S198 90e réunion annuelle de la Société franc¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 101S (2015) S138–S258
services d’orthopédie pédiatrique face aux critères de qualité de l’Inca
Emilie Peltier ∗ , Sébastien Pesenti , Elke Viehweger , Jean Luc Jouve 264, rue Saint-Pierre, 13005 Marseille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (E. Peltier) Introduction Pour les tumeurs osseuses malignes, le taux de survie à 5 ans est de 75 %. Il est logique dans une démarche d’amélioration des systèmes de soins et d’analyse qualité, d’identifier les facteurs permettant une analyse précise de ces systèmes grâce à des indicateurs de qualité. Méthode Cette étude a 2 objectifs. Premièrement analyser la qualité des réunions de concertations pluridisciplinaire (RCP) par rapport aux critères qualité de l’HAS et de l’INCa. Deuxièmement, analyser le parcours de soins des enfants présentant une lésion osseuse suspecte - attitudes de prise en charge, modes d’entrée dans le circuit de soins et délais de prise en charge entre les différentes décisions et actes thérapeutiques. Cette évaluation a été réalisée sous la forme d’un sondage en ligne. Elle comporte 43 questions avec majoritairement des réponses de type OUI NON pour diminuer la durée du sondage et augmenter l’adhésion des participants. Résultats Au total 152 médecins ont répondu au sondage. Trentesept villes ont participé. En ce qui concerne les RCP, dans la majorité des cas les recommandations de l’INCa sont respectées - 87,6 % des dossiers sont discutés de fac¸on systématique en RCP interrégionale pédiatrique. Le dossier est enregistré dans 91 % des cas, même en cas de réorientation thérapeutique (78 %) ou de rechute (86 %). La prise en charge thérapeutique est donc bien établie par la RCP (89 % des cas). Par contre, en ce qui concerne la continuité des soins, il existe des grosses difficultés à organiser le parcours de soins en post-thérapeutique (dans 14 % des cas il n’est pas établi). En qui concerne le parcours de soins - les patients sont orientés vers un CHU avec RCP interrégionale dans 61,5 % des cas. Dans 34,6 % la décision n’est pas standardisée, cela dépend de la suspicion diagnostique du clinicien. Dans 11,5 % des cas, l’enfant est orienté vers le CHU le plus proche. Discussion La majorité des institutions spécialisées en cancérologie pédiatrique fonctionnent selon les recommandations de l’HAS et de l’INCa. Pour la suite de la prise en charge, la prise en charge n’est pas standardise pour les praticiens. Il existe cependant une vraie volonté des politiques de santé et des praticiens à y remédier. Il existe un manqué de moyens évident qui limite le développement. Mais, c’est en se confrontant aux analyses qualité d’autres pays que l’on peut espérer progresser davantage et perfectionner notre système de soins. Conclusion La France a réussi à mettre en place un système de soins efficace et dynamique. L’amélioration est freinée par le coût de ces réseaux de soins. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2015.09.144 193
Vicissitudes concernant la prothèse de croissance dans le traitement des tumeurs malignes chez l’enfant
Ferran Torner ∗ , Jorge Knörr , Pedro Domenech , Lidia De Sena , Francisco Soldado Hospital Sant Joan de Déu, 8950 Barcelone, Espagne ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (F. Torner) Introduction La chirurgie de sauvetage des membres fait partie actuellement du traitement de choix des tumeurs osseuses malignes chez l’enfant. Une résection comprenant la physe est
pourvoyeuse de séquelles à type d’inégalité de longueur sévère des membres inférieurs. Les prothèses de croissance sont censées minimiser ce type de complications tout en évitant les interventions itératives d’allongement. Le coût–bénéfice doit également être pris en considération. Objectif Évaluer les résultats des prothèses de croissance (modèle X-PAND, IMPLANCAST) dans le traitement des tumeurs osseuses malignes du membre inférieur chez l’enfant. Patients et méthode Nous présentons une étude rétrospective concernant 7 enfants atteints d’une tumeur maligne au niveau des membres inférieurs traités par résection tumorale et arthroplastie en utilisant une prothèse télescopique avec mécanisme d’allongement sans incision. Une prothèse du genou a été placée dans 6 cas et une prothèse de hanche dans un cas. L’étude comprend 2 garc¸ons et 5 filles pour un âge moyen au moment de la chirurgie de 9,5 ans. L’étiologie la plus fréquente était l’ostéosarcome avec 6 cas (tous autour du genou), pour 1 cas de sarcome d’Ewing (au niveau de la hanche). Nous avons mesuré radiologiquement tous les cas. Nous avons également utilisé une échelle de satisfaction fonctionnelle. Résultats Le recul moyen est de 4,5 ans (3–7). Nous n’avons pas noté des récidives locales. Deux patients ont décédé par maladie métastasique. Le segment réséqué mesurait en moyenne 18 cm (17–19) pour la chirurgie comprenant le genou, et 24 cm pour la chirurgie comprenant la hanche. Cinq cas ont posé de problèmes - 1 échec du mécanisme d’allongement, 1 arrêt d’allongement dû à une chirurgie du bypass fémoral, 1 infection prothétique et 2 décès. L’allongement moyen de la prothèse du genou était de 19,7 mm (0–38,8). Pour la prothèse de hanche, l’allongement était de 63,5 mm. Tous les patients pouvaient marcher et monter des escaliers sans aide. Aucun patient n’a présenté des douleurs. Tous les patients ont étés satisfaits ou très satisfaits du résultat. Conclusion La prothèse de croissance n’a pas montré d’utilité significative dans notre étude pour le traitement de l’inégalité de longueur des membres inférieurs secondaire à la chirurgie tumorale chez l’enfant en croissance. Des nombreux aléas en dehors de la technique chirurgicale empêchent la prédictibilité de cette chirurgie. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2015.09.145 194
Analyse de la marche après chirurgie de reconstruction du genou chez une population pédiatrique opérée pour tumeur osseuse
Emilie Peltier ∗ , Sébastien Pesenti , Benjamin Blondel , Guillaume Authier , Vincent Pomero , Jean-Luc Jouve , Elke Viehweger 264, rue Saint-Pierre, 13005 Marseille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (E. Peltier) Introduction En cas d’une lésion envahissant l’épiphyse et le cartilage de croissance la résection devra être métaphyso épiphysaire avec une arthrectomie monobloc, la reconstruction se fait alors à l’aide d’une prothèse massive. En cas d’une lésion uniquement métaphysaire, la résection permet une conservation de l’articulation du genou et une reconstruction dite biologique par péroné vascularisé et lame plaque. Le but de ce travail est d’évaluer par analyse quantifiée de la marche la cinétique et la cinématique de ces patients en postopératoire. Patients et méthode Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 15 patients opérés dans un même centre pédiatrique. Tous les patients ont bénéficié d’une analyse quantifiée de la marche en postopératoire permettant d’obtenir des données cinématique et cinétique. Le groupe prothèse comprenait 6 patients et le groupe