La tuberculose hépatique : un défi diagnostique

La tuberculose hépatique : un défi diagnostique

A238 76e congrès SNFMI, Paris, 6 au 8 décembre 2017 / La Revue de médecine interne 38S (2017) A109–A248 abdominale réalisée dans 78 % des cas (n = 5...

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76e congrès SNFMI, Paris, 6 au 8 décembre 2017 / La Revue de médecine interne 38S (2017) A109–A248

abdominale réalisée dans 78 % des cas (n = 50), a mis en évidence des anomalies non vues à l’échographie dans 17 cas : des adénopathies abdominales (n = 4), infiltration de la graisse péritonéale (n = 9), des nodules péritonéaux (n = 6) et un épaississement des anses digestives (n = 3). L’échographie couplée au scanner a montré des signes suggestifs d’une tuberculose péritonéale dans 20 % des cas (des adénopathies nécrosées dans 8 cas et une ascite cloisonnée dans 5 cas). La plupart de nos patients ont nécessité une laparoscopie exploratrice avec des biopsies péritonéales (61 cas) ; chez les trois patients restants, le diagnostic était porté sur les biopsies d’une adénopathie périphérique. Conclusion Les examens radiologiques peuvent être contributifs dans diagnostic de tuberculose péritonéale. Néanmoins, le diagnostic de certitude reste histologique reposant sur le résultat des biopsies péritonéales. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.revmed.2017.10.259 CA251

Aspects épidémiologiques, cliniques et évolutifs des tuberculoses extra-pulmonaires : à propos de 84 cas

M. Khedher ∗ , B. Lilia , I. Rachdi , Z. Aydi , F. Daoud , B. Ben Dhaou , F. Boussema Service de médecine interne, hôpital Habib-Thameur, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Khedher) Introduction Les tuberculoses extra-pulmonaires (TEP) représentent un pourcentage croissant de toutes les formes de tuberculose en raison de l’incidence du VIH. Le polymorphisme des manifestations cliniques rend leur diagnostic souvent difficile. Le but de notre étude est décrire les profils épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutifs de la TEP en médecine interne. Patients et méthodes Nous avons mené une étude rétrospective incluant 84 malades atteints de TEP durant une période de 22 ans. Résultats Il s’agissait de 116 localisations TEP, unifocales dans 68 % des cas avec une prédominance de l’atteinte ganglionnaire. L’âge moyen était de 46,5 ans avec une nette prédominance féminine (75 %). Le délai moyen de consultation était de 240 jours. Au moins un signe d’imprégnation tuberculeuse était présent dans 59 % des cas. Le test cutané tuberculinique était positif dans 66 % des cas. La certitude diagnostique était obtenue dans 66 % des cas. Le traitement selon le protocole HRZE était appliqué chez 92,8 % des cas. Une évolution initiale favorable était notée dans 73 % des cas. La guérison était obtenue dans 76 %. Les récidives étaient notées dans 8 % des cas. Le décès était observé dans 4 % des cas. L’immunodépression était associée au caractère multifocal de la tuberculose. Les atteintes multifocales étaient associées à un long délai de consultation et à l’atteinte neuro-méningé. Conclusion Notre travail a montré une fréquence importante de l’atteinte ganglionnaire. Le pronostic global était favorable en dehors de la survenue de décès dans 4 % des cas. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.revmed.2017.10.260 CA252

Caractéristiques épidémiologiques, cliniques et évolutifs de la tuberculose extra-pulmonaire dans un service de médecine interne

M. Tougorti ∗ , F. Daoud , Z. Aydi , I. Rachdi , B. Ben Dhaou , F. Boussema Service de médecine interne, hôpital Habib-Thameur, Tunis, Tunisie



Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Tougorti) Introduction La tuberculose extra-pulmonaire représente environ 45 % de l’ensemble des localisations pulmonaires en Tunisie. L’atteinte ganglionnaire demeure la localisation la plus fréquemment rencontrée. Observation Étude rétrospective, descriptive et menée dans un service de médecine interne échelonnée sur 15 ans. Le but de notre travail était de déterminer les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et évolutives de la tuberculose extra-pulmonaire chez des malades hospitalisés dans un service de médecine interne. Discussion Le diagnostic de tuberculose toutes localisations confondues était retenu chez 396 malades. L’atteinte extrapulmonaire était diagnostiquée chez 84 malades (21 %). Notre série comportait 63 femmes et 21 hommes avec un sex-ratio H/F de 0,34. L’âge moyen au moment du diagnostic était de 46,5 ± 17,8 ans, extrêmes [14,90]. Des antécédents personnels et familiaux de tuberculose pulmonaire ont été notés dans respectivement 4 et 13 cas. Au moins un signe d’imprégnation tuberculeuse était présent dans 59 % des cas. patients. Il était positif dans quatre cas. Une lymphopénie était notée dans 23 % des cas et un syndrome inflammatoire biologique dans 54,7 % des cas. Les différentes localisations tuberculeuses observées étaient ; ganglionnaires (37,9 %), ostéoarticulaires et musculaires (17,2 %), abdominales (12 %), pleurales (6 %), ORL (6 %), neuroméningées (6 %), oculaires (5,1 %), péricardiques (4,3 %), cutanées (3,4) et uro-génitales (1,7 %). Les localisations étaient uniques, doubles ou triples dans respectivement 68 %, 21 % et 11 %. Sur le plan thérapeutique tous les malades ont rec¸u un traitement antituberculeux quadruple pendant 2 mois puis un relais par bithérapie avec une durée moyenne de traitement de 346 ± 188 jours (11,5 mois), extrêmes [6 à 28 mois]. Une guérison a été observée dans 73 % des cas, une complication liée à la maladie ou au traitement antituberculeux dans 20 % des cas et un décès à été déploré dans 4 % des cas. Conclusion Peu importe sa localisation, le traitement de la tuberculose repose sur une adhésion complète au traitement et un suivi régulier afin de garantir et assurer la guérison. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.revmed.2017.10.261 CA253

La tuberculose hépatique : un défi diagnostique

N. Elleuch , W. Dahmeni ∗ , A. Ben Slama , H. Aya , H. Jaziri , A. Brahem , A. Salem , M. Ksiaa , J. Ali Gastro-entérologie, hôpital universitaire Sahloul (CHU Sahloul), Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (W. Dahmeni) Introduction La tuberculose hépatique est une forme rare de tuberculose extra-pulmonaire. L’intérêt de sa connaissance réside dans les problèmes diagnostiques qu’elle pose, même en zone d’endémie. L’objectif de ce travail est de décrire les aspects cliniques, morphologiques et évolutifs que peut revêtir cette forme de tuberculose. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective étalée sur une période de 10 ans (2007–2016) incluant tous les cas de tuberculoses hépatiques admis dans notre service. Le diagnostic a été posé sur des données histologiques. En leur absence, il a été porté sur un faisceau d’arguments clinicobiologiques et morphologiques. Tous les patients ont bénéficié d’une recherche de BK dans les crachats, les urines, le liquide d’ascite ainsi que d’un scanner thoraco-abdomino-pelvien. Résultats Durant la période d’étude, 92 patients étaient admis pour une tuberculose abdominale dont 7 avaient une localisation hépatique, soit une prévalence de 7,6 %. Il s’agissait de 3 hommes et

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4 femmes, d’âge moyen de 44 ans [21–66 ans]. Le tableau clinique était dominé par des douleurs de l’hypochondre droit qui ont été retrouvées chez 5 patients. Les signes d’imprégnation tuberculeuse étaient rapportés par 3 patients. Une hépatomégalie était retrouvée chez 4 malades. Le bilan biologique avait montré un syndrome inflammatoire chez 2 patients et une cholestase anictérique chez 3 patients. L’IDR à la tuberculine était positive dans 2 cas. Le test au Quantiféron, réalisé chez 3 malades, était positif dans tous les cas. La recherche extrahépatique de BK, à l’examen direct et à la culture, était constamment négative. L’imagerie abdominale avait retrouvé des nodules multiples évoquant des granulomes calcifiés (2 cas) ou des métastases (1 cas), une hépatomégalie isolée (3 cas), et une lésion unique évoquant un abcès hépatique (1 cas). La confirmation histopathologique par un granulome épithéliogigantocellulaire avec (3 cas) ou sans nécrose caséeuse (4 cas) était faite par biopsies écho guidées chez 5 patients et par biopsies chirurgicales chez les 2 autres. Une localisation tuberculeuse extrahépatique étaient retrouvée chez 6 patients : ganglionnaire (3 cas), péritonéale (1 cas), oculaire (1 cas) et pulmonaire (1 cas). Tous les patients ont rec¸u un traitement antituberculeux pendant une durée moyenne de 10,8 mois [9–12mois]. L’évolution clinicobiologique était favorable chez tous les malades. Conclusion La tuberculose hépatique, quoique rare, doit être évoquée dans les pays d’endémie. Son diagnostic est difficile à établir, car elle simule de nombreuses pathologies. Les données de l’imagerie ne sont pas spécifiques mais leur confrontation aux données épidémiologiques et clinicobiologiques peut orienter le diagnostic. Sa confirmation reste toutefois histopathologique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Gounder L, Drain PK, Hickey AJ, Moosa MYS. Hepatic tuberculosis: a retrospective case–control study in Durban, South Africa. Cape Town, South Africa: Poster session presented at: Southern HIV Clinicians society conference; 2012. https://doi.org/10.1016/j.revmed.2017.10.262 CA254

