VIIe Congrès international d’épidémiologie « Épidémiologie et santé publique » / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 64S (2016) S173–S213 S199 cients associés au facteur du mode de prise en charge à varier d’une région à l’autre. Excepté une seule région, celle de Midi-Pyrénées, le risque estimé de complication semble plus élevé pour un séjour se déroulant en ambulatoire. Conclusion La méthode statistique mise en place a permis de mettre en évidence l’effet de certains facteurs sur le risque estimé de complication, notamment le facteur du mode de prise en charge, et les disparités que pouvait avoir cet effet d’une région à l’autre. Nous envisageons d’améliorer cette étude par l’élaboration d’indicateurs de déviance des parcours de soins, à étudier comme de potentiels facteurs déterminants d’une complication. Mots clés Ambulatoire ; Complications postopératoires ; Angioplastie ; Bases médico-administratives Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.06.075 D2-4
Peut-on mesurer le niveau de handicap moteur lié à la sclérose en plaques à partir des bases de l’Assurance maladie ?
J. Roux ∗ , O. Grimaud , E. Leray École des hautes études en santé publique, Rennes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J. Roux) Introduction La sclérose en plaques (SEP) est une maladie chronique entraînant sur le long terme l’apparition d’un handicap moteur mesurable par l’échelle Expanded Disability Status Scale (« EDSS »). Les bases de données de l’Assurance maladie ne contenant pas de données cliniques, cette étude vise à étudier la possibilité d’estimer le niveau de handicap moteur de patients atteints de SEP à partir de données de l’Assurance maladie en France. Méthode Au total, 650 patients atteints de SEP en 2007 ont été identifiés dans l’échantillon généraliste des bénéficiaires (1/97e de l’Assurance maladie). Les achats et locations de plus de quatre mois consécutifs d’aides techniques (canne, déambulateur, véhicules pour handicapé physique [VHP] manuel et électrique, lit médical et matériel anti-escarres de classe II) sur la période 2007–2013 ont été identifiés. Le taux d’incidence de chacune des aides techniques a été estimé au cours du suivi, ainsi que le niveau de handicap moteur aux dernières nouvelles et mis en regard du score EDSS correspondant. Résultats Au total, 266 (40,9 %) personnes ont eu la prescription d’au moins une aide technique sur la période 2007–2013. L’âge médian de délivrance de la première aide est de 52 ans. À la date de dernière information, 83 (12,8 %) patients avaient une canne (EDSS estimé 5,5–6), 31 (4,8 %) un déambulateur (EDSS estimé 6,5) et 77 (11,8 %) un VHP manuel (EDSS estimé 7) ; 37 (5,7 %) patients possédaient un VHP électrique (EDSS estimé 7,5) et 38 (5,8 %) un lit médical avec un matériel antiescarres de classe II (EDSS estimé supérieur à 8,5). Discussion Cette étude permet de décrire sur un échantillon non biaisé de personnes atteintes de SEP en France les différentes aides techniques à la marche. Le niveau de handicap moteur peut ainsi être estimé à partir de données administratives pour pallier l’absence de données cliniques. Le handicap non moteur pourra également être étudié. Mots clés Handicap ; Sclérose en plaques ; Bases médico-administratives Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
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http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.06.076 D2-5
État des lieux du déploiement de la bientraitance dans 30 établissements de santé en France F. Saillour-Glénisson a,∗ , Y. Saada b , M. Kret a , S. Domecq c , B. Quintard b,d , R. Salmi a a Institut de santé publique, d’épidémiologie et de développement (Isped), Bordeaux, France b Laboratoire de psychologie : santé et qualité de vie, Bordeaux, France c Comité de coordination de l’évaluation clinique et de la qualité en Aquitaine (CCECQA), Bordeaux, France
d
Université de Bordeaux, Bordeaux, France Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (F. Saillour-Glénisson)
∗
Contexte La Fédération des organismes régionaux et territoriaux pour l’amélioration des pratiques (FORAP) et la Haute Autorité de santé (HAS) ont élaboré cinq outils opérationnels d’aide au développement de la bientraitance dans les établissements de santé (ES). Le projet Mostra, financé par le Preps 2013, a pour objectif d’analyser l’efficacité et les conditions d’efficacité de ces outils de déploiement de bientraitance, utilisés seuls ou en combinaison. Méthode L’étude associe analyses quantitatives et qualitatives selon un schéma transversal répété dans les services participants (services dits « évalués ») au sein de chacun des 30 établissements de santé inclus, et ce, avant, six mois et un an après la mise en place de la combinaison d’outils choisie par chaque établissement. Le recueil de données quantitatif mesure, par des échelles validées, le degré de déploiement de la bientraitance, la satisfaction des patients et le contexte organisationnel et managérial des services. Le recueil qualitatif explore les représentations de la bientraitance, la perception de l’action par des entretiens semi-directifs et « focus group » auprès des professionnels. La population d’étude est composée des professionnels de santé et des patients pris en charge dans chaque service évalué. Sont présentés les résultats descriptifs du recueil avant mise en place des outils. Résultats Le recueil quantitatif a inclus 797 professionnels et 905 patients au sein des 30 services évalués ; 295 entretiens semi-directifs et 30 « focus group » ont été réalisés. Le score « Organisation » de l’échelle de déploiement de la bientraitance était en moyenne de 67,9 (écart type : 17,1). La dimension de la bientraitance la plus fréquemment citée était l’écoute et le respect du patient. Conclusion Cet état des lieux complet du déploiement de la bientraitance, montre, par des analyses complémentaires aux résultats concordants, des signes de maturité des équipes autour de la notion de bientraitance. Mots clés Bientraitance ; Établissement de santé ; Analyse quantitative ; Analyse qualitative Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.06.077
Session E1 – Addictions E1-1
La santé publique doit-elle craindre la légalisation des drogues ? C. Ben Lakhdar Lille - économie et management (LEM), CNRS : UMR9221, université Lille II droit et santé, France Adresse e-mail :
[email protected] Introduction Partant du constat que la « guerre à la drogue » est en échec patent, certains États américains et certains pays s’engagent dans un mouvement de légalisation de drogues illicites, le cannabis en particulier. Les détracteurs de ce vent de libéralisation laissent à penser le pire de ces initiatives en soulignant le risque épidémique que cela représente. L’objectif de cet article est d’évaluer le bien-fondé de cet argument. Méthode Sur la base d’un modèle théorique d’économie de la santé publique, différents scénarios épidémiques sont réalisés en fonction de la structure de marché qu’une légalisation des drogues pourrait prendre. L’implication plus ou moins forte des pouvoirs publics en termes de taxation des drogues et de politiques de prévention, de prise en charge et de réduction des risques vient compléter le modèle. Résultats Il ressort que, sans intervention de l’État, la structure de marché importe : dans un cadre concurrentiel parfait, le risque d’augmentation des prévalences d’usagers est important. Dans un cadre monopolistique, il s’amoindrit mais laisse la place à l’existence probable d’un marché souterrain. Avec intervention de l’État, le risque épidémique disparaît sous deux conditions. La première