Déterminants de la prescription des antithrombotiques dans la fibrillation auriculaire du sujet âgé

Déterminants de la prescription des antithrombotiques dans la fibrillation auriculaire du sujet âgé

Abstracts / La Revue de médecine interne 28 (2007) S36–S82 a Service de médecine interne et soins aigüs gériatriques, centre Antonin-Balmès, Montpelli...

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Abstracts / La Revue de médecine interne 28 (2007) S36–S82 a Service de médecine interne et soins aigüs gériatriques, centre Antonin-Balmès, Montpellier, France b Service de médecine interne gériatrique, centre Antonin-Balmès, Montpellier, France c Service de réanimation, hôpital Lapeyronie, Montpellier, France d Service de réanimation médicale et d’Assistance respiratoire, hôpital Gui-de-Chauliac, Montpellier, France e Centre de gérontologie clinique Antonin-Balmès, centre hospitalier universitaire, Montpellier, France

Introduction. – L’Insuffisance surrénalienne relative (ISR) dans les états de choc et son traitement substitutif est actuellement bien établi. Lors du vieillissement physiologique, morphologique et fonctionnel de l’axe HHS la personne âgée saine présenterait une hyperactivité de l’axe à l’état basal et lors d’une stimulation. Peu d’études ont étudié l’activité de l’axe HHS chez la personne âgée en état de stress et l’intérêt éventuel d’un traitement substitutif. Cette étude a pour but de tester l’axe HHS chez une population âgée en comparaison avec une population significativement plus jeune dans un service de réanimation médicale. Patients et méthodes. – Nous avons évalué et comparé l’activité de l’axe HHS de deux groupes de patients (groupe 1 : âgés de moins de 65 ans et groupe 2 : âgés de plus de 75 ans) admis en réanimation du 1er mars au 31 juillet 2005. Les dosages plasmatiques suivants ont été réalisés : cortisol basal puis 30, et 60 minutes après stimulation par 250 μg d’ACTH, ACTH et sulfate dehydroepiandrostérone (SDHEA) basaux. Les patients ayant une insuffisance surrénalienne ou hypophysaire connue, traités antérieurement par corticothérapie, par étomidate, fluconazole ou kétoconazole ont été exclus de l’étude. Les mesures du cortisol, de l’ACTH et du SDHEA plasmatiques étaient réalisées par dosage immunologique (Immunotech). Une insuffisance surrénalienne relative (ISR) était affirmée si l’élévation de la cortisolémie plasmatique après stimulation à l’ACTH était inférieure à 9 μg/dl. Résultats. – Dix-huit patients ont été inclus dans chaque groupe. Les deux groupes étaient comparables pour les paramètres suivants : sex-ratio, score de gravité, motif d’hospitalisation, et l’incidence des décès. Une insuffisance cardiaque antérieure était significativement plus fréquemment retrouvée chez les patients âgés (7 vs 2). Le recours à la ventilation artificielle, aux amines pressives et à la dialyse était indifféremment retrouvé dans les deux groupes. Quatre patients de chaque groupe avaient un incrément de cortisol plasmatique inférieur à 9 μg/dl après stimulation donc une ISR. Conclusion. – L’incidence de l’ISR était de 22 % dans chaque groupe, l’incidence ne semble pas être modifiée par l’âge. Cependant, chez le sujet âgé de plus de 75 ans, les réserves surrénaliennes ont tendance à décroître comme en témoignent la réponse plasmatique de cortisol après stimulation, les taux plasmatiques d’ACTH et de SDHEA. Des études ultérieures nous semblent nécessaires pour déterminer quels patients pourraient bénéficier d’un traitement substitutif dans cette population.

