COL3-02 Performance des tests de diagnostic rapide (TDR) du VIH : étude d’une cohorte de 176 patients infectés par le VIH et suivis en consultation de Médecine

COL3-02 Performance des tests de diagnostic rapide (TDR) du VIH : étude d’une cohorte de 176 patients infectés par le VIH et suivis en consultation de Médecine

Médecine des maladies infectieuses 39 (2009) S4–S5 Thème : Infections à VIH COL3-01 Cohorte Nadis® 2008 : caractéristiques cliniques, biologiques et...

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Médecine des maladies infectieuses 39 (2009) S4–S5

Thème : Infections à VIH COL3-01

Cohorte Nadis® 2008 : caractéristiques cliniques, biologiques et thérapeutiques des 12 198 patients

A. Cabié, B. Hoen, A. Lafeuillade, L. Cuzin, M.-A. Valantin, P. Pugliese, Y. Yazdanpanah SMIT, CIC-EC Antilles-Guyane, CHU de Fort-de-France, 97200 Martinique

Introduction et objectifs – Décrire les caractéristiques cliniques, biologiques et thérapeutiques des patients (pts) infectés par le VIH suivis dans 12 centres utilisant le dossier médical informatisé Nadis®. Matériels et méthodes – Étude transversale au 30/09/2008 des pts suivis dans les centres ayant satisfait au contrôle de qualité des données validé par le Conseil Scientifique de la cohorte : Besançon, Cayenne, Fort-de-France, Nantes, Nice, Marseille, Paris-Salpêtrière, Paris-Necker, Saint-Martin, Toulon, Toulouse, et Tourcoing. Résultats – Cette cohorte regroupe 12 198 pts (69,2 % d’hommes). L’âge médian est de 45 ans IQR [40-52]. Le diagnostic a été effectué dans les 12 mois précédents pour 569 (4,7 %) pts dont 28,5 % ont été diagnostiqués tardivement (Sida ou CD4 < 200/mm3 au diagnostic). Sur l’ensemble de la cohorte, 6 119 (50,2 %) pts ont des CD4 > 500/mm3. La médiane des CD4 à l’institution du traitement est de 250 mm3, IQR [129-320]. Les schémas thérapeutiques le plus souvent utilisés associent 2INTI+1IPb (45 %), 2INTI+1INNTI (27 %) et 3 INTI (6 %). Après 6 mois de traitement 88,8 % des pts ont une charge virale < 50 cp/ml. 19 % des patients sont co-infectés par le VHC, et 6 % par le VHB. Un tabagisme, une dyslipidémie, une hypertension artérielle et un diabète sont observé chez respectivement, 48 %, 17 %, 15 % et 4 % des pts. Un antécédent d’infarctus du myocarde, d’accident vasculaire cérébral et de néoplasie est observé chez respectivement, 2 %, 0,5 % et 8 % des pts. Conclusion – En 2008, l’efficacité virologique du traitement antirétroviral est proche de 90 %. Seulement la moitié des pts a des CD4 > 500/mm3, notamment en raison d’un diagnostic tardif chez près d’un tiers des nouveaux patients. Par ailleurs, nos résultats confirment l’importance des pathologies cardio-vasculaires et tumorales associées.

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Performance des tests de diagnostic rapide (TDR) du VIH : étude d’une cohorte de 176 patients infectés par le VIH et suivis en consultation de Médecine

L. Maisonneuve, R. Sablé-Fourtassou, M. Tournoud, H. Porcheret, J.-L. Delassus Service de Biologie Médicale, Hôpital Robert Ballanger, 93602 Aulnay sous Bois cedex, France

Introduction et objectifs – Les TDR du VIH ont leur place dans le diagnostic de l’infection VIH en complément des tests ELISA, en particulier dans certaines situations d’urgence. Nous avons évalué la performance analytique de 4 TDR du VIH utilisés hors laboratoire. Matériels et méthodes – Quatre TDR, potentiellement utilisables hors laboratoire : Determine HIV 1-2® (Inverness), INSTI HIV-1 HIV-2® (Orgentec), Oraquick Advance rapid HIV 1/2 antibody test® (Néphrotek), Vikia HIV® (Biomérieux), ont été testés conjointement sur plasma, sang total, sang capillaire ou liquide créviculaire chez 176 patients infectés par le VIH et suivis en consultation de Médecine Interne à l’Hôpital Robert Ballanger. Pour chacun des patients ayant donné leur consentement écrit, les prélèvements capillaires et gingivaux ont été réalisés en même temps que le bilan sanguin prescrit. Résultats – La sensibilité des 4 TDR étudiés est de 100 % (176/176) dans le plasma, de 99,43 % (175/176) sur le sang total ou capillaire et de 98.86 % (174/176) sur le liquide salivaire. Le patient dont les tests réalisés sur sang total, capillaire et liquide salivaire sont négatifs est traité depuis la primo-infection par le VIH en 2001 et son Western Blot garde un profil de primo-infection. Le patient dont seul le test salivaire est négatif est un patient infecté par un virus de génotype B sous HAART dont le western blot est complet Conclusion – Cette étude montre que les 4 réactifs évalués, simples et rapides d’utilisation, donnent des résultats conformes à leur fiche technique, quels que soient la charge virale, le génotype du virus, l’immunodépression ou le traitement antirétroviral.

