SYMPOSIUM DE L'AFRIQUE DE L'OUEST OPHTALMOLOGIE TROPICALE Matériels et Méthodes : Le recrutement a été fait chez les patients vus en consultation externe au CHU Tokoin, dans les centres secondaires d'ophtalmologie et dans Topcon CT un cabinet rivé d'o~htalmoloaiede Lomé. Le tonomètre automatique . . 80 a été utiiisé chez tous les patients. Résultats: Au total, 6 881 personnes ont été examinées soit 13 831 yeux. La moyenne de Pio était de 17,05tl- 5,93mmhg. Dans 3162 yeux soit 22,6 % des cas, la PI0 était supérieure à 20 mmhg ; dans ce cas, la moyenne des hypertonies était de 24,69mmhg. À l'opposé, dans 10 669 yeux, cette PI0 était inférieurede 20 mmhg et dans ce groupe, la moyenne étaiî de 14,79mmhg. Une différence entre les deux yeux a été notée chez 5348 personnes soit 78,63%. Dans 10,8% des cas, cette diiérence était d'au moins 3 mmhg. Une PI0 supérieure à 20 mmhg a été observée chez 201 patients de moins de 20 ans. Discussion : L'existence de chiffres relativement élevés de pression, d'une part, et leur découverte chez des sujets très jeunes, d'autre part, semblent confirmer les observations antérieures relatives à la gravité des glaucomes et à sa prédominance de survenue chez les sujets jeunes. Conclusion : Nos résultats montrent une prévalence moyenne d'hypertonie de 22,6%, soit en moyenne 1 patient sur 5. Cette prévalence relativementélevée nous semble un argument justifiant la prise systématique de la PI0 en consultation d'ophtalmologie dans nos milieux.
Filariose oculaire en France, une pathologie probablementsous-estimée: notre expérience en Pdtw-Charente. Ocular filarisis in France is notas rare as esiimaîed: our experience in PoidwCharente. SALAMA B',GICQUEL JJ, DlGHlERO P (Poitiers) Aim: We report five different cases of intraocular chronic filariasis in french native patients, whose diagnosis was made retrospectively. Observation and Methods: Five cases of ocular filariasis were presented in Our department. They had never been diagnosed or treated before. Three of them mentioned a long staying period of in Africa or Indochina. First group (2patients) presented for chronic dry eye syndrome superposed by episodic exacerbation of itching, redness, potophobia. One of them had a chronic refractory diarrhea and unstable type II diabetes mellitus. Second group (3patients) presented with an ordinary history of progressive visual decline, due to cataract. One of them had a history of bilateral glaucoma, retinal detachement (RD) OS treated with scleral buckling, as well as repeated pruritic, edematous, maculopapular skin rash. Another one who had been treated by large intestinectomy 30 years ago for a presumed Crohn's disease without a clear evidence of histopathologic confihation. Slit lamp biomicroscopy of the first group revealed follicular ble~haroconiunctivitis.subconiunctival ser~iainousfibrotic tracks. suDerficial Dunciate keraiitis withok pann;s and a 4 io"5 sec BUT. ~ u n d o s c owas ~ ~normal. Whereas for the other three, anterior segments were normal apart of 7 to 8 sec BUT ;fundoscopic indirect examination disclosed intravitreal tiny. immotile, whitish remnant measuring about 1 to 1,5disc diameter in length without any infammatory reaction. The patient with RD history had a retinal entry porte that was treated by cryo-diathermy. Results: All patients serology were negative for filariasis. The diagnosis was based on morphologic appearance and clinical presentation. Two of the patients were treated by one dose Ivermectin with prophylactic antihistamine and steroids. The one with diarrhea obtained a complete intestinal relief and a good glycemia level. The patient with presumed Crohn's disease, who developed a moderate anterior vitritis after a successful cataract surgety, obtained a remission of vitreal inflammation. Discussion: After the bite of infected mosquitoes, filanae amve to the man eye through long and short posterior ciliary vessels, cerebrospinal fluid, and optic nerve sheath. They can involve eyelids, conjunctiva, anterior chamber, iris, lens capsule, retina, choroid, and lacrimal gland. Secondary glaucoma has been reported to resuR in definitive visual loss. Diagnosis is by detecting microfilariae in peripheral blood when microfilaremia. For chronic filariasis, the diagnosis is based on clinical presentation, morphologicdescription, and pst-extraction histopathologic analysis. lvenectin is now the drug of choice ; it is a potent micro- and macrofilariocidal. Conclusion: Living in Europedoes not mean at any instant that we are totaly spared from, which are still considered tropical infections. Transports progress has facilitated arthmpods transfer from tropical regionsto al1over the worid. Beside, Dirofilariae repens species exists principally in the Mediierraneanbasin, hosted by infecteddogs Vol. 28, Hors Série 1,2005
and cats, have important public health implications and, unfortunately,are underestimated. Reference : Ganesh SK et al. Ocul lmmunol lnfiamm 2003;11: 145. Gautret P et al. Bull Soc Pathol Exot 1999;92:104.
