Infarctus embolique de l’artère rénale : à propos de deux cas

Infarctus embolique de l’artère rénale : à propos de deux cas

352 Posters : néphrologie / Néphrologie & Thérapeutique 11 (2015) 338–406 première obligatoire à la recherche de micro-anévrysmes. Confirmant le diag...

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Posters : néphrologie / Néphrologie & Thérapeutique 11 (2015) 338–406

première obligatoire à la recherche de micro-anévrysmes. Confirmant le diagnostic, ils contre-indiqueront formellement la biopsie rénale, à haut risque de complication hémorragique. Conclusion La PAN existe encore en néphrologie, même sans hépatite B. Une IRA associée à une HTA maligne et une vascularite des moyens vaisseaux, avec un bilan immunologique négatif, doivent faire évoquer en 1re intention une PAN et faire réaliser une artériographie (pas un angioscanner) avant toute biopsie rénale. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2015.07.282 PJN.37

Insuffisance rénale aiguë par thrombose d’une artère rénale sur rein unique, traitement par pontage veineux iliorénal : à propos d’un cas M. Monge 1,∗ , B. Boura 1 , J. Cosserat 2 , C. Lamer 3 , L. Chen 2 , M. Bennamoun 4 , D. Nochy 5 , M. Combes 1 1 Chirurgie vasculaire dialyse, institut mutualiste Montsouris, Paris, France 2 Médecine interne, institut mutualiste Montsouris, Paris, France 3 Réanimation médicale, institut mutualiste Montsouris, Paris, France 4 Oncologie médicale, institut mutualiste Montsouris, Paris, France 5 Anatomopathologie, hôpital Européen Georges-Pompidou, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Monge) Introduction L’insuffisance rénale aiguë (IRA) par thrombose de l’artère rénale (AR) sur rein unique est un évènement rare. La revascularisation chirurgicale (RC) par pontage veineux iliorénal est une option thérapeutique. Nous rapportons le cas d’un homme ayant présenté une IRA anurique par thrombose de l’AR droite sur rein unique, et ayant évolué favorablement après RC tardive. Observation Un homme de 68 ans est adressé en réanimation pour IRA après 4 jours d’anurie. Ses antécédents comprennent un cancer du testicule traité par curage ganglionnaire et radiochimiothérapie compliquée de fibrose rétropéritonéale et de plaie urétérale gauche ayant conduit à une néphrectomie en 1971, un cancer du rein controlatéral traité par néphrectomie partielle en 1985, compliqué de métastases pancréatiques d’évolution favorable sous sunitinib en 2013. L’IRA est définie par une élévation de la créatininémie de 111 à 847 ␮mol/L, la pression artérielle est à 160/100 mmHg. L’angioscanner montre une thrombose segmentaire de l’AR. Un pontage saphène iliorénal est réalisé après 5 jours d’ischémie chaude (IC). La biopsie rénale peropératoire montre une nécrose tubulaire aiguë (NTA) isolée (pas de micro-angiopathie ni de fibrose interstitielle). La diurèse reprend le lendemain de la revascularisation. Sept jours après la RC survient un hémopéritoine sans saignement objectivé à l’angioscanner, et drainé chirurgicalement. Trente jours après la RC, la créatininémie est à 290 ␮mol/L. Discussion La thrombose des ARs est plus souvent de nature embolique que pariétale. Dans ces cas, un traitement endovasculaire ou une RC peuvent être envisagés. Ici, la perméabilité de l’AR d’aval a amené à proposer une RC malgré la durée importante d’IC. La récupération partielle de la fonction rénale malgré la NTA isolée est liée à l’addition de l’IC, des injections de produit de contraste iodé et du collapsus lié à l’hémopéritoine. Conclusion La RC par pontage veineux iliorénal d’une occlusion segmentaire de l’AR doit être envisagée même après une durée d’IC prolongée. La réalisation d’une biopsie peropératoire est une aide à l’évaluation du pronostic fonctionnel du rein. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2015.07.283

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Infarctus embolique de l’artère rénale : à propos de deux cas

M.A. Lammouchi ∗ , L. Ben Fatma , Y. Dimassi , L. Rais , R. Kheder , H. Jebali , M. Krid , W. Smaoui , S. Béji , M.K. Zouaghi , F. Ben Moussa Néphrologie, dialyse et transplantation rénale, CHU La Rabta, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M.A. Lammouchi) Introduction L’infarctus rénal aigu par embolie est une entité rare, généralement méconnue et de diagnostic tardif. En effet, la symptomatologie clinique atypique et non spécifique oriente souvent vers d’autres pathologies ce qui est à l’origine d’un retard thérapeutique compromettant ainsi la fonction du rein. Nous rapportons dans ce travail deux observations originales. Observation Premier cas : patiente âgée de 72 ans hypertendue depuis 20 ans connue porteuse d’une fibrillation auriculaire (FA) paroxystique depuis 2 ans sous anti-vitamine K (AVK) qui présente brutalement des lombalgies gauches intenses traitées initialement comme colique néphrétique. La biologie trouve une insuffisance rénale avec une créatinine à 168 ␮mol/L. Le scanner abdominal montre l’existence de larges lésions ischémiques rénales prédominant à gauche avec un aspect thrombotique de l’artère rénale gauche. L’échocardiographie montre un thrombus de l’auricule gauche. Une artériographie réalisée en urgence trouve une thrombose occlusive de l’artère pré- et rétro-pyélique gauche avec un aspect de thrombus organisé. Une thrombo-aspiration avec dilatation au ballon a été réalisée permettant l’amélioration du flux et de la fonction rénale. Deuxième cas : patiente âgée de 80 ans hypertendue qui présente une douleur fébrile de la fosse iliaque droite. La biologie trouve une créatinine à 124 ␮mol/L et une CRP négative. La TDM abdominale montre une sténose de l’artère rénale droite avec nécrose du rein droit. Le bilan étiologique révèle une FA sur cardiopathie hypertensive. Elle a été mise sous AVK. L’évolution est marquée par la survenue 2 mois après d’un infarctus mésentérique traité par résection iléo-cæcale. Discussion Le diagnostic de l’embolie de l’artère rénale est difficile au stade des symptômes car la présentation clinique est souvent déroutante. En effet, le diagnostic précoce se fait chez moins de 30 % des patients. Conclusion L’embolie de l’artère rénale est un problème critique qui nécessite un diagnostic et un traitement rapides pour sauver le pronostic vital et la fonction du rein. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2015.07.284 PJN.39

Profil de l’insuffisance rénale aiguë en réanimation de chirurgie digestive

D.J.P. Dione ∗ , H. Jmahri , F. Enniya , M. Alioubane , A. Amar , O. Raoundi , L. Benamar , H. Rhou , R. Bayahia , N. Ouzeddoun Néphrologie-dialyse-transplantation rénale, CHU Ibn-Sina, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (D.J.P. Dione) Introduction L’insuffisance rénale aiguë est fréquente dans le contexte périopératoire ; elle pose des problèmes diagnostiques et nosologiques. L’essentiel de la littérature concerne l’IRA en chirurgie cardiaque et vasculaire. Le but de ce travail est d’étudier les caractéristiques de l’IRA au cours de la chirurgie abdominale viscérale. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective sur une durée d’un an. Nous avons colligé tous les dossiers de malades