Utilisation des stents coronaires en France en 2014 : étude à partir des données du Sniiram

Utilisation des stents coronaires en France en 2014 : étude à partir des données du Sniiram

S8 XXXe Congrès national Emois / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 65S (2017) S5–S27 A2-2 Méthode de sélection des données du PMSI pour l’...

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S8

XXXe Congrès national Emois / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 65S (2017) S5–S27

A2-2

Méthode de sélection des données du PMSI pour l’analyse des victimes de lésion cérébrale traumatique, France métropolitaine

L.-M. Paget ∗ , A. Dupont , G. Pédrono , L. Lasbeur , B. Thélot Unité traumatismes, direction des maladies non transmissibles et des traumatismes, Santé publique France, Saint-Maurice, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L.-M. Paget) Introduction Dans le programme de médicalisation des systèmes d’information en médecine, chirurgie, obstétrique de court séjour (PMSI), les codes CIM-10 permettant de rendre compte de lésions cérébrales traumatiques (LCT) sont multiples. Il n’existe pas de consensus documenté sur les codes et les modalités de sélection des patients hospitalisés pour LCT. L’objectif de ce travail était donc de tester différents algorithmes pour sélectionner dans le PMSI les patients pris en charge pour LCT. Méthodes L’analyse de la littérature a conduit à distinguer trois algorithmes utilisés pour sélectionner les LCT : – un algorithme « A » utilisant les codes S06, qui sont systématiquement retenus pour sélectionner les LCT ; – un algorithme « B » utilisant les codes de l’algorithme A et d’autres codes, qui sont parfois retenus : S020, S021, S0241, S027, S028, S040, S071 ; – un algorithme « C » utilisant les codes de l’algorithme B et d’autres codes, qui sont rarement retenus : S023, S024 (hors S0241), S029, S070, S078, S079, S097. Dans les trois cas, la sélection des séjours a été effectuée sur le diagnostic principal (DP) et les diagnostics associés (DA), pour prendre en compte les polytraumatisés, chez lesquels la présence d’une LCT peut être codée en DA plutôt qu’en DP. Résultats En 2013, en France métropolitaine, entre 133 264 et 143 599 patients ont été hospitalisés pour LCT, selon l’algorithme retenu, ayant effectué 142 981 à 155 741 hospitalisations. La sélection par l’algorithme « A » rendait compte de 96 % des séjours pour LCT. Des contrôles sur dossiers médicaux dans trois hôpitaux ont globalement confirmé le faible nombre de faux positifs. Discussion/conclusion L’exploration des données du PMSI, le fait que la littérature retienne systématiquement les codes S06, l’analyse de dossiers médicaux et les avis de cliniciens, conduisent à retenir uniquement les codes S06, en DP ou en DA, pour l’analyse des LCT dans le PMSI. Cette sélection permettra la surveillance épidémiologique des patients hospitalisés pour LCT. Mots clés Lésion cérébrale traumatique ; PMSI ; Surveillance épidémiologique Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2017.01.011 A2-3

Patients hospitalisés pour accident vasculaire cérébral en France en 2014 et évolutions depuis 2008 selon le type d’AVC C. Lecoffre a,∗ , C. De Peretti b , O. Griamud c , F. Woimant d , Y. Béjot e , V. Olié a a Santé publique France, Saint-Maurice, France b Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, Paris, France c École des hautes études en santé publique, Rennes, France d Agence régionale de santé Île-de-France, et Assistance publique-Hôpitaux de Paris, Paris, France e CHU Dijon Bourgogne, Service de neurologie générale et dégénérative, Registre Dijonnais des AVC, Dijon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Lecoffre) Introduction En France, l’accident vasculaire cérébral (AVC) est la première cause de mortalité chez les femmes. Les taux de patients hospitalisés pour AVC