Wnoblastome de l'adulte :A propos d'un cas. Retinol,lasdoma in adult: a report AGBOTON G',SECK S, GUEYE N, SECK C, LAM A (Dakar, Sénégal) But : Le rétinoblastome est une tumeur de l'enfance. Elle est très rare chez I'adulte. À peine plus d'une vingtaine de cas ont été décrits dans la littérature. Le but de ce travail est d'en rapporter un nouveau cas. Matériels et Méthodes : II s'agit d'une femme de 62 ans d'origine mauritanienne, adressée pour prise en charge d'une tumeur intraoculaire droite assez évoluée Bvoquant un mélanome de la choroide. Résultats : L'examen de l'œil droit note : une buphtalmie avec remaniement du segment antérieur, ectasie sclérale antérieure multilobulée laissant voir une néoformation pigmentaire inférieure. L'œil gauche est normal. La tomodensitométne orbitaire et cérébrale montre un envahissement du globe oculaire droit sans atteinte de l'orbite osseuse ni du tissu cérébral. L'examen gynécologique et l'échographie abdomino-pelvienne ne notent aucune anomalie. Une exentération avec conservation des paupières a été réalisée en juillet 2004. Les résultats de l'histologie posent le diagnostic de rétinoblastome avec effraction de la sclère, sans envahissement du tissu mou intra-orbitaire ni du nerf optique sur les différentes coupes étudiées. Discussion : Les cas de rétinoblastomede I'adulte sont rares. II est important, pour le clinicien, de confronter les données à l'examen anatomo pathologique. Conclusion : L'histoire de ce patient illustre la nécessité d'une étude histologique devant toute pièce d'énucléation. La découvette fortuite de ce cas vient étoffer le nombre réduit de cas connus de rétinoblastomede l'adulte.
Étude des occlusions veineuses rétiniennes : à propos de 68 cas observés au CHU de Lomé. A sbirdy of 68 cases of reünal vein occlusion observed in Lome University HosJitaI. BAL0 KP, DJAGNIKPO PA, DONKO O, AGBO AD, AYENA DK, BANLA M, KOFFl GUE BK (Lomé, Togo), AGLA K (Paris) But : Cette étude a été réalisée afin d'analyser les aspects diagnostique, thérapeutique et évolutif des occlusions veineuses rétiniennes observées au CHU Tokoin de Lomé. Matériels et Méthodes : II s'agit d'une Btude rétrospective pofiant sur les dossiers des patients chez qui l'occlusion veineuse rétinienne a été diagnostiquée et traitée dans le service d'ophtalmologie du CHU Tokoin. Les données de l'examen ophtalmologique complet, de l'angiographie, du traitement suivi et de l'évolution ont été analysées. Résultats : Une prédominance masculine a été observée chez les 68 patients étudiés avec un sex-ratio à 1,6. L'âge moyen de nos patients était de 49,691 f 15,504ans avec des extrêmes de 8 et 85 ans. L'HTA a été le facteur de risque le plus retrouvé (27,9%). L'acuité visuelle moyenne était 3,647f 2,905.L'occlusionde la veine centrale de la rétine a été la plus kéquente (67,6%). La forme œdémateuse a été la plus observée (48,5%). 44,l % de nos patients ont suivi un traitement médical associé à un traitement laser. L'évolutiona été favorable sous ce traitement dans 67,2% des cas. Discussion : Les observations d'occlusions veineuses de la rétine semblent relativement rares dans la littérature africaine sans qu'on ne puisse faire la pari des choses entre une réelle faible prévalence ou un niveau faible de diagnostic. II est constant de les retrouver avec des hémorragies et ceci pourrait être un facteur de confusion. Pour l'étiologie, nous avons noté la prévalence relative des hypertendus. Le contrdle de ce facteur de risque amènera à la réduction des cas d'occlusion des veines rétiniennes. Conclusion : Les suites favorables 0bSe~éesdans ce travail ayant été obtenues avec un traitement laser ; il importe dès lors de faire un diagnostic rapide et de proposer cette thérapeutiquedans la prise en charge des occlusions veineuses rétiniennes ischémiques.
111 Congrès de la Société Française d'0phialmologie