Geobios 38 (2005) 437–450 http://france.elsevier.com/direct/GEOBIO/
La limite Kimméridgien–Tithonien et l’âge des formations du Jurassique supérieur de la Dorsale tunisienne, comparaisons avec l’Algérie et la Sicile The Kimmeridgian–Tithonian boundary and age of the Upper Jurassic formations of the Tunisian Dorsale, comparisons with Algeria and Sicily Raymond Enay a,*, Pierre Hantzpergue a, Mohamed Soussi b, Charles Mangold a a
UFR des Sciences de la Terre, UMR 5125 du CNRS « Paléoenvironnements et Paléobiosphère », Université Claude-Bernard Lyon-I, bâtiment Géode, 2, rue Raphaël-Dubois, 69622 Villeurbanne cedex, France b Département de Géologie, UR/99/10-04 « Environnements sédimentaires et structuraux et systèmes pétroliers », Faculté des Sciences de Tunis, Université El-Manar-II, Campus Universitaire, CP 2092, Tunis, Tunisie Reçu le 13 novembre 2003 ; accepté le 20 janvier 2004 Disponible sur internet le 28 juin 2005
Résumé La découverte de la faune de la zone à Hybonotum–Lithographicum du Tithonien basal permet, pour la première fois, de tracer la limite Kimméridgien–Tithonien dans les faciès pélagiques et de transition de la Dorsale tunisienne et de distinguer deux unités au sein de la formation Béni Kleb, les calcaires gris fins et/ou pseudonoduleux du Kimméridgien–Tithonien basal et les calcaires massifs tithoniens. Dans le domaine récifal, la zone à Hybonotum n’a pas été identifiée et le Kimméridgien n’est pas séparé du Tithonien. La Fm Ressas débute plus tôt, dès l’Oxfordien supérieur, zone à Bimammatum. Le Kimméridgien–Tithonien de la Dorsale tunisienne est comparé à celui d’Algérie et de Sicile. © 2005 Elsevier SAS. Tous droits réservés. Abstract The discovery of the Lowermost Tithonian Hybonotum–Lithographicum Zone allows for the first time to define the KimmeridgianTithonian boundary in the pelagic and transitional facies (Béni Kleb Fm) of the Tunisian Dorsale and to divide within the formation the Kimmeridgian-lower Tithonian grey and/or pseudonodular mudstone and the massive Tithonian limestones. The Hybonotum–Lithographicum Zone was not identified in the reefal facies (Ressas Fm) and the Kimmeridgian and Tithonian are not divided. The Ressas Fm starts earlier, with the Upper Oxfordian, Bimammatum Zone. The Kimmeridgian-Tithonian of the Tunisian Dorsale is compared with the corresponding beds in Algeria and Sicily. © 2005 Elsevier SAS. Tous droits réservés. Mots clés : Stratigraphie ; Zone à Hybonotum–Lithographicum ; Kimméridgien ; Tithonien ; Dorsale tunisienne Keywords: Stratigraphy; Hybonotum–Lithographicum Zone; Kimmeridgian; Tithonian; Tunisian Dorsale
* Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (R. Enay). 0016-6995/$ - see front matter © 2005 Elsevier SAS. Tous droits réservés. doi:10.1016/j.geobios.2004.01.001
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1. Introduction Dans le Jurassique supérieur de la Téthys méditerranéenne, la limite entre les étages Kimméridgien et Tithonien correspond à la limite inférieure de la zone à Hybonotum– Lithographicum contenant les derniers Hybonoticeras du groupe de H. (Hynonoticeras) hybonotum (Oppel). Dans la Dorsale tunisienne, la limite Kimméridgien– Tithonien était jusqu’ici mal définie ou placée arbitrairement, à partir de la lithologie ou de microfaunes non caractéristiques (Saccocoma, radiolaires). Solignac (1927) et Castany (1951, 1955) citent de nombreuses espèces d’ammonites du Tithonien. Pervinquière (1907) en a donné des figurations parmi lesquelles Hybonoticeras auberti n. sp., type du genre (ou sous-genre) Aulasimoceras, est une forme du Tithonien inférieur (zones à Hybonotum et ? à Darwini). Sans doute une partie au moins de ce matériel a bien été récoltée en place, mais il est toujours situé dans un ensemble de couches, jamais dans une coupe détaillée. Le Kimméridgien était également mal caractérisé avant que des faunes du Kimméridgien inférieur soient identifiées au J. Zaress à la partie supérieure des calcaires noduleux rouges (Ammonitico Rosso) de la formation Zaress (Balusseau et Cariou, 1982 ; Soussi et al., 1999). L’épaisse série carbonatée sus-jacente, datée seulement à sa partie supérieure par des calpionelles, est attribuée au Kimméridgien–Tithonien (Salaj et al., 1974) ou divisée en Kimméridgien–Tithonien inférieur et Tithonien supérieur (Bonnefous, 1972) ou en « Kimméridgien » et « Tithonien » (Soussi, 2000, 2002).
Castany (1951, 1955) et Bonnefous (1972) distinguent deux faciès devenus des formations : • un faciès marin profond à céphalopodes ou pélagique, c’est la formation Béni Kleb de Peybernès (1992) ; • un faciès dit « récifal », devenu la formation Ressas de Rakus (1973). Le faciès récifal des auteurs est totalement circonscrit par le faciès pélagique (Fig. 1A) et interprété comme une plateforme isolée de type « bahamien » par Soussi (2000, 2002) qui distingue également des séries à caractères intermédiaires, déjà reconnues par Combémorel et al. (1985) et Memmi et al. (1989) dans leur étude du passage et de la limite Jurassique–Crétacé de Tunisie nord-orientale : faciès de transition plate-forme bassin et faciès marginal ou de rupture de pente. Dans ce travail, nous individualisons pour la première fois la zone à Hybonotum (ou à Lithographicum) de la base du Tithonien par des faunes en place dans plusieurs localités de la Dorsale tunisienne (Figs. 1,2). La limite Kimméridgien– Tithonien est maintenant tracée sur des données biostratigraphiques. En corollaire, la stratigraphie du Jurassique supérieur est revue et précisée.
2. La zone à Hybonotum–Lithographicum et la limite Kimméridgien–Tithonien Dans un travail antérieur, nous avons utilisé, faute de faunes significatives, le repère formé par « la barre précédée ou intercalée à sa partie inférieure de récurrences du faciès
Fig. 1. Cartes de situation des localités étudiées. A. Affleurements jurassiques de la Dorsale tunisienne et des Jebels satellites ; B. Localisation des coupes dans le massif du J. Zaghouan. Fig. 1. Situation maps of the studied localities. A. Jurassic outcrops of the Tunisian Dorsale and the “Satellites” Jebels. B. Situation of the studied sections in the J. Zaghouan Mountain.
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Fig. 2. Successions et localisations des niveaux fossilifères de la base du Tithonien dans les coupes du sud de la Dorsale tunisienne. Fig. 2. Successions and locations of the fossiliferous beds of the lowermost Tithonian in the sections of the southern Tunisian Dorsale.