ont augmenté chez les moins de 65 ans entre 2002 et 2008. Après la mise en œuvre du plan AVC (2010–2014), cette étude examine les évolutions des taux de patients hospitalisés, de l’accès en unités neuro-vasculaires (UNV) et de la létalité hospitalière entre 2008 et 2014. Méthodes Les données proviennent du PMSI-MCO. Les taux bruts et standardisés sur l’âge de patients hospitalisés et de létalité hospitalière par type d’AVC, classe d’âge et sexe ont été calculés. Les évolutions temporelles ont été analysées par régression de Poisson. Résultats En 2014, 110 438 patients ont été hospitalisés pour un AVC (97 151 en 2008). Le taux standardisé de patients hospitalisés pour AVC (tous types) était stable sur la période étudiée (156 pour 100 000 en 2008 vs 158 en 2014) mais de fortes disparités régionales persistaient en 2014. Pour l’infarctus cérébral (IC), le taux a augmenté de 14,3 % chez les moins de 65 ans et faiblement baissé (−2,1 %) chez les plus de 65 ans, quel que soit le sexe. Pour les AVC hémorragiques, le taux a peu évolué (+2,0 %) quels que soient l’âge et le sexe. La proportion de patients hospitalisés en UNV a augmenté pour les IC (20,3 % en 2008 vs 51,5 % en 2014) et pour les hémorragies intracérébrales (13,9 % vs 33,2 %). La létalité hospitalière des IC a baissé de 12,5 % entre 2008 et 2014. Discussion/conclusion L’amélioration du codage du PMSI a permis de montrer que, chez les moins de 65 ans, l’augmentation des taux de patients hospitalisés concernait spécifiquement l’IC. La persistance de cette augmentation nécessite de nouvelles études pour comprendre l’étiologie de l’AVC chez le sujet jeune mais l’augmentation de la prévalence des principaux facteurs de risque vasculaire constitue la principale hypothèse. Mots clés Accident vasculaire cérébral ; Tendances nationales ; Unité neuro-vasculaire Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2017.01.012 A2-4

Utilisation des stents coronaires en France en 2014 : étude à partir des données du Sniiram E. Schapiro a,∗ , A. Tricotel b , G. Emery a , H. Galmiche a , R. Dray-Spira b , M. Zureik b a Haute Autorité de santé, direction de l’évaluation médicale, économique et de santé publique, service évaluation des dispositifs, Saint-Denis, France b Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, direction scientifique et de la stratégie européenne, pôle épidémiologie des produits de santé, Saint-Denis, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (E. Schapiro) Introduction Lors des revascularisations coronaires, il existe une tendance croissante des professionnels à implanter des stents actifs au dépend des stents nus (sans substance pharmacologiquement active). Toutefois, les indications de remboursement des stents actifs sont restrictives. L’objectif de cette étude était de décrire les pratiques concernant les revascularisations coronaires en France en 2014 à partir des données nationales de remboursement des soins par l’assurance maladie (DCIR) chaînées aux données d’hospitalisations (PMSI). Méthodes Tous les sujets affiliés à l’Assurance maladie âgés de plus de 18 ans et ayant eu une pose de stent en 2014 ont été inclus. Les données disponibles comportaient des informations sur la première hospitalisation avec un code d’acte médical d’angioplastie et facturation d’un stent en 2014 ainsi que sur les traitements remboursés et les hospitalisations dans les cinq années précédant cette hospitalisation. Résultats Au total, 109 850 patients ont été inclus (âge [moyenne ± ET] : 68 ± 12 ans ; 24 % de femmes). Pour près des trois quarts (74 %) le stent posé était actif. Le motif d’hospitalisation était dans 58 % un syndrome coronaire aigu (SCA) alors que 46 % n’avaient pas d’antécédents coronaires connus. Une comorbidité était retrouvée chez 78 % des patients, incluant une hypertension chez 70 %, une dyslipidémie chez 53 %, un diabète chez 27 %. La pose de stents nus (c actifs) concernait plus souvent des malades âgés de plus de 70 ans (56,2 % versus 41,9 %), admis pour un SCA (64,9 % vs 56,3 %), ayant un cancer (21,3 % vs 15,1 %), sous anticoagulants (16,3 % versus 6,5 %) ou avec des antécédents d’hospitalisation pour hémorragie (9,3 % versus 6,6 %). Les résultats étaient maintenus après ajustement sur l’âge et le sexe.

