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Intérêt d’un programme court dans la prise en charge de l’insomnie. Les ateliers Morphée S. Dagneaux ∗ , V. Londe , M. Liane , F. Aussert , S. Hartley , S. Royant Parola Réseau Morphée, Garches, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Dagneaux) Objectif.— Évaluer l’efficacité des ateliers réalisés depuis 2007 et identifier les profils des patients répondeurs. Méthodes.— Trois cent sept patients insomniaques (224F, 83H) ont participé au 63 groupes organisés. Les ateliers comportent trois séances avec des évaluations : à la séance 1, à la séance 3, et trois mois après la dernière séance. Résultats.— L’index de sévérité de l’insomnie (ISI) passe de 17,6 à 14,2 (p < 0,0001) à la séance 3 et à 13,8 à trois mois (p < 0,001). L’échelle analogique de l’intensité des troubles diminue de 7,5 à 6,3, (p < 0,0001) à la séance 3 alors que l’échelle analogique de la qualité de sommeil augmente de 2,9 à 4,4 (p < 0,0001) et que l’anxiété Goldberg diminue de 4,5 à 3,9 (p < 0,0001). Le Q2D de Pichot passe de 4,2 à 3,4 (p < 0,0001). Profils de réponses à l’ISI : baisse > 7 points (TBA) pour 21 % des patients, baisse > 2 points (BA) pour 32 %, ISI identique à ±2 points (NA) pour 39 % et augmentation de plus de 2 points (Ag) pour 7 %. Les TBA ont un ISI à la première séance de 19,3, les BA 18,5, les NA 16,8 et les Ag de 13 (p < 0,001). Il n’a pas été trouvé de différence pour l’âge, le sexe, la consommation de médicaments, l’anxiété, la dépression. Seule la sévérité de l’insomnie a une influence ; ceux qui ont un ISI sévère répondent mieux au programme (74 % d’améliorés dont 36 % de TBA, 38 % de BA). 16,6 % des patients arrêtent les hypnotiques au cours de l’atelier et 31 % les diminuent. Conclusion.— Le programme de l’atelier insomnie modifie significativement la plainte de l’insomniaque, avec une amélioration du sommeil, de l’humeur et de l’anxiété durable à trois mois. Une baisse de la consommation d’hypnotiques est observée au cours du programme. Il n’y a pas de profil particulier pouvant en prédire l’efficacité si ce n’est la sévérité de l’insomnie. Les ateliers bénéficient le plus aux insomniaques sévères. Les patients déprimés s’améliorent également au cours du programme, cette observation reste toutefois à confirmer sur des effectifs plus importants. Déclaration d’intérêts.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2014.01.035 CO 4-8
Trajectoires de sommeil nocturne entre 2 et 5 ans et demie et étude des facteurs associés dans la cohorte de naissance EDEN S. Plancoulaine ∗ , B. Heude , M.-A. Charles Inserm, Villejuif, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Plancoulaine) Objectif.— Étudier l’évolution de la durée de sommeil nocturne au cours du temps et les facteurs associés aux trajectoires individuelles chez des enfants âgés de 2 à 5 ans et demie. Méthodes.— L’étude longitudinale de la durée de sommeil nocturne, évaluée par questionnaire à 2, 3 et 5 ans et demie à partir des heures habituelles de coucher et de lever, inclut 757 enfants (45,6 % de filles) suivis dans la cohorte EDEN. Les facteurs d’influence de la durée de sommeil nocturne considérés sont pour l’enfant : le sexe et à chaque âge les habitudes de vie (télévision, activité physique, durée de la sieste), les réveils nocturnes fréquents (au moins une nuit sur deux) et l’indice de masse corporelle (IMC z-score) ;
Résumés/Abstracts pour la mère : l’âge à accouchement, la primiparité, le niveau d’éducation, les revenus familiaux, le statut familial, la dépression à la naissance. Les analyses ont été réalisées par des modèles semi-paramétriques d’analyse des trajectoires (Proc Traj, SAS 9.3). Ces modèles permettent la prise en compte des facteurs d’influence fixes et variables avec le temps. Résultats.— La durée de sommeil nocturne moyenne est stable à ≈11 h/nuit entre 2 et 5 ans et demie. Trois profils ou trajectoires d’évolution de la durée de sommeil nocturne se distinguent : P1 (constants petits dormeurs avec une durée moyenne de sommeil nocturne (DMSN) < 10h30—21 %), P2 (dormeurs avec une DMSN constante ≈ 11 h—63,1 %) et P3 (gros dormeurs avec une DMSN ≥ 11h30—15,9 %). Les filles font plus fréquemment partie du profil P3 (p = 0,01), les enfants en surpoids (IMC z-score > 1 déviation standard) font plus fréquemment partie de P1 (p = 0,02) et moins de P3 (p = 0,08). Les autres facteurs associés sont, selon les trajectoires, le temps passé devant les écrans, les réveils nocturnes fréquents et l’âge de la mère à l’accouchement. Conclusion.— Cette étude met en évidence une stabilité des trajectoires individuelles entre 2 et 5 ans et demie. Elle identifie notamment le sexe et la corpulence comme facteurs spécifiques d’appartenance à chacune d’entre elles. Déclaration d’intérêts.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2014.01.036 CO 4-9
Impact d’un traitement par mélatonine sur une population d’enfants avec troubles de sommeil M. Schröder Carmen a,b,c,∗ , C. Schmidt a,b,c , U. Kilic b,c , E. Ruppert b,c , P. Bourgin b,c a Service de psychiatrie infantile, hôpitaux universitaires de Strasbourg, Strasbourg, France b CNRS UPR 3212, institut des neurosciences cellulaires et intégratives, Strasbourg, France c Unité de sommeil et d’explorations fonctionnelles, clinique neurologique, CHRU de Strasbourg, Strasbourg cedex, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Schröder Carmen) Mots clés : Mélatonine exogène ; Troubles du sommeil ; Enfant ; Adolescent Objectifs.— De nombreuses études ont montré un effet bénéfique d’un traitement par mélatonine sur les troubles du sommeil de l’enfant, notamment avec troubles du spectre autistique. En revanche, peu d’études ont analysé l’évolution des troubles du sommeil de l’enfant sous traitement par mélatonine au long cours. Nous avons donc réalisé une étude longitudinale ouverte dont l’objectif est d’évaluer l’impact d’un traitement chronique par mélatonine sur les troubles de sommeil de l’enfant, au cours d’un suivi longitudinal, et en fonction du trouble du sommeil pour lequel ce traitement a été administré. Méthodes.— Ont été inclus dans cette étude tous les enfants, vus à la consultation spécialisée des troubles du sommeil de l’enfant ayant bénéficié d’une primo-prescription de mélatonine et qui ont eu un suivi longitudinal sous traitement (2 consultations de contrôle minimum). Nous avons inclus 61 enfants (20 filles ; âge moyen 8,6 ans ± 5,4), traités avec des doses de mélatonine entre 0,5 mg et 3 mg. Résultats.— Les enfants sous traitement par mélatonine ont été suivis pendant une durée variable, entre 3 mois et 4 ans. La mélatonine a été prescrite dans différentes indications ; chez 38 enfants pour un trouble des rythmes circadiens, chez 15 pour une insomnie, chez 3 dans le cadre d’un traitement pour un syndrome de jambes sans repos, et chez 4 enfants pour d’autres symptômes. Parmi les comorbidités principales, 16 enfants étaient atteints d’un trouble du spectre autistique, 15 enfants d’un polyhandicap, 10 enfants