Ammonitico Rosso » pour le « calage » des coupes (Soussi et al., 1999 : Fig. 3), revu à partir des éléments nouveaux (Fig. 2). La faune de la zone à Hybonotum accompagne toujours cette récurrence des faciès noduleux rouges au sommet des « calcaires gris » qui forme un talus ou une vire en retrait ou en encorbellement. Castany (1951, 1955) avait déjà remarqué cette « grosse barre calcaire » et les calcaires noduleux sousjacents. 2.1. Les localités et les faunes 2.1.1. Jebel Zaress La localité-type de la formation Zaress (Peybernès, 1992) est la première à avoir livré les nouvelles faunes du Tithonien basal, d’abord dans un affleurement moins connu et jamais étudié en détail (Zaress II), avec une série moins complète que celle de l’affleurement classique de la cote 572 (Balusseau et Cariou, 1982 ; Soussi et al., 1999), ensuite et après corrélation des successions lithologiques, dans la coupe de la cote 572 (Zaress I). L’affleurement Zaress II. Il est à environ 1 km au nord de Zaress I, dont il est séparé par une faille qui limite deux com-
partiments inclinés vers le NNW. L’accès à partir de la piste principale est facile par une piste forestière ouverte récemment en direction du plateau jusqu’à rejoindre un thalweg sur le tracé de la faille qui sépare les deux compartiments. Les niveaux les plus bas, des calcaires gris jaunes à verdâtres, à débit en boules irrégulières, ont livré un Aspidoceras bituberculé, probablement du Kimméridgien. La succession est continue à partir d’un banc calcaire épais en relief (banc 3) corrélé avec le banc 193 de la cote 572 (Soussi et al., 1999). La Fig. 2 donne la succession détaillée sur 5,60 m. La partie inférieure (3,40 m) est formée de calcaires et de marnes noduleux rouges jusqu’au banc 12, ensuite les bancs calcaires en relief sont à grain fin, gris jaune ou rosés, le caractère noduleux persistant seulement dans les niveaux en retrait ; la partie supérieure (2,20–2,30 m) débute par deux bancs épais, auxquels succède une série alternante régulière de calcaires à patine jaune et surfaces des bancs mamelonnées, d’épaisseur décimétrique, le premier mètre stratocroissant, le reste plus ou moins bien visible, sans interbancs noduleux. La faune est présente à plusieurs niveaux, variée et abondante dans certains bancs :
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Fig. 3. 1a, b, Hybonoticeras (Hybonotella) cf. mundulum (Oppel). Individu presque complet; mais la fin du phragmocône n’est pas observée. Vue latérale. J. Zaress, section II, niveau 9. Tithonien inférieur, zone à Hybonotum. (FSL 142 124 ; 1a, × 1,00 ; 1b, × 2,00) ; 2, Hybonoticeras (Hybonoticeras) gr. harpephorum (Neumayr) - hybonotum (Oppel). Nucléus avec le tout début de la chambre d’habitation. Vue latérale. J. Zaress, section II, niveau 4. Tithonien inférieur, zone à Hybonotum (FSL 142 164 ; × 1,00) ; 3, Hybonoticeras (Hybonoticeras) cf. hybonotum (Oppel). Exemplaire incomplet avec une partie de la chambre d’habitation. Vue latérale. J. Zaress, section I, niveau 194 inf. Tithonien inférieur, zone à Hybonotum (FSL 142 086 ; × 1,00) ; 4, Hybonoticeras (Aulasimoceras) sp. ? Nucléus légèrement déformé. a, b, vues latérales des deux faces et c, vue ventrale (FSL 142 074 ; × 1,00) ; d–f, les mêmes grossies (× 2,00). Kef el Blida, cote 620, niveau 106. Tithonien inférieur, zone à Hybonotum. Photos par Noël Podevigne, Université Claude-Bernard Lyon-I. La flèche indique le début de la chambre d’habitation quand il a pu être observé. Le signe x indique que les clichés sont agrandis. Fig. 3. 1a, b, Hybonoticeras (Hybonotella) cf. mundulum (Oppel). Nearly complete specimen; the end of the phragmocone not observed. Lateral view. J. Zaress, section II, bed 9. Early Tithonian, Hybonotum Zone. (FSL 142 124; 1a, × 1.00; 1b, × 2.00); 2, Hybonoticeras (Hybonoticeras) gr. harpephorum (Neumayr) - hybonotum (Oppel). Nucleus with the early beginning of the living chamber. Lateral view. J. Zaress, section II, bed 4. Early Tithonian, Hybonotum
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• 2 sommet : Hybonoticeras sp ; • 3 base : Perisphinctidae indét., ? « Subplanitoides » sp ; • 4a : Hybonoticeras (Hybonoticeras) gr. harpephorum (Neumayr) – hybonotum (Oppel) (Fig. 3(2)), Hybonoticeras (Hybonoticeras) cf. pseudohybonotum Vigh ; • 4 : Lytoceras sp., Holcophylloceras sp., Sowerbyceras cf. silenum (Font.), Haploceras cf. elimatum (Opp.), Neochetoceras paternoi (Di Stef.), Taramelliceras (Tar.) sp., Perisphinctidae indét., Aspidoceras sp., Hybonoticeras (Hybonoticeras) sp ; • 5 base : Holcophylloceras sp., Hybonoticeras (Hybonoticeras) sp., Hybonoticeras (Hybonoticeras) cf. hybonotum (Oppel) ; • 5 milieu : Toulisphinctes rafaeli (Opp.) ; • 5 sommet : Perisphinctidae indét ; • 5/6 : Haploceras cf. elimatum (Opp.) ; • 9 : Phyllocératidé indét., Taramelliceras (Metahaploceras) sp., Hybonoticeras (Hybonoticeras) cf. hybonotum (Opp.) (Fig. 4(2)), Hybonoticeras (Hybonotella) cf. mundulum (Opp.) (Fig. 3(1)) ; • 10 base : Pygope janitor (Pictet), Phyllocératidé indét., Holcophylloceras sp., ? Glochiceras sp., Paralingulaticeras cf. lithographicum (Opp.). ; • 10 : Phyllocératidé indét., Holcophylloceras sp., Haploceras cf. elimatum (Opp.), Taramelliceras (Fontannesiella) cf. et gr. prolithographicum (Font.), Tar. (Font.) cf. valentinum (Font.), Lithacoceras (Lithacoceras) sp., « Subplanitoides » n. sp. ind. (Fig. 4(3)), Physodoceras cyclotum (Opp.), Hybonoticeras (Hybonoticeras) hybonotum (Opp.) ; • ? 10 (éb.) : Taramelliceras (Fontannesiella) cf. valentinum (Font) ; • 11 : Lithacoceras (Lithacoceras) sp. (Fig. 4(4)), Aspidoceras rogocznicense (Zeuschner) (Fig. 4(1)) ; • 15 : Perisphinctidae indét. L’affleurement Zaress I (cote 572) (feuille Fkirine à 1/50 000e. Coordonnées Lambert : x = 319,500, y = 501,000) : La correspondance de la succession de Zaress II et des niveaux noduleux rouges de Zaress I d’une part, du banc 3 de Zaress II et du banc 193 de Zaress I d’autre part, s’est imposée d’emblée, ce que les faunes ont confirmé. La récurrence du faciès noduleux est ici moins épaisse (1,40 vs 3,40 m), mais latéralement elle s’épaissit et les calcaires lités en bancs minces passent à des calcaires noduleux rouges. La faune est également moins riche : • 193 sommet : Pygope janitor (Pictet) ; • 194 base : Pygope janitor (Pictet), Haploceras sp., Aspidoceras sp., Hybonoticeras (Hybonoticeras) cf. hybonotum (Opp.) (Fig. 3(3)) ; • ? 194 (éb.) : Physodoceras cf. cyclotum (Opp.) ; En éboulis, dans le faciès des calcaires gris de part et d’autre des niveaux noduleux :
