beta-caténine et mTOR : cibles thérapeutiques potentielles dans le corticosurrénalome

beta-caténine et mTOR : cibles thérapeutiques potentielles dans le corticosurrénalome

Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com Annales d’Endocrinologie 73 (2012) 264–266 SFE Toulouse 2012 Signalisation et pathologie surrénalienn...

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Disponible en ligne sur

www.sciencedirect.com Annales d’Endocrinologie 73 (2012) 264–266

SFE Toulouse 2012

Signalisation et pathologie surrénalienne夽

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Génétique de l’hyperplasie macronodulaire des surrénales : recherche d’un gène candidat au niveau du bras court du chromosome 16 S. Espiard a,∗ , G. Assié a , A. Guimier a , R. Libé a , K. Perlemoine a , O. Barreau a , X. Bertagna b , L. Groussin a , J. Bertherat a a Département endocrinologie métabolisme et cancer, Institut Cochin, Paris, France b Service d’endocrinologie, hôpital Cochin, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Contexte.– L’hyperplasie macronodulaire des surrénales est une cause rare d’hypercortisolisme. La localisation bilatérale, et les formes familiales suggèrent une origine génétique. L’anomalie chromosomique la plus fréquente des nodules d’hyperplasie, caractérisée récemment au laboratoire par puce SNP, est une perte d’hétérozygotie (LOH) en 16p (7/27 tumeurs). Objectif.– Identifier un gène suppresseur de tumeur localisé en 16p sur les sept tumeurs de la cohorte. Méthodes.– Plusieurs gènes candidats localisés en 16p et sélectionnés sur leur fonction (AXIN1, TGFB1I1, RBFOX1, ZNF597) ont été séquencés. Un seul gène en 16p est soumis à empreinte parentale (ZNF597). Dans l’hypothèse où la LOH inactiverait ce gène par perte de l’allèle actif non méthylé, la méthylation de trois hyperplasies a été étudiée par clonage-séquenc¸age sur dix clones de produit de PCR après traitement par bisulfite. Pour deux autres hyperplasies, la méthylation de ZNF597 a été analysée par puce méthylome (Illumina Infinium HumanMethylation 27). Pour deux hyperplasies, l’expression de ZNF597 a été quantifiée par puce (Affymetrix HG-U133Plus2.0). Résultats.– Aucune mutation n’a été retrouvée. Le séquenc¸age après bisulfite montre une hypermethylation de ZNF597 pour les trois hyperplasies avec LOH. Le méthylome montre l’hypermethylation d’une des deux hyperplasies avec LOH étudiées. ZNF597 est globalement sous-exprimé dans les hyperplasies (n = 8), notamment dans les deux hyperplasies avec LOH. Conclusion.– La LOH en 16p, anomalie génétique fréquente des hyperplasies macronodulaires, induit une répression du gène soumis à empreinte ZNF597 par perte de l’allèle maternel non méthylé, soulevant l’hypothèse du rôle de l’inactivation de ZNF597 dans la tumorigénèse surrénale. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.096 CO-32

Les mutations du gène NNT : principales causes de déficits familiaux isolés en glucocorticoïdes (FGD)

夽 Résumés présentés lors du 29e congrès de la Société franc ¸ aise d’endocrinologie.

0003-4266/$ – see front matter http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.095

F. Roucher Boulez a,∗ , D. Mallet a , H. Jilani a , L. Michel a , S. Nivot b , D. Simon c , P.-F. Souchon d , C. Heinrichs e , M. Daumont f , Y. Morel a a Endocrinologie moléculaire et maladies rares, hospices civils de Lyon, Lyon, France b Endocrinologie pédiatrique, CHU de Caen, Caen, France c Endocrinologie pédiatrique, hôpital Robert-Debré, Paris, France d Endocrinologie pédiatrique, hôpital américain, Reims, France e Endocrinologie Pédiatrique, hôpital Reine-Fabiola, Bruxelles, France f Endocrinologie, CH de Vienne, Vienne, France ∗ Auteur correspondant. Objectifs, patients et méthodes.– L’étiologie des FGD n’est expliquée que dans la moitié des cas par des mutations des gènes MC2R, MRAP, StAR et plus rarement AAAS. À la suite de la découverte de deux nouveaux gènes : nicotinamide nucleotide transhydrogenase (NNT) et glutathione peroxidase 1 (GPX1), nous avons réétudié tous ces gènes dans notre cohorte de 28 patients (27 familles) afin d’identifier une cause moléculaire pour chacun. Résultats.– Dix-huit patients (65 % de notre cohorte) sont homozygotes ou hétérozygotes composites pour des mutations des gènes MC2R (4), MRAP (1), StAR (3) et NNT (8). Nous rapportons cinq nouvelles mutations du gène NNT (p.Arg71X, p.Arg129X, p.Val665ProfsX2, p.Ala704SerfsX19 et p.Ala863Glu) dont une seule est une mutation faux sens. Elle est localisée dans un domaine important de la protéine, à proximité du domaine de liaison au NADP(H). Tous les patients présentant des mutations dans le gène NNT ont été diagnostiqués tardivement entre 10 et 16 mois, plutôt en cas de stress associé. Le suivi de quelques patients montre une puberté normale. L’un d’eux a présenté une cardiomyopathie hypertrophique à l’âge de 23 ans. Discussion.– Les mutations du gène NNT sont la cause moléculaire la plus fréquente dans notre cohorte nous indiquant que ce gène doit systématiquement être étudié. Un suivi des patients semble nécessaire pour détecter une éventuelle cardiomyopathie puisqu’il a été montré une relation entre une diminution de l’activité de la protéine NNT et l’insuffisance cardiaque. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.097 CO-33

