Dénervation arthroscopique du poignet – étude cadavérique et premiers résultats cliniques

Dénervation arthroscopique du poignet – étude cadavérique et premiers résultats cliniques

Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 34 (2015) 332–398 précédemment rapporté les résultats satisfais...

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Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 34 (2015) 332–398 précédemment rapporté les résultats satisfaisants sur la fonction, la douleur et la force d’une technique arthroscopique de simple résection du pôle distal du scaphoïde. Cependant le suivi prolongé de ces patients a mis en évidence l’apparition à distance d’une désaxation adaptative du carpe pour certains. L’association d’une résection arthroscopique du pôle distal du scaphoïde et d’une ligamentoplastie n’a pas été décrite. Le but de cette étude était de décrire cette technique et de rapporter les résultats à court terme dans le traitement de l’arthrose STT. Matériels et méthodes Une étude préliminaire cadavérique de faisabilité a été réalisée sur 4 poignets (2 sujets anatomiques) suivie d’une étude portant sur cinq patients d’âge moyen 61,6 ans. Ils présentaient une arthrose STT non soulagée par le traitement médical. Ils avaient été opérés par le même opérateur et avaient été revus avec un recul moyen de 7 mois. La technique chirurgicale était la suivante - résection arthroscopique d’environ 4 mm du pôle distal du scaphoïde à travers une voie optique radial midcarpal (RMC) et une voie instrumentale STT et ligamentoplastie d’interposition à l’aide d’une bandelette de flexor carpi radialis (FCR)de 4 mm de large et de 2 cm de long laissée insérée en distalité sur la base du 2e métacarpien, faufilée de palmaire à dorsal dans l’interligne articulaire STT et fixée à l’aide d’une ancre sur le bord dorsal du scaphoïde. L’évaluation portait sur la douleur, les amplitudes articulaires et la force de poigne. Un bilan radiologique avait permis de rechercher une bascule en extension de la première rangée. Résultats La douleur avait significativement diminué dans la majorité des cas. La force avait été augmentée ou stabilisée de manière non significative et les amplitudes articulaires étaient inchangées. Par ailleurs, aucun malade n’avait été repris, ni aucune complication relevée. Au dernier suivi radiographique, aucun DISI n’était apparu. Discussion Les bons résultats obtenus nous encouragent à proposer en première intention cette chirurgie ambulatoire mini-invasive chez des patients présentant une arthrose STT isolée plutôt que la résection isolée du pôle distal du scaphoïde qui risque d’aggraver la verticalisation du scaphoïde et la désaxation adaptative du carpe. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2015.10.099 CO 98

Dénervation arthroscopique du poignet – étude cadavérique et premiers résultats cliniques

Pierre Croutzet ∗ , Colin De Cheveigné , Benjamin Ferreira , Alexa Gaston-nouvel Clinique de l’Union, Toulouse, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (P. Croutzet) Les techniques arthroscopiques ont largement étendu leurs indications dans l’arthrose du poignet. La chirurgie de dénervation du poignet qui leur est pourtant régulièrement associée n’a pas encore connu cette évolution arthroscopique. Ce travail est une étude de faisabilité sur la réalisation d’une technique spécifique de dénervation sous arthroscopie. Matériel et méthode Cinq cadavres frais ont fait l’objet d’une dissection sur chaque poignet (n = 10). Un arthroscope de 2 mm et une arthropompe à 35 mmHg étaient utilisés. Deux voies d’abord dorsales était espacées de 3,5 cm et situées sur une même ligne transverse tracée 2,5 cm en dessous du tubercule de Lister. Les voies optiques et instrumentales étaient inversées durant l’intervention. Différents temps opératoire étaient alors respectés : – repérage et résection du nerf interosseux postérieur par coagulation ; – repérage et fenêtrage de la membrane interosseuse au shaver avec résection du nerf interosseux antérieur ; – dépériostage dorsal et collatéral du radius et du cubitus ; – décollement des branches sensitives radiales au trocart mousse. Une fois l’intervention réalisée sous arthroscopie, une exploration à ciel ouvert permettait d’évaluer différents paramètres d’études. Critères de validité - qualité de la résection nerveuse, complétude du dépériostage. Critères de sécurité intégrité de l’appareil extenseur. Nous avons ensuite débuté une série clinique prospective dans laquelle seule des paramètres opératoires furent évalués.