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• ?190–193 (éb.) : Haploceras cf. carachtheis (Opp.), Physodoceras cf. cyclotum (Opp.), Paralingulaticeras cf. lithographicum (Opp.), « Subplanitoides » sp ; • Sous 196 (éb.) : Pygope janitor (Pictet) et Haploceras elimatum (Opp.), Schaireria neoburgensis (Opp.) déjà cités dans Soussi et al. (1999). 2.1.2. Cote 620, à l’E du Kef el Blidah (Feuille Zaghouan à 1/50 000e. Coordonnées Lambert : x = 341,500, y = 518,550) Le relief de la cote 620 correspond à une unité de Jurassique supérieur entre deux compartiments de Lias dont il est séparé par les failles du Kef el Blidah et de Bou Gabrine (Fig. 1B). Un premier élément de coupe donne la succession complète de la Fm Zaress, depuis les derniers niveaux de la Fm Bent Saïdane jusqu’aux « calcaires gris ». Le deuxième élément de coupe débute un peu au sud à partir de la falaise « tithonienne » et se développe jusqu’au sommet 620. La partie inférieure de la falaise est soulignée par une vire dégagée dans une récurrence du faciès noduleux rouge (Fig. 2). La faune est moins riche qu’au J. Zaress et les individus rarement de grande taille : • 104 : Lithacoceras (Lithacoceras) sp., grande forme non collectée ; • 104 sommet : Aptychus sp., Paralingulaticeras cf. lithographicum (Opp.), Neochetoceras sp., Taramelliceras (Tar.) sp., Taramelliceras (Fontannesiella) gr. valentinum (Font)., Tar. (Metahaploceras) cf. subnudatum (Font.), Lithacoceras sp ; • 105 (semelle du banc) : Pygope janitor (Pictet), Sowerbyceras silenum (Font.), Paralingulaticeras cf. lithographicum (Opp.), Simoceras sp ; • 106 base : Aptychus sp., Pygope janitor (Pictet), Holcophylloceras sp., Haploceras sp., ? Aulasimoceras sp. (Fig. 3(4)) ; • 106 sommet : Pygope janitor (Pictet) (Fig. 4(8)), Perisphinctidae indét. 2.1.3. Cote 442, au SE du J. Staa (Feuille Zaghouan à 1/50 000e. Coordonnées Lambert : x = 337,800, y = 515,800) Castany (1951) décrit sommairement la succession et reconnaît que le « Kimméridgien et le niveau inférieur du Tithonique ne sont pas caractérisés nettement ». La coupe de Combémorel et al. (1985), reprise par Memmi et al. (1989), est plus détaillée, mais débute seulement avec les niveaux à Chitinoidella du sommet du Tithonien inférieur. La falaiserepère est bien visible dans les pentes à l’ouest de la cote 442, inclinée régulièrement au sud jusqu’au niveau de la route de Dechret-Sidi Médiane. La vire sous le surplomb est dégagée dans une récurrence des calcaires noduleux intercalés de
Zone (FSL 142 164; × 1.00); 3, Hybonoticeras (Hybonoticeras) cf. hybonotum (Oppel). Incomplete specimen with part of the living chamber. Lateral view. J. Zaress, section I, bed 194 inf. Early Tithonian, Hybonotum Zone. (FSL 142 086; × 1.00); 4, Hybonoticeras (Aulasimoceras) ? Nucleus slightly distorted. a, b, lateral views of the two sides and c, ventral view (FSL 142 074; × 1.00); d–f, the same enlarged (× 2.00). Kef el Blida, hill 620, b 106. Early Tithonian, Hybonotum Zone. Photographes by Noël Podevigne, University Claude-Bernard Lyon-I. The arrow points out the beginning of the living chamber when identified. The symbol x means that the photographes are enlarged.
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Fig. 4. 1, Aspidoceras rogocznicense (Zeuschner). Nucléus. Vue latérale. J. Zaress, section II, niveau 11. Tithonien inférieur, zone à Hybonotum (FSL 142 154 ; × 1,00) ; 2a, b, Hybonoticeras (Hybonoticeras) cf. hybonotum (Oppel). Nucléus. Vue latérale et ventrale. J. Zaress, section II, niveau 9. Tithonien inférieur, zone à Hybonotum (FSL 142 125 ; × 1,00) ; 3, « Subplanitoides » nov. sp. Vue latérale. J. Zaress, section II, niveau 10. Tithonien inférieur, zone à Hybonotum (FSL 142 145 ; × 1,00) ; 4, Lithacoceras sp. ? Nucléus Vue latérale. J. Zaress, section II, niveau 11. Tithonien inférieur, zone à Hybonotum (FSL 153 ; × 1,00) ; 5, 6, Nebrodites hospes suteri Geyssant. Vues latérales de deux exemplaires du J. Bent Saïdane, niveau 55. Kimméridgien inférieur, zone à Platynota (FSL 142 020, FSL 142 006 ; × 1,00) ; 7, Taramelliceras (Metahaploceras) cf. subnereum (Font.). Nucléus. Vue latérale. Kef el Blida, cote 620, niveau 29 milieu. Kimméridgien inférieur, zone à Platynota (FSL 142 047 ; × 1,00) ; 8, Pygope janitor (Pictet). Vue dorsale (a) et ventrale (b). Kef el Blida, cote 620, niveau 106 supérieur. Tithonien inférieur (FSL 142 072 ; × 1,00). Photos par Noël Podevigne, Université Claude-Bernard Lyon-I. La flèche indique le début de la chambre d’habitation quand il a pu être observé. Le signe x indique que les clichés sont agrandis. Fig. 4. 1, Aspidoceras rogocznicense (Zeuschner). Nucleus. Lateral view. J. Zaress, section II, bed 11. Early Tithonian, Hybonotum Zone (FSL 142,154; × 1.00); 2a, b, Hybonoticeras (Hybonoticeras) cf. hybonotum (Oppel). Nucleus. Lateral and ventral views. J. Zaress, section II, bed 9. Early Tithonian,