Signalisation Wnt/beta-caténine et mTOR : cibles thérapeutiques potentielles dans le corticosurrénalome M. Batisse Lignier a,∗ , L. Mounier b , I. Sahut-Barnola b , P. Val b , F. Tissier c , F. Bertherat d , J.-L. Kemeny e , I. Tauveron f , A. Martinez b , A.-M. Lefrancois Martinez b a CHU service endocrinologie, Clermont-Ferrand, France b Equipe AKR, UMR6247/U931, Aubière, France c CHU Cochin service anatomopathologie, Paris, France d CHU Cochin service endocrinologie, Paris, France e CHU service anatomopathologie, Clermont-Ferrand, France f CHU endocrinologie, Clermont-Ferrand, France ∗ Auteur correspondant.

SFE Toulouse 2012 / Annales d’Endocrinologie 73 (2012) 264–266 Objectifs.– Il existe deux types de corticosurrénalomes : celui de l’adulte sporadique associé à l’activation de la voie Wnt/b-caténine et celui de l’enfant, héréditaire, associé à l’activation de la voie mTOR. Nous avons développé un modèle murin de CS exprimant l’AgT de SV40 dans le cortex. Les souris AdTag développent des tumeurs bénignes qui progressent en CS à sept mois. Les objectifs sont, d’étudier les mécanismes d’activation de la voie Wnt/b-caténine, de rechercher l’implication de la voie mTOR, puis de tester l’effet d’inhibiteurs pharmacologiques sur la progression tumorale. Méthodes.– L’expression des acteurs des voies Wnt et mTOR a été explorée par des analyses immunohistochimiques et moléculaires chez les souris AdTag (2–7 mois) et sur des tumeurs humaines. Des souris de trois mois ont été traitées pendant quatre mois avec la rapamycine (inhibiteur mTOR) en association ou non avec la quercétine (inhibiteur b-caténine). Résultats.– La progression tumorale s’accompagne : – d’une activation de la voie Wnt (augmentation de ␤-caténine active et axine 2) associée à une perte d’expression d’antagonistes de la voie (Sfrp1 et 5) et de ligands de la voie Hedgehog ; – d’une activation de la voie mTOR (augmentation de mTOR, P-mTOR, P-S6 et P-4EBP1). Cette activation a été confirmée dans les CS sporadiques humains. Le traitement par rapamycine induit une diminution de la masse tumorale associée à une apoptose accrue des cellules tumorales. L’effet de la quercetine seule ou combinée est en cours d’analyse. Conclusion.– Les signalisations mTOR et Wnt constitueraient des cibles thérapeutiques des corticosurrénalomes. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.098 CO-34

L’invalidation de la voie Wnt/b-catenin in vitro et in vivo dans des cellules tumorales cortico-surrénaliennes inhibe la prolifération et augmente l’apoptose cellulaire L. Lefèvre a,∗ , S. Gaujoux a , C. Hantel b , M.-P. Launay a , S. Bonnet a , K. Perlemoine a , M. Guillaud-Bataille a , F. Beuschlein b , F. Tissier a , J. Bertherat a , M. Rizk-Rabin a , B. Ragazzon a a Inserm U1016, CNRS UMR 8104, université Paris 5, institut Cochin, Paris, France b University hospital Innenstadt, Ludwigs Maximilians university, Munich, France ∗ Auteur correspondant. Les mutations activatrices du proto-oncogène CTNNB1 (␤-catenin) et l’activation de la voie Wnt/␤-catenin sont associées à un mauvais pronostic des cancers de la corticosurrénale (ACC). L’objectif de cette étude était d’évaluer le rôle des mutations de la ␤-catenin dans la tumorigenèse et l’agressivité des ACC. Les cellules corticosurrénaliennes humaines H295R, présentant une mutation activatrice de la ␤-catenin, ont été transfectées stablement avec un shARN dirigé contre la ␤-catenin et inductible à la doxycycline (clone sh␤). In vitro : L’expression du sh␤ diminue les ARNs (–85 %, p < 0,01) et la protéine ␤-catenin ainsi que l’activité d’un rapporteur luciférase de la voie Wnt/␤-catenin (–53 %, p < 0,01) et d’un gène cible, AXIN2 (–82 %, p < 0,01). L’invalidation de la ␤-catenin conduit à une diminution de la prolifération cellulaire (–46 %, p < 0,05), une accumulation des cellules en phase G1 du cycle cellulaire et une augmentation des cellules apoptotiques (+67 %, p < 0,05). In vivo : sur un modèle de xénogreffes en souris nude d’un clone sh␤ et d’un clone contrôle, neuf jours d’induction à la doxycycline, après l’établissement des tumeurs, entraînent une forte diminution de l’expression de la ␤-catenin (–89 %, p = 0,007) et d’AXIN2 (–87 % p < 0,001) exclusivement dans les xénogreffes sh␤. De plus, un traitement à la doxycycline dès le troisième jours d’inoculation des clones, empêche le développement des tumeurs chez les souris greffées avec le clone sh␤ (poids moyens des tumeurs après 31 jours 67,4 mg vs 0 mg, p < 0,001) tandis que le traitement n’affecte pas le clone contrôle. L’ensemble de ces résultats suggèrent que l’invalidation de la voie Wnt/␤-catenin serait une approche thérapeutique prometteuse. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.099

