Accepted Manuscript Title: Vascularites induites par la coca¨ıne et/ou le l´evamisole Author: Antoine N´eel Christian Agard Mohamed Hamidou PII: DOI: Reference:
S1878-6227(17)30048-6 http://dx.doi.org/doi:10.1016/j.monrhu.2017.04.005 MONRHU 399
To appear in: Received date: Accepted date:
19-2-2017 26-4-2017
Please cite this article as: N´eel A, Agard C, Hamidou M, Vascularites induites par la coca¨ıne et/ou le l´evamisole, Revue du rhumatisme monographies (2017), http://dx.doi.org/10.1016/j.monrhu.2017.04.005 This is a PDF file of an unedited manuscript that has been accepted for publication. As a service to our customers we are providing this early version of the manuscript. The manuscript will undergo copyediting, typesetting, and review of the resulting proof before it is published in its final form. Please note that during the production process errors may be discovered which could affect the content, and all legal disclaimers that apply to the journal pertain.
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Vascularites induites par la cocaïne et/ou le lévamisole. Cocaïne and/or Levamisole and vasculitis
ip t
Antoine Néel1,2 , Christian Agard1 et Mohamed Hamidou1,2
1. Service de Médecine Interne, CHU Hôtel-Dieu, 1 Place Alexis Ricordeau, 44093
cr
NANTES, France.
an
us
2. INSERM U1064, Immeuble Jean Monnet, 30 Bd Jean Monnet, 44093 NANTES, France
M
Auteur Correspondant : Service de Médecine Interne CHU Hôtel-Dieu
d
Dr Antoine Néel,
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1 Place Alexis Ricordeau 44093 NANTES Tel :
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Fax : 02.40.08.33.79
Email :
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La Revue du Rhumatisme
Résumé La consommation de cocaïne est un piège étiologique récurrent dans le champ des vascularites systémiques. Dès les années 1990 a été soulevée la possibilité de survenue de lésions ORL mimant une granulomatose avec polyangéite localisée accompagnées d’anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires neutrophiles (ANCA), dirigés contre la
ip t
Protéinase 3 (PR3) et la Human Neutrophil Elastase. Plus récemment, la cocaïne coupée au levamisole a été responsable, en Amérique du Nord puis dans le reste du monde, de multiples cas de vasculopathies cutanées voire systémiques associées à des ANCA, avec
cr
fréquemment une double positivité, anti-myéloperoxydase et anti-PR3, et d’autres autoanticorps. Les particularités cliniques et immunologiques de ces tableaux toxiques
us
doivent être connues. La physiopathologie de ces affections reste imparfaitement élucidée mais pourrait nous permettre de mieux comprendre les mécanismes de la
M
Mots-clés :
an
rupture de tolérance à l’œuvre dans les vascularites à ANCA classiques.
Vascularite, anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires neutrophiles, Cocaïne,
d
Levamisole
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Abstract Cocaïne use is a multifaceted diagnostic pitfall in the field of systemic vasculitides. The fact that cocaïne induced midline destructive lesions can be associated with antineutrophil cytoplasmic antibodies (ANCA) and mimic localized granulomatosis with polyangiitis is known for decades. In these cases ANCA target proteinase 3 (PR3) and
ip t
Human Neutrophil Elastase. More recently, levamisole adulterated cocaïne has been implicated in a peculiar clinico-biological syndrome combining cutaneous vasculopathy
cr
and sometimes glomerulonephritis, and ANCA positivity with frequent double positivity (PR3 and myeloperoxydase). Clinician should be aware of the clinical and
us
immunological hints to these diagnoses. The pathogenesis of such drug-induced autoimmune syndromes is poorly understood. Its studying may shed new light on the
an
potential mechanism involved in tolerance breakdown in conventionnal ANCA-
Keywords
M
associated vasculitides.