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niveaux délités et de pélites lie-de-vin, beaucoup moins riches en faune que les autres affleurements (Fig. 2). Solignac (1927) et Castany (1951) donnent une liste d’espèces (dont les déterminations seraient à revoir) qui traduit un mélange de plusieurs niveaux. Nous avons récolté : • 39 : Pygope janitor (Pictet), Perisphinctidae indét. (certainement la forme citée par Castany comme « Perisphinctes richteri Opp. », qui n’appartient certainement pas à l’espèce) ; • 41 : Haploceras sp ; • 42 : Pygope janitor (Pictet), Haploceras carachtheis (Opp.). 2.1.4. Jebel Bent Saïdane, sur le flanc nord-est du massif de Bent Saïdane, près du douar de Bent Saïdane (Feuille Fkirine à 1/50 000e. Coordonnées Lambert : x = 309,250, y = 506,800) La falaise-repère est mal exprimée au niveau de la coupe principale, mieux indiquée dans les pentes à l’ouest. Des niveaux noduleux rouges se laissent deviner au travers des éboulis, 3 m environ sous le ressaut calcaire. Ils n’ont pas été identifiés formellement dans la coupe principale. Les derniers niveaux sous le ressaut calcaire (± 59) à l’ouest ont donné P. janitor (Pictet) récolté aussi dans la coupe principale avec un exemplaire incomplet de périsphinctidé, assez mal conservé. 2.2. Interprétation biostratigraphique La zone à Hybonotum (ou à Lithographicum) est bien caractérisée au J. Zaress, en particulier dans la coupe Zaress II, dans les niveaux 1 à 10, visibles sur une épaisseur d’au moins trois mètres. En l’absence d’espèces significatives des zones encadrantes (zone à Beckeri du Kimméridgien terminal et zone à Darwini), l’extension réelle de la zone dans le profil n’est pas connue exactement. L’exemplaire de la Fig. 3(2) (banc 4a), par ses côtes rétroverses, parfois bifurquées, rappelle H. harpephorum (Neum.), du Kimméridgien supérieur, mais les tubercules margino-ventraux sont bien développés comme dans le groupe d’H. hybonotum. En outre, dans le banc 4a nous avons récolté un grand exemplaire d’H. pseudohybonotum Vigh, trop mal conservé pour être figuré. Dans la coupe Zaress 1, la partie inférieure du banc 194 équivalent du banc 4 de la coupe Zaress II, a livré H. cf. hybonotum (Fig. 3(3)). Est également considéré comme variant d’H. hybonotum, l’exemplaire de la Fig. 4(2) (Zaress II, banc 10), qui présente une morphologie proche d’H. « interlaevigatum » Berckhemer mscr., selon l’interprétation de Schweigert (in Schweigert et al., 1996, Fig. 5d), une espèce au statut encore incertain, donnée de l’horizon terminal du Kimméridgien.
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Les deux espèces indices de la zone à Hybonotum– Lithographicum sont associées dans le banc 10, mais la première est plus largement présente et, dans l’ensemble, la faune a un cachet méditerranéen affirmé par les nombreux Haploceras, Phylloceras et Pygope janitor. Les aspidoceratidés, moins strictement méditerranéens, sont ici très fréquents, mais rarement bien conservés et déterminables. H. hybonotum manque actuellement dans les autres gisements, en particulier à la cote 620. L’association est également celle de la zone à Hybonotum–Lithographicum, mais elle est dominée par des formes plus fréquentes dans la province subméditerranéenne (Allemagne du Sud et SE de la France) dans la partie supérieure de la zone. La présence d’un possible Aulasimoceras et de Simoceras sp. serait l’indication d’un niveau plus élevé selon Geyssant (De Wever et al., 1986), à la base de la zone à Darwini–Albertinum, dans laquelle le premier Simoceras (S. praecursor) apparaît dans l’Appenin d’Ombrie–Marche (Santantonio, 1986). Le niveau noduleux qui a livré cette forme n’est pas en pied de falaise comme au J. Zaress, mais intercalé dans la base de celle-ci et probablement plus haut dans la série. P. janitor a été citée parfois de la zone à Beckeri, mais rarement et dans des conditions discutables. Selon Geyssant (1966a) et Alméras et al. (1997), l’espèce se rencontre plus communément dans les niveaux du Tithonien. En Tunisie, nous l’avons toujours trouvée avec la faune de la zone à Hybonotum. H. carachtheis est une espèce connue de tout le Tithonien, représentée ici par le morphotype décrit de la zone à Hybonotum (Enay et Cecca, 1986). L’unique ammonite du J. Bent Saïdane, associée à P. janitor, trop mal conservée pour être figurée, indique un âge élevé dans le Tithonien. Elle est proche des Dorsoplanitoides du Tithonien inférieur élevé, zones à Mucronatum et à Vimineus du Sud de l’Allemagne (Zeiss, 1968), corrélée avec la zone à Darwini par Enay et Geyssant (1975). En conclusion, dans tous les profils étudiés du SW de la Dorsale, qui correspondent soit au faciès pélagique (J. Zaress, J. Bent Saïdane) soit au faciès de transition plate-forme bassin (cotes 442 et 620 du J. Zaghouan), la limite Kimméridgien–Tithonien est marquée par un changement lithologique, souligné fréquemment par une récurrence du faciès noduleux rouge, entre : • un ensemble souvent désigné de façon informelle, les « calcaires gris », nécessairement kimméridgiens ; • et une série plus calcaire débutant par une barre ou une falaise que nous avons déjà qualifiée de « falaise tithonienne », dans laquelle apparaissent et se développent des niveaux de brèches ou/et dépôts gravitaires.
Hybonotum Zone (FSL 142 125; × 1.00); 3, “Subplanitoides” nov. sp. Lateral view. J. Zaress, section II, bed 10. Early Tithonian, Hybonotum Zone (FSL 142 145; × 1.00); 4, Lithacoceras sp. ? Nucleus. Lateral view. J. Zaress, section II, bed 11. Early Tithonian, Hybonotum Zone (FSL 153; × 1.00); 5, 6, Nebrodites hospes suteri Geyssant. Lateral views of two specimens from the J Bent Saïdane, beds 55. Early Kimmeridgian, Platynota Zone (FSL 142,020, FSL 142,006; × 1.00); 7, Taramelliceras (Metahaploceras) cf. subnereum (Font.). Nucleus. Lateral view. Kef el Blida, hill 620, beds 29 middle part. Early Kimmeridgian, Platynota Zone (FSL 142,047; × 1.00); 8, Pygope janitor (Pictet). Dorsal (a) and ventral views (b). Kef el Blida, hill 620, niveau 106 upper part. Early Tithonian (FSL 142,072; × 1.00). Photographes by Noël Podevigne, University Claude-Bernard Lyon-I. The arrow points out the beginning of the living chamber when identified. The symbol x means that the photographes are enlarged.
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Fig. 5. Corrélation de la partie supérieure de la formation Zaress (Ammonitico Rosso) depuis les niveaux à E. berrense et des calcaires du Kimméridgien– Tithonien dans la Dorsale tunisienne, montrant l’hétérochronie de la limite entre les formations Zaress et Ressas. Fig. 5. Correlation of the Upper Zaress Formation (Ammonitico Rosso) above the E. berrense beds and the Kimmeridgian–Tithonian Limestones in the Tunisian Dorsale, showing the diachronous boundary between the Zaress and the Ressas Formations.
