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16e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise, Lyon, vendredi 27 au dimanche 29 janvier 2012
normal est de 18,5 UH. L’atténuation du Krypton est significativement différente entre le poumon normal et l’emphysème d’une valeur médiane de 51,8 % (p < 0,001). Aucun effet indésirable n’a été constaté. La DLP moyenne de l’exploration est de 387,1 ± 32,15 mGycm. Conclusion.— L’utilisation de krypton stable en TDM double énergie permet d’intégrer une imagerie fonctionnelle de ventilation à l’imagerie morphologique au cours d’une même acquisition, sans aucun effet indésirable. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.805 517
Efficacité de l’éducation thérapeutique dans la BPCO : difficultés d’un essai randomisé N. Roche , P.O. Le Comité scientifique et les investigateurs Étude Étape, SPLF, Paris, France Des études ont montré l’impact favorable de l’éducation des malades atteints de BPCO sur les hospitalisations. Toutefois, aucun de ces travaux n’a été conduit en France. La SPLF a développé en 2005—2007 un programme d’éducation des malades atteints de BPCO. L’efficacité de ce programme est évaluée dans une étude randomisée multicentrique en France métropolitaine, chez des patients avec antécédent (< 1 an) d’exacerbations (au moins 2) avec recours non programmé aux soins (au moins une fois). Le critère principal est le recours aux soins pour exacerbation sur 1 an. Les critères secondaires sont les connaissances, l’observance, la mise en œuvre d’un plan d’action, la qualité de vie, le sevrage tabagique, le test de marche, l’inclusion dans un programme de réhabilitation. Les sujets ont été randomisés pour bénéficier de l’éducation (5 séances, 2 individuelles, 3 collectives) ou non (groupe contrôle). Quinze centres hospitaliers ont accepté de participer, avec un objectif de recrutement de 20 patients par centre sur 6 mois, de fac ¸on à obtenir 200 patients randomisés évaluables. Le recrutement a finalement été clos après une période d’inclusion de 3 ans (2008—2010) ayant permis de randomiser 61 patients dans 10 centres actifs. Le suivi du dernier patient se terminera début 2012. À l’heure actuelle, environ 40 % des questionnaires de suivi sont manquants. Le déroulement de cette étude illustre les difficultés : — de mise en œuvre de l’éducation thérapeutique ; — de son évaluation dans le cadre d’un essai randomisé ; — de coordination entre les éducateurs et les cliniciens, mettant l’accent sur les actions à envisager pour améliorer l’accès des patients à cette prise en charge. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.806 518
Facteurs de risque des exacerbations des BPCO S. Elmorabit , L. Achachi , F.Z. Hanim , H. Elouazzani , L. Herrak , M. El Ftouh , M.T. Fassy Fihri Pneumologie, Avicenne, Rabat, Maroc Introduction.— La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une pathologie dont la gravité est sous-estimée par les médecins et les patients. La survenue d’exacerbations aiguës grève l’évolution de la maladie et génère des coûts financiers élevés. Patients et méthodes.— Le but de notre étude est de déterminer les facteurs de risque des exacerbations des BPCO afin de pouvoir améliorer leur prise en charge. Résultats.— C’est une étude rétrospective s’étalant sur 4 ans (2008—2011)intéressant 122 patients hospitalisés pour exacerbation aiguë de BPCO, il s’agit d’une population masculine d’une moyenne d’âge de 62 ans ; 56 % des patients ont plus de 65 ans. Le tabagisme
est retrouvé chez tous les patients. Cinq patients sont diabétiques, 2 ont une insuffisance respiratoire chronique, 2 patients ont une insuffisance cardiaque. La notion d’hospitalisation antérieure est retrouvée chez 5 patients ; 15 % des cas avaient des professions exposées (5 mac ¸ons ; 2peintres ; 7 menuisiers). L’infection est retenue comme facteur de risque principal des exacerbations (72 %), La non-observance thérapeutique est notée dans 13 % des cas, l’insuffisance cardiaque dans 6 % des cas, le pneumothorax dans 4 % des cas, l’embolie pulmonaire et l’OAP dans 1 % des cas chacun, aucun facteur de risque n’est retrouvé dans 3 % des cas. Quatre vingt-douze pour cent des patients ont été mis sous antibiothérapie ; en plus du traitement de l’exacerbation, avec bonne évolution dans 79 % des cas. Quatre patients sont décédés. Conclusion.— La PEC adéquate des BPCO exige une enquête étiologique minutieuse à la recherche des facteurs de risque ; basées sur les données de l’examen clinique de la biologie et de l’imagerie afin d’orienter la thérapeutique et d’améliorer la survie des patients. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.807 519
Validation du test stepper de 6 minutes en réhabilitation respiratoire O. Le Rouzic a , E. Monge a , F. Bart b , B. Wallaert a , J.M. Grosbois b Service de pneumologie, hôpital Calmette, Lille, France b Service de pneumologie, centre hospitalier, Bethune, France
a
Le test Stepper de 6 minutes (TS6) est un nouvel outil d’évaluation de la tolérance à l’effort, bien toléré, simple et facile à mettre en œuvre. Le but de ce travail était de comparer le TS6, le test de marche de 6 minutes (TM6) et la VO2 au seuil ventilatoire (VO2SV) avant et après prise en charge en réhabilitation respiratoire (RR). Nous avons analysé les résultats de 138 patients consécutifs non sélectionnés atteints de maladies respiratoires chroniques (77 BPCO), pris en charge en RR ambulatoire. Tous les patients ont bénéficié d’une évaluation comprenant une épreuve d’exercice, un TM6 et un TS6, au début et à la fin d’une RR ambulatoire de 8 semaines. Après RR, il existait une augmentation significative de la VO2SV (de 10 ± 2,4 à 10,9 ± 3,3 mL/kg par minute, p = 0,025), de la distance parcourue au TM6 (de 385 ± 87 à 420 ± 83 m, p = 0,02) et du nombre de coups au TS6 (de 420 ± 125 à 485 ± 134, p < 0,001). Le nombre de coups au TS6 était corrélé à la distance parcourue au TM6 et à VO2SV aussi bien avant qu’après RR. L’amélioration du TS6 était corrélée à l’amélioration du TM6 et de la VO2SV. En conclusion, les résultats du TS6 sont corrélés à ceux du TM6 et de la VO2SV avant et après RR. Ce travail confirme l’intérêt de ce test simple dans l’évaluation de la tolérance à l’effort en pratique clinique quotidienne. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.808 520
Étiologie des bronchopneumopathies chroniques obstructives non tabagiques S. Turquier a , N. Freymond b , S. Hirschi c , J.C. Glerant a , J.F. Cordier b a Service d’EFR, hôpital Louis Pradel, Lyon, France b Service de pneumologie, hôpital Louis Pradel, Lyon, France c Service de pneumologie, NHC, Strasbourg, France Le tabagisme est le principal facteur de risque des bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO). Cependant environ 10 % des personnes n’ayant jamais fumé développent un trouble ventilatoire obstructif.