Étude du service rendu de la chirurgie des séquelles d’amaigrissement au CHU de Lille

Étude du service rendu de la chirurgie des séquelles d’amaigrissement au CHU de Lille

Annales de chirurgie plastique esthétique (2011) 56, 298—307 ARTICLE ORIGINAL Étude du service rendu de la chirurgie des séquelles d’amaigrissement ...

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Annales de chirurgie plastique esthétique (2011) 56, 298—307

ARTICLE ORIGINAL

Étude du service rendu de la chirurgie des séquelles d’amaigrissement au CHU de Lille Study of the benefits after body contouring surgery at the univeristy hospital in Lille T. Gahagnon a,*, P. Guerreschi a, F. Pattou b, V. Martinot-duquennoy a a

ˆ pital Roger-Salengro, CHU de Lille, 2, avenue Oscar-Lambret, 59037 Lille cedex, France Service de chirurgie plastique, ho ´ ne ´ rale et endocrinienne, ho ˆ pital Claude-Huriez, CHU de Lille, 2, avenue Oscar-Lambret, Service de chirurgie ge 59037 Lille cedex, France b

Rec¸u le 24 janvier 2011 ; accepte´ le 7 mai 2011

MOTS CLÉS Amaigrissement ; Chirurgie morphologique ; Esthétique ; Fonctionnelle ; Social ; Psychologique ; Cicatrice ; Travail

Résumé Objectif. — La chirurgie des séquelles d’amaigrissement en agissant sur l’excédent cutané permet d’améliorer directement les gênes fonctionnelles et esthétiques des patients. Mais d’autres bénéfices de cette chirurgie peuvent également être objectivés : des retentissements psychologiques et sociaux. Si les premiers sont couramment évalués, les derniers sont moins souvent recherchés. Le but de cette étude est d’évaluer le service rendu par la chirurgie en comparant la satisfaction des patients dans ces différents domaines. Patients et me´thode. — Parmi les 134 patients ayant bénéficié de chirurgie morphologique au titre de séquelles d’un amaigrissement supérieur à 30 kg entre juin 2004 et juin 2008 au CHU de Lille, 78 ont accepté de répondre à un questionnaire de qualité de vie évaluant les gênes esthétiques, fonctionnelles, psychologiques et sociales. Les résultats obtenus avant et après les interventions furent comparés afin de déduire l’amélioration apportée par les interventions chirurgicales sur ces différentes gênes. Re ´sultats. — L’ensemble des gênes étudiées et exprimées par ces patients fût amélioré grâce aux interventions chirurgicales. Néanmoins, l’amélioration des gênes physiques (esthétiques et fonctionnelles) semble décevante au regard des attentes des patients avec, notamment, 52,5 % des patients souhaitant une retouche morphologique, tandis que les cicatrices sont bien tolérées dans 78,2 % des cas. En revanche, les gênes psychologiques et sociales sont améliorées au-delà des espérances des patients. Deux nouvelles données ont, notamment, été mise en évidence : une diminution de 56,7 % du sentiment de dépression et une amélioration du taux d’emploi après les interventions morphologiques ( p < 0,05).

* Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (T. Gahagnon). 0294-1260/$ — see front matter # 2011 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. doi:10.1016/j.anplas.2011.05.001

Étude du service rendu de la chirurgie des séquelles d’amaigrissement

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Conclusion. — Les améliorations psychologiques et sociales entraînées par la chirurgie morphologique représente le véritable service rendu aux malades victimes de séquelles d’amaigrissement. # 2011 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

KEYWORDS Weight loss; Body contouring surgery; Aesthetic; Functional; Social; Psychologic; Scare; Work

Summary Background. — Cutting the excess of skin body contouring surgery in post-massive weight loss patients seems to only improve functional and aesthetic disorders. But other benefits can be determinated such as psychosocial effects. The first two are usually evaluated. The last two are rarely researched. The goal of this study is to evaluate the body contouring surgery benefits by comparing the satisfaction of the patients on these different fields. Methods. — One hundred and thirty-four patients with more that 30 kg’s weight loss had a body contouring surgery at the university hospital in Lille between June 2004 and June 2008. Seventyeight patients accepted to respond to a study on life quality improvements after body contouring surgery which evaluated aesthetic, functional, and psychosocial discomforts. The data were compared before and after the surgery to discover the improvements of the surgery on these discomforts. Results. — All the disconforts were clearly improved with the body contouring surgery. However, the improvements on physical discomforts seem to be somehow disappointing, not living up to the patients expectations. Exactly 52.5 % of the patients wanted an alternation of the morphology, while the scars seem to be well tolerated in 78.2 % of the cases. On the other hand, psychosocial discomforts were improved in ways not expected by the patients. Two new documentation were remarkable: a decrease of 56.7 % in the sense of feeling depressed and an improvement in finding a job after body contouring surgery. Conclusion. — The psychosocial improvements represent the true benefits in the body contouring surgery. # 2011 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.