XXXe Congrès national Emois / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 65S (2017) S5–S27 Discussion/conclusion Ces données exhaustives montrent qu’en France, sur l’année 2014, la grande majorité des stents coronaires mis en place sont actifs. Les malades qui ne rec¸oivent pas de stents actifs en 2014, se caractérisent majoritairement par un profil à risque hémorragique élevé et/ou à faible espérance de vie. L’impact à moyen terme de cette sélection nécessite d’être évalué. Mots clés Stents coronaires ; Pratique clinique ; Sniiram Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2017.01.013 A2-5

Estimation du ratio standardisé de mortalité dans la cohorte franc¸aise EOLE en post-infarctus du myocarde avec les données de l’échantillon généraliste des bénéficiaires (EGB) (standardisation indirecte et modèle de Poisson)

C. Droz-Perroteau ∗ , C. Foch , C. Dureau-Pournin , R. Lasalle , N. Moore , P. Blin Plateforme Bordeaux PharmacoEpi, CIC Bordeaux CIC1401, Inserm, Université de Bordeaux, CHU de Bordeaux, Adera, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Droz-Perroteau) Introduction Le ratio standardisé de mortalité (SMR) dans une cohorte nationale est usuellement estimé par standardisation indirecte sur sexe et âge à partir des données nationales de mortalité de l’Insee. La mise à disposition de l’EGB (échantillon aléatoire permanent au 1/97ème de la base nationale du Sniiram : remboursement de soins, PMSI et registre des décès) permet d’envisager des méthodes alternatives. L’objectif était d’évaluer l’intérêt de l’EGB pour estimer le SMR d’une cohorte terrain dans le post-infarctus du myocarde. Méthodes La cohorte EOLE a inclus 5527 patients dans les trois mois suivant un infarctus du myocarde avec 721 décès après six ans de suivi (information via le registre des décès de l’Insee, plus si nécessaire cardiologue participant, médecin traitant et/ou famille), soit un taux de mortalité de 23,4 pour 1000 patientsannée. Le SMR et son intervalle de confiance à 95 % [IC95 %] a été estimé par standardisation indirecte sur sexe et âge à partir : (i) des données de l’Insee, (ii) des données de l’EGB, (iii) d’un modèle de quasi-Poisson avec les données de l’EGB, iv) d’un modèle de quasi-Poisson avec les données de l’EGB avec standardisation supplémentaire sur une comorbidité (ALD diabète). Résultats Le SMR estimé était de 1,11 [IC95 % : 1,03–1,20] avec les données Insee, de 1,09 [1,01–1,17] avec les données de l’EGB et de 1,09 [1,01–1,17] avec le modèle de quasi-Poisson, et de 1,03 [0,95–1,11] avec le modèle de quasi-Poisson incluant le diabète. Discussion/conclusion La mortalité après un infarctus du myocarde se rapproche de celle de la population générale, voire devient superposable en tenant compte de la présence ou non d’un diabète. Les trois méthodes de standardisation indirecte avec les données Insee ou EGB donnent des résultats tout à fait similaires. Le modèle de quasi-Poisson avec les données EGB offre l’avantage de prendre en compte des pathologies graves, pouvant impacter sur le calcul du SMR, et non disponibles dans les données de l’Insee. Mots clés Ratio standardisé de mortalité ; EGB Déclaration de liens d’intérêts Ce travail méthodologique n’a pas fait l’objet de soutien financier. L’étude Eole a été réalisée à la demande des autorités de santé et a bénéficié d’un soutien financier inconditionnel de Pierre Fabre Médicament. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2017.01.014 A2-6

