Entretien avec Pascal Borde, directeur Département Santé, steria

Entretien avec Pascal Borde, directeur Département Santé, steria

BIO VERBATIM Entretien avec Pascal Borde, directeur Département Santé, « L’excellence n’a pas de limite » DR RFL Je m’étonne qu’une société œuvrant...

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Entretien avec Pascal Borde, directeur Département Santé, « L’excellence n’a pas de limite »

DR

RFL Je m’étonne qu’une société œuvrant dans le domaine de la santé, depuis si longtemps, puisse être totalement méconnue par le monde de la biologie médicale. Pascal Borde (PB) Je vous accorde le bien-fondé de votre remarque, mais notre socle de compétences nous autorise à toutes les diversifications offertes par le marché de la santé et d’ailleurs… Pascal Borde

Clamart - Vélizy, un trajet qu’il vaut mieux faire à pieds (c’est bon pour le cœur) que de vouloir s’entourer d’une carcasse métallique au carburant eurodépendant (c’est bon pour l’écologie). Depuis plus d’un an, les travaux du futur tramway heurtent les emplois du temps et la patience des automobilistes : bulldozers, feux de signalisation d’une incroyable lenteur, circuits de déviation au bitume défoncé et soudain, après cette traversée cauchemardesque… l’oasis bienfaiteur montre son profil d’avant-garde : j’arrive au « Green Office » de la société Steria. Ce complexe d’immeubles enchaînés comme des résistances en série dresse ses panneaux solaires et ses vitres encadrées de supports métalliques comme des remparts à la pollution des siècles accumulés et à venir. J’ai rendez-vous avec le directeur du Département Santé de Steria, société fondée en 1969 par un ingénieur en informatique, M. Jean Carteron. Je passe sur le traditionnel enregistrement à l’accueil et les badges électroniques et j’arrive dans le bureau de M. Pascal Borde. Pour tout vous avouer, je suis « pistonné » par Jean-François Huckel, ingénieur et auditeur qualiticien, partenaire d’un audit Cofrac précédent.

RFL (son visage s’illuminant de l’éclair d’une passion, je provoque un temps mort) Sans faire dans le CV détaillé, quelques bribes de votre passé professionnel seraient les bienvenues. PB (un peu intimidé) J’ai obtenu un diplôme d’ingénieur à l’ECE (École centrale électronique – Paris) en 1988. J’ai ensuite eu un parcours assez traditionnel dans différentes sociétés (Schneider, SG2, Experian), parcours qui s’étale sur un peu plus de dix années pendant lesquelles différentes missions et responsabilités m’ont été confiées, toutes ayant partiellement ou totalement une attache avec le domaine de la santé (développements de systèmes d’information [SI], activités de déploiement de SI tels que le PMSI, la direction des comptes pour l’AP-HP). RFL A quel moment avez-vous croisé la route de la biologie médicale ? PB Nous allons y venir, mais laissez-moi terminer le paragraphe cursus. Je suis entré chez Steria en 2001, en tant que responsable technique du Département « Secteur publique santé » couvrant à la fois les établissements type AP-HP et type (ex)PS-PH. RFL (ce n’est pas par curiosité mais par envie de comprendre) Qu’impliquait cette responsabilité ? PB (les doigts aidant à égrener la liste) Intégration de système d’information,

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conseil, stratégie et organisation des SI de santé et des SI hospitaliers, assistance à la maîtrise d‘ouvrage et bien d’autres… RFL L’emploi de ce lexique généraliste constitué de mots gonflés d’un vide structuré ne m’inspire pas. Soyez concret M. Borde, s’il vous plaît. PB OK, voici quelques exemples. Nous avons intégré et déployé des SI hospitaliers, effectué des missions d’assistance à maîtrise d’ouvrage sur le DMP (dossier médical personnalisé, ndlr) en Europe, développé des applications médicales dans les domaines de l’urgence et du SAMU. RFL (c’est ce qu’il appelle être concret !) Puis-je bénéficier d’une aide face à ce clair-obscur ? PB (un sourire compassionnel accompagnant son propos) Nous avons développé des outils informatiques de remontée et consolidation automatiques de données d’activités des services d’urgences, en temps réel. Il s’agit d’un système d’information d’aide à la veille sanitaire dans le cadre d’une gestion de crise (disponibilité des lits, cartographie fonctionnelle des SMUR, etc.). RFL (cherchant désespérément une synthèse) En bref, où se trouve votre cœur de métier ? PB Le Département Santé que je dirige maintenant depuis 2005 possède un large menu de compétences que je résume en un seul item : l’intégration de système. RFL Quelques mots sur le contenu de cette intégration ? PB Volontiers. L’intégration comprend diverses activités : • architecture et urbanisation des systèmes d’informations,

générales BIO VERBATIM

© Véronique Fel

sion cornélienne, il s’agit de respecter l’unité de temps, l’unité de lieu et l’unité d’action.

