Impact d’une exposition au bruit ou au styrène sur la cinétique d’apparition de la presbyacousie

Impact d’une exposition au bruit ou au styrène sur la cinétique d’apparition de la presbyacousie

A18 perte de 18 % des CCI contre 10 % avec l’Ara-C (p < 0,001, Mann Whitney). In vivo, dans le modèle de labyrinthite seul l’Ara-C était capable de ré...

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A18 perte de 18 % des CCI contre 10 % avec l’Ara-C (p < 0,001, Mann Whitney). In vivo, dans le modèle de labyrinthite seul l’Ara-C était capable de réduire la surface occupée par de la fibrose (25 % contre 79 % périlymphe et 58 % DXM, p = 0,01, Kruskall Wallis). De même, seule l’Ara-C était capable de réduire les pertes auditives sur les fréquences de 12 et 16 kHz. Dans le modèle d’implantation par corps étranger, l’Ara-C diminuait la fibrose (34 % vs 42 % avec périlymphe, p = 0,03) et permettait d’améliorer les seuils et l’amplitude de l’onde III recueillie par PEA électrique (seuil 210 vs 280 ␮A, p = 0,002, amplitude à 300 ␮A 67,4 vs 33,7 ␮V, p = 0,001). Conclusion.— Le blocage des mécanismes prolifératifs après implantation cochléaire est plus efficace et plus sûr que les traitements par corticoïdes utilisés seuls pour prévenir la fibrose intracochléaire. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.043 042

Ototoxicité du Locacorten Vioform en application directe à l’oreille moyenne M. Knapik ∗ , O. Woods , I. Saliba Université de Montréal, CHU Sainte-Justine, Montréal, Canada ∗ Auteur correspondant.

But de la présentation.— Le Locacorten Vioform (clioquinol et flumethasone) est un antimycotique fréquemment prescrit pour le traitement d’otomycose. Sa composante antimycotique, le clioquinol, a également des propriétés anti-bactériennes. Jusqu’à présent, son potentiel ototoxique n’a pas été étudié. L’objectif de cette étude est d’évaluer le potentiel ototoxique du Locacorten Vioform lorsque celui-ci est appliqué directement au niveau de l’oreille moyenne. Matériels et méthodes.— Nous avons fait une étude expérimentale avec 20 cochons d’indes de souche Hartley que nous avons divisés en deux groupes. Le premier groupe (expérimental) a rec ¸u une injection de Locacorten Vioform dans une oreille et de NaCl 0,9 % dans l’autre. Le deuxième groupe (contrôle positif) a rec ¸u une injection de gentamycine 40 mg/mL dans une oreille et de NaCl 0,9 % dans l’autre. Trois séries d’injections ont été effectuées selon ce protocole. Un test de potentiel évoqué auditif du tronc cérébral (PEATC) a été fait avant les injections et une semaine après la dernière série. Une analyse de variance a été effectuée. Une étude par microscopie électronique à balayage a permis une comparaison histologique de l’état des cellules ciliées cochléaire entre les deux groupes. Résultats.— Les pertes auditives moyennes du groupe expérimental (Locacorten Vioform) étaient de 32,1 dB, comparé à la perte de 2,5 dB observée dans les oreilles ayant été injectées avec une solution physiologique. Le groupe de contrôle positif (Gentamycine) ont subi une perte auditive moyenne de 33,0 dB. Dans les deux groupes, il y avait une différence cliniquement et statistiquement significative entre les deux oreilles (p < 0,001). L’étude histologique avec microscopie électronique à balayage a démontré une réaction inflammatoire péri- et intra-cochléaire avec ossification secondaire dans les oreilles traitées avec Locacorten Vioform. La gentamycine a causé une destruction marquée des trois rangées de cellules cililées externes. Conclusion.— Le Locacorten Vioform induit une perte auditive similaire à celle causée par la gentamycine chez le cochon d’Inde lorsque injecté dans l’oreille moyenne. Elle cause une réaction inflammatoire cochléaire avec ossification visible par microscopie électronique. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.044

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Impact d’une exposition au bruit ou au styrène sur la cinétique d’apparition de la presbyacousie C. Rumeau a,∗ , P. Campo b , T. Venet b , A. Thomas b , B. Rieger b , C. Cour b , C. Parietti-Winkler a a CHU-Hôpital Central, Nancy, France b INRS, Nancy, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation.— La presbyacousie correspond à l’ensemble des altérations de l’appareil auditif liées au vieillissement. Phénomène physiologique, elle connaît une forte variabilité interindividuelle du fait de l’influence de facteurs intrinsèques et environnementaux, comme le bruit ou certains polluants atmosphériques. L’objectif de cette étude longitudinale était d’évaluer l’impact d’expositions modérées au bruit ou aux solvants aromatiques, actuellement considérées comme non nocives, sur la cinétique d’apparition de la presbyacousie chez le rat. Matériels et méthodes.— Des rats Brown Norway ont été exposés dès l’âge de six mois, soit à un bruit de bande d’octave centré sur 8 kHz (Lex, huit heures : 85 dB SPL), soit à 300 ppm de styrène six heures par jour, cinq jours par semaine, pendant quatre semaines. Les produits de distorsions acoustiques (PDA) ont été utilisés pour tester le fonctionnement cochléaire des rats exposés, ainsi que de rats témoins, non exposés, durant leurs deux années de vie. Résultats.— Après récupération de la fatigue auditive initiale, directement consécutive à l’exposition sonore, une décroissance des performances cochléaires a été progressivement observée à long terme chez tous les animaux. Cependant, la baisse des performances cochléaires à deux ans était significativement plus importante chez les rats exposés que chez les témoins (p < 0,001), des anomalies cellulaires quantitatives et qualitatives plus prononcées dans les ganglions de Corti des rats exposés étant également observables dès 1 an. Pour le styrène, malgré des résultats audiométriques non significatifs, une accélération des altérations tissulaires a été observée chez les rats exposés par rapport aux témoins, avec en particulier à deux ans une augmentation du taux de cellules pathologiques dans le ganglion spiral (13,4 % vs. 23,9 %). Conclusion.— Cette étude montre qu’une exposition à du bruit ou des solvants, à des niveaux actuellement considérés comme non nocifs, entraîne l’apparition plus précoce d’une presbyacousie plus prononcée. Elle replace le choix des valeurs limites d’exposition comme enjeu majeur dans la prévention primaire de la presbyacousie, dans les ambiances professionnelles mais également de loisir. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.045 044

Surdité brusque (SB) : recherche de nouveaux marqueurs moléculaires A. Claudia a,∗ , C. Alessandro a , C. Andrea a , D. Gemmati b , O. Elisa b a Clinique ORL arcispédale S.-Anna, Ferrara, Italie b Centre hémostase arcispédale S.-Anna, Ferrara, Italie ∗ Auteur correspondant. But de la présentation.— Étude prospective d’observation sur les données cliniques et de laboratoire de patients souffrant d’une SB ; étude de cas-témoins sur les données génétiques de la population examinée. Éclaircir les mécanismes physiopathologiques de la SB idiopathique et définir les rôles potentiels de nouveaux marqueurs biochimiques et/ou moléculaires ; évaluer la possible implication des polymorphismes à nucléotide simple, dans des gènes candidats, notamment en prenant en considération ceux principalement impliqués dans l’homéostasie du fer : FPN1 (SLC40A1), HFE, TF, HAMP. Matériels et méthodes.— Des patients souffrant d’une SB ont été recrutés de 2009 à 2012 ; ces patients ont été soumis à une évaluation audiologique (anamnèse, audiométrie tonale et vocale,