tat de sante´ ; les difficulte´s de maintien au poste, les perspectives professionnelles. Me´thode.– E´tude transversale descriptive, analytique, questionnaire propose´ en 2008-2009, par les me´decins du travail, aux salarie´s d’entreprises sous-traitantes d’installations nucle´aires de base lors de leur visite me´dicale. Re´sultats et discussion.– Un total de 853 questionnaires a e´te´ analyse´. La mobilite´ et certains crite`res de pe´nibilite´, caracte´ristiques de´crites dans ce secteur, sont retrouve´es. Les salarie´s qui se prononcent (594) sont 40,7 % a` conside´rer le travail en secteur nucle´aire plus pe´nible que hors nucle´aire, 13,5 % pense qu’il est plus pe´nible de travailler hors secteur nucle´aire et 45,8 % qu’il n’est pas plus pe´nible de travailler dans le nucle´aire que hors nucle´aire. La majorite´ des salarie´s (61 %) de´clare ne pas s’eˆtre sentie toujours en se´curite´ lors du travail en zone controˆle´e ou surveille´e. La moitie´ des salarie´s estime ne pas avoir toujours eu d’informations radiologiques fiables en de´but de chantier. Travailler dans l’urgence est associe´ a` une pe´nibilite´ ressentie. Ce facteur, ne pas de´jeuner a` la cantine ( p < 0,05), avoir des horaires atypiques, des ordres de mission transmis insuffisamment a` l’avance ( p < 0,01), ne pas se sentir en se´curite´ en zone, sont des facteurs associe´s, chez 39 % des salarie´s, au fait de souhaiter changer de travail. Le nomadisme induit par l’organisation du travail – 70 % ne rentrent pas chez eux tous les soirs – a un impact sur la vie sociale de ces salarie´s et sur la fac¸on dont ils s’alimentent, font du sport ; se soignent : 36 % des salarie´s ont des difficulte´s d’acce`s aux soins. Les me´decins qui ont identifie´ des pathologies chez 43 % des salarie´s, me´taboliques, cardiovasculaires, rhumatologiques sont confronte´s a` des difficulte´s de maintien au poste. Ils ont estime´ que ces maladies e´taient lie´es au travail pour 11 % des salarie´s. Parmi les salarie´s ayant des pathologies geˆnantes pour le travail en nucle´aire et en rapport avec le travail, on retrouve 18 fois plus de ces pathologies si le salarie´ souffre de troubles rhumatologiques ( p < 0,001) et trois fois plus, s’il juge son e´tat de sante´ mauvais ( p < 0,01). Se juger en bonne sante´, est associe´ significativement a` une moindre pe´nibilite´ ressentie. Les affections rhumatologiques, l’avis des salarie´s sur leur sante´, s’en re´fe´rant a` leur me´decin du travail, potentiels indicateurs de sante´ au travail, voire de pe´nibilite´, confortent la place du me´decin du travail pour faire le lien entre le travail et la sante´. doi: 10.1016/j.admp.2012.03.650 T9-P279
A` propos des travailleurs handicape´s dans l’entreprise : enqueˆte sur la situation professionnelle des travailleurs handicape´s salarie´s en ˆIle-de-France C. Vilaine*, A. Munier, P.-Y. Monte´le´on, C. Wargon ACMS, Suresnes, France * Auteur
correspondant.