S208 90e réunion annuelle de la Société franc¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 101S (2015) S138–S258
Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2015.09.167
Mardi 10 novembre 2015 de 16 h 00 à 18 h 00, salle 342 Communications particulières genou – Modérateurs : Franc¸ois-Xavier Gunepin (Lorient), Nicolas Pujol (Le Chesnay) 219
Corrélation entre pente tibiale, laximétrie et lésions méniscales dans les ruptures du ligament croisé antérieur
Cécile Toanen ∗ , Mo Saffarini , Guillaume Demey , David Dejour CHU Hôtel-Dieu, 1, place Alexis-Ricordeau, 44000 Nantes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. Toanen) Introduction La littérature confirme l’intérêt des mesures laximétriques dans le diagnostic des ruptures du ligament croisé antérieur (LCA). D’autres facteurs influenc¸ant ces mesures n’ont pas été évalués. Le but de cette étude est d’évaluer la relation entre la pente tibiale, la laximétrie et les lésions méniscales dans les ruptures du LCA. Patients et méthode Une étude prospective monocentrique de 185 patients opérés d’une rupture du ligament croisé antérieur a été réalisée entre janvier et juillet 2014. Les critères d’inclusion étaient les ruptures du LCA à l’exception des lésions multi-ligamentaires et des lésions du LCA associées à une arthrose. Ont été mesuré la pente tibiale postérieure, la translation tibiale antérieure sur des radiographies de profil en appui monopodal à 20◦ et sur des radiographies dynamiques à 15 kg. Le bilan méniscal de référence était établi au moment de l’intervention. Résultats L’âge opératoire moyen était de 30 ± 10 ans ; 7,6 % des patients avaient une rupture itérative du LCA. La translation tibiale antérieure moyenne était de 3 ± 3 mm en appui monopodal et de 10 ± 4 mm aux radiographies dynamiques. La translation tibiale du genou controlatéral était de 4 ± 3 mm. Le différentiel moyen était de 6 ± 4 mm. La pente tibiale moyenne était de 10,0 ± 3◦ et la pente controlatérale de 9,5 ± 3◦ . Cette différence était significative (Wilcoxon p = 0,001). La valeur de la pente tibiale était corrélée à la translation tibiale antérieure en appui monopodal (Spearman r = 0,35, p < 0,001) et aux radiographies dynamiques (Spearman r = 0,35, p < 0,001). Quarante et un pour cent (n = 75) de lésions méniscales médiales on été retrouvées, 34 % (n = 62) de lésions latérales et 15 % (n = 29) de lésions bilatérales. Une corrélation a été retrouvée entre les lésions méniscales internes et la translation tibiale antérieure aux radiographies dynamiques (Spearman r = 0,22 p = 0,002). Discussion/conclusion La mesure de la pente tibiale confirme les données de la littérature – la pente tibiale est augmentée chez les patients opérés d’une rupture du LCA par rapport à la population normale. Il existe une corrélation nette entre la pente tibiale et la translation tibiale antérieure, à la fois sur les radiographies en appui monopodal, et sur les radiographies dynamiques. La laximétrie est un bon moyen de quantifier la laxité antérieure du genou et peut également être un élément prédictif de lésions méniscales médiales associées. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent avoir des conflits d’intérêts en relation avec cet article (bénéfice d’un des auteurs directement par une firme) (bénéfice pour les auteurs). http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2015.09.168
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Analyse cinématique in vitro du point isométrique à la face latérale du condyle fémoral latéral
Marine Ankri ∗ , Frédéric Khiami , Hélène Pillet , Goulven Rochcongar , Thomas Joubert , Philippe Rouch , Patricia Thoreux 66 bis, rue Albert, 75013 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Ankri) Introduction Une rupture du ligament croisé antérieur est responsable d’une laxité antérieure et ou rotatoire plus ou moins marquée. En l’absence de traitement, cette lésion peut avoir des conséquences fonctionnelles (instabilité, perturbation des activités sportives voire quotidiennes) et anatomiques (lésion méniscale ou cartilagineuse). Cependant, la ligamentoplastie peut échouer dans 5 % à 30 % des cas, par récidive de laxité ou défaut de contrôle rotatoire. Les plasties extra-articulaires ou mixtes sont censées contrôler la laxité rotatoire, mais leur positionnement précis sur le condyle fémoral latéral est mal défini. Nous proposons de déterminer le point isométrique condylien fémoral latéral par rapport au tubercule de Gerdy par une étude cinématique in vitro tridimensionnelle. Matériel et méthode Douze genoux cadavériques de sujets de 50 à 75 ans ont été disséqués et testés sur banc d’essai permettant une flexion de 0 à 120◦ par pas de 15◦ . Une paire de radiographies EOS était réalisée pour chaque position. Les pièces étaient ensuite scannographiées et les contours osseux reconstruits avec le logiciel Avizoy permettant leur intégration dans la pseudo-cinématique EOS. Dans chaque position de flexion, la distance entre le tubercule de Gerdy et un nuage de points définis sur la face latérale du condyle fémoral a été calculée à l’aide du logiciel Matlaby, permettant de déterminer le point le plus isométrique par rapport au tubercule de Gerdy. Ce point a été placé dans un repère lié au fémur ayant pour origine le centre de l’insertion du ligament collatéral latéral (LCL), de premier axe antéropostérieur de deuxième axe diaphysaire. Les coordonnées étaient exprimées en pourcentage de la distance entre l’insertion du LCL et le bord postérieur du condyle pour s’affranchir des variations interindividuelles. Résultats Le point le plus isométrique se situe dans un cadran postéro-inférieur, en moyenne à 36 % en arrière et à 41 % sous l’insertion du LCL pour une variation de longueur moyenne de 4,5 %. La zone la plus isométrique est une bande d’axe vertical passant en arrière du LCL. Discussion Le point isométrique trouvé est proche du point trouvé par Draganich (1995) ainsi que des points F8 de Krakow (1983) et E2 de Kittl (2015), non retenus pour fixer les plasties externes par ces auteurs. Conclusion Dans cette étude in vitro utilisant les dernières avancées en termes de mesures, le point le plus isométrique se situerait en dessous et en arrière du LCL. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2015.09.169 221
Anatomie arthroscopique postérieure de l’insertion fémorale du ligament croisé antérieur natif et reconstruit
Matthieu Sanchez ∗ , Nicolas Pujol , Philippe Boisrenoult , Philippe Beaufils Hôpital A.-Mignot, 78150 Le Chesnay, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Sanchez) Introduction Un des principes de la reconstruction monofaisceau moderne du ligament croisé antérieur (LCA) est de recréer