Calcinose sous-cutanée : une complication rare de l’hypercalcémie chronique

Calcinose sous-cutanée : une complication rare de l’hypercalcémie chronique

SFE Poitiers 2017 / Annales d’Endocrinologie 78 (2017) 368–377 374 P241 Calcinose sous-cutanée : une complication rare de l’hypercalcémie chronique ...

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SFE Poitiers 2017 / Annales d’Endocrinologie 78 (2017) 368–377

374 P241

Calcinose sous-cutanée : une complication rare de l’hypercalcémie chronique

Dr F.Z. Zaher ∗ , Dr B. Habra , Pr G. Elmghari , Pr N. Elansari Service d’endocrinologie, diabétologie, maladies métaboliques et nutrition, CHU Mohammed VI, Marrakech, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F.Z. Zaher) Introduction Les calcinoses sous-cutanées correspondent à des dépôts dans la peau de cristaux d’hydroxyapatite, elles sont secondaires soit à des altérations tissulaires locales ou à la pénétration de sels de calcium dans la peau, soit à une anomalie du métabolisme phosphocalcique mais qui reste une complication exceptionnelle en cas d’hypercalcémie secondaire à une hyperparathyroïdie primaire. Observation C’est une patiente de 27 ans, sans antécédents pathologiques particuliers, admise pour bilan étiologique d’une hypercalcémie chronique compliquée d’une fracture pathologique du fémur et d’insuffisance rénale dont l’examen clinique retrouve des nodules sous-cutanées dures, indolores, non inflammatoires au niveau des 2 coudes et au niveau gingivale, la radiographie du coude a montré des structures radio-opaques en faveur de calcinose sous-cutanée. Le bilan étiologique de l’hypercalcémie était en faveur d’une hyperparathyroïdie primaire. L’évolution a été marquée par la diminution de la taille puis la disparition des lésions après normalisation du bilan phosphocalcique suite à un traitement symptomatique. Discussion La calcinose sous-cutanée est une entité rare se manifestant par des dépôts calciques anormaux dans le derme et l’hypoderme. Bien que l’hypercalcémie dans le cadre des hyperparathyroïdies primaires puisse atteindre un niveau sérique très élevé, elle est rarement accompagnée de calcinose cutanée. Cela est dû au fait que le phosphore sanguin est relativement bas au stade initial de la maladie. En effet, l’hyperphosphorémie est le principal facteur impliqué dans le développement des calcinoses cutanées dans le contexte des perturbations phosphocalciques, indépendamment du niveau d’hypercalcémie. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.513 P242

L’hyperparathyroïdie primitive dans un service de médecine interne Dr S. Dghaies a , Dr R. Amri a , Dr I. Ben Ahmed a , Dr A. Sayhi b,∗ , Dr W. Garbouj a , Dr H. Tounsi a , Dr R. Jazi c , Dr H. Sahli a a Service de médecine interne, hôpital Mohamed Taher Maâmouri, Nabeul, Tunisie b Service des urgences, hôpital Mohamed Taher Maâmouri, Nabeul, Tunisie c Service de dialyse, hôpital Mohamed Taher Maâmouri, Nabeul, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : afefbarhoumi [email protected] (A. Sayhi) Introduction L’hyperparathyroïdie primitive est une affection rare dont la fréquence est en nette augmentation durant ces dernières années. L’objectif de notre étude est d’analyser le profil épidémiologique, clinicobiologique, radiologique et thérapeutique de cette pathologie. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective qui avait colligé 35 dossiers de patients suivis pour hyperparathyroïdie primaire dans un service de médecine interne sur une période de 5 ans. Résultats Il s’agissait de 4 hommes et 31 femmes (sex-ratio = 7,75), l’âge moyen était de 56,2 ans (35 et 86 ans). Le mode de révélation était l’hypercalcémie (80 %) ou des manifestations osseuses (20 %). Le bilan phosphocalcique montrait une calcémie moyenne à 2,87 mmol/L (extrêmes 2,66 et 3,49) une phosphorémie moyenne à 0,87 mmol/L (extrêmes 0,61 et 1,28). Vingt-deux pour cent présentaient une hypercalciurie et 11 % avaient une hyperphosphaturie. La valeur moyenne de la PTH était à 298,9 ng/L. La vitamine D était dosée chez 81,2 % des patients dont 69 % avait une hypovitaminose D (taux moyen à 16,85 ng/mL).

