Influence de la maladie athérosclérotique occlusive sur le pronostic des patients avec hémorragie sous-arachnoïdienne

Influence de la maladie athérosclérotique occlusive sur le pronostic des patients avec hémorragie sous-arachnoïdienne

452 Abstracts / Neurochirurgie 53 (2007) 450–457 durée moyenne opératoire était rapportée. Les résultats (GOS, complications infectieuses, hémorragi...

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Abstracts / Neurochirurgie 53 (2007) 450–457

durée moyenne opératoire était rapportée. Les résultats (GOS, complications infectieuses, hémorragiques et hydraulique ventriculaire) étaient exposés et comparés aux données de la littérature. Résultats ou cas rapporté. – Nous avons traité par VCE 10 HAO entre septembre 2005 et juin 2007. La durée moyenne de suivi était de 21,6 semaines. Elles concernaient 3 femmes et 7 hommes. Pour quatre patients, la cause de l’obstruction était tumorale ; pour 4, un hématome cérébelleux, pour 1, une hémorragie de la lame tectale, et pour 1, un AVC ischémique cérébelleux. La durée moyenne du temps opératoire était de 36 min. La mortalité au cours du suivi était de 30 %. Le GOS était favorable (1 et 2) pour sept patients. Après chaque VCE, une amélioration clinique était retrouvée (gain moyen de 4,7 points au Glasgow). Aucune complication de type infectieux, hémorragique, ni de l’hydraulique ventriculaire n’était à déplorer. Conclusion. – La VCE apparaît comme un traitement de choix des hydrocéphalies aigües tri-ventriculaires. Elle permet de régler le problème hydraulique de façon définitive. En cas de tumeur, elle permet de réaliser secondairement un bilan oncologique complet, permettant une prise en charge optimisée. Dans les causes vasculaires, elle permet de prendre en charge un plus grand panel de malades.

R8 L’obésité d’origine hypothalamique : une complication fréquente et grave du craniopharyngiome M. Vinchon, P. Dhellemmes Lille, France Introduction. – L’obésité peut être associée à de nombreuses pathologies neurochirurgicales de l’enfant ; elle est cependant particulièrement problématique dans le craniopharyngiome. Elle est expliquée par les lésions hypothalamiques, et l’agressivité de l’exérèse chirurgicale a été mise en cause dans sa survenue, conduisant à proposer une attitude chirurgicale minimaliste. Matériel–méthode. – Nous avons revu rétrospectivement notre série de craniopharyngiomes de l’enfant opérés de septembre 1981 à octobre 2006. Notre attitude était de réaliser une exérèse complète chaque fois que possible sans encourir de risque opératoire majeur. Résultats ou cas rapporté. – Nous avons revu 45 observations, avec un suivi moyen de 7,9 ans. Aucun patient n’est décédé pendant la période postopératoire ni de progression tumorale ; deux patients sont décédés de cause hypothalamique probable. Lors du dernier contrôle, 26 patients (57,8 %) étaient obèses. L’indice de poids corporel était corrélé significativement avec l’infiltration hypothalamique (p = 0,001), le nombre de récidives (p = 0,004) et de ré-opérations (p = 0,003), et l’obésité était associée à un mauvais devenir clinique (p = 0,006). Le caractère complet de l’exérèse initiale n’était pas corrélé avec l’obésité. Conclusion. – Nos résultats suggèrent que les lésions hypothalamiques à l’origine de l’obésité sont dues à l’agressivité de la tumeur plus qu’à celle de la chirurgie. Bien que la récidive tumorale et les réinterventions soient des facteurs de risque majeurs d’obésité, il n’est pas sûr qu’une attitude agressive (exérèse maximaliste ou irradiation postopératoire) permette de réduire sa prévalence, car il semble que les lésions hypothalamiques sont bien souvent présentes dès le diagnostic.