d
Vasculitis, anti-neutrophil cytoplasmic antibodies, Cocaïne, Levamisole
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La Revue du Rhumatisme
Introduction a coca ne est la su stance sti ulante illicite la plus coura urope
n esti e a pres de ,
a ant conso
illions le no
e au cours des dou e derniers
re de eunes adultes de
ent utilisee en a 34 ans en
ois, soit ,
de cette tranc e d’a e [1].
a prévalence de l’usa e de cocaïne a ré ulière ent au
enté en urope ces trente
ip t
dernières années, atteignant les niveaux les plus élevés au Danemark, en Espagne et au Royaume uni. Les chiffres semblent toutefois se stabiliser et/ou décroître depuis 2010.
cr
La consommation de cocaïne expose à des risques neuropsychiques, infectieux et cardio-vasculaires bien connus mais cette drogue a également été impliquée dans divers
us
tableaux médicaux trompeurs, mimant une vascularite primitive. Ce piège concerne deux cadres distincts : les vascularites cérébrales et les vascularites associées aux ANCA
an
(VAA). La Figure 1 est une représentation rap ique de l’anal se sé antique des abstracts issus de MEDLINE à partir de la requête Pubmed « Cocaine AND vasculitis », qui fait apparaître 3 cadres nosologiques distincts.
M
La question du lien entre cocaïne et vascularite cérébrale est le problème le plus ancien. Plusieurs cas de vascularite cérébrale histologiquement documentée on été
d
attribués à la cocaïne [2]. Cependant cette question de la nature des atteintes neurovasculaires liées à la cocaïne a vraisemblablement été perturbée par la confusion
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historique entre vasculopathie cérébrale diffuse radiologique et authentique vascularite céré rale, telle qu’elle régnait avant que le concept de syndrome de vasoconstriction céré rale réversi le n’é er e [3]. Cette situation ne sera pas abordée ici. Dans le champ des VAA le piège de la cocaïne est double. Le premier, soulevé
dans les années 1990-2000, est celui des lésions ORL mimant la Granulomatose avec Polyangéite (les CIMDL, Cocaïne-Induced Midline Destructive Lesions) [4]. Le second est apparu brutalement en 2009-2010, avec la description de cas de nécroses cutanées et/ou de neutropénie, là encore associées à la présence d’ANCA, et qui furent rattac és à l’irruption sur le
arc é nord-américain de cocaïne coupée au lévamisole [5-7].
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1) Cocaïne-Induced Midline Destructive Lesions : la pseudo-GPA du cocaïnomane. a. Présentation clinique Cette complication ORL se développe chez des consommateurs réguliers de cocaïne et fait partie du diagnostic différentiel des atteintes destructrices centrofaciales, comme certaines infections (mycobactériose, syphilis, actinomycose, lèpre, ucor
cose…), les cancers solides, le lymphome NK/T nasal, la GPA, la sarcoïdose, la
ip t
fi rose an iocentrique à éosinop iles, ou l’exceptionnel déficit en TAP
Les patients consultent pour des manifestations cliniques anciennes, purement manifestations systémiques [4].
cr
loco-régionales, qui associent obstruction nasale, épistaxis et douleurs faciales, sans ’exa en
et en évidence de lésions ulcéro-
us
nécrotiques et crouteuses, et une destruction de la cloison nasale et des cornets inférieurs. Les sinus sont touchés dans 50 % des cas. Les lésions destructrices peuvent
an
s’étendre de façon centrifuge pour atteindre les cornets moyens et supérieurs, les parois latérales des fosses nasales et le plancher (palais dur et mou), ces trois éléments étant très inhabituels dans la GPA (Figure 2) De
ê e, il n’ a ni atteinte otolo ique ni
M
pseudotumeur orbitaire inflammatoire. En revanche des cellulites orbitaires infectieuses ont été si nalées a destruction osseuse peut s’étendre usqu’à la ase du crâne En IRM, uqueuse s’associe à une
pertrop ie a
d
l’atteinte
daliennes voire à des collections
lymphatiques. Sur le plan biologique un syndrome inflammatoire modéré peut
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s’o server.