3. Le Kimméridgien–Tithonien du faciès pélagique et de transition La zone à Hybonotum–Lithographicum a été reconnue seulement dans la partie de la Dorsale qui appartient au faciès pélagique (J. Zaress, J. Bent Saïdane) ou au faciès de transition plate-forme bassin (cotes 442 et 620 du J. Zaghouan).
Bien que la limite Kimméridgien–Tithonien ne peut être tracée avec toute la rigueur souhaitable (aucune faune certaine de la zone à Beckeri du Kimméridgien terminal), l’individualisation de la zone inférieure du Tithonien permet de distinguer Kimméridgien et Tithonien autrement que sur les seules données lithologiques, ce qui autorise de revoir et de préciser la stratigraphie de la série calcaire du Jurassique supérieur.
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3.1. Le Kimméridgien du faciès pélagique Pour Castany (1951 : p. 82), la présence du Kimméridgien est certaine, mais il « n’a pu être délimité avec précision. Ses dépôts sont peu épais et se confondent avec le Portlandien » (recte Tithonien) et c’est la position généralement adoptée par les auteurs plus récents. La limite Oxfordien–Kimméridgien et la base du Kimméridgien telles que définies au premier Colloque de Luxembourg en 1962 (sensu Geyer, 1961), ont été reconnues pour la première fois au J. Zaress par Balusseau et Cariou (1982). Soussi et al. (1999) ont donné une interprétation des zones un peu différente, mais la limite Oxfordien–Kimméridgien est restée inchangée, parce que revue conformément aux nouvelles corrélations avec la province subboréale (Schweigert et Callomon, 1997 ; Matyja et Wierzbowski, 1997) : la zone à Planula qui, encore actuellement, termine l’Oxfordien serait la première zone du Kimméridgien, après décision de la Commission Internationale de Stratigraphie sur proposition de la Sous-Commission Internationale de Stratigraphie du Jurassique. La zone à Planula n’est bien caractérisée qu’au J. Zaress dans les derniers niveaux de la Fm Zaress (Soussi et al., 1999, F8, niveau 182), beaucoup moins dans les autres coupes bien que des indications existent au Kef el Blidah (cote 620, niveaux 23–25). En contrepartie, la zone à Bimammatum, qui (après révision de la limite Oxfordien–Kimméridgien) terminerait l’Oxfordien, a été identifiée dans toutes les coupes étudiées par l’espèce-indice de la sous-zone à Berrense. Sauf dans celle de l’Aïn Zeguir (sur laquelle nous revenons plus loin), le niveau à Epipeltoceras berrense supporte les derniers mètres des faciès noduleux rouges de la Fm Zaress (J. Zaress et cote 442 : 1,40 m ; Bent Saïdane : 2,30 m ; cote 620 : 6,75 m) que nous attribuons au Kimméridgien basal (zone à Planula) (Fig. 5). Le Kimméridgien comprend ainsi l’extrême sommet de la Fm Zaress et les « calcaires gris » sus-jacents, à la partie inférieure de la Fm Béni Kleb, jusqu’à la récurrence du faciès noduleux rouge, datée de la zone à Hybonotum du Tithonien basal, assez constante à la base de la falaise « tithonienne ». Comme l’Oxfordien, le Kimméridgien est relativement peu épais et les variations d’épaisseur sont parallèles à celles de la Fm Zaress : de l’ordre de 17 m au J. Zaress, 9 m dans la coupe ouest du J. Bent Saïdane, plus épais (20 m) au J. Staa (cote 442). Au Kef el Blidah (cote 620), compte tenu que seule la partie supérieure de la zone à Hybonotum a été reconnue à la base de la falaise et de l’incertitude liée aux failles et aux éboulis, nous admettrons une épaisseur de l’ordre de 30 m. Le Kimméridgien est représenté essentiellement par l’unité informelle des « calcaires gris », avec des récurrences du faciès noduleux et des pélites rouges à la partie inférieure, plus riche en niveaux marneux ensuite, et formant un talus couvert d’éboulis. Le taux de sédimentation reste faible comparativement aux niveaux tithoniens plus nettement calcaires. Ainsi le développement des « calcaires gris », déjà associés au faciès Ammonitico Rosso dans la Fm Zaress, assure la transition
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avec l’ensemble calcaire du Tithonien dans les faciès pélagiques et de transition. 3.2. L’âge de la formation Béni Kleb, Peybernès, 1992 Outre l’identification de la limite Kimméridgien–Tithonien, la limite inférieure de la Fm Béni Kleb est datée également par des faunes. La localité-type fait partie des « Jebels satellites » isolés à l’ouest de la Dorsale. La série de référence, désignée par Peybernès dans Combémorel et al. (1985) et reprise par Memmi et al. (1989), débute par des niveaux d’âge indéterminé du Kimméridgien–Tithonien avant l’apparition des calpionelles vraies de la zone A. La base de la formation n’y est pas datée (cf. Bonnefous, 1972 : p. 163) et dans la coupe de référence de Béni Kleb, les faciès noduleux rouges de la Fm Zaress sont remplacés par des calcaires siliceux à radiolaires (faciès ocellé de Bonnefous, 1972 : p. 164 ; = Fm Fahs Soussi, 2000, 2002), mais toujours non datés directement. C’est par référence à la succession décrite au J. Zaress par Balusseau et Cariou (1982) que « la transition avec la formation Zaress sous-jacente » est donnée comme très graduelle et sa limite inférieure datée du Kimméridgien supérieur, zone à Acanthicum. Dans les localités de la Dorsale étudiées, la formation débute par l’unité informelle des « calcaires gris » qui ne sont pas très riches en faune, mais les rares éléments réunis sont déjà hauts dans le Kimméridgien inférieur. Au J. Zaress, le niveau 184 a livré Taramelliceras (Metahaploceras) cf. subnereum (Weg.) (= nereum Font.) et Nebrodites (Nebrodites) sp. aff. hospes suteri Geyssant (Soussi et al., 1999, Faune 9). Au J. Bent Saïdane, les deux affleurements des bancs 55, utilisés pour relier les deux éléments de la coupe décrite en 1999, ont livré la même association avec T. (M.) sp. aff. subnereum (Weg.), N. (N.) sp. aff. hospes suteri Geyssant (Fig. 4(5, 6)) et N. (N.) sp. (forme macroconque). Au Kef el Blidah (cote 620), N. (N.) sp. aff. hospes suteri Geyssant, trouvé latéralement au tracé de la coupe, est mal situé dans celle-ci, au-dessus des derniers niveaux noduleux rouges (= 29) avec Taramelliceras (Metahaploceras) cf. subnereum (Weg.) (Fig. 4(7)), et plus bas que les bancs 36 dans lesquels nous avons observé une empreinte de Crussoliceras à la base du banc inférieur et récolté Tar. (Metahaploceras) cf. nodosiusculum (Font.) sur la surface du banc le plus élevé (Fig. 5). Ces deux espèces sont de la partie supérieure du Kimméridgien inférieur (zone à Hypselocyclum–Strombecki). N. hospes a une assez large répartition selon Ziegler (1959), de la zone à Divisum, sous-zone à Balderum (Malm c6) à la zone à Acanthicum (Malm d3), mais des formes attribuées à l’espèce ont été signalées dans la partie supérieure de la zone à Platynota (Hantzpergue, 1975). Une plus grande extension de l’espèce s’accorderait avec le fait que N. hospes est manifestement le dimorphe microcoque de plusieurs formes macroconques distinguées comme « espèces ». Dans le SE de la France, les premiers Nebrodites apparaissent également au sommet de la zone à Platynota (sous-zone à Guilheran-
