Dans la mucoviscidose, un indice de clairance pulmonaire élevé est associé à des anomalies de fonction pulmonaire à l’exercice chez des adolescents avec spirométrie normale

Dans la mucoviscidose, un indice de clairance pulmonaire élevé est associé à des anomalies de fonction pulmonaire à l’exercice chez des adolescents avec spirométrie normale

A32 21e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 27—29 janvier 2017 (17 %), les infections respiratoires non-tuberculeuses (6 %), l...

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A32

21e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 27—29 janvier 2017

(17 %), les infections respiratoires non-tuberculeuses (6 %), la dyskinésie ciliaire primitive (3 %), la polyarthrite rhumatoïde (3 %) et le déficit immunitaire (1 %). Les DDB était idiopathiques dans 52 %. L’infection à PA était notée chez 48 % des patients. Une colonisation à PA était notée chez dix patients (15 %). L’infection à PA était associée de fac ¸on significative à une plus longue durée d’évolution des DDB (9 ans vs. 22 ans, p = 0,02), une limitation de la fonction respiratoire (p = 0,03) et une fréquence plus élevée d’hospitalisations (p = 0,04). L’insuffisance respiratoire chronique et l’oxygénothérapie de longue durée étaient plus fréquentes chez les patients infectés par le PA. Il n’avait pas de différence significative entre les deux groupes concernant l’âge, les comorbidités et l’étiologie de DDB. Conclusion L’infection à PA est fréquente chez les patients tunisiens atteints de DDB hors mucoviscidose. Une longue durée d’évolution, une limitation de la fonction respiratoire et une fréquence élevée d’hospitalisations semblent être des facteurs prédictifs d’infection à PA chez cette population. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.064 53

Dans la mucoviscidose, un indice de clairance pulmonaire élevé est associé à des anomalies de fonction pulmonaire à l’exercice chez des adolescents avec spirométrie normale R. Chelabi 1 , T. Soumagne 2 , A. Guillien 3 , M. Puyraveau 4 , G. Eberst 2 , M.-L. Dalphin 1 , R. Vieux 1 , J.-C. Dalphin 2 , B. Degano 2,∗ 1 Pôle de pédiatrie, Besanc ¸on, France 2 Pôle coeur-poumons, Besanc ¸on, France 3 EA 3920, Besanc ¸on, France 4 Centre de méthodologie clinique, Besanc ¸on, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (B. Degano) Introduction Grâce à l’amélioration de leur prise en charge, certains patients atteints de mucoviscidose atteignent désormais l’adolescence avec une spirométrie normale. Néanmoins, certains d’entre eux ont une atteinte bronchique distale, de distribution hétérogène, qu’il est possible d’identifier grâce à la mesure de l’indice de clairance pulmonaire ou « LCI ». Dans la mucoviscidose, un LCI élevé est associé à un plus mauvais ressenti de la maladie évalué par le CF questionnaire-revised (CFQ-R). Les conséquences de l’atteinte bronchique distale sur la fonction pulmonaire à l’exercice ne sont pas connues. Méthodes Dans ce travail exploratoire, 12 patients atteints de mucoviscidose âgés de 12 à 18 ans, tous avec un VEMS normal (> limite inférieure de la normale ; équations GLI 2012) ont été étudiés. Le questionnaire CFQ-R a été renseigné. Le LCI a été mesuré par rinc ¸age de l’azote. Les patients ont été considérés comme ayant une ventilation homogène si leur LCI était inférieur à la limite supérieure de la normale (LSN) et une ventilation inhomogène si LCI > LSN. Une épreuve d’effort incrémentale maximale sur cycloergomètre avec une mesure continue des gaz inspirés et expirés, et mesure itérative de la capacité inspiratoire (IC), du score de Borg et des gaz du sang a été réalisée. Résultats Six patients avaient une ventilation homogène et 6 une ventilation inhomogène. La composante « respiratoire » du CRQ était plus altérée dans le groupe avec ventilation inhomogène. Les patients des deux groupes avaient des capacités aérobies et des puissances maximales similaires (V’O2 au pic d’exercice : 100 ± 13 % et 99 ± 15 % des valeurs prédites [% pred], p = 0,92 ; puissance au pic d’exercice : 80 ± 11 et 86 ± 14 % pred, p = 0,76 dans les groupes avec ventilation homogène et inhomogène, respectivement). Un seul

