A240 d’hypersensibilité par rapport aux autres cas décrits dans la littérature. Il n’a pas été décrit à notre connaissance de cas d’HLC postvaccinales chez des patients traités par immunosuppresseurs. Déclaration d’intérêts.— Aucun. doi:10.1016/j.annder.2011.10.276 P259
Lichen plan unguéal mimant le syndrome xanthonychique夽 F.Z. Chabbab ∗ , B. Richert , J. André Dermatologie, CHU Brugmann, Bruxelles, Belgique 夽 Iconographie disponible sur CD et Internet. ∗
Auteur correspondant.
Mots clés : Lichen plan ; Ongles ; Syndrome xanthonychique Introduction.— Le lichen plan unguéal mimant le syndrome des ongles jaunes est une entité très rare. Seuls 7 cas ont été rapportés dans la littérature. Observations.— Homme de 41 ans présentant un aspect typique du syndrome xanthonychique à 8 ongles des doigts et aux 2 gros orteils : pachyonychie avec hyperkératose sous unguéale distale, xanthonychie, arrêt de croissance unguéale et hypercourbure transversale et longitudinale, disparition de la cuticule et très discrète onychorrhexie de la surface des 3 ongles des mains. Les lésions évoluaient depuis des années et les traitements antifongiques systémiques à l’insu prescrits par différents praticiens pendant des mois sont restés sans succès. L’image clinique même si évocatrice d’un syndrome xanthonychique est incomplète, certains ongles des mains étant respectés de même que tous les ongles des petits orteils. Il n’y a aucune plainte respiratoire. Le reste de l’examen cutanéomuqueux est strictement normal. L’image suggère un lichen xanthonychique par la présence d’une onychorrhexie très discrète sur certaines tablettes unguéales. L’atteinte mycosique est exclue par l’examen mycologique. La biopsie latérolongitudinale confirme le lichen hypertrophique. Un traitement classique de lichen plan unguéal par injections mensuelles de 0,5 mg/kg de méthylprednisolone a été prescrit. Après 6 mois, une très discrète amélioration a été notée dans la partie proximale des tablettes. Les injections de corticoïdes seront poursuivies une fois par mois pendant encore 4 mois jusqu’au prochain contrôle. Discussion.— Le lichen plan unguéal mimant le syndrome des ongles jaunes n’a été rapporté dans la littérature que 3 fois pour un total de 7 cas : Haneke (1 cas) en 1983, Tosti (5 cas) et Baran (1 cas) en 2000. Dans les 3 publications, les 20 ongles étaient touchés dans tous les cas et ne poussaient plus. Dans la série de Tosti, un patient souffrait d’une atteinte lichénienne buccale et 4 patients sur 5 avaient une atteinte digitale tout à fait classique de lichen plan matriciel et seuls les ongles des orteils évoquaient un syndrome xanthonychique. Le cas de Baran montrait une atteinte homogène des 20 ongles avec une onychorrhexie marquée et une coloration jaunâtre des ongles. Nous rapportons 1 cas de lichen plan unguéal mimant un syndrome des ongles jaunes particulièrement intéressant par le fait d’une atteinte unguéale limitée (10 ongles sur 20), contrairement aux 7 cas déjà rapportés dans la littérature. La réponse au traitement classique du lichen plan est particulièrement lente, tant dans notre cas que ceux déjà décrits. Conclusion.— Le lichen plan xanthonychique reste une entité rare mais qui doit être reconnue. Son diagnostic différentiel est celui du syndrome des ongles jaunes accompagnant une pathologie pulmonaire et un lymphœdème des membres inférieurs. L’atteinte mycosique doit toujours être éliminée par un examen mycologique. Déclaration d’intérêts.— Aucun. doi:10.1016/j.annder.2011.10.277
JDP 2011 P260
Éruption vitiligoïde photodistribuée : une présentation rare de dermatite actinique chronique夽 A. Finet a,∗ , G. Hickman a , A. Petit a , M. Jeanmougin a , C. Derancourt b , E. Baubion b , M. Bagot a , M. Viguier a a Dermatologie, CHU Saint-Louis, Paris, France b Dermatologie, CHU de Fort-de-France, Fort-de-France, Martinique 夽 Iconographie disponible sur CD et Internet. ∗
Auteur correspondant.
Mots clés : Achromie ; Dermatite actinique chronique ; Peau noire Introduction.— La dermatite actinique chronique (DAC) se présente comme une éruption eczématiforme, photodistribuée. Nous rapportons le cas d’un sujet de phototype 6 avec une présentation vitiligoïde, exceptionnellement décrite. Observations.— Un patient âgé de 70 ans, jardinier amateur, présentait depuis 18 mois une éruption eczématiforme du visage, du vertex et du dos des mains, respectant la région sous mentonnière et les plis rétroauriculaires, avec des lésions lichénifiées sur le reste du tégument. Sur le visage, le dos des mains et les jambes, existaient de multiples macules achromiques récemment acquises, en confettis. Son traitement comprenait : methyldopa, amlodipine, candesartan, furosémide et atorvastatine. Les sérologies VIH et HTLV1 étaient négatives. Les anticorps antinucléaires étaient isolément positifs à 1/80. L’histologie montrait une image d’eczéma avec quelques nécroses kératinocytaires, et les phototests, un effondrement de la dose érythémateuse minimale (DEM) en UVB avec un œdème vésiculeux à la 48e heure sur les sites irradiés à partir de 200 mJ/cm2 . La biopsie de cette zone montrait des remaniements eczématiformes de l’épiderme associés à un infiltrat lymphocytaire majoritairement CD8+ en bande sous épidermique, sans atypie. Les patchtests et photopatchtests étaient négatifs pour la batterie standard européenne, les AINS et les médicaments personnels. Après amélioration sous éviction solaire et dermocorticoides, une nouvelle poussée conduisait à arrêter la statine, sans succès. L’azathioprine était alors introduite. Discussion.— Le diagnostic de DAC était retenu sur le caractère initial photodistribué, le résultat des explorations photobiologiques (effondrement de la DEM en UVB) et l’histologie de la zone phototestée (infiltrat en bande sous épidermique de lymphocyte T CD8+, [LTCD8 +]). L’originalité de notre cas tient au développement de cette dermatose chez un sujet de phototype foncé et à son évolution vitiligoïde, antérieurement rapportée à une seule reprise. Le développement des taches achromiques, en l’absence d’ulcération préalable, ne permet pas de les assimiler à de simples cicatrices. Des lésions achromiques d’aspect comparable sont classiques au cours de certaines lichénifications chroniques sur peau noire, sans que leur mécanisme soit parfaitement élucidé. Chez notre patient, une hypothèse physiopathologique serait que les mélanocytes soient détruits par les LTCD8+ cytotoxiques sous épidermiques activés au cours de la DAC, après reconnaissance d’un antigène mélanocytaire à l’instar du vitiligo, conduisant ici à des lésions vitiligoïdes photodistribuées. Conclusion.— La DAC peut être ajoutée à la liste limitée des dermatoses susceptibles de donner des lésions achromiques sur peau noire. Déclaration d’intérêts.— Aucun. doi:10.1016/j.annder.2011.10.278 P261
Un air de famille palatin夽
E. Couderc ∗ , M. Camus , G. Guillet Dermatologie, CHU de Poitiers, Poitiers, France 夽 Iconographie disponible sur CD et Internet.