Effet du rituximab sur les perturbations immunologiques du syndrome néphrotique idiopathique à rechute

Effet du rituximab sur les perturbations immunologiques du syndrome néphrotique idiopathique à rechute

378 Posters : néphrologie / Néphrologie & Thérapeutique 11 (2015) 338–406 PMN.13 Effet du rituximab sur les perturbations immunologiques du syndrom...

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Posters : néphrologie / Néphrologie & Thérapeutique 11 (2015) 338–406

PMN.13

Effet du rituximab sur les perturbations immunologiques du syndrome néphrotique idiopathique à rechute P. Vachin 1,∗ , A. Boumediene 2 , V. Guigonis 3 , D. Sahali 4 1 U955 équipe 21, Inserm, Créteil, France 2 UMR 7276, CNRS, Limoges, France 3 Service de pédiatrie, hôpital de la Mère et de l’Enfant, Limoges, France 4 Service de néphrologie et transplantation, hôpital Henri-Mondor, Créteil, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (P. Vachin) Introduction Le rituximab entraîne des rémissions à moyen et long termes chez les patients atteints d’un syndrome néphrotique idiopathique à rechutes fréquentes. Bien que cet effet bénéfique semble lié à la déplétion des lymphocytes B, le mécanisme d’action reste non élucidé. Dans ce travail, nous avons étudié différents paramètres immunologiques ainsi que le profil cytokinique de patients en phase de rechute et suivis après traitement par rituximab. Patients et méthodes Une étude multicentrique, en double insu, randomisée comparant l’effet du rituximab vs placebo a été réalisée chez des patients pédiatriques rechuteurs fréquents et dépendant à un seuil élevé des corticoïdes et/ou des immunosuppresseurs. Les patients ont rec¸u deux perfusions (rituximab ou placebo) à une semaine d’intervalle, durant la phase de rémission, puis, les stéroïdes ont été progressivement diminués et les immunosuppresseurs arrêtés. Chaque patient a été suivi mensuellement et revu immédiatement en cas de rechute. À chaque visite, des prélèvements sanguins ont été réalisés afin d’étudier les populations cellulaires par cytométrie de flux et l’expression de cytokines par RT-qPCR, chaque patient étant son propre contrôle. Résultats Les rechutes surviennent habituellement dans un délai court (quelques jours à semaines) après le début du sevrage chez les patients ayant rec¸u le placebo. Elles sont marquées par un effondrement des sous-populations Treg naturels (CD4+ CD25high Foxp3high CD127low), une augmentation des lymphocytes T mémoire circulants (CD4 + CD45RO + CD30 + ) et des NKT invariants, ainsi qu’une baisse profonde de l’IL-2 et de l’IFNg. Ces perturbations sont restaurées en rémissions pendant toute la durée du suivi. Discussion La chute brutale de l’IL-2 peut expliquer l’effondrement des Treg naturels dont la prolifération et la survie en dépendent. Ces résultats suggèrent que les rechutes sont associées à une hypo-réactivité des lymphocytes T, possiblement médiée par les lymphocytes B, selon des mécanismes qui restent à déterminer. Conclusion Le rituximab semble restaurer les perturbations lymphocytaires T dans le syndrome néphrotique à rechute. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2015.07.349 PMN.14

Immuno-adsorption dans les vascularites à ANCA : une nouvelle technique prometteuse J. Moussi-Francès 1,∗ , N. Jourde-Chiche 2 , B. Gondouin 2 , M. Romeu 2 , J. Beaume 3 , D. Bertin 4 , J. Boucraut 4 , H. Vacher-Coponat 2 1 Centre de néphrologie et transplantation rénale, Aix-Marseille université, faculté de médecine, Marseille, France 2 Centre de néphrologie et transplantation rénale, Aix-Marseille université, faculté de médecine, Marseille, France

3 Service de dialyse, hôpital d’instruction des armées Sainte-Anne, Toulon, France 4 Laboratoire d’immunologie, Aix-Marseille université, faculté de médecine, Marseille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J. Moussi-Francès)

Introduction Les glomérulonéphrites rapidement progressives sont une urgence thérapeutique. Le traitement d’induction par corticoïdes et ciclophosphamide est efficace. Dans les formes sévères, les échanges plasmatiques (EP) sont proposés pour accélérer la clairance non spécifique des anticorps. L’immuno-adsorption (IA) paraît intéressante pour son adsorption efficace et sélective des immunoglobulines. Notre objectif est d’évaluer cette technique en termes d’efficacité d’épuration des anticorps, de tolérance et de pronostic rénal. Patients et méthodes Nous avons étudié 6 patients, pris en charge pour une vascularite à ANCA avec atteinte rénale sévère entre janvier 2014 et janvier 2015 et traités par IA en plus du traitement d’induction standard. Il s’agissait de 5 patients à ANCA anti-MPO, dont 1 avait également des anti-MBG, et d’un patient à ANCA antiPR3. Tous ont dialysé. Ils ont bénéficié de 8 (5 à 14) séances d’IA avec un volume total de plasma traité de 43,5 L/patient. Nous avons colligé le pourcentage de réduction des anticorps, des immunoglobulines et des éléments plasmatiques ainsi que le devenir rénal des patients. Résultats Les séances d’IA ont permis une réduction de 84,4 % des taux d’anti-MPO et de 98 % des anti-MBG. Le taux n’a pu être abaissé en-dessous de 200 U/L pour le patient anti-PR3. L’étude démontre aussi une réduction des IgG de 87 %, et de 77 % et 66 % pour les IgM et IgA, respectivement. On note aussi une réduction des taux de protidémie (45 %), d’albuminémie (25 %) et de fibrine (65 %). Aucune complication infectieuse ou liée à la technique n’est à déplorer dans le suivi. Cinq patients ont pu être sevrés de dialyse. Discussion L’immuno-adsorption est très efficace dans l’épuration des ANCA et MBG. Associée au traitement immunosuppresseur, elle a permis une récupération rénale chez 5 des 6 patients de cette étude, sans complication liée à la procédure. Cependant, si la baisse des Ig était attendue et témoigne de l’efficacité de l’adsorption des anticorps, il ne faut pas négliger les pertes protéiques et de fibrine importantes. Conclusion L’immuno-adsorption est une nouvelle technique prometteuse dans les vascularites à ANCA. Elle devra être comparée aux EP dans de futures études. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2015.07.350 PMN.15

Particularités clinico-biologiques et histologiques des patients atteints de néphropathie lupique sévère active dans une cohorte tunisienne N. Dammak 1,∗ , S. Mrabet 1 , A.S. Ben 2 , D. Zallema 1 , Y. Guedri 1 , A. Azzabi 1 , W. Sahtout 1 , S. Nouira 1 , M. Mokni 2 , A. Achour 1 1 Service de néphrologie, hôpital Sahloul, Sousse, Tunisie 2 Service d’anatomopathologie, CHU Farhat-Hached, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Dammak) Introduction L’atteinte rénale au cours du lupus érythémateux systémique est l’une des manifestations les plus sévères et les plus communes. Le but de notre étude a été de déterminer les caractéristiques cliniques, biologiques et histologiques des néphropathies lupiques (NL) sévères actives dans une série tunisienne. Matériels et méthodes Étude rétrospective sur une période de 8 ans allant de décembre 2006 à décembre 2014 dans le service de