La localisation de l’adénome était faite par l’échographie cervicale (61,5 %) et la scintigraphie MIBI dans (76,9 %). La TDM thoracique a montré une localisation ectopique dans 2 cas. Le traitement symptomatique de l’hypercalcémie était instauré chez tous les patients associés au traitement chirurgical dans 65,5 % des cas. L’évolution était favorable chez tous les patients opérés. Conclusion Notre série suggère que l’incidence de l’hyperparathyroïdie primaire augmente avec l’âge avec une nette prédominance féminine. Le mode de découverte essentiel est l’hypercalcémie. Le traitement est chirurgical dans la majorité des cas. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.514 P243

Les indications du traitement chirurgical dans l’hyperparathyroïdie secondaire chez les hémodialysés Dr M. Masmoudi a,∗ , Dr B. Zantour b , Dr N. Ben Hamida a , A. Trabelsi a , R. Guizani a , Dr K. Mighri a , Pr N. Driss a a Service d’ORL, CHU Tahar Sfar, Mahdia, Tunisie b Service d’endocrinologie, CHU Tahar Sfar, Mahdia, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : m [email protected] (M. Masmoudi) Introduction L’hyperparathyroïdie secondaire est caractérisée par l’hyperplasie des quatre glandes, en réponse à une hypocalcémie chronique. Elle peut causer de multiples complications. Le traitement de l’hyperparathyroïdie est d’ordre médical et chirurgical. Notre but est de préciser les indications du traitement chirurgical de cette pathologie. Patients et méthodes C’est une étude rétrospective sur 58 patients pris en charge pour une hyperparathyroïdie secondaire entre 2001 et 2016. Nous avons analysé les paramètres cliniques, biologiques et radiologiques. Résultats Notre série comporte 23 femmes et 35 hommes. L’âge moyen était 43 ans. Nos patients étaient hémodialysés depuis 6,77 ans en moyenne. Tous ont été sous traitement médical en dosage maximal. Les douleurs osseuses a été un signe constant. Une fatigabilité musculaire était notée dans 80 % des cas, des fractures pathologiques dans deux cas. Le diagnostic a été porté devant des chiffres de PTHi élevés associée à une hyperphosphorémie et une tendance à l’hypocalcémie. Soixante pour cent des patients avaient une hypovitaminose D. Soixante-quinze pour cent des patients ont bénéficié de radiographies des mains et du crâne qui ont montré une déminéralisation. La scintigraphie a montré une hyperfixation en regard de la loge thyroïdienne dans 95 % des cas. Les patients ont bénéficié d’une parathyroïdectomie type 7/8. Une baisse de la PTHi à 50 % était la règle ainsi qu’une amélioration nette des douleurs osseuses. Conclusion L’hyperparathyroïdie secondaire reste un problème fréquemment rencontré chez les hémodialysés. Le traitement est préventif, il a pour but de normaliser les taux de calcium et de phosphore. La chirurgie est indiquée en cas d’échec du traitement médical. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.515 P244

Adénome parathyroïdien à localisation ectopique. À propos d’un cas

Dr Y. Lakhoua ∗ , Dr Z. Jenwiz , Dr S. Makni , Dr I. Ben Nac¸ef , Dr I. Rojbi , Pr N. Mchirgui , Pr K. Khiari , Pr N. Ben Abdallah Hôpital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (Y. Lakhoua) La réalisation de routine de la calcémie a permis de diagnostiquer précocement l’hyperparathyroïdie primaire (HPTP) souvent sous formes asymptomatiques.