Introduction En France, la dernière enquête nationale ObEpi (Obésité épidémiologie) réalisée en 2006 [1] dénombrait 12,4 % d’obèse (8,2 % en 1997). La population de patients atteints de séquelles d’amaigrissement croît dans les mêmes proportions et l’activité des chirurgiens plasticiens dans ce domaine est en constante augmentation. Les excédents cutanés apparaissant après l’amaigrissement maintiennent les patients en échec dans leur désir de mieux-être. Ils peuvent s’observer dans toutes les parties du corps. Les techniques chirurgicales permettant de s’affranchir de ces surplus cutanés ont souvent des connotations péjoratives aux yeux des professionnels de santé : les complications [2] et les séquelles cicatricielles paraissent souvent inadaptées à une chirurgie trop souvent qualifiée de « confort ». Cependant, les réels enjeux et services rendus par cette chirurgie sont rarement étudiés en interrogeant directement les patients, les véritables bénéficiaires de ces techniques. Si les améliorations esthétiques et fonctionnelles paraissent les plus évidentes, la chirurgie semble également avoir des répercussions sur le bien-être moral [3] des patients, ainsi des modifications physiques peuvent conduire à des améliorations sociales et psychologiques pouvant ne pas être remarquées dans une activité quotidienne de chirurgie plastique.

Patients et méthode Notre étude concerne des patients opérés entre juin 2004 et juin 2008 pour la prise en charge de séquelles d’amaigrisse-

ment au CHRU de Lille, dans le service de chirurgie plastique et reconstructrice ainsi que dans le service de chirurgie digestive et endocrinienne. Notre critère d’inclusion, dans cette étude, était une perte de poids d’au moins 30 kg. Notre série comportait donc 134 patients ayant bénéficié de 182 opérations puisque certains patients avaient été opérés plusieurs fois (jusqu’à quatre interventions) pendant cette durée. Afin d’évaluer la qualité de vie, l’image corporelle et l’humeur des patients, un questionnaire fût réalisé sur la base de trois questionnaires : le « Rosenberg’s Self-Esteem Scale » [4], le « Body Image Quality of Life Inventory » du Dr Thomas F. Cash et le questionnaire de la thèse du Dr. Lazar [5], établit par un psychologue. Nous avons souhaité ajouter également, à ce questionnaire, des questions portant sur leurs attentes vis-à-vis de la chirurgie, leurs emplois, leur analyse du résultat cicatriciel et leur souhait de nouvelles interventions éventuelles. Ces questions ne comportaient pas de connotation psychologique et furent validées par l’équipe chirurgicale dans le but de permettre une meilleure étude du retentissement social de la chirurgie et de l’appréciation du résultat morphologique par les patients. Ce questionnaire comprenait deux grandes parties : préopératoire et postopératoire avec un an de recul minimum après la dernière intervention chirurgicale. Une réponse par note, de 0 à 10, donnant une échelle numérique, fût retenue afin de simplifier l’analyse des résultats. Une copie du questionnaire est donnée en Annexe 1. Le taux de réponse à notre questionnaire après les interventions chirurgicales fût de 58,2 %, soit 78 patients dont 55 avaient bénéficié d’une seule intervention, 17 de deux interventions et six de trois interventions (soit un total de 107 opérations). Il s’agissait de 68 femmes et dix hommes. Les opérations réalisées chez ces différents

[(Figure_2)TD$IG]

300

T. Gahagnon et al.

patients étaient des dermolipectomies abdominales, des bodylifts, des brachioplasties, des cruroplasties, des réductions mammaires ou des cures de gynécomastie. Cette étude ne comporte pas de comparaison de différents groupes de patients, elle vise uniquement à réaliser une description d’une certaine population ayant bénéficié d’interventions chirurgicales pour des séquelles d’amaigrissement. En conséquence, la majorité des résultats sont exprimés en pourcentage et en données brutes. Un test de Fischer a, néanmoins, pu être réalisé concernant la question sur l’emploi avant et après les interventions chirurgicales.

