Épidémiologie de l’allergie au pollen d’olivier en Tunisie

Épidémiologie de l’allergie au pollen d’olivier en Tunisie

A72 19e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 30 janvier—1er février 2015 L’omalizumab (OMZ) a une AMM depuis 2005 dans l’asthme sév...

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19e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 30 janvier—1er février 2015

L’omalizumab (OMZ) a une AMM depuis 2005 dans l’asthme sévère allergique avec un allergène perannuel retrouvé. Ce travail a pour objectif d’évaluer l’adéquation de la prescription de l’OMZ et son efficacité en utilisation courante dans un centre de pneumologie. Patient et méthodes Étude rétrospective monocentrique. Tous les pts (n = 55) ayant rec ¸u de l’OMZ entre 2003 et 2014 ont été inclus. Les critères de sévérité, l’adéquation de la prescription par rapport aux recommandations de l’AMM et l’efficacité du traitement ont été analysés. Résultats Tous les pts avaient un asthme sévère (VEMS moyen 61 %, ACT moyen 11,6, Nombre moyen d’EA : 5,44/an). Cinquantequatre pour cent des patients recevaient une corticothérapie orale, tous avaient des doses élevées de CSI (> 1000 mcg/j). Quatre-vingtcinq pour cent avaient un allergène perannuel. 10 pts avaient des taux d’IgE ou un poids hors des tables d’AMM : IgE < 30 : n = 2, IgE > 1500 : n = 3, IgE > 30 et < 1500 avec un poids ne permettant pas l’administration du traitement : n = 5. Les 45 autres ont rec ¸u la dose préconisée. Sept pts ont eu un évènement indésirable (EI) imposant l’arrêt du traitement avant évaluation de l’efficacité. Chez les 48 ayant été évalués, 32 (66 %) avaient une efficacité thérapeutique, 16 (33 %) n’avaient pas d’amélioration. Chez les 32 pts avec une efficacité, 3 ont dû arrêter du fait d’EI et 3 autres ont arrêté sur une perte d’efficacité à 28, 35 et 39 mois. Conclusion La prescription d’OMZ n’était pas conforme aux recommandations dans 15 % des cas du fait de l’absence d’allergène perannuel identifié et dans 18 % des cas car ils étaient hors des tables de dosage recommandé. L’efficacité de 66 % est proche de la littérature, mais 18 % ont présenté un EI imposant l’arrêt du traitement. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.471 212

Impact de la connaissance de la maladie sur le contrôle de l’asthme N. Bahloul 1 , S. Abid 1 , I. Hammami 1 , F. Marouen 2 , W. Feki 1 , H. Ayadi 1 , S. Kammoun 1 1 Service de pneumologie, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie 2 Polyclinique CNSS, Sfax, Tunisie L’éducation du patient asthmatique est considérée comme un élément majeur de la prise en charge permettant un meilleur contrôle de la maladie. Le but de notre travail est d’évaluer les connaissances des asthmatiques sur leur maladie, et de déterminer leur impact sur l’observance du traitement et le contrôle de l’asthme. Nous avons mené une étude prospective durant une période de 6 mois portant sur 80 patients asthmatiques. On a évalué pour chacun ses connaissances sur sa pathologie. L’asthme était classé modéré à sévère dans 80 % des cas. L’ancienneté de la maladie était de 13 ans en moyenne. Soixantequatre pour cent des patients avaient une attitude de résignation et 12,6 % avaient une attitude de dynamisme envers leur maladie. La majorité des malades connaissaient les facteurs déclenchant de leur asthme ; la poussière et le climat froid étaient les facteurs majoritaires. Les mécanismes physiopathologiques n’étaient connus que par 28,7 % des malades. Les signes annonciateurs de la crise étaient connus par 74,6 % des patients. Le débitmètre n’était reconnu comme moyen de mesure de l’obstruction bronchique que par 7,5 % des malades. L’observance thérapeutique était estimée bonne chez 47,5 % des patients, alors que 73,8 % des non-observants arrêtaient leur traitement dès qu’ils s’amélioraient. La totalité des patients étaient motivés pour recevoir une éducation à propos de leurs asthmes. L’évaluation de l’autogestion des crises et des exacerbations de la maladie a montré que 55 % des patients

consultaient aux urgences. Lors des exacerbations de la maladie, 45 % des malades attendaient leur rendez-vous. Cette étude insiste sur l’intérêt de l’éducation dans l’apprentissage des techniques d’inhalation pour contrôler l’asthme. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.472 213