’ istolo ie peut mettre en évidence des lésions inflammatoires et/ou fibrosantes
aspécifiques, des images de vascularite leucocytoclasique et/ou nécrosante, des microabcès. En revanche, on ne retrouve pas de lésions granulomateuses ni de cellules géantes ou de nécrose profonde [8]. b. CIMDL et ANCA Les
l’i
ANCA
sont
particulièrement
fréquents
chez
ces
patients :
unofluorescence est positive dans 80 % des cas, très majoritairement de type péri-
nucléaire. Paradoxalement la présence d’anti-MPO est rare et on retrouve des anti-PR3 chez près de la moitié des patients, à des titres comparables à ceux qu’on observe dans d’aut entiques GPA. es travaux d’une équipe Italo-américaine publiés en 2004 ont montré que ces ANCA étaient essentiellement dirigés contre une autre serine protéase, la Human Neutrophil Elastase (HNE). Des anti-HNE sont retrouvés dans 70-85 % des cas
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La Revue du Rhumatisme
de CIMDL (n=25), mais les techniques utilisées ont des sensibilités variables (54-67 %) et une concordance imparfaite [9]. Ces auteurs retrouvaient une spécificité remarquable puisque seulement 1 % des échantillons contrôles étaient positifs et qu’aucun patient atteint de GPA n’avait d’anti-HNE. Des tests d’in i ition croisée ont permis de montrer que cette double réactivité anti-PR3 et anti-HN n’était pas liée à une réactivité croisée
ip t
d. Pathogénie
La rareté des CIMDL suggère que des facteurs individuels autres que le profil de
cr
consommation de cocaïne prédisposent à cette complication. Sur le plan local, l’agression initiale résulte vraisemblablement de l’irritation de la
uqueuse par les
surinfection actérienne De plus, des sti
ates d’apoptose (expression de caspase 3 et
is en évidence dans les lésions de CIMD , alors qu’ils étaient a sents des
an
) ont été
us
cristaux de cocaïne, combinée à des phénomènes de nécrose ischémique et de
prélèvements issus de GPA, de polypose nasale ou de sujets sains. In vitro la cocaïne a un effet pro-apoptotique dose et temps-dépendant sur les cellules HaCat, dérivées des
M
Kératinocytes[8]. La contribution des ANCA anti-PR3 ou anti-HNE à l’entretien des lésions n’est pas éta lie HNE est une sérine protéase dont le rôle délétère a été mis en l’ast
d
évidence dans de nombreuses pathologies inflammatoires respiratoires telles que e, les BPCO et la mucoviscidose, de part des effets pro-inflammatoires et sa
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capacité à dégrader la matrice extra-cellulaire. Chez les patients CIMDL présentant des anti-HNE il a été démontré que la fraction IgG du sérum inhibait l’activité protéolytique de cette enzyme, ce qui est en défaveur d’un rôle pat o ène [10].
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2) Vasculopathies et vascularites induites par la cocaïne coupée au lévamisole a. Le lévamisole Le lévamisole est un anti-helminthique vétérinaire. Cette molécule découverte en 66 a é ale ent des effets i pathologies
inflammatoires
unolo iques et a été utilisée c e l’ o (polyarthrite
rhumatoïde,
maladies
e dans des
inflammatoires
chroniques intestinales, syndrome néphrotique idiopathique de l’enfant) ou comme finale ent été retirée du
8 suite à la survenue d’effets
raves à t pe d’a ranuloc tose, de leuko-encéphalopathie, ou de
cr
indésira les
arc é Français en
ip t
adjuvant à la chimiothérapie dans le cancer du colon ou le mélanome [6,11]. Elle a
vasculopathies cutanées. Les premières observations de vascularites induites par le
us
lévamisole l’ont été dans le cadre d’un usa e t érapeutique, et re ontent à
78[12].