patient (avec ventilation inhomogène) a développé une distension dynamique. Néanmoins, les patients avec ventilation inhomogène avaient un score de Borg plus élevé au pic de l’effort que ceux avec LCI normal (9,0 ± 0,9 vs. 6,8 ± 1,9 ; p = 0,04). De plus, la différence alvéolo-artérielle en oxygène au pic de l’effort était significativement plus élevée chez les patients avec LCI élevé (17,1 ± 3,3 vs. 10,1 ± 2,8 mmHg, p = 0,01). Conclusion En plus d’avoir un impact sur le CFQ-R, la présence d’une ventilation pulmonaire inhomogène mesurée par le LCI est associée à une dyspnée plus intense et à des anomalies des échanges gazeux lors de l’exercice chez des adolescents avec VEMS normal. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.065 54

Obésité et exacerbation aiguë de dilatation des bronches S. Bouchareb ∗ , L. Boussoffara , R. Kaddoussi , N. Boudawara , J. Knani Service de pneumologie, hôpital Tahar Sfari, Mahdia, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Bouchareb) Introduction L’obésité est une situation chronique proinflammatoire et multifactorielle pourvoyeuse de nombreuses complications : métaboliques, cardiovasculaires et respiratoires pouvant mettre en jeu le pronostic vital et fonctionnel respiratoire. Chez les patients présentant une dilatation des bronches, un surpoids ou une obésité pourrait avoir un impact sur le tableau clinique et l’évolutivité des exacerbations aiguës de DDB. Le but de notre travail est de déterminer le rôle de l’obésité sur le profil clinique et évolutif d’une exacerbation aiguë de DDB. Méthodes Étude analytique à propos de 54 patients ayant été hospitalisés pour une exacerbation aiguë de DDB. On a comparé 2 groupes : le 1er groupe (G1) : 21 patients obèses et un 2e groupe (G2) : 33 patients non obèses. Résultats Le G1 a un âge moyen plus avancé (p = 0,8), une prédominance féminine (p = 0,6) et une intoxication tabagique plus importante (p = 0,7). La majorité des patients du G1 soit 71,42 % étaient hospitalisés dans un tableau d’insuffisance respiratoire aiguë versus 60 % pour le groupe 2 (p = 0,7), avec une PO2 moyenne à 70 mmHg et PaCO2 moyenne à 40 mmHg, légèrement inférieures au G2 (p = 0,8). La DDB était bilatérale chez la majorité des patients du G2 : 78 % versus 71 % (p = 0,5). On a eu recours à la corticothérapie systémique chez 28,5 % des patients du G1 versus 21 % pour le groupe G2 (p = 0,5). À la biologie, le syndrome inflammatoire était plus manifeste dans le G1 (p = 0,3). À la spirométrie, la fonction respiratoire était plus altérée dans le G2 (p = 0,7). Dans le G1, un patient avait nécessité le transfert en milieu de réanimation et 19 % des patients avaient bénéficié d’une oxygénothérapie à domicile versus 12 % dans le G2 (p = 0,5). Le nombre moyen d’hospitalisation en pneumologie pour exacerbation dans le G1 était significativement supérieur à celui du G2 (p < 0,05). Cependant, la durée moyenne d’hospitalisation était plus courte (p = 0,9). Le taux de décès était plus important dans le G1 (p = 0,9). Conclusion Cette étude a montré que l’obésité est corrélée à un nombre d’hospitalisation pour exacerbation aiguë plus important et à une sévérité plus importante de ce tableau chez les patients suivis pour DDB. Une prise en charge multidisciplinaire est nécessaire afin de garantir une meilleure approche thérapeutique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.066