R9 Prise en charge chirurgicale des tumeurs intracrâniennes chez l’enfant. Étude rétrospective de 167 cas, 1998-2006 A. Xhumari, A. Lame, D. Ndoja, M. Petrela Tirana, Albanie Introduction. – Les tumeurs intracrâniennes chez l’enfant représentent 20 % des affections malignes à l’âge pédiatrique. Elles représentent en fréquence la deuxième cause de maladie maligne juste après les leucémies (34,5 %) et la première cause de tumeur solide

maligne, juste avant les lymphomes (7-10 %). Elles ont aussi les plus mauvais pronostics, sur le plan vital, mais même en cas de guérison sur le plan des séquelles neurologiques, intellectuelles et endocriniennes. Matériel–méthode. – Il s’agit d’une série rétrospective et consécutive des tumeurs intracrâniennes chez les enfants opérés dans le service de janvier 1998 à décembre 2006. Nous avons revu les données démographiques, cliniques et thérapeutiques. Résultats ou cas rapporté. – Nous avons eu à traiter 167 enfants, 84 filles et 83 garçons, dont l’âge variait de six mois à 16 ans, moyenne de 9,6 ans. L’histoire clinique préopératoire s’était étalée sur une semaine à 10 ans. La symptomatologie initiale était un syndrome d’hypertension intracrânien dans 117 cas, un déficit neurologique ou paralysie d’un nerf crânien dans 111 cas. Dans 35 cas, la comitialité avait porté au diagnostic de la tumeur ; 90 (54 %) tumeurs étaient de siège supra-tentoriel, 77 (46 %) infra-tentoriel. Cent quatre (62 %) patients avaient bénéficié d’une exérèse complète, 45 (27 %) d’une exérèse partielle et 18 (11 %) d’une biopsie (des lésions du tronc ou thalamiques). Il s’agissait de 71 (42 %) tumeurs de lignée astrocytaire, 22 (13 %) épendymaire, 10 (6 %) oligodendrocytaire, 18 (11 %) médulloblastomes, 11 (7 %) craniopharyngiomes, 35 (21 %) autre. La mortalité postopératoire (0-30 jours) : trois cas. La morbidité postopératoire : 17 cas (mutisme cérébelleux, déficit moteur, syndrome cérébelleux, méningite, pneumonie, thrombose des veines profondes, diabète insipide). Conclusion. – Les tumeurs intracrâniens de l’enfant sont une pathologie fréquente et représentent une partie importante de notre volume opératoire. Les résultats opératoires sont satisfaisants, mais il reste encore beaucoup à faire dans la communauté médicale pour que le diagnostic soit précoce et que les résultats s’améliorent.

R10 Étude de la mémoire de travail verbale avant et après chirurgie de gliomes de grade II OMS en régions du langage H. Duffau, P. Teixidor, M. Leroy, L. Capelle, P. Gatignol Service de Neurochirurgie, CHU, Montpellier, France Introduction. – Bien que les fonctions cognitives soient essentielles pour la qualité de vie, ces dernières ont rarement été évaluées chez les patients porteurs de gliomes de grade II OMS (GGII) – hormis après radiothérapie. Nous avons pratiqué un bilan extensif de la mémoire de travail verbale (MTV), pierre angulaire des fonctions supérieures, et ce avant et après résection chirurgicale de GGII localisés dans l’hémisphère dominant, afin d’étudier le potentiel effet du gliome et de l’intervention sur la cognition, respectivement. Matériel–méthode. – Trente patients porteurs d’un GGII en régions du langage ont été opérés « éveillés » sous électrostimulation, avec cartographie langagière cortico-sous-corticale peropératoire. En plus de l’Index de Karnofsky (IK), tous les patients ont bénéficié d’une évaluation de la MTV avant, immédiatement après et trois mois à la suite de l’intervention (après rééducation fonctionnelle spécifique). Résultats ou cas rapporté. – Avant chirurgie, 91 % des patients présentaient un déficit de la MTV, malgré un IK ≥ 90 chez 28 patients. Immédiatement après l’intervention, la MTV s’est aggravée chez 96 % des patients (IK ≥ 90 dans 50 % des cas). A trois mois, 70 % des patients ont retrouvé leur statut pré-opératoire, et 30 % se sont même significativement améliorés en comparaison par rapport aux scores pré-chirurgicaux (IK ≥ 90 dans les 30 cas). Conclusion. – Dans les GGII, un bilan neuropsychologique doit être réalisé en plus du simple IK. L’évaluation de la MTV avant tout traitement montre que presque tous les patients ont déjà un déficit cognitif, malgré un examen neurologique standard « normal ». De plus, la chirurgie aggrave la MTV, qui toutefois récupère en trois mois. Une rééducation spécifique peut faciliter cette récupération, mais également permettre une amélioration des fonctions cognitives, donc de la qualité de vie.