Dans la deuxième partie des années 1990, plusieurs équipes ont rapporté des cas
an
survenant chez des enfants traités de façon prolongée par lévamisole pour un syndrome néphrotique [13]. Déjà, on signalait des lésions cutanées nécrotiques particulières, atteignant préférentiellement les oreilles, les joues et les cuisses et l’induction de divers
M
auto-anticorps (anti-nucléaires, anti-p osp olipides, ANCA…) Le lévamisole n’est pas détecté par les tests toxicologiques conventionnels et sa
d
mise en évidence repose sur la chromatographie couplée à la spectrométrie de masse. La détection de lévamisole chez les patients est difficile compte tenu de sa courte demi-vie
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(5,6h) et de sa faible excrétion rénale (3 %) [11]. Il peut également être recherché dans les cheveux [14].
b. Historique de l’épidémie.
ntre 008 et 00 , plusieurs cas roupés d’a ranuloc tose inexpliquée furent
observés chez des cocaïnomanes au Canada et aux Etats Unis et amenèrent à suspecter un lien avec la détection croissante de lévamisole dans la cocaïne en circulation en Amérique du Nord[7,15]. La présence de lévamisole dans la cocaïne avait été notée dès 2003 et en 2007 ce contaminant était retrouvé dans moins de 10 % des échantillons. Cette proportion a explosé entre 2008 et 2009, passant de 30 à 70 % [16], faisant craindre une multiplication des cas. Ceci amena le CDC à sensibiliser la communauté médicale et la population et à colliger les observations de neutropénie chez les cocaïnomanes [15,17].
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Début 2010, plusieurs équipes Américaines rapportèrent des observations de patients présentant des lésions vasculopathiques cutanées particulières, à type de purpura rétiforme nécrotique, des membres, du nez et des oreilles dans un contexte de neutropénie et/ou d’auto-immunité multiple (ACC, ACL IgM, ANCA) et suspectèrent l’i plication du lévamisole, compte tenu des similitudes avec les tableaux rapportés au cours de son usage thérapeutique pédiatrique dix ans plus tôt [5,18-22] Des l’été 2010,
ip t
deux séries de 6 cas furent rapportées. La moitié des patients ne présentait pas de neutropénie [19,23]. Le CDC publia ensuite les résultats de la surveillance passive des
cr
cas d’a ranuloc toses sous cocaïne. Vingt-trois cas furent inclus. Près de la moitié présentait des lésions cutanées, souvent nécrotiques ou ulcérées [17]. Ainsi, on a vu se
us
dessiner un syndrome toxique lié à la cocaïne coupée au lévamisole combinant une vasculopathie cutanée et/ou neutropénie et auto-immunité biologique dont des ANCA
an
(Figure 3), parfois dans un contexte systémique (fièvre, a ai risse ent…) voire de glomérulonéphrite [6]. Des cas ont été rapportés en Europe plus récemment [14,24] et une étude réalisée en France a
ontré qu’en 0 4, 76 % des échantillons biologiques
M
positifs pour la cocaïne contenaient du lévamisole [25].
Plusieurs raisons ont été invoquées pour expliquer l’intérêt pour les trafiquants
d
de couper la cocaïne au lévamisole. La première est que le fait de couper la cocaïne avec une substance facile à se procurer et aux propriétés physico-chimiques proches permet d’au
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enter les profits. La deuxième raison est que le lévamisole pourrait potentialiser
l’action de la cocaïne [6,26]. ors de son utilisation c e l’ o
e il avait été constaté
que le lévamisole pouvait avoir un effet élévateur de l’ u eur. Des données in vitro et in vivo suggèrent que cette substance puisse stimuler les voies noradrénergiques par inhibition de la recapture de la noradrénaline (effet anti-monoamine oxydase et/ou anticatechol-o-methyl transférase), stimuler les récepteurs nicotiniques mais aussi être métabolisée en une substance amphétamine-like, qui n’est autre que l’a inorex [6].
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c. Présentation clinique La vasculopathie induite par la cocaïne coupée au lévamisole semble toucher préférentiellement les femmes (sex ratio à 1:3). ’â e
édian au dia nostic est d’environ
40-45 ans. ’atteinte cutanée se caractérise par un purpura d’aspect rétifor e ou stellaire, volontiers nécrotique ou bulleux.