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Dépistage des complications du VIH : bilan un an après la mise en place de la circulaire frontière précisant les conditions d’hospitalisation de jour

K. Zekri*, C. Robert, E. Frentiu, L. Letranchant, C. Burty, C. Rabaud, T. May CHU Brabois, rue du Morvan, 54511 Vandœuvre, France

Introduction et objectifs – Évaluation d’une année de dépistage suite à la réorganisation du fonctionnement de l’hôpital de jour (HDJ) en application de la circulaire frontière de 2007. Matériels et méthodes – Réalisation de bilans de dépistage cardiologique, osseux, pneumologique, ano-génital, hépatique… chez les patients infectés par le VIH à risque. Résultats – 530 séjours en 2008 (857 en 2007) : 421 chez 233 patients VIH (file active : 780 patients). Un bilan cardiologique a été réalisé chez 112 patients : 98 épreuves d’effort dont 17 anormales, 15 scintigraphies myocardiques, 102 échocardiographies ont permis de découvrir 1 HTAP, 1 insuffisance cardiaque, 1 HTA, 1 hypertrophie myocardique et 3 valvulopathies. 20 consultations de proctologie et 11 de gynécologie ont abouti au diagnostic d’1 cancer du canal anal, d’1 cancer du sein et de 4 condylomes anaux. 12 ostéodensitométries ont révélé 6 ostéopénies et 5 ostéoporoses. 28 fibrotest-fibroscan ont été effectués (19 co-infectés VHC, 5 VHB, 2 VHB+ VHC) conduisant au diagnostic de 9 cirrhoses et à la mise en route de 11 traitements. Un bilan de cirrhose chez 11 patients a révélé 1 cancer œsophagien, 1 lymphome gastrique et 1 cas de varices œsophagiennes. 2 syphilis et 1 hépatite C aiguë ont été diagnostiquées sur 148 bilans sérologiques. 23 bilans pneumologiques ont révélé 2 lésions suspectes, 6 syndromes obstructifs, 2 emphysèmes. 45 consultations avec la psychologue et 33 d’observance ont été effectuées au 2e semestre après formation de l’équipe soignante à l’éducation thérapeutique. 81 HDJ ont été annulées pour divers motifs. Conclusion – Si l’application de la circulaire frontière a conduit à une réduction d’activité de l’HDJ de 60 %, un bilan annuel adapté aux facteurs de risque des patients a permis le dépistage de nombreuses complications du VIH incitant à poursuivre ce mode de fonctionnement dont l’organisation pratique reste difficile.

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Troubles cognitifs chez les personnes infectées par le VIH : prévalence et facteurs associés au sein de la cohorte ANRS C03 Aquitaine, une analyse intermédiaire

F.-A. Dauchy, H. Amieva, C. Collin, F. Bonnet, D. Neau, G. Chêne, M. Dupon Services des Maladies Infectieuses et Tropicales, Hôpital Pellegrin, CHU de Bordeaux, ISPED INSERM U897, Université Bordeaux 2, 33076 Bordeaux, France

Introduction et objectifs – Les combinaisons antirétrovirales (CART) ont diminué la prévalence de la démence liée au VIH, mais il existe des formes plus modérées de troubles cognitifs (TC). L’objectif de ce travail est d’estimer la prévalence des TC et d’identifier les facteurs associés chez les personnes infectées par le VIH. Matériels et méthodes – Un échantillon de patients issus de la cohorte C03 Aquitaine a été évalué dans une étude transversale à l’aide de 5 tests neuropsychologiques évaluant la mémoire épisodique, la mémoire de travail, les fonctions exécutives, le langage et la vitesse psychomotrice. Résultats – Parmi les 230 premiers patients (180 hommes) inclus (âge médian : 46 ans, CD4 médians : 505/mm3, 88 % sous CART), 46 % avaient un nadir des CD4 < 200/mm3. Des TC ont été diagnostiqués chez 55 patients (24 % ; Intervalle de Confiance à 95 % [IC] : 18-29 %). En analyse multivariée par régression logistique, l’augmentation de l’âge (OR = 1,1 par année ; IC 1,0-1,1), l’inactivité professionnelle ou le statut retraité (OR = 2,8 ; IC 1,3-6,2), un faible niveau d’étude (OR = 13,6 ; IC 4,4-42,0), le stade SIDA (OR = 2,4 ; IC 1,0-5,3) et la co-infection par le virus de l’hépatite B (OR = 4,0 ; IC 1,1-14,2) étaient associés à un diagnostic de TC. De plus, un nadir des CD4 bas était associé au quartile inférieur de la distribution des performances aux tests neuropsychologiques suivant : Grober et Buschke (mémoire épisodique), TMT B (fonctions exécutives) et Wechsler (vitesse psychomotrice). Conclusion – La prévalence des TC dans la population VIH prise en charge dans le Sud Ouest de la France est élevée. Leur dépistage devrait être systématique et la prise en charge optimale de ces patients reste à évaluer.