Communications M6decine interne
I~tude de 170 cas de t u b e r c u l o s e b I'h6pital Bichat - C l a u d e - B e r n a r d B Guerin 1, V Joly 2, E Vall6e 3, O Bouchaud 4, P Longuet s, MC Dombret 6, E Bouvet 7, C Carbon 2 En France, alors que l'incidence de la tuberculose a r6gulibrement diminu6 de 4% entre 1970 et 1988, on assiste depuis quelques ann6es 5 une stabilisation et marne, en 1992, 5 une augmentation des cas d6clar6s. Nous avons effectu6 une 6tude r6trospective sur les 170 patients ayant pr6sent6 une tuberculose prouv6e bact6riologiquement au laboratoire de l'h6pital B i c h a t - Claude-Bernard entre le 1erjuin 1990 et le 15 juin 1991 : 60 patients VIH+, 63 patients V I H - et 47 patients de s6rologie VIH inconnue. Cette 6tude montre que chez les patients VIH+, la tuberculose survient pour un nombre moyen de lymphocytes CD4 de l l 0 / m m 3, donc sup~rieur ~t celui observ6 au cours des infections ~t Mycobacterium avium intracellulaire (Modilevsky T et al. Arch Intern Med 1989;149:2201-5. Quatrevingt-douze pour cent des patients VIH+ pr6sentant une tuberculose avec plus de 150 CD4/mm 3 ont une intradermor6action (IDR) positive, ce qui montre l'int6r~t de I'IDR, marne s'il existe une immunoddpression cellulaire. L' aspect radiologique d6pend du degr6 d'immunod6pression : chez les patient VIH+ avec une radiographie de thorax trbs 6vocatrice, le nombre de CD4 est plus 61ev6 que chez les patients
avec une radiographie de thorax atypique ou normale (171/mm 3 versus 73/mm 3, P < 0,05). La rdsistance des souches de M tuberculosis isol6es dans cette 6tude est de 10,8% pour le pyrazinamide, 8,7% pour la streptomycine, 6,2% pour l'isoniazide et 1,9% pour la rifampicine. La r6ponse aux diffdrents traitements utilis6s s'est r6vdl6e comparable chez les patients VIH+ et VIH-. Cependant, les effets secondaires sont plus fr6quents chez les VIH+, tout particulibrement pour le pyrazinamide (35,7% versus 9,1%, P < 0,05). Enfin, il existe une sous-dficlaration manifeste de la tuberculose par les m6decins hospitaliers puisqu'elle n'est effectude que dans 37% des cas. Ces r6sultats sont inqui6tants quand on sait que les m6decins hospitaliers sont h l'origine de 53% des d6clarations (B Huret et al. B E H 1993;52).
1 Service de m6decine inteme-hepato-gastro-ent6rologie, hOpital HOtelDieu, 1, pl Parvis de Notre-Dame, 75181 Paris Cedex 04 ; 2 Service de medecine interne, 3 Laboratoire de bact6riologie, 4 Service des maladies infectieuses, 5 Service des maladies infectieuses, 6 Service de pneumo[ogie, 7 Service de reanimation et maladies fnfect[euses, CHU Bichat - Claude-Bernard, 46, rue Henri-Huchard, 75018 Paris, France