Résultats

Figure 2

Gênes et attentes des patients

Généralités

Différents niveaux de gênes pénalisent les patients et doivent être analysés séparément. Il peut s’agir de gênes esthétiques, fonctionnelles (gêne à l’habillage), de souffrances psychologiques (dépression le plus souvent), ou d’isolement social (gêne entraînant une limitation dans les activités de loisirs, ou le travail). Les notes étaient d’autant plus élevées que les gênes étaient importantes. L’amélioration réelle a donc été obtenue par soustraction des notes attribuées à ces gênes après les interventions à celles attribuées avant les interventions chirurgicales. Les résultats sont représentés sur la Fig. 2. Les espoirs d’amélioration des patients sur ces différents domaines, avant de réaliser ces interventions, avaient également été recueillis. Ces attentes ont alors été comparées à l’amélioration réelle en soustrayant les différentes notes par item, afin de mettre en évidence l’efficacité ou non de ces interventions chirurgicales dans ces différents items. Les résultats sont exprimés sur la Fig. 3. Les bénéfices apportés par la chirurgie ont également été retrouvés dans les réponses aux questions plus générales posées aux patients et concernant « la réponse aux attentes de la chirurgie » qui obtenaient 8,1 sur 10 en moyenne et part le fait que 100 % des patients ont répondu qu’il subiraient de nouveau ces interventions si elles étaient à refaire.

Les interventions réalisées chez les patients ayant répondu à notre questionnaire, ainsi que les variations de poids des patients ayant bénéficié de ces interventions sont répertoriées dans le Tableau 1. La répartition des pertes de poids est représentée sur la Fig. 1. Nous rappelons que le critère d’inclusion de cette étude était une perte de poids minimum de 30 kg. La perte de poids maximale était de 102 kg. Deux patients sur trois (64 %) avaient perdu entre 40 et 59 kg.

Tableau 1 Données générales des 107 interventions réalisées chez les patients ayant répondu au questionnaire. Nombre

BMImax (moyenne)

Poids perdu (moyenne)

59

51,04

50,4

7

48,75

63,4

Brachioplastie

15

57,05

60,4

Cruroplastie

13

59,09

59,3

Réduction mammaire

10

53,41

48

Gynécomastie

3

42,3

47

107

51,3

53,3

Dermolipectomie abdominale Bodylift

Total

L’amélioration réelle.

Amélioration physique : esthétique et fonctionnelle Nous tenons à exposer de façon plus détaillée les résultats concernant l’amélioration physique au travers de trois items

[(Figure_3)TD$IG] [(Figure_1)TD$IG]

Figure 1 Répartition des 78 patients ayant répondu à notre questionnaire en nombre de patients par poids perdu (en kg).

Figure 3

Différence entre les désirs et la réalité.

Étude du service rendu de la chirurgie des séquelles d’amaigrissement [(Figure_4)TD$IG] [(Figure_6)TD$IG]

Figure 4

301

Notes attribuées par les patients à leurs cicatrices. Figure 6

étudiés dans notre questionnaire : les cicatrices, les souhaits de retouche et la variation de poids après les interventions. Les cicatrices L’aspect des cicatrices a été jugé par les patients en les classant dans une des sept catégories proposées : intolérables (un patient), trop visibles (trois patients), visibles (13 patients), passables (16 patients), assez discrètes (sept patients), très discrètes (34 patients) et invisibles (quatre patients). Afin d’analyser ces résultats, nous avons regroupé les trois premières catégories dans les mauvais résultats cicatriciels et les trois dernières catégories dans les bons résultats. Un schéma des résultats simplifiés est donc représenté sur la Fig. 4. Souhait de retouche chirurgicale Nous avons voulu connaître leur souhait de retouches chirurgicales afin d’améliorer leur résultat esthétique et dans le cas où il souhaiterait une retouche chirurgicale si celle-ci porte sur la morphologie générale, la cicatrice ou les deux. Ainsi, 16 patients (20,5 %) ont répondu souhaiter une retouche de leur cicatrice et 41 (52,5 %) souhaiter une retouche sur la morphologie de leur résultat (oreilles cutanées, asymétrie, résultats insuffisants). Les variations de poids Les poids avant et après les interventions morphologiques ont été comparés afin de savoir si les interventions morphologiques avaient un réel impact sur le maintient de la perte de poids. Les résultats sont exprimés sur la Fig. 5. Ainsi, les patients avaient en moyenne repris 1,69 kg. La plus importante perte de poids est de 17 kg et la plus importante reprise de poids est de 28 kg. L’écart-type de ces variations de poids est de 11,2 kg.