• développement d’applications/ingénierie logicielle, • mise en place de progiciels de gestion intégrés, • solutions de communication entre divers systèmes informatiques hétérogènes, • vente de licences de logiciels • assistance technique. RFL (juste pour jouer un peu) Hors la biologie médicale dont je devine que vous n’allez pas tarder à l’aborder, auriezvous, dans le carcan de Steria, une volée d’autres flèches ? PB Votre question m’enchante ! La mode étant au franglais, notre offre de services comprend également le BPO et dans… RFL (ne voyant pas ce que vient faire la broncho-pneumopathie obstructive dans ce débat) La BPO ?? PB Non, le BPO (Business Process Outsourcing), c’est-à-dire l’externalisation des processus métiers. Ainsi, par exemple, en Angleterre, nous gérons pour le NHS (National Health System) toute la partie « administrative » de l’activité hospitalière (finance, comptabilité, RH, paie). Les maîtres-mots sont mutualisation et industrialisation des processus supports. La per équation aboutit à une forte réduction des coûts, donc à l’efficience. Dans le même esprit, nous travaillons actuellement sur un projet de plateforme ambulatoire. RFL Mais encore ? PB C’est un projet innovant, passionnant à la fois par son ambition et son originalité ; il est aussi complexe, mais sans « clair-obscur » comme vous disiez. Le concept est fondé sur la qualité des soins prodigués aux patients associée à la notion de proximité efficace ; pour prolonger votre expres-

RFL (le « Green Office » a un côté théâtral certes, mais je ne m’attendais pas à monter sur scène !) Je réplique donc – comique de répétition – : mais encore ? PB Nous souhaitons réunir, avec les Instances partenaires, des compétences multiples (praticiens libéraux, pharmaciens, rééducateurs, urgentistes, biologistes) sur une même plateforme opérationnelle permettant ainsi de lier trois entités : la proximité, la qualité et la pérennité des actions de santé. RFL (youppie, il a dit « biologistes » ! J’ai une soudaine envie de le dérouter) Votre film préféré ? PB « Papillon », j’ai été très impressionné par l’humanité dégagée par les personnages, notamment celle du rôle de Dustin Hoffman. RFL (ayant ouvert le chapitre culture, je persévère) Un livre ? PB Plutôt un genre : je suis passionné par l’histoire de France et notamment l’époque napoléonienne. RFL (passant des neurotransmetteurs à la myoglobine) Un sport ? PB J’ai pratiqué la version haut niveau (championnat du monde de rallye raid moto tout-terrain) ; j’en ai gardé quelques souvenirs de remodelage osseux… et puis dans mon village de Buchelay (près de Mantes), j’anime un club de VTT. RFL Revenons à la biologie médicale ; que pensez-vous de l’actualité ? PB Toute société réfléchit dans le cadre de sa croissance à étendre l’envergure et le champ de ses compétences en suivant notamment les appels d’offre du marché. Dans cet esprit, Jean-François Huckel, ex responsable d’accréditation au Cofrac, a développé un projet que le Département santé a accepté. RFL En quoi consiste-il, ce projet ? PB Ce n’est plus un projet, c’est un objectif inscrit dans notre stratégie de développement. Les données entrantes sont claires : parmi nos collaborateurs et nos consultants, nous possédons une équipe d’évaluateurs qualiticiens et techniques tous qualifiés par le Cofrac au regard des normes qui régissent la profession de biologiste médical. Je ne reviens pas

sur ce que nous avons évoqué précédemment ; vous avez compris que notre socle de compétences internes est d’une grande maturité, que notre connaissance du monde de la santé, notre potentiel de formateurs, notre savoir-faire dans la gestion du changement sont des atouts objectifs et à forte crédibilité. Nous allons d’ailleurs entreprendre une politique de communication afin de nous positionner clairement dans le domaine du conseil pour l’accréditation des LBM et leur accompagnement. RFL Si vous deviez apporter une conclusion à cet entretien, quelle serait-elle ? PB Élément fondamental de notre culture et de nos activités, nos cinq valeurs sont le reflet de l’approche humaniste et citoyenne autour de laquelle Steria s’est inscrite dès sa création : • simplicité de l’organisation et des relations humaines, • créativité de nos collaborateurs et des solutions proposées à nos clients, • indépendance résultant de notre modèle de gouvernance et de notre actionnariat salarié, • respect de la personnalité de chacun, de nos engagements vis-à-vis de nos collaborateurs et de nos clients, • ouverture d’esprit… et donc ouverture aux autres et aux évolutions technologiques. RFL Rien à ajouter ! Entretien conçu, conduit et réalisé par Claude Naudin [email protected]

STERIA 12, rue Paul-Dautier 78142 Vélizy cedex 58 Tél. : 01 34 88 60 00 www.steria.com/fr Statut juridique : SA Directeur général : François Enaud Directeur Département Santé : Pascal Borde Collaborateurs France : 6 000 Collaborateurs monde : 14 000 CA 2010 : 1,7 milliard d’euros Cotation à l’Euronext Paris Capital détenu à 20 % par le personnel

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