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R11 Influence de la maladie athérosclérotique occlusive sur le pronostic des patients avec hémorragie sous-arachnoïdienne N. Mc Laughlin, M.W. Bojanowski Service de Neurochirurgie, Hôpital Notre-Dame, Centre Hospitalier de l’Université de Montréal, Montréal, QC, Canada

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La société, au travers de l’économie de la santé, veille soigneusement à cette prérogative. Le code de déontologie et la bioéthique nous rappellent également que le médecin exerce sa profession dans le respect de la vie humaine. A la fois échec et victoire, le handicap posthémorragie sous-arachnoïdienne sévère met à l’épreuve nos valeurs, notre dignité et notre humanité.

Introduction. – La maladie cérébrovasculaire athérosclérotique semble être un facteur pronostic chez les patients souffrant d’hémorragie sous-arachnoïdienne. La présente étude évalue l’évolution clinique et le pronostic fonctionnel des patients avec HSA anévrismale et porteurs d’une sténose sévère ou d’une occlusion d’origine athérosclérotique de l’artère carotide interne (aCI) ou artère vertébrale (aV) cervicale. Matériel–méthode. – Étude rétrospective des patients admis pour HSA anévrismale traités entre 1990-2004. Dix cas ayant une sténose sévère ou occlusive des artères cervicales ont été répertoriés et font l’objet de cette étude. Résultats ou cas rapporté. – A l’admission, 62,5 % (5/8) des patients étaient en bon grade clinique (H&H 1-2); 25 % (2/8) en grade intermédiaire (H&H 3); 12,5 % (1/8) en mauvais grade (H&H 4). La tomographie cérébrale initiale était normale chez tous les patients. L’angiographie initiale a révélé une occlusion de l’aV chez un patient et de l’aCI chez trois patients. Une sténose, de modérée à sévère, de l’aV ou l’aCI a été documentée chez 1 et six patients respectivement. Cinq patients ont été traités chirurgicalement, et 3 par voie endovasculaire. Une hypodensité a été documentée sur le scan PO de six patients. Dans cette série, la mortalité est de quatre patients. Le pronostic fonctionnel n’a été favorable que dans 12,5 % (1/8) des cas. Conclusion. – Les patients avec une HSA anévrismale et une maladie cérébrovasculaire occlusive d’origine athérosclérotique ont un risque élevé de complications ischémiques. Le pronostic fonctionnel est souvent défavorable.

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Évaluation du pronostic chez les patients victimes d’hémorragie sous-arachnoïdienne selon leur pronostic fonctionnel : considération éthique N. Mc Laughlin, M.W. Bojanowski Service de Neurochirurgie, Hôpital Notre-Dame, Centre Hospitalier de l’Université de Montréal, Montréal, QC, Canada

La pseudonéoplasie calcifiante intracérébrale : à propos de deux cas et revue de la littérature M. Laroche, M.W. Bojanowski Service de Neurochirurgie, Hôpital Notre-Dame, Centre Hospitalier de l’Université de Montréal, Montréal, QC, Canada