[(Figure_5)TD$IG]

Figure 5 Variation pondérale des patients ayant répondu à notre questionnaire.

Notes attribuées par les patients au dénudement.

Amélioration psychologique Le sentiment de dépression Les patients évaluaient eux-mêmes leur sentiment de dépression (manque de confiance en soi, peur de ne pas réussir) par des notes allant de 0 à 10. Les notes étaient d’autant plus élevées que le sentiment de dépression était important. Ainsi, avant les interventions, la note moyenne obtenue était de 3,7 sur 10 et 15 (19,2 %) patients signalaient être traités pour dépression. Après les interventions, la note moyenne était de 1,6 sur 10, soit une diminution de 2,1 points et 56,7 % d’amélioration. Seulement sept (9 %) patients étaient encore traités pour dépression, soit une amélioration de 53,3 % du nombre de patients traités pour dépression. Les complexes Les complexes proviennent d’un sentiment de perception négative de l’esthétique de leur corps. Ainsi, nous avons demandé aux patients de noter leur aisance dans des situations où ils exposaient leur corps au regard des autres : le dénudement à la plage ou dans l’intimité à leur partenaire. Les notes étaient d’autant plus élevées que les patients étaient à l’aise avec le dénudement. Les résultats sont exposés sur la Fig. 6. On remarque une amélioration de 254 % du dénudement à la plage et une amélioration de 112 % du dénudement devant leur partenaire.

Amélioration sociale : le travail Le taux d’emploi permet d’évaluer l’insertion sociale de la population de patient étudiée. Ainsi, nous avons demandé au patient de se classer dans l’une des quatre catégories : « emploi », « recherche d’emploi », « sans emploi et sans recherche » et « arrêt de travail » pour raison médicale. Nous précisons que six patients étaient en arrêt de travail et deux autres ont mentionné être devenu retraités entre le début des interventions leur réponse au questionnaire. Ces huit patients ont donc été volontairement exclus des statistiques puisque leur statut ne pouvait varier ou variait pour des raisons sans corrélation évidente avec la chirurgie. Les résultats avant et après les opérations morphologiques ont donc été interprétés sur les 70 patients restants et sont répertoriés dans le Tableau 2. Ainsi, 14 patients (20 %) ont amélioré leur statut en trouvant un emploi après les interventions alors qu’ils n’en possédaient pas avant les interventions. Et le statut s’est dégradé pour deux patients (2,8 %) ayant perdu l’emploi qu’ils possédaient avant les interventions. Un test de Fischer entre les patients avec ou sans

302 Tableau 2

T. Gahagnon et al. Variations des situations professionnelles avant et après les interventions chirurgicales. Après Emploi

Total Sans emploi Recherche d’emploi

Avant

Emploi Sans emploi

Recherche d’emploi Sans recherche d’emploi

Total

emploi, avant et après les interventions de chirurgie morphologique a permis de démontrer une corrélation statistique entre l’emploi et les interventions chirurgicales ( p < 0,05).