’atteinte du ne , des joues et des oreilles est
ip t
particulièrement évocatrice [18,27]. Dans leur revue de 50 cas publiés Pearson et al. [27] retrouvaient par ordre décroissant, des atteintes des membres inférieurs (84 %),
cr
des oreilles (73 %), des membres supérieurs (62 %), de la face (47 %), du tronc (40 %) et du nez (38 %). Les lésions des extrémités peuvent évoluer vers l’auto-amputation, et
us
celles en pleine peau confluer en plaques nécrotiques. Plusieurs patients ont dû subir des amputations, ou des greffes cutanés. a sé iolo ie cutanée n’est donc pas celle
an
d’une vascularite classique
Des arthralgies sont présentes chez 30 % des patients, des myalgies ont également été signalées. De la fièvre est présente chez 20 à 30 % des patients, parfois en ’ istolo ie cutanée
M
lien avec une pathologie infectieuse surajoutée.
et en évidence des lésions de vasculopat ie t ro
otique
d
dans trois quarts des cas, isolées ou associées à des images de vascularite, leucocytoclasique ou nécrosante Moins souvent, l’ istolo ie est pure ent vasculitique
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(environ 15 % des cas) rare ent rapportées d’i
es données concernant l’i
orsque c’est le cas elle
unofluorescence directe sont et en évidence des dépôts
uno lo uline et/ou de co plé ent [27,28]. a vasculopat ie liée à la cocaïne coupée au léva isole s’associe de façon
quasiment constante à la présence d’ANCA [27,29]
’i
unofluorescence est péri-
nucléaire et une spécificité anti-MPO et/ou anti-PR3 est retrouvée dans 60 % des cas, avec une nette prédo inance d’anti-MPO. La double positivité anti-MPO et anti-PR3, exceptionnelle dans les VAA classiques, est fréquente [29]. Plusieurs auteurs ont signalé une discordance entre le titre parfois extrêmement élevé des p-ANCA et le taux d’antiMPO. Les spécificités anti-HNE, Cathepsine G ou Lactoferrine semblent fréquentes [23]. D’autres auto-anticorps sont fréquemment mis en évidence (Figure 3), en particulier des anti-cardiolipides essentiellement IgM (45-60 %), un anti-coagulant circulant (2030 %), et/ou des anti-nucléaires (25-30 %). Une hypocomplémentémie est parfois signalée (Tableau 1).
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Sur le plan thérapeutique les patients recevaient généralement un traitement corticoïde et immunosuppresseur, parfois anticoagulant. Les données concernant le pronostic à long terme sont limitées. Les difficultés de suivi et les aggravations associées à la poursuite de la consommation de cocaïne semblent fréquentes. d. L’atteinte rénale 00
et
0 0 l’équipe de Boston a identifié 30 patients avec maladie
ip t
ntre
associée aux ANCA consommateurs de cocaïne potentiellement coupée au lévamisole
cr
[29]. Parmi les 18 cas analysables, 11 (68 %) présentaient une atteinte cutanée, touchant les oreilles dans 5 cas. Parmi ces 18 patients, 8 (44 %) présentaient une
us
hématurie et/ou une protéinurie et 2 une insuffisance rénale aigue. La biopsie rénale réalisée chez 1 patient mettait en évidence une glomérulonéphrite pauci-immune. Par
an
ailleurs, 3 patients ont développé une hémorragie intra-alvéolaire, dont deux en l’a sence d’insuffisance rénale
Ce risque rénal a été confirmé par plusieurs équipes récemment. Dans la
M
littérature nous avons identifié 18 cas de glomérulonéphrite histologiquement prouvés attribués à la cocaïne coupé au lévamisole [14,24,29-39]. Leurs caractéristiques sont
d
synthétisées dans le Tableau 1. ’â e médian était de 45 ans
’atteinte rénale était
révélatrice de la maladie dans 17 cas sur 18, et associée à une atteinte cutanée dans 15 cas.