Introduction. – L’évaluation de la morbidité à l’aide d’échelles fonctionnelles notamment le « Glasgow Outcome Scale » (GOS) s’est imposé comme l’outil de référence permettant d’établir les critères pronostics des patients victimes d’hémorragie sous-arachnoïdienne (HSA). Au travers d’une série d’observations nous soulignons les limites de l’appréciation du devenir d’un individu par une échelle basée exclusivement sur son autonomie et inapte à apprécier des données subjectives, pourtant fondamentales, tels que le bien être d’un sujet ou sa satisfaction à demeurer en vie. Matériel–méthode. – Le devenir de 10 patients, répondant à un GOS = 3 (patient conscient mais totalement dépendant dans les activités de la vie quotidienne) suite à une rupture d’anévrisme intracrânien avec HSA de score WFNS IV-V traité chirurgicalement ou par voie endovasculaire, est étudié selon des critères subjectifs propre à chacun des patients et à leurs entourages. Nous étudions également le rôle tenu par la prise en compte de la volonté supposée du patient et de son entourage lors de nos décisions thérapeutiques. Résultats ou cas rapporté. – La majorité des résultats et témoignages recueillis viennent nuancer la perception funeste, pour le neurochirurgien et l’entourage, que représente la perspective post-opératoire d’un handicap sévère. Conclusion. – La préservation ou la restauration de l’autonomie d’un individu demeurent l’une des priorités de la profession médicale.

Hémorragie orbitaire idiopathique dans un muscle extra-oculaire M. Laroche, N. Mc Laughlin, M.W. Bojanowski Service de Neurochirurgie, Hôpital Notre-Dame, Centre Hospitalier de l’Université de Montréal, Montréal, QC, Canada Introduction. – L’hémorragie spontanée d’un muscle extraoculaire est une condition rare qui peut mimer une condition oculaire ou intracrânienne grave. Nous décrivons le cas d’un patient ayant présenté une hémorragie spontanée dans un muscle extra-oculaire et révisons l’épidémiologie, les caractéristiques cliniques et radiologiques de cas similaires dans la littérature dans le but de mieux apprécier la conduite à tenir et le pronostic de cette condition. Matériel–méthode. – Cas rapporté et revue de la littérature. Résultats ou cas rapporté. – Un patient de 35 ans sans antécédent médical a présenté soudainement une violente douleur oculaire gauche, une vision embrouillée et une ptose palpébrale. L’examen neurologique est normal. L’imagerie (TDM et RMN) révèle un hématome dans le muscle droit inférieur gauche. Selon la littérature, seulement 11 autres cas d’hématomes orbitaires idiopathiques en relation avec un muscle extra-oculaire ont été rapportés dont 72 % impliquant le muscle droit inférieur. Tous les patients ont complètement récupéré sans intervention chirurgicale. Conclusion. – L’hémorragie orbitaire idiopathique dans un muscle extra-oculaire représente une condition bénigne et doit être considérée dans le diagnostic différentiel des douleurs oculaires aiguës. Une récupération complète spontanée est habituelle.

Introduction. – Les pseudonéoplasies calcifiantes représentent de rares lésions expansives calcifiées suggérant, à l’examen histologique, un processus prolifératif non néoplasique pouvant être d’origine réactionnelle. Elles ont été décrites tout le long du névraxe. En intracrânien, on les retrouve dans le parenchyme nerveux ou à la base du crâne. Matériel–méthode. – Présentation de deux cas de pseudonéoplasie calcifiante intracérébrale et revue de la littérature afin d’en préciser la prise en charge et le pronostic. Résultats ou cas rapporté. – La revue de la littérature ne mentionne que six cas de pseudonéoplasie calcifiante intracérébrale. Nous y ajoutons deux autres cas, dont celui d’un homme de 42 ans ayant une lésion centrée sur le septum pellucidum associée à une agénésie du corps calleux, et celui d’une femme de 47 ans présentant une lésion frontale droite avec atteinte progressive de la substance blanche périlésionelle. Sept patients ont subi une résection partielle permettant une stabilisation de la maladie. Chez notre patiente, l’exérèse complète de la lésion a permis une régression complète des modifications de la substance blanche à l’IRM. Conclusion. – La pseudonéoplasie calcifiante intracérébrale doit absolument être distinguée d’un processus prolifératif néoplasique puisque la résection isolée du tissu calcifié entraîne une régression de l’atteinte de la substance blanche non tumorale périlésionelle. Lorsque cette ablation complète ne peut être obtenue, la résection par-