Discussion Les motivations amenant les patients obèses à réaliser un amaigrissement sont doubles : améliorer leurs espérances de vie par l’amélioration des facteurs de risques cardiovasculaires, mais également améliorer leur qualité de vie en diminuant une certaine partie de leurs gênes esthétiques, fonctionnelles, psychologiques et sociales [6]. Néanmoins, l’amaigrissement ne permet pas un retour à une image corporelle « normale » [7—19]. Le poids diminuant un excédent cutané apparaît [10—13], produisant à son tour de nouvelles et fortes souffrances comme le montre les réponses à notre questionnaire préopératoire. Celles-ci concernent tous les domaines précédemment cités, démontrant que ces séquelles cutanées empêchent les patients d’atteindre une partie de l’objectif de leur amaigrissement. L’unique moyen désormais d’espérer une amélioration de leurs problèmes est représenté par les interventions chirurgicales morphologiques [3,14]. Les attentes du patient envers cette chirurgie sont prédominantes dans les domaines esthétiques et fonctionnels, tandis que les répercussions sur les souffrances psychologiques et sociales sont moins attendues. Après les interventions chirurgicales, l’ensemble des gênes précédemment citées est amélioré. Ces résultats d’amélioration réelle prouvent donc une véritable efficacité des interventions chirurgicales, elles font, d’ailleurs, l’unanimité des patients lors de la question « le referiez-vous » et les opérations obtiennent une note de satisfaction globale de 8,1 sur 10, 41 patients (52,6 %) ayant d’ailleurs attribué la note maximale de 10 sur 10. Cette efficacité de la chirurgie morphologique sur les séquelles d’amaigrissement massif est également retrouvée dans de nombreux articles de la littérature [3,5,15—20], avec des taux de satisfaction pour ces diverses procédures allant de 76,9 à 93,8 % de satisfaction [5,16,20] et une augmentation de 55 % de la qualité de vie après cette chirurgie [3]. Ces taux de satisfaction sont également comparables à ceux retrouvés chez les patients ayant recours à la chirurgie esthétique où l’on obtient des taux de satisfaction allant de 78 à 97 % [13,21—24]. Les résultats de satisfaction sont également stables dans le temps pour les interventions de chirurgie morphologique

40 8 6

2 2 1

54

16

Sans recherche d’emploi 1 10

42 28 70

et esthétique [18,19,24]. Néanmoins, des précautions doivent être prises dans la comparaison des différents chiffres de ces études puisqu’aucune d’entre elles n’utilise le même questionnaire d’évaluation [25]. Les améliorations esthétiques et fonctionnelles retrouvées par notre questionnaire sont importantes. Les notes attribuées par les patients diminuent respectivement de 4,03 (49,2 %) et 5,62 (67,8 %) points. Cependant, les gênes ne sont toujours pas nulles et les améliorations ne semblent pas à la hauteur des espérances des patients. En effet, les écarts notés entre les améliorations réelles et les espoirs d’amélioration atteignent 4,57 sur 10 pour les gênes esthétiques et 2,35 sur 10 pour les gênes fonctionnelles, soit respectivement 46,8 et 70,5 % des espoirs des patients atteint par la chirurgie. Après les interventions, la gêne esthétique reste encore la principale plainte des patients et n’a été améliorée que de moitié. Le résultat esthétique de ces interventions apparaît donc relativement décevant au vue des réponses à notre questionnaire. Afin de préciser l’origine de cette déception, deux questions correspondant à la perception du résultat morphologique par les patients sont analysées : leur résultat cicatriciel et leur souhait de retouche morphologique. La cicatrice résiduelle de l’intervention est le défaut le plus souvent pointé par les chirurgiens euxmêmes. Les principales nouvelles techniques de chirurgie esthétique visent, d’ailleurs, à placer ces cicatrices dans des zones dissimulées et à tenter de diminuer leur longueur ou leur nombre en comptant sur d’éventuels redrapages cutanés. La perte d’élasticité cutanée des patients fortement amaigris ne permet pas un redrapage cutané satisfaisant et obligent parfois les chirurgiens à réaliser des cicatrices plus longues qu’ils ne le souhaiteraient. Nous avons donc souhaité savoir si ces cicatrices étaient bien tolérées par les patients eux-mêmes. Les résultats de notre questionnaire montrent que seulement 17 patients (21,8 %) jugent leur cicatrice de mauvaise qualité et que 16 (20,5 %) désirent une retouche de celle-ci. Si l’aspect des cicatrices est un facteur déterminant dans la qualité du résultat esthétique apporté aux patients, cette séquelle chirurgicale ne semble pas déranger les patients dans 78,2 % des cas. En revanche, 41 patients (52,5 %) souhaitent une retouche du résultat morphologique de leur intervention qu’ils jugent inadéquate à leurs attentes, en raison : soit d’une insuffisance de redrapage cutané, soit de la présence d’excédents cutanés latéraux, soit d’une asymétrie de résultat. En conséquence, l’origine de la déception relative concernant le résultat esthétique des interventions semble correspondre