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dense), toujours associés à des Metahaploceras nombreux et diversifiés (Atrops, 1982 ; Atrops et al., 1994 ; Hantzpergue et al., 1997). Atrops (comm. orale) attribue maintenant ces premiers Nebrodites à la sous-espèce créée par Geyssant (1966b), pour les formes de l’espèce à ombilic large et côtes nombreuses. Sarti (1993) admet une seule espèce avec une large variabilité des caractères. En effet, la revue des formes décrites et figurées dans la littérature ne ferait pas apparaître de discontinuité morphologique entre ces formes (N. hospes suteri) et celles à côtes peu nombreuses (N. hospes hospes). En l’absence d’un repérage stratigraphique rigoureux des données anciennes utilisées, ces morphologies pourraient correspondre à une dérive au cours du biochron de l’espèce et la sous-espèce suteri aux formes anciennes de la zone à Platynota. L’association des premiers Nebrodites et des Metahaploceras date les bancs 55 de Bent Saïdane de la sous-zone à Gilherandense, zone à Platynota dans le Kimméridgien inférieur. En conclusion, dans les coupes du faciès pélagique (Bent Saïdane, J. Zaress) et du faciès de transition (sommets 442 et 620) de la Dorsale, la formation Béni Kleb débute dans le Kimméridgien inférieur (zone à Platynota très probablement) et comprend, à sa partie inférieure, la plus grande partie du Kimméridgien et les niveaux de base du Tithonien, sous la falaise-repère, ensemble qui pourrait constituer un membre distinct. À Bent Saïdane, les ammonites récoltées à quelques mètres au-dessus de la falaise tithonienne (niv. 62g), Paraulacosphinctes cf. algarensis Tav. et Moravisphinctes cf. moravicus (Opp.) sont des formes du Tithonien supérieur, zone à Microcanthum, sous-zone à Transitorius (Soussi et al., 1999 : F12). Les lames minces des niveaux BS.60 et BS.62b, vues par J. Remane, renferment des radiolaires, ostracodes, Saccocoma, Globochaete alpina et des calpionelles bien conservées mais rares. Calpionella alpina est seule présente et l’absence du genre Crassicollaria ou de ses précurseurs est remarquable, mais la présence de Saccocoma et de C. alpina est en faveur d’une datation au passage des zones A1 et A2, soit approximativement la limite entre la zone à Microcanthum et la zone à Durangites. Ainsi le Tithonien inférieur ne représenterait qu’une faible partie de l’ensemble calcaire supérieur, mais cela demande à être confirmé par de nouvelles faunes dans plusieurs localités. La limite supérieure n’a pas été étudiée. Elle est donnée comme graduelle par Peybernès « dans les marnes sableuses du Berriasien moyen–supérieur ». D’après Combémorel et al. (1985) le changement lithologique entre l’alternance marnes–calcaires et les marnes sus-jacentes n’est pas isochrone : depuis la partie inférieure de la zone B (Berriasien inférieur) jusqu’à la partie inférieure du Valanginien.
4. Le Kimméridgien–Tithonien du faciès récifal (J. Zaghouan NE) La partie nord-est (poste optique) et le flanc oriental du J. Zaghouan appartiennent au faciès dit « récifal » qui com-
prend également les jebels isolés au nord, dans l’axe de la Dorsale et à l’est de celle-ci. L’ensemble Kimméridgien– Tithonien correspond à la Fm Ressas (Rakus 1973), émend. (Peybernès 1992). Dans la seule coupe de cette partie du J. Zaghouan étudiée en détail (Aïn Zeguir), la zone à Hybonotum n’a pas été identifiée et le Kimméridgien n’est pas distingué du Tithonien. 4.1. La coupe d’Aïn Zeguir-Kef el Orma La coupe d’Aïn Zeguir-Kef el Orma est sur le flanc oriental du Jebel Zaghouan (Kef el Orma Est) dans le grand ravin face au douar d’Aïn Zeghuir (Feuille Zaghouan à 1/50 000e. Coordonnées Lambert : x = 340,000, y = 519,000). Aïn Zeghuir est l’écriture retenue par la carte de la Tunisie à 1/50 000e pour la localité parfois désignée aussi Aïn Seguira (Soussi et al., 2000). Le grand ravin ouvert depuis Aïn Zeguir jusqu’au col entre les massifs du Kef el Orma au SW et du poste optique au NE, montre plusieurs coupes du passage entre la Fm Zaress et les calcaires biodétritiques du faciès « récifal » (Fm Ressas). Celle sous le col, vers 910–920 m (Kef el Orma), permet une coupe complète de la Fm Zaress, depuis la Fm Bent Saïdane jusqu’à la falaise du Kimméridgien–Tithonien. Vers 810–830 m d’altitude (Aïn Zeguir II) [pour la distinguer de la coupe Aïn Zeguir I (= Aïn Seguira dans Soussi et al., 2000) avec les affleurements de Bajocien à faciès Ammonitico Rosso], un panneau faillé fait affleurer la partie supérieure de la Fm Zaress et les calcaires du Kimméridgien–Tithonien dont la succession est hachée par des failles ou des zones perturbées. La succession de la Fig. 5 correspond à cette deuxième coupe à partir des niveaux à Epipeltoceras berrense. La Fm Zaress est épaisse de 13 mètres seulement. Les premiers niveaux de calcaires noduleux ont livré une faune du Callovien moyen. La masse de l’Ammonitico Rosso correspond aux deux zones à Riazi (= Transversarium) et à Fouquei (= Bifurcatus) bien représentées par les faunes variées habituelles. E. berrense n’a pas été trouvé dans la coupe Kef el Orma, mais dans la coupe Aïn Zeguir II, l’espèce-indice a été rencontrée à l’extrême sommet de la Fm Zaress, dans le banc supérieur du niveau 42. L’ensemble calcaire sus-jacent est plus massif que les « calcaires gris », en calcaires fins, gris, en bancs épais, intercalés de minces délits marneux. E. berrense est encore présent dans les premiers bancs de la série (base de 43). Au-dessus, une intercalation plus marneuse de teinte rosée, à éléments calcaires fins a livré une faune de Taramelliceras, Aspidoceras et Périsphinctidés divers, mal conservés et d’âge encore indéterminé. Ce niveau précède des calcaires de plus en plus bioclastiques, en bancs épais, qui forment une falaise d’une trentaine de mètres jusqu’à une vire (sentier) dégagée dans des calcaires noduleux ou pseudonoduleux de teinte rosée, qui n’ont pas livré de faune, ce qui ne permet pas d’affirmer qu’ils sont l’équivalent des niveaux noduleux du Tithonien inférieur. La coupe reprend après une zone perturbée (faille ?), continue sur près de 100 m d’épaisseur, jusqu’à une nouvelle