Les phénotypes cliniques de l’asthme sévère chez la femme I. Sahnoun , A. Berraies , B. Hamdi , J. Ammar , A. Hamzaoui Service de pneumologie B, hôpital Abderrahmen Mami, Ariana, Tunisie Il est maintenant bien établi que l’asthme sévère n’est pas une entité unique mais regroupe de nombreux phénotypes très différents les uns des autres. Patientes et méthodes Il s’agit d’une étude prospective descriptive de patientes asthmatiques sévères. Nous avons utilisé l’analyse de cluster pour identifier des groupes cliniques en se basant sur 9 variables cliniques. Résultats Cinquante et une patientes étaient inclues. L’analyse de cluster a permis d’identifier 3 groupes. Cluster 1 (33,3 %) comportait les asthmes sévères à début périménopausique peu symptomatiques (début tardif dans 100 % des cas, dont 70,6 % débutant en péri-ménopause). Ces patientes étaient les moins atopiques (41,2 %) et présentaient le moins d’exacerbations fréquentes (17,6 %) que les 2 autres groupes. Cluster 2 (49 %) comportait les asthmes sévères tardifs avec obstruction fixée (début tardif : 76 % des cas). Ces patientes étaient les plus sévèrement obstructives (VEMS moyen 49,68 %, avec 100 % d’obstruction fixée) avec le taux de cortico-dépendance (chez le tiers des patientes) le plus important parmi les trois groupes. Cluster 3 (17,64 %) comportait les asthmes sévères atopiques à début précoce et exacerbateurs (début précoce dans 66,7 %). Ces patientes avaient significativement la meilleure fonction respiratoire (VEMS moyen à 87,33 % et une obstruction fixée dans 22 % des cas) que les 2 autres groupes. Ces patientes présentaient une maladie active (symptômes en intercritique 66,7 %, exacerbations fréquentes et AAG chacun dans 55,6 %) comparativement aux 2 autres groupes. Conclusion L’analyse de cluster offre une approche multidimentionnelle des phénotypes cliniques de l’asthme sévère permettant ainsi une prise personnalisée de chaque phénotype. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.473 214

Épidémiologie de l’allergie au pollen d’olivier en Tunisie F. Yangui , M. Abouda , H. Khouani , M. Triki , M.R. Charfi Service de pneumologie, hôpital des FSI, La Marsa, Tunisie Introduction L’ubiquité l’olivier en Tunisie et le caractère particulièrement allergisant de son pollen expliquent la fréquence de la sensibilisation à cet allergène dans notre pays. But Étudier le profil clinique et allergénique chez les patients allergiques au pollen d’olivier. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude prospective portant sur les patients consultant entre 1992 et 2012 pour allergie respiratoire, chez qui une sensibilisation au pollen d’olivier a été diagnostiquée par prick-test. Sur les 4729 patients ayant des prick-tests positifs, 733 (15,5 % de la population totale et 37 % des patients allergiques aux pollens) avaient une allergie au pollen d’olivier.

19e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 30 janvier—1er février 2015 Résultats La moyenne d’âge de nos patients était de 27,7 ans avec un sex-ratio de 1,3. Les antécédents familiaux d’atopie ont été notés dans 56,4 % des cas. Les manifestations cliniques sont dominées par la rhinite (90,4 %), suivie par l’asthme (59,6 %) et la conjonctivite (51,7 %). Les manifestations cliniques ont été le plus souvent associées (80 %). Il y avait autant d’asthme associé à la rhinite (30 %) que de rhinite associée à la conjonctivite (31 %). Une mono-sensibilisation au pollen d’olivier a été retrouvée uniquement dans 6,1 % des cas. L’association des pollens d’olivier aux autres pollens a été retrouvée dans 73,2 % des cas. La co-sensibilité la plus fréquente concernait les céréales et les graminées (52 % des cas), suivie des herbacées (37,2 % des cas). La moitié de nos patients sont sensible aux acariens. Conclusion Nous pouvons conclure que l’allergie au pollen d’olivier survient le plus souvent dans un tableau de polysensibilisation et que les manifestations cliniques chez les patients allergiques sont dominées par la rhinite. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.474 215

Particularités et facteurs de non contrôle de la rhinite allergique sévère F.Z. Mahboub , W. Elkhattabi , L. Qassimi , A. Aichane , H. Afif Service des maladies respiratoires, hôpital 20 Août, Casablanca, Maroc La rhinite allergique est classée sévère (RAS) lorsqu’elle altère remarquablement la qualité de vie des patients. Le but de notre travail est d’évaluer ses particularités à travers une étude prospective étalée sur 1 an (de 2013 à 2014), incluant 90 patients suivis pour une rhinite allergique. La moyenne d’âge est de 31 ans, avec une prédominance féminine de 62 %. Une atopie familiale est notée dans 52 % des cas. La rhinite est classée sévère dans 51 % des cas, elle est persistante dans 55 % des cas et intermittente dans 45 % des cas. Elle est isolée dans 5 % des cas, associée à un asthme dans 85 % des cas, associée à une conjonctivite dans 45 % des cas. Après un interrogatoire minutieux et un examen clinique complet, les patients ont bénéficié des prick-tests (PT) pour les principaux pneumallergènes avec des extraits standardisés. Les PT sont positifs dans 85 % des cas. Les allergènes les plus incriminés sont les Dermatophagoides pteronyssinus : 66 % ; les Dermatophagoides farinae : 50 %, et Blomia tropicalis : 36 %. Après un traitement basé sur l’association : antihistaminique/corticothérapie nasale, les symptômes de la rhinite allergique sévère sont contrôlés dans 40 % des cas et non contrôlés dans 60 % des cas. Les facteurs de mauvais contrôle sont l’exposition allergénique persistante dans 15 cas, la mauvaise observance du traitement dans 12 cas, le tabagisme passif dans 7 cas, le tabagisme actif dans 2 cas et l’humidité dans 4 cas. À la lumière de cette étude, il est clair que la RAS reste sous diagnostiquée et mal contrôlée ce qui retentit sur la vie quotidienne d’où la nécessité de la diagnostiquer précocement, d’instaurer un traitement adapté mais aussi d’une bonne éducation des patients. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.475 216