Estimation du poids du tabagisme dans le fardeau des maladies cardio-neuro-vasculaires en France

C. Bonaldi ∗ , E. Montengou , A. Pasquereau , V. Olié Santé publique France, direction des maladies non transmissibles, des traumatismes, Saint-Maurice, France

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Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Bonaldi) Introduction Le tabagisme est un facteur de risque majeur pour de nombreuses affections cardio-neuro-vasculaires. En France, 29 % des 15–75 ans déclaraient fumer quotidiennement en 2015. Cette prévalence est très élevée, comparée à celle d’autres pays occidentaux comme le Royaume-Unis, les ÉtatsUnis ou l’Australie (moins de 19 %). Si les conséquences sanitaires du tabagisme ont essentiellement été mesurées en termes de mortalité attribuable, nous disposons de peu d’information sur la morbidité imputable au tabac en France. Notre objectif était d’estimer le nombre d’hospitalisations complètes pour maladies cardiovasculaires attribuables à la consommation de tabac en 2015. Méthodes Des fractions attribuables spécifiques par âge et par sexe ont été calculées en combinant des risques relatifs extraits de la littérature et des prévalences de consommation de tabac estimées à partir de l’enquête nationale Baromètre-santé 2014. Les données d’hospitalisation ont été extraites du PMSI-MCO 2015 en sélectionnant les séjours avec un diagnostic principal d’une pathologie cardiovasculaire dont le risque est accru par la consommation de tabac : cardiopathies ischémiques (I20–I25), affections cardiopulmonaires (I26–I28), arythmies cardiaques (I47–I49), insuffisances cardiaques (I50), maladies cérébrovasculaires (I60–I69) et maladies des artères (I70–I79). Résultats Nous avons estimé qu’en 2015, 161 776 séjours en lien avec une pathologie cardiovasculaire auraient pu être évités si la population s’abstenait de fumer. Les cardiopathies ischémiques représentaient la part la plus importante avec 40 % des séjours, suivi des arythmies cardiaques (19 %). Chez les 15–49 ans, jusqu’à 50 % des séjours étaient attribuables au tabac pour les cardiopathies ischémiques, les arythmies ou les insuffisances cardiaques. Discussion/conclusion Un nombre conséquent de séjours hospitaliers pour une maladie cardiovasculaire sont attribuables au tabagisme. Le tabac représente une part importante du fardeau des maladies cardiovasculaires chez les moins de 50 ans avec près d’une hospitalisation sur deux pour certaines affections. Compte tenu de la létalité élevée des pathologies cardiovasculaires, du risque important de séquelles et du coût élevé de la prise en charge de ces pathologies, la lutte contre le tabagisme reste un défi majeur de santé publique. Mots clés Tabagisme ; Fraction attribuable ; PMSI Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2017.01.015

Session B2 – Système d’information (en collaboration avec l’AIM) B2-1

Modèles de prévision robuste de l’afflux des patients des urgences M. Afilal a,∗ , F. Yalaoui a , F. Dugardin b , L. Amodéo b , D. Laplanche a , S. Sanshez a a Département d’information médicale, centre hospitalier de Troyes, Troyes, France b Institut Charles Delaunay, LOSI, université de technologie de Troyes UMR 6281, CNRS, Troyes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Afilal) Introduction La prévision de l’afflux des patients d’une structure d’urgences au sein d’un centre hospitalier est un enjeu crucial limitant l’attente des patients et améliorant la qualité des soins. Dans ce contexte, l’exploitation de l’ensemble des données composant l’historique des consultations du service permet de modéliser et prévoir ce flux. L’objectif de notre étude consiste à développer un modèle prédictif afin d’améliorer la réponse des structures aux besoins liés à l’activité de soins. Méthodes Il s’agit d’une étude transversale analytique constituée à partir des « Résumés de passage aux urgences : RPU » collectés du 01/01/2010 au 31/12/2014. Une nouvelle classification des patients des urgences croisant les