Étude du service rendu de la chirurgie des séquelles d’amaigrissement plutôt à un défaut portant sur la forme globale de leur nouveau corps plutôt qu’à la présence d’une cicatrice résiduelle. Afin d’améliorer ce résultat morphologique, nous pouvons donc imaginer que les patients préfèreraient une intervention chirurgicale plus adaptée à l’intégralité de leur distension cutanée, même si la séquelle cicatricielle doit devenir plus importante. Par exemple, concernant la prise en charge de l’excès cutané abdominal, un examen rigoureux et adapté devrait plus souvent considérer les excédents cutanés antérieurs, latéraux et postérieurs comme un seul et même ensemble et amener à les traiter, si nécessaire, lors de la même intervention chirurgicale. Ainsi, les dermolipectomies abdominales circulaires devraient être plus fréquemment proposées aux patients. Nous précisons d’ailleurs qu’aucune demande de retouche n’a été répertoriée chez les sept patients ayant bénéficié de bodylift et ayant répondu à notre questionnaire. Enfin, il ne faut pas oublier également que certains patients ont des attentes parfois irréalistes et que selon certaines études, 5 à 16 % des patients désirant une chirurgie de la silhouette sont atteints de dysmorphophobies [26], qui représentent le principal critère d’insatisfaction postopératoire. La pérennité du résultat esthétique de ces interventions a également été appréciée au travers de leur impact sur la stabilisation pondérale. En effet, les variations de poids importantes dégradent considérablement le résultat morphologique obtenu. Nous avons considéré, que dans le cadre de l’obésité, le poids pouvait être considéré stable dès lors que la variation était inférieure à 10 kg. Ainsi, des variations de poids supérieures à 10 kg n’ont été répertoriées que chez 23 patients (29,4 %) : 15 (19,2 %) ayant repris du poids et huit (10,2 %) ayant continué à en perdre. Donc, 55 patients (70,6 %) ont réussi à stabiliser leur poids sur la période de notre étude. La chirurgie morphologique confirme bien son rôle dans la stabilisation pondérale des patients anciennement obèses [9] alors même que la reprise de poids des patients ayant fortement maigri est documentée [27]. La chirurgie morphologique semble donc avoir un impact sur ce phénomène, néanmoins, des études sur des périodes plus longues seraient vraisemblablement nécessaires afin de confirmer cette idée. Mais le véritable service rendu dépasse les considérations physiques déjà citées. Les améliorations psychologiques et sociales à la suite de ces interventions apparaissent fortes et les gênes diminuent respectivement 4,75 et 4,94 points. Ainsi, les interventions améliorent de 56,7 % le sentiment de dépression (et de 53,3 % le nombre de patients traités pour dépression), démontrant une efficacité importante sur les souffrances psychologiques des patients. Les complexes des patients concernant l’exposition de leur corps dégradé, peuvent également être responsables de limitation dans les activités de loisirs en public (aller la piscine où la plage) engendrant ainsi un isolement social et peuvent même altérer la vie sexuelle des patients dans les situations intimes. Or ces complexes sont également considérablement améliorés par les interventions chirurgicales, avec une augmentation de la capacité des patients à se dévêtir de 254 % dans une situation publique (à la plage) et de 112 % dans une situation privée (à leur partenaire). La chirurgie morphologique permet ainsi aux patients d’améliorer leur estime de soi et de reprendre confiance dans leur corps. Bien que ces améliorations psychologiques et sociales et leurs conséquences sur l’exposition du corps et les relations sexuelles soient