Asthme et insuffisance cortico-surrénalienne A. Sebbar , H. Benjelloun , N. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine , A. Bahlaoui Service des maladies respiratoires, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc

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L’insuffisance cortico-surrénalienne est une complication fréquente due à l’automédication aux corticoïdes systémiques chez les patients asthmatiques. Afin d’évaluer sa fréquence et son retentissement, nous avons réalisé une étude rétrospective à propos de neuf cas d’insuffisance cortico-surrénalienne parmi les 345 patients suivis pour asthme en consultation d’allergologie entre janvier 2009 et septembre 2014 au CHU Ibn Rochd de Casablanca. Il s’agissait de sept femmes et deux hommes. La moyenne d’âge était de 41 ans avec des extrêmes entre 24 et 55 ans. L’automédication par la corticothérapie orale pendant une durée prolongée été notée chez tous nos patients et aucun d’entre eux, n’a été mis sous traitement de fond adapté. L’asthme était contrôlé dans deux cas, partiellement contrôlé dans trois cas et non contrôlé dans quatre cas. L’atopie personnelle était retrouvée chez 7 patients, faite essentiellement de rhinite et de conjonctivite. Six patients avaient des comorbidités associées, représentés par le diabète type II et l’obésité dans 3 cas chacun. L’obésité est modérée dans 2 cas, et sévère dans un cas. La dyslipidémie été notée dans un cas. Tous les patients étaient mis sous hydrocortisone par voie orale avec un suivi endocrinologique régulier. La normalisation de la cortisolémie était obtenue en 18 mois en moyenne. Associé à une bonne éducation thérapeutique et à la prise en charge des comorbidités, le traitement de fond était instauré chez tous les patients. L’automédication par la corticothérapie orale représente la cause la plus fréquente de l’insuffisance cortico-surrénalienne, une complication qui reste évitable chez le patient asthmatique si un traitement de fond est rapidement et adéquatement instauré. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.476 217

Connaissances et utilisation des aérosols doseur pressurisés de ␤2-mimétiques à Dakar P.S.E. Agne 1 , I. Wone 2 , A. Niang 1 , A. Cissé 1 , A.A. Hane 1 Centre hospitalier de Fann, Dakar, Sénégal 2 Service de santé publique, Dakar, Sénégal

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Introduction Les ␤2-mimétiques de courte durée d’action sont la pierre angulaire de la prise en charge de la crise d’asthme. Nous avons voulu évaluer les connaissances et l’utilisation de l’aérosol doseur pressurisé (ADP) chez les asthmatiques en crise au service de pneumologie du CHU de Dakar. Patients et méthodes Du 1er janvier au 31 décembre 2011, les asthmatiques consultant en crise et disposant d’un ADP ont été recrutés. Les données socio-démographiques concernant l’histoire de l’asthme, l’ADP, la crise, le contrôle par l’Asthma Control Test ont été recueilli. La cotation de la prise de l’ADP a été faite de manière binaire. Le score du patient est situé entre 0 et 10. Résultats Cent trois patients âgés de 12 à 76 ans en moyenne de 34,05 ± 13,23 ans été recrutés. Quatre-vingt-quatre pour cent habitaient la région de Dakar. Leur niveau d’instruction était moyen. 59 % des patients ont été diagnostiqué lors d’une crise. Le suivi du patient était absent dans 77 % des cas. L’ADP était obtenu par prescription médicale dans 83 % des cas. La description et la démonstration de la technique de prise de l’ADP ont été réalisées pour 87 % des patients. Le délai de consultation allait de moins d’un jour à 30 jours. Vingt-huit patients (27,1 %) avaient consulté le jour de la crise. La consommation quotidienne de ␤2-mimétiques d’action immédiate avant la consultation variait de 0 à plus de prises par jour. Quatre patients avaient un bon contrôle de l’asthme selon l’Asthma Control Test. L’évaluation de la prise de l’ADP montrait un score moyen de 5,49 ± 2,13 points. Conclusion Les asthmatiques enquêtés ne sont pas contrôlés et ont un retard de consultation en cas de crise, une méconnaissance et une mauvaise utilisation de l’ADP.