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Résultats Critères de validité - une résection complète de 8 mm des 2 nerfs interosseux antérieurs et postérieurs fut possible dans tous les cas. La continuité du dépériostage était complète transversalement dans tous les cas et étendue sur au moins 6 mm d’un point de vue longitudinale. Critères de sécurité - aucune lésion des tendons extenseurs n’a été observée. Cas clinique - la durée opératoire était de 25 min (18–35), aucun problème tendineux ni cutanée n’a été observé. Conclusion Cette étude cadavérique confirme la faisabilité et l’absence de morbidité peropératoire de la chirurgie de dénervation arthroscopique du poignet. Il conviendra d’en évaluer l’efficacité par une série clinique prospective en cours. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2015.10.100 CO 99

Évaluation radio-clinique du devenir de la comminution postérieure dans les fractures extra-articulaires du poignet Johan Guillou 1,∗ , Elvire Guerre 2 , Nicolas Christiaens 2 , Cécile Pouges 2 , Christian Fontaine 2 , Christophe Chantelot 2 1 13, rue Jean-Prouvé, Lille, France 2 CHRU, Lille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J. Guillou) Contexte Les fractures extra-articulaires du radius distal à déplacement postérieur sont traitées par plaque antérieure verrouillée par la plupart des chirurgiens. Ce mode d’ostéosynthèse néglige la comminution de la corticale postérieure sans se soucier de sa bonne reconstitution. Ce travail avait pour but d’étudier le devenir de la comminution postérieure dans ce type de fracture. Méthode Il s’agit d’une étude prospective, monocentrique menée de mars à décembre 2014. Tous les patients consultant aux urgences et présentant une fracture extra-articulaire du radius distal à déplacement postérieur étaient inclus. Vingt patients ont pu bénéficié d’un scanner préopératoire permettant d’évaluer au mieux la comminution postérieure. Toutes les fractures étaient ostéosynthésées par une plaque antérieure verrouillée. Les patients étaient revus à 1, 3 et 6 mois pour une évaluation clinique, radiologiques et fonctionnelle. Entre le 1er et le 3e mois postopératoire, un bilan ostéoporotique était réalisé. Il comprenait le dosage de la vitamine D, de la calcémie et la réalisation d’une ostéodensitométrie osseuse. À 6 mois postopératoires, un scanner était réalisé. Résultats Vingt-neuf patients ont été inclus. Tous présentaient une comminution corticale postérieure. À 6 mois postopératoires, il a été trouvé chez 23 patients (79,3 %) un défect métaphysaire postérieur et distal de forme ellipsoïdale à grand axe transversal. Le volume moyen de ce défect était de 1,76 mL ± 1,52. Il est situé en moyenne à 5,47 mm ± 2,67 de l’interligne radiocarpienne. Le contenu de ce défect avait une tonalité proche de celle de la graisse. La corticale postérieure du radius était restituée ad integrum. Il n’a pas été mis en évidence de lien statistique entre le volume du défect et les différents paramètres étudiés (l’âge, les taux de calcium et de vitamine D, les données ostéodensitométriques, l’importance du déplacement initial et les caractéristiques de la comminution postérieure). Par contre, la densité du défect était liée négativement à l’IMC et positivement aux résultats fonctionnels. Conclusion Dans les fractures extra-articulaires du radius distal à déplacement postérieur, persiste après la consolidation radiologique, un défect métaphysaire distal lié à la compression de l’os spongieux lors du traumatisme. La présence de ce défect ne semble pas être à l’origine d’une fragilité accrue de la métaphyse. La comminution postérieure, très fréquente dans ce type de fracture, guérit complètement sans lésion résiduelle. Déclaration de liens d’intérêts Bénéfice d’un des auteurs par une firme : – soit directement : non ; – soit par l’intermédiaire d’une association : non. Versement par une firme à une association : non. Sans bénéfice pour aucun des auteurs : non. http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2015.10.101