303

connues dans de précédentes publications [5,15—17,19], elles semblaient, d’après notre questionnaire, être un bénéfice insoupçonné par les patients. Les améliorations psychologiques et sociales atteignent, en effet, respectivement 140 et 105 % des attentes des patients dans ces domaines. Cette amélioration de leur confiance en soi par la chirurgie morphologique entraîne également des améliorations sociales, qui selon certains auteurs représenteraient les plus importantes améliorations de ces techniques de chirurgie de la silhouette [16]. La plus évidente des améliorations sociales démontrées par notre questionnaire concerne le travail. Avant les interventions, 42 patients déclaraient avoir un emploi, tandis qu’ils étaient 54 après, puisque 14 patients avaient retrouvé un travail après les interventions et deux autres l’avaient perdu. Le travail varie selon de nombreux facteurs et n’est pas exclusivement dû à l’amélioration morphologique ou fonctionnelle des patients opérés, il dépend également de la motivation des patients à rechercher un emploi et du contexte socioéconomique. Néanmoins, notre questionnaire a prouvé, selon le test de Fischer, une corrélation statistique entre l’emploi et les interventions chirurgicales morphologiques. Il faut remarquer que cette corrélation devient encore plus évidente lorsque l’on considère que 40 des patients interrogés ne pouvaient pas améliorer leur situation professionnelle (puisqu’ils travaillaient déjà) et que dix patients ne recherchaient pas de travail ni avant ni après les interventions et, par conséquent, ne cherchaient pas à améliorer leur situation professionnelle. L’amélioration du taux d’emploi par l’amaigrissement était déjà connue [13], en revanche, aucune donnée concernant cette amélioration après la chirurgie des séquelles d’amaigrissement, n’est publiée. La chirurgie des séquelles d’amaigrissement démontre bien au travers de cette étude ses nombreuses répercussions psychologiques et son impact sur l’insertion sociale des patients. Des relations entre modifications physiques et amélioration psychologique sont également décrites chez les patients bénéficiant d’interventions de chirurgie esthétique, même si des différences fondamentales doivent être notées entre ces deux profils de patients. En effet, aucun trouble psychologique (pas de dépression), ni aucune perte de confiance en soi n’ont été détectés chez ces patients contrairement aux patients de notre série [28]. Ils sont, en revanche, surinvestit dans leur image corporelle et ont souvent tendance à la sousévaluer [29], alors que les patients victimes de séquelles d’amaigrissement possèdent problèmes physiques facilement objectivables. La chirurgie plastique devient pour ces patients un moyen d’améliorer leur image corporelle [22,24] afin de tenter de se placer au-dessus de la « norme » [29], tandis que les patients victimes de séquelles d’amaigrissement souhaiteraient simplement y rentrer. Les interventions chirurgicales entraînent, néanmoins, chez ces deux profils de patients des modifications physiques responsables d’améliorations de l’image corporelle, de la qualité de vie [29,30] et améliore les rapports sociaux et émotionnels [31].

Conclusion La chirurgie morphologique des séquelles d’amaigrissement possède de nombreux défauts et de nombreux risques. Les suites opératoires sont souvent longues et compliquées et l’aspect morphologique obtenu est souvent amélioré mais

304 n’est jamais idéal. Le véritable service rendu à nos patients réside dans les améliorations psychologiques et sociales avec des résultats dans ces domaines jugés encore plus satisfaisants par nos patients.

T. Gahagnon et al.

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.

Annexe 1 Questionnaire avant la chirurgie Quelle est votre situation professionnelle ? (cochez) [TD$INLE] Emploi (CDD, CDI, travail temporaire. . .) [TD$INLE] En arrêt de travail [TD$INLE] À la recherche d’un emploi [TD$INLE] Sans emploi et sans recherche d’emploi (femme ou homme au foyer, RMI. . .)

Quel est votre tempérament social ? (0 = Timide et réservé, 10 = Extraverti, centre des intentions) [TD$INLE]

Êtes-vous à l’aise pour exhiber votre corps « nu » : (0 = très gêné, 10 = aucun problème)

— à la plage ? [TD$INLE] — ou à votre partenaire sexuel ? [TD$INLE]

Pratiquez-vous du sport ? (0 = jamais, 10 = fréquemment, 3/semaine)

[TD$INLE]

Avez-vous le sentiment d’être dépressif (ve) ? (0 = pas du tout, 10 = suivi par un médecin pour dépression)

[TD$INLE]

Votre corps crée une gêne d’ordre : (0 = aucune gêne, 10 = gêne insupportable) Esthétique (votre corps ne vous convient pas, envie d’être plus agréable, plus attirant) Fonctionnelle (gêne dans l’habillement ou d’autres gestes de la vie quotidienne) Sociale (le regard des autres m’empêche de faire ce que je veux, sentiment de honte) Psychologique (manque de confiance en moi, sentiment de ne pas réussir) Physique (macération dans les plis cutanés, ulcération, plaies chroniques ou répétées. . .)