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La
médiane
de
la
créatininémie
était
de
292umol/L,
et
du
ratio
protéinurie/créatinurie de 2g/g. Seize patients sur les 17 évaluables présentaient des ANCA anti-MPO, avec double positivité anti-MPO et anti-PR3 dans 8 cas (50 %). Une poco plé enté ie était si nalée dans
cas
a rec erc e d’un anticoa ulant
circulant anti-prothrombinase, très inconstante, était positive dans 6 cas. Sur le plan istolo ique l’aspect le plus fréque nécrosante extra-capillaire pauci-i
ent décrit est celui d’une
lo érulonép rite
une Néan oins d’autres t pes de lésions ont été
signalés, en particulier de glomérulonéphrite extra-membraneuse (concomitante aux croissants dans
cas et isolée dans
cas), en l’a sence d’anticorps anti-PLA2R.
(Tableau 1).
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e. Pathogénie. Les mécanismes de rupture de tolérance induite par la cocaïne et/ou le lévamisole sont mal connus
e H A B 7 est un facteur de risque d’a ranuloc tose au
lévamisole mais son rôle dans la vasculopathie liée à la cocaïne coupée n’est pas connu [6]. De façon intéressante il a réce
ent été
ontré qu’in vitro la cocaïne comme le
lévamisole pouvaient induire la NETose des neutrophiles et la libération de BAFF [40].
ip t
Les NET induits par la cocaïne et/ou le lévamisole étaient enrichis en HNE et en ADN mitochondrial oxydé, pro-inflammatoire. De plus, les IgG de patients avec ANCA liés à la
cr
cocaïne coupée au lévamisole potentialisaient cette NETose induite. Ceci pourrait expliquer la corrélation entre la consommation du produit et les manifestations
an
us
cliniques, inflammatoire et/ou thrombotiques.
Déclaration d’intérêts : es auteurs ne déclarent aucun conflit d’intérêt
d
M
Remerciements : es auteurs re ercient le Dr Pascal Corlieu, pour l’icono rap ie R
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1 2 3 4 5 6 7 Tableau 1 : Glomérulonéphrites à ANCA attribuées à la cocaïne coupée au Levamisole : cas histologiquement documentés 8 9 10 a b c Pays Journal Sx Age Creat PrU Histologie rénale Cut Art HIA Temp NeP MPO PR3 LAC ACL AAN Ct Commentaire 11 Auteur + + + + + + NS + bas McGrath USA 2011 F 53 492 +++ GN Necr ExtraCap PI Clin J Am Soc Nephrol 12 13 Gulati 0 0 0 + + + bas USA 45 265 3,4 GN Necr ExtraCap PI J Throm Thrombolysis 2012 F 14 Carlson + + + + + + + bas USA 2014 M 60 141 2 GN Necr ExtraCap PI Medicine 15 0 0 + + + + + nl Id Id 49 646 4,9 GN ExtraCap + FSGSG Id Id F 16 0 0 0 + + + +/nl Id Id F 63 287 0,7 GN Necr ExtraCap PI Id Id 17 0 0 18 + + + + bas Id Id 43 1238 NS GN Necr ExtraCap PI Id Id F 19 Baptiste 0 NS NS 0 NS + + USA 2015 M 43 347 1,55 GN Necr ExtraCap PI Case Rep Med 20 NS NS NS + + + bas bacteriemie à SA 2015 M 49 627 1,35 GN Necr ExtraCap + EM Ann Transl Med 21 Roca-Argente Spain 0 0 NS 0 + + + bas Garg USA 2015 M 40 1839 4,7 GN Mesangiale Case Rep Nephrol 22 NS NS NS + + + + + 23 Chawdhary USA 2015 F 27 292 8,9 GN Necr ExtraCap PI Conn Med 24 Veronese 0 NS 0 + + + nl Brazil 2016 M 49 403 1,2 GN Necr ExtraCap PI Braz J Med Biol Res 25 0 NS NS 0 + + bas Moinuddin USA 2016 F 50 194 1,6 GN Necr ExtraCap + EM Pathol Res Pract 26 0 NS + + + + nl Carrara USA 2016 F 34 371 2,4 GN Necr ExtraCap + EM Clin Kidney J 27 0 NS NS 0 NS + + + 2016 F 42 NS NS GN Necr ExtraCap 28 van der Veer Neth BMJ Case Rep 29 Liu NS NS NS NS + + + + bas pANCA + USA 2016 F 48 280 2,02 GN Necr ExtraCap + dep Am J Clin Pathol 