Expérience du centre hospitalier de Lens de la radiothérapie de rattrapage des cancers de la prostate

Expérience du centre hospitalier de Lens de la radiothérapie de rattrapage des cancers de la prostate

688 Posters / Cancer/Radiothérapie 19 (2015) 644–697 Patientes et méthodes L’arcthérapie volumétrique modulée, utilisée pour les cancers des seins e...

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Posters / Cancer/Radiothérapie 19 (2015) 644–697

Patientes et méthodes L’arcthérapie volumétrique modulée, utilisée pour les cancers des seins et leurs ganglions, permet d’obtenir une meilleure couverture de dose des volumes cibles et d’épargner les organes à risques. L’utilisation de l’imagerie de basse énergie, moins irradiante que celle de haute énergie, permet de prendre en compte l’ensemble des incertitudes qui peuvent survenir tout au long de la chaîne de traitement, en augmentant ainsi la précision de ce dernier. L’étude a été réalisée en analysant les imageries de positionnement de dix patientes traitées avec la technique d’arcthérapie volumétrique modulée. Le centre du traitement a été validé en utilisant l’imagerie de contrôle orthogonale de basse énergie. Afin de pouvoir utiliser l’imagerie de haute énergie, un faisceau tangentiel de haute énergie centré sur le sein a été introduit et pris en compte dans la dosimétrie. Avant la séance, une image a été réalisée en utilisant ce faisceau. Des recalages en offline ont été réalisés afin de valider les décalages appliqués lors des séances de traitement. Pour comparer les deux modalités d’imagerie, le paramètre CLD (central lung distance), qui correspond à la distance à l’axe entre le bord postérieur du faisceau d’irradiation et la paroi thoracique, a été utilisé. Résultats Les résultats des comparaisons des isocentres entre les recalages offline (moyenne = –0,109 ± 0,439 cm) et lors de la séance de traitement (moyenne = –0,110 ± 0,432 cm), ont montré qu’il n’y avait pas de différence significative (p = 0,942). Les comparaisons entre les imageries de basse et haute énergie avec le paramètre CLD a donné des écarts en moyenne de –0,14 ± 0,25 cm. Conclusion Cette étude a permis de démontrer que l’imagerie de basse énergie était comparable à celle de référence de haute énergie au niveau de la validation clinique. La supériorité de la qualité de l’imagerie de basse énergie comparée à celle de haute énergie ainsi que la faible dose de celle-ci (milligray contre centigray) permettent une utilisation quotidienne. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2015.07.127

Divers : urologie P109

Expérience du centre hospitalier de Lens de la radiothérapie de rattrapage des cancers de la prostate

N. Stern ∗ , M. Tokarski Centre hospitalier de Lens, Lens, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Stern) Objectifs Le cancer de prostate est le premier cancer chez l’homme, dont le traitement lorsqu’il est localisé repose principalement sur la chirurgie et la radiothérapie. En cas de facteurs d’agressivité lors de la chirurgie (stade pT3, atteinte des tranches de section), ou en cas de réascension secondaire de la concentration sérique d’antigène spécifique de la prostate (PSA), une radiothérapie de rattrapage peut être proposée. Patients et méthodes Nous avons mené une étude rétrospective unicentrique chez des patients soignés par prostatectomie radicale, et ayant rec¸u une radiothérapie tridimensionnelle de rattrapage, d’emblée ou secondairement devant une réascension de la concentration sérique d’antigène spécifique de la prostate (PSA). L’objectif principal était la survie sans récidive, l’objectif secondaire une recherche de sous-groupes de patients bénéficiant le plus de ce traitement.

Résultat De 2001 à 2013, 87 patients ont été inclus. L’âge médian était de 63 ans (48–73). Quarante-deux patients ont été irradiés immédiatement après la chirurgie (48 %), 45 secondairement devant une réascension de la concentration sérique de PSA (52 %). La dose médiane était de 66 Gy (62–72). Le suivi médian était de 5,6 ans (intervalle de confiance à 95 % : 4,8–6,4). Vingt et un patients ont été atteints de récidives (24 %). Les probabilités de survie sans récidive étaient respectivement de 95 %, 91 %, 82 % à 1, 2, 5 ans. Le type de radiothérapie (immédiate ou différée) (p = 0,65), la qualité de la chirurgie, R0 contre R1 ou R2 (p = 0,40), et la concentration sérique initiale de PSA (p = 0,76) n’avaient pas d’impact sur la survie sans récidive. Une concentration sérique de PSA postopératoire inférieure ou égale à 0,2 ng/ml (p = 0,005, probabilités respectivement de 98 %, 95 % et 85 % à 1, 2, 5 ans contre 93 %, 83 % et 62 % à 1, 2 et 5 ans) et un score de Gleason de moins de 7 (p < 0,001, probabilité à 5 ans de 100 % si le score de Gleason était de moins de 7, 74 %, 7, 63 % s’il était de plus de 7) avaient un impact sur la survie sans récidive. Conclusions La radiothérapie de rattrapage après prostatectomie est efficace en termes de survie sans récidive, avec 24 % de récidives dans cette cohorte en comparaison aux données de la littérature. Le type de radiothérapie ne semblait pas influencer le risque de récidive dans cette étude. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2015.07.128 P110

Validité externe des essais cliniques : les résultats pour les cancers de prostate à risque intermédiaire sont-ils applicable à la pratique courante ?

X. Liem ∗ , J. Bahary , G. Delouya , M. Beauchemin , C. Lambert , M. Barkati , D. Taussky Centre hospitalier de l’université de Montréal, Montréal, Canada ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (X. Liem) Objectifs Les essais randomisés ont des critères d’inclusion sélectifs, ce qui pose la question de leur validité externe. Nous avons évalué s’il existe des différences entre les patients inclus et non inclus les maladies associées, l’agressivité et la récidive biochimique. Patients et méthodes À partir de notre base de données, nous avons identifié 468 patients atteints d’un cancer de prostate de risque intermédiaire traité par irradiation ; 307 ont été traités dans un essai randomisé, dont deux essais multicentriques (PROFIT, 0126 du Radiation Therapy Oncology Group) ayant inclus plus de 80 malades. Cette population a été comparée à 168 patients non inclus. Les patients ont été pris en charge par curiethérapie de bas débit de dose. Les populations ont été comparées en utilisant des tests non paramétriques. Les taux de récidive biochimique ont été estimés avec la méthode de Kaplan-Meir et comparés en utilisant le test du log-rang. Résultats Le suivi médian était de 56 moins (36–78). Il n’y a pas eu de différence d’âge ni d’agressivité du cancer : la concentration sérique d’antigène spécifique de la prostate (PSA) était de plus de 10 ng/mL chez 28 % des patients inclus et 32 % des non-inclus. Un score de Gleason 4 + 3 a été retrouvé chez respectivement 29 % et 30 % des patients. Il y avait pas de différence de maladies associés : les patients inclus étaient plus hypertendus (60 % contre 46 %, p = 0,01), et plus atteints d’hypercholestérolémie (51 contre 43 %, p = 0,01). Il n’y avait pas de différence en termes d’infarctus ou de diabète. La probabilité de survie sans récidive biochimique à 5 ans a été estimée à 94 % dans les deux groupes.