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vire avec un sentier, au niveau d’une alternance traversée par des veines de calcite (faille ?). En l’absence d’autres faunes, en particulier les faunes de la limite Kimméridgien–Tithonien connues dans le faciès pélagique, le Kimméridgien et le Tithonien ne peuvent toujours pas être séparés. Les seules divisions possibles sont lithologiques, entre les calcaires fins gris en bancs épais, à la partie inférieure (? « calcaires gris ») et les calcaires bioclastiques de la partie supérieure. Cet ensemble paraît devoir être rapporté à la Fm Ressas. 4.2. La formation Ressas, Rakus, 1973 La localité-type est un jebel de la partie nord de la Dorsale entre le J. Zaghouan et le J. Bou Kornine de Hammam Lif. La formation est définie comme le faciès « récifal » du Tithonien, formé à la partie inférieure par des calcaires gris fins relayés rapidement par des calcaires gris en bancs épais ou massifs, biodétritiques, à algues et rudistes (Heterodiceras), surtout présents à la partie supérieure. La série de référence est traversée par plusieurs failles et deux coupes différentes au moins ont servi à la construire. À la base, le contact avec les calcaires noduleux gris ou rouges (Fm Zaress) sous-jacents, attribués à l’Oxfordien– Kimméridgien, est décrit sommairement par Rakus. La partie supérieure de l’Ammonitico Rosso serait seule présente (prédominance des calcaires gris), mais la liste des espèces citées est hétérogène et (sous-réserve d’une révision des déterminations) mêle des formes de l’Oxfordien supérieur au Tithonien. Il n’est pas possible de connaître l’âge exact de la base de la formation sans une révision de la coupe de référence. Dans la coupe d’Aïn Zeguir, la limite entre les calcaires noduleux rouges de la Fm Zaress et l’ensemble calcaire supérieur correspondant à la Fm Ressas de Rakus se situe dans la zone à Bimammatum, sous-zone à Berrense. Dans cette localité, la Fm Ressas débuterait dans la partie supérieure de l’Oxfordien, plus précocement que la formation Béni Kleb du faciès pélagique et de transition. La limite Kimméridgien– Tithonien reste à définir et la limite supérieure de la formation n’est pas connue.
5. Comparaison avec le Kimméridgien–Tithonien d’Algérie et de Sicile Dans l’édifice de plis et de nappes nés de l’affrontement des plaques Europe et Afrique, la Tunisie occupe l’extrémité orientale de la chaîne tello-rifaine d’Afrique du Nord (ou Maghrébides), face à la Sicile qui la relie au prisme d’accrétion de Calabre et aux Apennins. 5.1. Avec l’Algérie Les synthèses de la chaîne tellorifaine de Wildi (1983) et de l’Algérie de Guiraud (1973, 1990) sont trop générales en stratigraphie pour permettre des comparaisons fines. Les suc-
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cessions du Kimméridgien–Tithonien comparables à celles de la Dorsale tunisienne sont situées sur la marge nord de l’Avant-pays atlasique autochtone (Hautes plaines, Atlas saharien) sauf l’Ouarsenis (unités mi-telliennes de Wildi). Les grandes unités structurales et leurs limites sont celles de la synthèse de Wildi (1983). 5.1.1. Hautes plaines et Atlas saharien 5.1.1.1. Massifs du Bou Rheddou et du Bechtout (Nord de Tiaret, Hautes plaines orientales). En demi-fenêtre dans les unités allochtones sud-telliennes, ces deux massifs appartiennent à la bordure nord de l’Autochtone. Les séries ont été décrites par Atrops et Benest (1984, 1986). Le faciès Ammonitico Rosso est séparé en deux ensembles par les « Grès intercalaires ». L’ensemble inférieur est daté de l’Oxfordien moyen (zone à Transversarium) et supérieur (zone à Bifurcatus). L’ensemble supérieur appartient à la zone à Planula (Oxfordien supérieur actuellement, probablement Kimméridgien inférieur après révision de la limite Oxfordien–Kimméridgien), comme dans la Dorsale tunisienne. Les Calcaires médians débutent dans le Kimméridgien inférieur (zone à Divisum) ou dès l’Oxfordien supérieur (vs Kimméridgien basal) avec la zone à Planula et se poursuivent jusque dans le Kimméridgien supérieur (zone à Acanthicum). Ils sont très semblables aux « Calcaires gris » de la partie inférieure de la formation Béni Kleb de Tunisie. Les Marnes intermédiaires appartiennent au Tithonien inférieur (zone à Hybonotum) et sont corrélées avec les Ammonitico Rosso de la Dorsale tunisienne et les faciès marneux de ce niveau connus en Algérie plus à l’Est (Monts du Hodna) (Aissaoui et al., 1982). Enfin, l’ensemble calcaire supérieur (Calcaires et Dolomies à silex, Marno-calcaires supérieurs) est daté à son sommet par des ammonites du Tithonien supérieur (zone à Microcanthum). Plus au Sud, au Djebel Nador (de Tiaret) et au Dj. Chellala (Caratini, 1967, 1971 ; Atrops et Benest, 1982), les Ammonitico Rosso sont remplacés par des grès, puis des marnocalcaires à ammonites du Kimméridgien inférieur et, à partir du Kimméridgien supérieur, s’installe la plate-forme carbonatée du Jurassique terminal. 5.1.1.2. Monts du Hodna et région de Batna. Dans le massif du Bou Taleb (Monts du Hodna), la coupe de l’Oued Soubella (Guiraud, 1973, 1990) a été revue par Aissaoui et al. (1982). Dans une série très épaisse (850 m), dominée par les marnes, une intercalation du faciès Ammonitico Rosso est attribuée à l’Oxfordien moyen (zone à Transversarium). Elle correspond probablement à l’Ammonitico Rosso supérieur du Ravin bleu des Monts de Batna de l’Oxfordien moyen– supérieur (Bureau, 1978, 1986 ; Guiraud, 1990). Les niveaux calcaires de la partie supérieure ont livré des faunes du Tithonien supérieur (zones à Microcanthum et à Durangites) et des calpionelles des zones A et C (Tithonien supérieur à Berriasien inférieur).