30 NS 0 0 + + + bas Canada Am J Nephrol 2017 M 53 150 1,65 GN Necr ExtraCap + EM 31 Collister 0 NS NS 0 + + + nl Id Id 150 5,24 GN Necr ExtraCap + EM Id Id M 35 32 33 0 0 + + + + + nl Id Id 71 3,97 GN EM Id Id M 34 34 ACL : anticardiolipide, AAN : anticorps antinucleaires, Ct : complément, HIA : hémorragie intra-alvéolaire, LAC : lupus anticoagulant, NeP : neutropenie, ND : non spécifié, nl : normal 35 a b c 36 : umol/L , : PrU : proteinurie (g/g de creatinine or par jour), : FSGSG : « Focal segmental and global sclerosing glomerulopathy », GN : glomerulonephrite, Necr : necrosante, 37 ExtraCap : extra-capillaire, EM : extra-membraneuse, Dep : depots, PI : pauci-immune, SA : S aureus 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 Page 15 of 19 49
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Légendes des Figures
Figure 1 : Cocaïne et vascularite : cartographie bibliométrique. La sémantique de l’ense
le des titres et a stracts issue de la requête Pu
ed « cocaine AND vasculitis »
ip t
a été analysée avec le logiciel VOSviewer (41). La taille de chaque terme dépend de son poids, et la proximité des uns aux autres reflète leur degré de co-occurence o enne de pu lication de l’ense
’éc elle
le des articles citant
cr
colorée correspond à la date
us
chaque terme. CIMDL : cocaïne induced midline destructive lesion.
Figure 2 : Cocaïne-Induced Midline Destructive lesions : A (TDM) et B (IRM) : Destruction de la cloison nasale, des cornets et des parois sinusiennes. C : destruction
M
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progressive du palai sur 1 an.
Figure 3 : Spectre clinico-biologique de la toxicité de la cocaïne coupée au
d
Lévamisole. Chiffres issus de la revue de la littérature de A. Larocque et R.S. Hoffman (2012) [6], compilant les cas de neutropénie et/ou de vasculopathie cutanée. ’effectif des patients présentant un item clinique ou immunologique donné est figuré dans le
Ac ce pt e
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cercle interne discontinu, les patients ne présentant pas l’ite
sont figurés en dehors du
cercle externe continu. Les patients avec donnée manquante pour l’ite
sont situés
entre les deux cercles (+ : présent, - : absent, ? : donnée manquante). ANCA : antineutrophil cytoplasmic antibodies ; LAC : lupus anticoagulant, AAN : anti-nuclear antibodies, ACL : anti-cardiolipin antibodies
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Figure1
CIMDL
Cocaïne et AVC
Ac
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ed
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Cocaïne & Levamisole
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Figure2
Ac
C
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ed
M an
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B
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Figure3
Peau +/- autre* n=84
ed
LAC
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2
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- ? + - ? + 40
67
23
28
29
+ ? + ?
-
AAN
Auto Immunité
2
5 100
- ? + - ? + 120
ACL
LAC
ANCA
44 11
16
? -
55
Ac
15
39 100 1 +
*Arthralgies, Glomérulonéphrite, Hémorragie alvéolaire
ANCA
n=140
M an
25 19
Neutropénie
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? +
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Vasculopathie / vascularite
116 38
19
10
17
+ ? + ?
-
120 3
10 AAN
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