S272
88e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique
les patients traité par une dose pulvérisée de 5 mL d’Evicel® , comparé au groupe 2 non traité. Ont été recueillis la perte sanguine totale dans le drain à J+3, la réduction du taux d’hémoglobine (Hg) entre Hg préopératoire et Hg à J+3, et le nombre de patients transfusés. Le coût des transfusions a été comparé au coût d’utilisation de la colle. Résultats.— Les résultats sont non statistiquement significatifs : la perte sanguine moyenne est de 607 mL dans le groupe 1 pour 536 mL dans le groupe 2. La chute d’Hg moyenne est de 2,60 g/dL dans le groupe 1 pour 2,76 dans le groupe 2 (p = 0,69). 2 patients ont été transfusés dans le groupe 1 pour 3 patients dans le groupe 2 (p = 0,64). Le coût de la colle pour 30 patients est de 13 500 euros, pour une économie d’un CGR à 187 euros, soit un surcoût de 13313 euros dans le groupe 1. Conclusion.— L’hypothèse de départ n’est pas confirmée. L’utilisation d’une colle hémostatique à base de fibrine dans les PTG n’a pas permis d’induire une différence significative avec le groupe non traité en terme d’épargne sanguine ou de transfusion avec un surcoût non négligeable. Nous ne recommandons pas l’utilisation de cette procédure en routine lors de l’implantation de PTG. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.006 25
PTG bilatérales chez les patients hémophiles
Véronique Molina ∗ , André Thes , Thierry Lambert , César Vincent , Charles Court 80 ter, avenue de Fontainebleau, 94270 Le Kremlin-Bicêtre, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La PTG bilatérale dans la population générale augmente de fac ¸on importante les risques postopératoires, notamment d’infarctus du myocarde, d’embolie pulmonaire, de confusion surtout chez les patients de plus de 80 ans. Nous avons donc proposé à des hémophiles jeunes souffrants autant des 2 genoux de les opérer des 2 cotés dans le même temps opératoire. Patients et méthode.— Il s’agit d’une étude prospective. Cinq hommes, d’âge moyen 33 ans, hémophiles sévères ont été opérés entre 2006 et 2012 de PTG bilatérale. La substitution en facteurs de coagulation a été assurée par l’équipe du Centre Régional de Traitement des Hémophiles à partir de la veille de l’intervention et pendant une période minimale de 21 jours. Lors de la révision, les résultats cliniques ont été évalués en utilisant le score de la Knee Society. Les résultats ont été comparés à la série de patients hémophiles sévères du même centre de traitement des hémophiles. Résultats.— La durée moyenne d’intervention était de 6 h 20 min. Le score de la Knee Society moyen était 12,4 et de 8,75 sur 100 pour le score fonctionnel. En postopératoire le score moyen était de 75 et de 91 sur 100 pour le score moyen. La quantité de facteur de substitution était la même que pour les patients opérés d’un seul côté. La durée d’hospitalisation allait de 21 à 27 jours, et était comparable à la durée d’hospitalisation pour une seule PTG. Trois patients ont eu une transfusion. La durée moyenne d’arrêt de travail était de 75 jours, similaire à la durée d’arrêt de travail pour une seule PTG. Discussion.— Il n’y a eu chez ses 5 patients aucune complication cardiaque, ni thrombo emboliques ni de confusion postopératoire. Sur le plan économique, la quantité de facteur pour 1 ou 2 PTG est la même ainsi que la durée d’hospitalisation, ce qui diminue le coût pour 2 PTG chez ses jeunes patients. En interrogeant ces 5 patients à la consultation de révision, il est ressorti que la première semaine postopératoire était difficile sur le plan du confort,
et le manque total d’autonomie mais les 5 patients recommencerait avec ce protocole vu la rapidité de récupération ensuite. Conclusion.— Il nous parait donc très intéressant sur le plan médical et économique de proposer la PTG bilatérale en un seul temps, opératoire chez ses patients hémophiles sévères. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.007 26
Intérêt de la synovectomie arthroscopique initiale systématique dans les synovites villo-nodulaires du genou : analyse rétrospective d’une série consécutive de 23 cas
Jean-Charles Auregan ∗ , Yoann Bohu , Serge Herman , Philippe Hardy , Shahnaz Klouche , Nicolas Lefevre 9, avenue Charles-de-Gaulle, 92104 Boulogne-Billancourt, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La synovite villo-nodulaire (SVN) est une pathologie proliférative rare du tissu synovial qui touche principalement le genou. Le traitement de référence est la synovectomie des zones pathologiques. Réalisée sous arthroscopie, celle-ci présenterait, selon la littérature, une morbidité inférieure à l’arthrotomie mais un taux de récidive supérieur. Les objectifs de cette étude étaient d’évaluer le taux de récidive et la fonction après synovectomie arthroscopique initiale systématique pour une SVN du genou. Patients et méthodes.— Une étude rétrospective menée sur deux centres a inclus tous les patients ayant bénéficié d’une synovectomie arthroscopique initiale pour une SVN du genou histologiquement prouvée entre 1998 et 2011. Une SVN nodulaire était traitée par une synovectomie partielle endoscopique et une SVN diffuse par une synovectomie complète endoscopique complétée d’une synoviorthèse chimique à 3 mois en cas de lésions résiduelles. Le critère de jugement principal était la récidive tumorale. Les critères de jugement secondaires étaient le score fonctionnel de Lysholm-Tegner et le score d’Ogilvie-Harris. Pendant cette période, 3 patients présentant une SVN volumineuse ont été opérés à ciel ouvert. Deux autres patients en récidive ont été exclus de l’étude car opérés précédemment à ciel ouvert. La série des synovectomies arthroscopiques initiales comprenait 23 patients, 13 hommes et 10 femmes, âgés en moyenne de 40,5 ± 11,38 ans. Trois patients présentaient une récidive : 2 après une synovectomie arthroscopique incomplète pour une SVN diffuse et 1 après une synovectomie partielle arthroscopique pour une SVN nodulaire. Le recul moyen était de 5 ± 4,48 ans. Résultats.— Sept patients avaient une forme diffuse et 16 une forme nodulaire. Deux récidives sont survenues (8,7 %) à 2 et 5 ans de recul et concernaient des formes diffuses. Le premier patient, 41 ans, traité par synovectomie totale sous arthroscopie suivie s’une synoviorthèse chimique a alors bénéficié d’une synovectomie totale à ciel ouvert. Le second patient, 27 ans, initialement traité par synovectomie totale sous arthroscopie a été réopéré selon la même technique. Au recul de 3 ans pour l’un et de 6 mois pour l’autre, les patients n’avaient aucun signe de récidive. Au dernier recul, le score moyen de Lysholm-Tegner était de 90,1 ± 8,2 (excellent) et le score moyen d’Ogilvie-Harris était de 10,6 ± 1,3 (excellent) pour l’ensemble de la série. Discussion.— La synovectomie arthroscopique initiale permet un contrôle satisfaisant de la maladie tout en préservant la fonction du genou. En cas de récidive, le recours à une synovectomie par arthrotomie reste possible sans compromettre le résultat chirurgical final. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.008