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Mutations de KCNJ5 dans les adénomes produisant de l’aldostérone : corrélations moléculaires et remodelage du cortex surrénalien S. Boulkroun a,∗ , J.F. Golib Dzib b , M.-B. Samson-Couterie a , A.-J. Rickard a , T. Meatchi c , L. Amar c , X. Jeunemaitre c , A. Benecke d , M.-C. Zennaro c a Inserm, UMRS 970, Paris cardiovascular research center and university Paris-Descartes, Sorbonne Paris Cité, Paris, France b Institut des hautes études scientifiques, and centre national de la recherche scientifique, Bures sur Yvette, France c Inserm, UMRS 970, Paris cardiovascular research center and university Paris-Descartes, Sorbonne Paris Cité and Assistance publique-hôpitaux de Paris, hôpital européen Georges-Pompidou, Paris, France d Institut des hautes études scientifiques and centre national de la recherche scientifique and institut de recherche interdisciplinaire, CNRS USR3078 and university of Lille I and Lille II, Bures sur Yvette and Villeneuve d’Ascq, France ∗ Auteur correspondant. Les canaux potassiques jouent un rôle majeur dans la régulation de la biosynthèse de l’aldostérone. Récemment nous avons montré que des mutations somatiques du gène KCNJ5, codant pour le canal Kir3.4, étaient retrouvées dans 39 % des adénomes produisant de l’aldostérone (APA). Si le lien entre les mutations KCNJ5 et la production d’aldostérone a été établi, leur rôle dans la prolifération cellulaire et le développement de l’APA reste à clarifier. Notre objectif était de rechercher des corrélations entre le statut mutationnel et les caractéristiques moléculaires, morphologiques et fonctionnelles des APA et de la surrénale adjacente. Alors que les surrénales avec APA présentent un large remodelage du cortex suggérant un lien potentiel avec la formation de l’APA, le statut mutationnel de KCNJ5 n’est pas corrélé aux mesures morphologiques de remodelage du cortex péritumoral (nodulation, vascularisation et expression de CYP11B2) ou encore à la composition cellulaire des APA. L’analyse transcriptomique de 102 APA ne montre aucune classification des échantillons en fonction de la présence de mutation KCNJ5, ce qui suggère que ce type d’anomalie génétique n’induit pas l’activation de voies de signalisation spécifiques. Cependant, nous avons identifié un réseau de 29 gènes impliquant l’activation du métabolisme lipidique et des récepteurs nucléaires, qui semble constituer un nœud central de convergence entre les phénotypes moléculaires des APA avec ou sans mutations de KCNJ5. Ce réseau encore inexploré pourrait contribuer de fac¸on importante à la prolifération cellulaire et à l’autonomisation de la production d’aldostérone. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.100 CO-36

Profil d’expression des microARN dans les adénomes de Conn L. Amar a,∗ , S. Boulkroun a , A. Rickard a , H. Lefebvre b , P.-F. Plouin c , M. Azizi c , M.-C. Zennaro a a Inserm, UMRS 970, Paris cardiovascular research center, Paris, France b 4 Mont-Saint-Aignan, hôpital universitaire de Rouen, Rouen, France c AP–HP, hôpital européen Georges-Pompidou, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Objectif.– Bien que l’hyperaldostéronisme primaire (HAP) représente 10 % de la population hypertendue, il existe de nombreuses difficultés diagnostiques, pronostiques et thérapeutiques. La compréhension de la pathogenèse de l’HAP est donc essentielle pour le développement de nouveaux outils diagnostiques. Les microARN (MiR) sont impliqués dans la pathogénie de nombreuses tumeurs, mais il n’y a pas de données sur leurs profils d’expression et leurs rôles possibles dans l’HAP. Notre objectif est d’étudier les adénomes de Conn afin d’identifier de nouvelles voies de signalisation et de mettre au point de nouveaux biomarqueurs. Matériel et méthodes.– L’expression de 754 Mir a été étudiée dans 15 tumeurs et cinq surrénales témoins. Les résultats ont été validés par PCR quantitative dans une cohorte de validation. Par la suite les données ont été intégrées avec les résultats d’un transcriptome effectué sur les mêmes échantillons et ont été