r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 7 1 S ( 2 0 1 5 ) A29–A52
Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2015.01.106
Mercredi 1er avril Sélectionné pour une communication courte/SFN R50
Influence de l’experience du neurologue sur le pronostic des patients traités par thrombolyse dans l’ischémie cérébrale
Amélie Tuffal ∗ , Didier Leys Hôpital Roger Salengro, neurophysiologie, Pr Derambure, rue Émile-Laine, 59037 Lille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Tuffal) Introduction L’accès au traitement thrombolytique (rt-PA) doit être garanti 24 h/24 et 7 j/7 dans les hôpitaux recevant des accidents ischémiques cérébraux (AIC), ce qui suppose qu’il soit parfois administré par des neurologues. Objectifs Ayant une experience limitée. L’objectif était d’étudier si le pronostic à 3 mois est influencé par l’expérience du neurologue, définie par le nombre de thrombolyses que celui-ci avait réalisé antérieurement. Méthodes Nous avons inclus tous les patients consécutifs ayant présenté un AIC traité par thrombolyse au CHU de Lille sur une période de dix ans. L’expérience du neurologue était définie par le nombre de thrombolyses effectuées antérieurement par le neurologue. Nous avons réalisé une analyse par régression logistique pour déterminer l’influence de l’expérience sur le pronostic, et avons ajusté sur la période du traitement. Résultats L’expérience était associée l’absence de handicap (Rankin 0–1) (odds ratio [OR] 1,062 pour 10 patients traités ; intervalle de confiance à 95 % [IC 95 %] 1,008–1,120) ou de dépendance (Rankin 0–2) (OR 1,076 pour 10 patients traités ; IC 95 % 1,016–1,140) à 3 mois, mais ni aux transformations hémorragiques ni à la mortalité. Parmi les 25 % patients traités par les neurologues les moins expérimentés, 37,9 % et 50,1 % respectivement avaient des scores de Rankin à 3 mois de 0–1 ou 0–2. Discussion Bien que la proportion des patients avec un excellent pronostic soit un peu plus faible chez les neurologues les moins expérimentés, les résultats chez ceux-ci sont du même ordre que dans le groupe traité des essais cliniques, suggérant que le bénéfice du traitement est présent, même s’il est moins important que chez les neurologues expérimentés. Conclusion Notre travail incite à promouvoir une utilisation large de la thrombolyse par tout neurologue hospitalier et non à la limiter à quelques praticiens expérimentés. Mots clés Experience ; Ischémie cérébrale ; Thrombolyse Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2015.01.107 R51
Infarctus cérébral traité par thrombolyse au cours d’une maladie de Takayashu
Victoria Ustinova 1,∗ , Lamia Khiar 1 , Franc¸ois Bellenot 2 , Jean Franc¸ois Paillon 3 , Philippe Niclot 1 , Roxana Poll 1 , Christian Tanoh 1
A49
1
Centre hospitalier Réné-Dubos, neurologie, 6, avenue de l’Île-de-France 95303, Cergy-Pontoise, France 2 Centre hospitalier Réné-Dubos, chirurgie vasculaire, 95303 Cergy-Pontoise, France 3 Centre hospitalier Réné-Dubos, radiologie, 95303 Cergy-Pontoise, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (V. Ustinova) Introduction La maladie de Takayashu (MT) est une artérite inflammatoire non spécifique affectant l’aorte et ses branches primaires où les infarctus cérébraux sont rares. Nous rapportons d’infarctus cérébral survenu au cours de la MT. Observation Patiente de 42 ans hospitalisée pour hémiplégie droite et aphasie d’installation brutale. Antécédents : MT traitée par cellcept et cortancyl, hypertension et tabagisme actif. À l’admission : aphasie, déviation du regard à gauche, HLH droite, PFC droite, hémiplégie droite, score NIHSS à 18. IRM cérébrale : infarctus sylvien profond gauche ; occlusion de l’artère cérébrale moyenne gauche en M1. Écho-doppler cervical : sténose des deux artères carotides communes ; sténose > 90 % du bulbe de l’artère carotide interne gauche. Une thrombolyse intraveineuse 3 h 35 min après le début des troubles : évolution clinique favorable avec amélioration de la motricité de l’hémicorps droit et des troubles du langage. Angioscanner TSA : épaississement pariétal de la crosse aortique et des carotides communes, sténose à 90 % du bulbe carotidien gauche et à 60 % du bulbe carotidien droit. Endartériectomie gauche à distance de l’infarctus. Examen anatomo-pathologique de la pièce opératoire : plaques d’athérome calcifiées sans signes d’inflammation. Discussion Contrairement aux AIT de mécanisme hémodynamiques, en rapport avec le rétrécissement progressif des troncs supra-aortiques, les infarctus cérébraux sont rares au cours de la MT. Dans notre observation, l’infarctus s’explique par une embolie d’artère à artère, dû à un athérome accéléré favorisé par des facteurs de risque non contrôlés et la corticothérapie au long cours, l’artérite n’étant pas directement en cause. Conclusion La rareté des infarctus cérébraux au cours de la MT doit conduire à envisager des mécanismes distincts de l’artérite. La thrombolyse peut être utilisée ; le contrôle drastique des facteurs de risque est impératif. Mots clés Maladie de Takayasu ; AVC ; Artérite Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2015.01.108
Mercredi 1er avril Sélectionné pour une communication courte/SFN R52
Infarctus artériels cérébraux de l’enfant : expérience Dijonnaise de la thrombolyse et thrombectomie mécanique
Anne-Laure Vialatte 1,∗ , Benoit Daubail 1 , Yannick Bejot 1 , Frederic Ricolfi 2 , Frédéric Huet 3 , Maurice Giroud 1 1 CHU, neurologie, 14, rue Paul-Gaffarel, 21000 Dijon, France 2 CHU, radiologie, 21000 Dijon, France 3 CHU, pédiatrie, 21000 Dijon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A.-L. Vialatte) Introduction L’infarctus artériel cérébral de l’enfant est une pathologie rare dans laquelle les techniques de revasculari-