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5.1.2. Massif de l’Ouarsenis Atrops et al. (1991) attribuent les Ammonitico Rosso à l’Oxfordien moyen (zone à Transversarium, sous-zone à Luciaeformis). Au-dessus, les marnes et calcaires à microfaune pélagique du Kimméridgien–Tithonien renferment une intercalation de calcaires compacts noduleux à Chitinoidella du Tithonien inférieur élevé (sous-zone à Dobeni). Ainsi, le Jurassique supérieur du Bou Rheddou est proche de celui décrit de la Dorsale tunisienne, sauf que les « Marnes intermédiaires » sont l’équivalent de l’intercalation à faciès Ammonitico Rosso du Tithonien inférieur. Cette dernière pourrait être rapprochée des Calcaires compacts noduleux du pic de l’Ouarsenis, mais ils sont plus récents. 5.2. Avec la Sicile Le Jurassique affleure bien en Sicile occidentale où il a fait l’objet de travaux récents. Il est impliqué dans un empilement de nappes imbriquées qui chevauche l’avant-pays Hybléen (= plateau de Raguse). La reconstruction palinspastique replace les différents domaines de faciès selon une polarité N-S entre le bassin interne et l’avant-pays Hybléen (Catalano et al., 2002). Le 6e Symposium International sur le système Jurassique (Palerme, Septembre 2002) a été l’occasion de présenter une mise au point récente de la stratigraphie du Jurassique de la partie ouest de l’île (Santantonio, 2002). 5.2.1. Domaine Trapanaise Les faciès Rosso Ammonitico présentent un développement inégal des épaisseurs et des intervalles de temps représentés. Sur le flanc E du Monte Inici, le Rosso Ammonitico, qui débute avec le Callovien, prend le faciès noduleux à partir de l’Oxfordien moyen (zone à Transversarium) et il atteint presque le sommet du Berriasien (zone D des calpionelles) (Cecca et al., 2001 ; Cecca et Savary, 2002). Á l’W de Castellamare del Golfo (Caracuel et al., 2001, 2002), le faciès Rosso Ammonitico apparaît seulement avec le Kimméridgien inférieur (zone à Divisum) et se termine dans le Tithonien supérieur (zone à Crassicollaria). L’apparition d’un terme moyen siliceux dans le Rosso Ammonitico du Monte Erice (Pavia et al., 2002) et au S de Palerme (Di Stefano et Mallarino, 2002) indique la transition vers le bassin. Selon les localités, le Rosso Ammonitico inférieur s’étend du Toarcien ou du Callovien moyen à l’Oxfordien moyen, alors que le Rosso Ammonitico supérieur s’installe au Kimméridgien inférieur élevé et s’arrête au Tithonien inférieur ou au Berriasien inférieur. 5.2.2. Domaines Saccense et Hybléen La coupe de Santa Anna (De Wever et al., 1986), se situe dans le domaine Saccense (Bucefalo Palliani et al., 2002 : Fig. 53). Sur les Calcaires siliceux lités (« Radiolarites »), de l’Oxfordien supérieur à Kimméridgien supérieur, viennent les Calcaires crayeux à débit noduleux, localement silicifiés, à ammonites du Kimméridgien terminal (Zone à Beckeri), du
Tithonien inférieur (de la zone à Hybonotum à la zone à Fallauxi) et du Tithonien supérieur (zone à Microcanthum). Le Tithonien terminal (zone à Durangites) et le Berriasien inférieur (zone B) seraient prouvés par les associations de calpionelles dans la gangue de deux ammonites. Dans le domaine Hybléen, le Jurassique supérieur est connu par les nombreux forages pétroliers (Patacca et al., 1979). Sur les hauts fonds pélagiques, la formation Buccheri (Toarcien–Tithonien inférieur), identifiée au Rosso Ammonitico de Sicile W, est réduite à 30 m. Ailleurs, la formation est divisée en trois « intervalles » dont seul le supérieur intéresse le Jurassique supérieur. Au N et à l’E, le faciès est un Rosso Ammonitico (Kimméridgien terminal à Tithonien inférieur). Il est remplacé au S du plateau de Raguse par des calcaires clairs à silex alternant avec des marnes versicolores. Audessus, la formation Chiaramonte (Tithonien supérieur– Hauterivien inférieur) débute à l’apparition des calpionelles à test hyalin (Zone à Crassicollaria). En résumé, les séries du Jurassique supérieur de Sicile sont assez différentes de celles de la Dorsale tunisienne et d’Algérie, celles de l’Avant-pays Hybléen paraissant les plus proches. Les séries du Jurassique de Sicile occidentale sont directement liées à des paléotopographies plus différenciées à une échelle plus grande que celles mises en évidence en Tunisie. Elles résultent d’un contrôle structural plus important au cours du Jurassique, dont une manifestation est la constance et l’importance des venues et intrusions magmatiques basiques, en particulier au Jurassique moyen, aussi mais plus rarement au Jurassique supérieur, dans à peu près tous les domaines de faciès de Sicile (Montanari, 1987). 6. Conclusions La faune de la zone à Hybonotum–Lithographicum a été reconnue, pour la première fois en Tunisie, dans la Dorsale tunisienne et seulement dans le faciès profond à céphalopodes ou pélagique (Bent Saïdane, J. Zaress) incluant le faciès de transition à la plate-forme (cotes 442 et 620), qui correspond à la Fm Béni Kleb de Peybernès (1992). Elle est toujours associée à la récurrence du faciès Ammonitico Rosso au sommet des « calcaires gris », d’âge Kimméridgien, sous la falaise ou le ressaut, déjà remarqué par Castany, à la base des « calcaires tithoniens », avec niveaux de brèches ou/et dépôts gravitaires. Dans le domaine dit « récifal », sur le flanc oriental du J. Zaghouan (Kef el Orma, Aïn Zeguir), la Fm Ressas de Rakus (1973), équivalent de la Fm Béni Kleb selon Peybernès, débute plus tôt et déjà dans l’Oxfordien supérieur, zone à Bimammatum, sous-zone à Berrense. Ces différences sont directement liées à la physiographie du fond marin organisé dès le Jurassique moyen en zones hautes et zones effondrées. Le J. Zaghouan est et nord-est représentait, depuis le Bajocien supérieur, une zone haute sur laquelle la plate-forme isolée de type bahamien s’est installée dès le Kimméridgien. L’intercalation à faciès Ammonitico Rosso du Tithonien inférieur est propre à la Dorsale tunisienne, mais les autres
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faciès du Kimméridgien–Tithonien sont proches de ceux connus en Algérie sur la bordure nord de l’Autochtone (Hautes plaines et Atlas saharien). Avec la Sicile proche, bien que les faciès Rosso Ammonitico y soient fréquents dans le Kimméridgien–Tithonien, les différences sont plus marquées, en relation avec un contrôle structural plus important. Un trait paléostructural et paléogéographique majeur semble séparer la Sicile de la Tunisie et, plus largement, la chaîne tellorifaine.
Remerciements Travail réalisé dans le cadre de la coopération francotunisienne, contrat CMCU F99/1008. Remerciements à J. Remane (Université de Neuchâtel) qui a bien voulu examiner les calpionelles, à Mme A. Armand et N. Podevigne (Université Claude-Bernard Lyon-I) pour l’exécution des dessins et les prises de vue ainsi que le traitement informatique des planches de fossiles, aux deux rapporteurs F. Cecca (Paris-VI) et G. Schweigert (Stuttgart) pour leurs remarques qui ont contribué à l’amélioration du texte.
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