Notez les différentes parties de votre corps après l’amaigrissement ? (0 = je n’aime pas du tout, 10 = satisfait) Fesses [TD$INLE] Abdomen [TD$INLE] Poitrine [TD$INLE] Bras [TD$INLE]

[TD$INLE] [TD$INLE] [TD$INLE] [TD$INLE] [TD$INLE]

Cuisse [TD$INLE] Visage et/ou cou [TD$INLE]

Avant de consulter un chirurgien plastique pour vos séquelles d’amaigrissement, vous attendiez que la chirurgie améliore : (0 = pas du tout, 10 = ce point particulièrement)

Étude du service rendu de la chirurgie des séquelles d’amaigrissement

305

Annexe 1 (Suite) [TD$INLE]

Votre aisance sociale Votre dépression Votre gêne fonctionnelle L’image esthétique de votre corps [TD$INLE] [TD$INLE] [TD$INLE]

Questionnaire après la chirurgie Quelle est votre situation professionnelle ? (cochez) [TD$INLE] Emploi (CDD, CDI, travail temporaire. . .) [TD$INLE] En arrêt de travail [TD$INLE] À la recherche d’un emploi [TD$INLE] Sans emploi et sans recherche d’emploi (femme ou homme au foyer, RMI. . .)

Quel est votre tempérament social ? (0 = Timide et réservé, 10 = Extraverti, centre des intentions) [TD$INLE]

Êtes-vous à l’aise pour exhiber votre corps « nu » : (0 = très gêné, 10 = aucun problème)

— à la plage ? [TD$INLE] — ou à votre partenaire sexuel ? [TD$INLE]

Pratiquez-vous du sport ? (0 = jamais, 10 = fréquemment, 3/semaine)

[TD$INLE]

Avez-vous le sentiment d’être dépressif (ve) ? (0 = pas du tout, 10 = suivi par un médecin pour dépression)

[TD$INLE]

Votre corps crée une gêne d’ordre : (0 = aucune gêne, 10 = gêne insupportable) Esthétique (votre corps ne vous convient pas, envie d’être plus agréable, plus attirant) Fonctionnelle (gêne dans l’habillement ou d’autres gestes de la vie quotidienne) Sociale (le regard des autres m’empêche de faire ce que je veux, sentiment de honte) Psychologique (manque de confiance en moi, sentiment de ne pas réussir) Physique (macération dans les plis cutanés, ulcération, plaies chroniques ou répétées. . .)

[TD$INLE] [TD$INLE] [TD$INLE] [TD$INLE]

[TD$INLE]

Notez les différentes parties de votre corps après la chirurgie des séquelles l’amaigrissement ? (0 = je n’aime pas du tout, 10 = satisfait) Fesses [TD$INLE] Cuisse [TD$INLE] Abdomen [TD$INLE] Poitrine [TD$INLE] Bras TD$INLE][ Visage et/ou cou [TD$INLE]

Les opérations ont-elles répondu à vos attentes ? (0 = non pas du tout, 10 = oui complètement)

Les cicatrices de vos opérations vous semblent : (Cochez) Invisibles [TD$INLE] Discrètes [TD$INLE] Passables, acceptables [TD$INLE] Visibles [TD$INLE] Trop visibles [TD$INLE]

[TD$INLE]

Assez discrètes [TD$INLE] Intolérables [TD$INLE]

306

T. Gahagnon et al.

Annexe 1 (Suite) Quel aspect des cicatrices vous dérange ? (0 = pas du tout, 10 = énormément) Longueur [TD$INLE] Largeur [TD$INLE] Épaisseur [TD$INLE] Emplacement, situation [TD$INLE] Insensibilité résiduelle [TD$INLE] Douleur [TD$INLE]

Couleur [TD$INLE] Précisez :

Souhaiteriez-vous des retouches sur le résultat de vos opérations ? (Cochez) Forme générale du corps Oui [TD$INLE] Si oui, précisez :

Non [TD$INLE]

Cicatrice Si oui, précisez :

Oui [TD$INLE]

Non [TD$INLE]

Si c’était à refaire, le referiez-vous ? (Cochez)

Oui [TD$INLE]

Non [TD$INLE]

Le projet chirurgical est-il abouti (plus aucune partie de votre corps ne vous dérange) ? Si non, pourquoi le projet s’est-il arrêté : Vous auriez souhaité(e) le continuer : (Cochez)

Oui [TD$INLE]

Non [TD$INLE]

Vous ne souhaitez plus le continuer : (Cochez)

[TD$INLE] vous êtes décu(e) des résultats [TD$INLE] trop de complications lors des précédentes opérations [TD$INLE] Autre :

[TD$INLE] mais la sécurité sociale ne prend pas les opérations en charge [TD$INLE] mais le chirurgien n’a pas souhaité vous réopérer [TD$INLE] Autre :

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