CO089 Déterminants de la prescription des antithrombotiques dans la fibrillation auriculaire du sujet âgé L. Prier, G. Sost, S. Roussel-Laudrin, C. Catteno, P. Jouanny Service de médecine gériatrique, centre hospitalier universitaire, Rennes, France Introduction. – La fibrillation atriale représente le trouble du rythme cardiaque le plus fréquent chez le sujet âgé, sa prévalence croît avec l’âge et l’accident vasculaire cérébral (AVC) est sa complication principale. Des recommandations validées par de nombreux essais cliniques depuis 1989 ont montré le bénéfice favorable des AVK en prévention primaire des accidents vasculaires cérébraux et la nécessité d’une anticoagulation systématique pour les patients en

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fibrillation atriale âgés de 75 ans et plus. Il semble exister chez la personne âgée une surestimation par le prescripteur du risque hémorragique et une sous-estimation du risque emboligène conduisant à une non-prescription des antivitamines K (AVK). Patients et méthodes. – Le but de ce travail est d’étudier 131 patients d’âge moyen 84 ans présentant une fibrillation atriale (FA) connue ou diagnostiquée à l’entrée et admis entre 2003 et 2004 dans le service de médecine aiguë gériatrique du centre hospitalier universitaire de Rennes. Il consiste à déterminer la prévalence de la fibrillation atriale et à rechercher des facteurs limitants, susceptibles d’influencer la non-prescription des AVK. Résultats. – La prévalence de la fibrillation atriale est de 10,6 %. Seuls 42 % des patients présentant une fibrillation atriale sont anticoagulés. Les facteurs explicatifs de la prescription d’AVK sont un antécédent d’AVC ischémique, une insuffisance cardiaque et le caractère récent de la FA (reflet de la prise en charge hospitalière). Les facteurs retrouvés comme limitant la prescription d’AVK sont un âge avancé, la notion de chutes, les troubles des fonctions supérieures, un antécédent de surdosage en AVK ou d’AVC hémorragique. Conclusion. – Entre l’abandon thérapeutique lié au défaitisme face au sujet âgé, et une prescription médicale inadaptée, ce travail montre la nécessité d’une réflexion médicale gériatrique. Elle vise à évaluer pour chaque patient le rapport bénéfice/risque qu’entraînent la mise en route de tout traitement et la nécessité d’adapter la conduite du traitement aux spécificités du patient. Il est probable que l’arrivée des nouveaux anticoagulants permettra à l’avenir d’optimiser l’anticoagulation de la FA du sujet âgé en minimisant le risque hémorragique.

CO090 Étude comparative de l’état de santé des patients âgés avec et sans cancer en unité de court séjour gériatrique F. Retornaza, V. Seuxb, N. Sourialc, O. Turd, O. Dalcob, J. Monettec, H. Bergmane, J. Soubeyrandb a Service de médecine interne et gériatrie, hôpital Sainte-Marguerite, Assistance publique–Hôpitaux de Marseille, Marseille, France b Service de médecine interne et gériatrie, hôpital Sainte-Marguerite, Marseille, France c Groupe de recherche solidage, université Mc Gill, Montréal, Canada d Service de médecine interne et gériatrie, hôpital Sainte-Marguerite, Marseille, France e Groupe de recherche solidage/Division de gériatrie, université Mc Gill, Montréal, Canada Introduction. – Les augmentations parallèles de l’espérance de vie et de l’incidence des cancers font de l’oncogériatrie un des défis des années futures. La trajectoire des patients âgés (PA) atteints de cancer est mal connue. Les études réalisées en oncologie ont suggéré que les PA cancéreux avaient moins de comorbidités et moins d’incapacités que la population gériatrique. Aucune étude n’a décrit l’état de santé des PA cancéreux admis dans les services de gériatrie. L’objectif de cette étude a été de comparer l’état de santé des PA avec et sans cancer hospitalisés en unité de court séjour gériatrique à partir d’une évaluation gériatrique standardisée (EGS). Matériels et méthodes. – Tous les PA âgés de plus de 65 ans, hospitalisés en 2003-2004, ont eu une EGS à l’admission portant sur 8 domaines : autonomie, comorbidités, cognition, dépression, nutrition, mobilité et déficit neurosensoriel. 144 patients avaient un cancer actif et 682 n’avaient pas de cancer ou étaient en rémission complète avant l’admission. Résultats. – Une différence entre les PA avec et sans cancer était respectivement statistiquement significative pour les variables suivantes : âge (79,1 vs 81,7 ans), comorbidités (0,9 vs 1,5), MiniMental State Examination de Folstein (22,1 vs 19,5), Geriatric Depression Scale positive (41% vs 30%), Mini Nutritional Assess-