© Masson, Paris, 2005
VASCULAIRE
Céphalées précédant la rupture anévrysmale : une étude cas-témoins Sallansonnet-Froment M., Proust F., Guegan-Massardier E., Mihout B., Freger P. CHU Charles-Nicolle, Rouen, France.
Introduction. Peut-on proposer un dépistage par imagerie non invasive d’anévrysmes intracrâniens (AIC) à partir de caractéristiques sémiologiques de céphalées préexistantes ? L’objectif de cette étude cas-témoins a été de rechercher si l’aggravation de céphalées préexistantes ou l’apparition de céphalées inhabituelles chez des patients porteurs d’AIC annonçait la rupture. Matériel-Méthode. Quarante patients porteurs d’AIC rompu appariés en âge et sexe à 40 témoins présentant une pathologie dégénérative lombaire basse ont été inclus. L’analyse des céphalées a été réalisée lors d’un entretien à l’aide d’un questionnaire standardisé comportant les critères diagnostiques de l’International Headache Society (IHS). Dans un premier temps, les céphalées survenues au cours de l’année précédant les trois derniers mois avant la rupture ont été classées selon les critères de l’IHS. Puis, nous avons étudié la variation sémiologique des céphalées au cours des deux périodes suivantes : l’année précédant les trois derniers mois avant la rupture anévrysmale et le trimestre précédant la rupture. Résultats ou Cas rapporté. Au cours de l’année précédant le dernier trimestre, les deux populations présentaient une proportion comparable de céphalées (77,5 % des cas et 87,5 % des témoins) ; le type de céphalées le plus fréquent était la migraine dont la proportion était la même dans les deux populations (50 %). Pendant les trois derniers mois avant la rupture, les céphalées « en cou de tonnerre » (CCT) étaient significativement (p = 0,006) plus fréquentes parmi les cas (n = 7, soit 17,5 %) que les témoins (n = 0). De plus, l’aggravation de céphalées préexistantes étaient plus fréquente chez les cas (n = 11, soit 35,5 %) que chez les témoins (n = 4, soit 1,5 %) de manière significative (p = 0,004). Conclusion. La CCT impose la prescription d’une imagerie non invasive de qualité. La survenue d’une aggravation de céphalées préexistantes peut également être considérée comme un signe d’appel précédant une rupture anévrysmale et motiver une imagerie de dépistage.
Clipping chirurgical secondaire d’anévrysmes intracrâniens initialement traités par voie endovasculaire : à propos de 13 cas Klein O., Civit T., Pinelli C., Auque J., Marchal J.C. Hôpital Central — CHU Nancy, Nancy, France.
Introduction. Le but de ce travail est de présenter une série d’anévrysmes traités par chirurgie après avoir été d’abord embo-
lisés afin de dégager les indications qui ont conduit à ce traitement chirurgical, d’analyser les résultats post-opératoires (qualité d’exclusion de la lésion, devenir fonctionnel des patients) et de commenter la technique opératoire. Matériel-Méthode. Treize patients (6 hommes, 7 femmes) ont bénéficié entre 1996 et 2005 d’un traitement chirurgical (clipping) d’un anévrysme cérébral préalablement embolisé. L’âge moyen des patients est de 43 ans. Le délai moyen entre le traitement endovasculaire (TEV) et la chirurgie est de 19 mois. Le TEV initial n’a été complet pour aucun des patients. L’indication chirurgicale a été posée pour les raisons suivantes, parfois intriquées : resaignement (n = 3), importance de la reperméabilisation (n = 3), largeur du collet (n = 5), absence de collet individualisable sur un petit anévrysme (n = 1), branches artérielles issues de la poche anévrysmale avec risque d’occlusion (n = 3). Résultats ou Cas rapporté. L’occlusion de l’anévrysme a pu être réalisée de manière complète pour tous les patients. Un patient est décédé (chirurgie pour resaignement massif) ; tous les autres patients ont un statut neurologique identique à leur statut pré-opératoire. Une seule complication post-opératoire définitive est notée (paralysie du III). Conclusion. L’exclusion chirurgicale d’un anévrysme préalablement traité par embolisation est une situation rare dont l’incidence pourrait augmenter. Ce traitement peut être réalisé en situation d’urgence lors d’une rupture d’anévrysme partiellement embolisé mais est de plus en plus utilisé avec d’excellents résultats « à froid », lors de reperméabilisations anévrysmales.
Embolisation sous vasospasme angiographique d’anévrismes intracrâniens rompus : une étude de 21 patients Von Langsdorff D., Sedat J., Fontaine D., Lonjon M., Paquis P. Nice, France.
Introduction. Le traitement d’anévrismes intracrâniens en période de vasospasme comporte un risque accru de complications. Pour cette raison le traitement est souvent différé. Nous avons examiné une série de 21 patients embolisés sous vasospasme angiographique et étudié leur évolution clinique et radiologique avec un suivie de 12 à 65 mois. Matériel-Méthode. Entre 1999 et mai 2004, 21 patients présentant une rupture d’anévrisme intracrânien avec du vasospasme ont été traités par embolisation pendant le vasospasme. Le score de WFNS au moment de l’embolisation et le nombre de patients était : WFNS I : 6, II : 2, III : 2, IV : 3, V : 8. La distribution selon le score de Fisher était : FISHER I : 1, II : 5, III : 4, IV : 11. Les anévrismes étaient inférieurs à 25 mm, 16 inférieures à 10 mm. Trois patients présentaient un resaignement avant l’embolisation avec aggravation clinique.
VASCULAIRE
Neurochirurgie, 2005, 51, n° 5, 513-515