Tuberculose hépatique primitive : à propos de 5 cas

H. Jlassi ∗ , A. Labidi , N. Ben Mustapha , M. Fekih , M. Serghini , J. Boubaker Service de gastro-entérologie A, hôpital La Rabta, Tunis, Ariana, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Jlassi) Introduction La tuberculose hépatique est rare. Elle pose un véritable problème diagnostique à cause de son caractère insidieux. En l’absence d’autres localisations tuberculeuses associées, le recours à la ponction-biopsie reste le seul moyen diagnostique. L’objectif de notre travail est de déterminer les caractéristiques cliniques, paracliniques, thérapeutiques et évolutives des patients ayant une tuberculose hépatique primitive (THP). Patients et méthodes Étude rétrospective monocentrique étalée sur 6 ans incluant les patients chez qui le diagnostic de THP a été retenu. Les caractéristiques cliniques, biologiques et évolutives ont été colligées. Résultats Il s’agit de 05 patients dont 4 femmes et 1 homme soit un sex-ratio de 0,25. L’âge moyen était de 43,4 ans [16,57 ans]. Les circonstances de découverte étaient dominées par une altération de l’état général et des douleurs abdominales dans 100 % des cas, un ictère a été objectivé chez 2 patientes. L’examen abdominal avait objectivé une hépatomégalie (HMG) dans 100 % des cas. La biologie avait montré une cholestase chez 3 patientes. Le taux moyen des Gammaglutamyl transférases était de 185,6U/L [24,35] et celui des phosphatases alcalines de 320,7U/L [51,780]. Une cytolyse hépatique a été objectivée chez une seule patiente, ne dépassant pas 5 fois la normale et prédominant sur les ALAT. Un syndrome inflam-

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matoire biologique a été noté chez 100 % des patients avec un taux moyen de C-réactive protéine de 32,8 mg/L [22,51]. Une intradermoréaction à la tuberculine a été pratiquée chez tous les patients revenant positif dans 100 % des cas. La biopsie hépatique était effectuée chez tous les patients (par voie percutanée). L’histologie hépatique objectivait des granulomes épithélioïdes et gigantocellulaires avec nécrose caséeuse dans tous les cas. Tous les malades ont été traités par une quadrithérapie d’antituberculeux. L’évolution était bonne dans tous les cas. Conclusion La THP est une entité rare. Les manifestations cliniques et biologiques sont non-spécifiques. Son diagnostic est histopathologique et doit être évoqué de principe devant toute HMG dans les pays d’endémie. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.revmed.2017.10.263 CA255

La tuberculose ganglionnaire : aspects cliniques, paracliniques, thérapeutiques et évolutifs en médecine interne

L. Belhadj ∗ , A. Hariz , I. Boukhris , I. Kechaou , S. Azzabi , L. Ben Hassine , E. Cherif , N. Khalfallah Service de médecine interne B, CHU Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L. Belhadj) Introduction L’atteinte ganglionnaire représente la localisation extra-pulmonaire la plus fréquente de la tuberculose. Le but de notre travail était d’étudier les caractéristiques épidémiologiques, clinicobiologiques, radiologiques, histologiques et thérapeutiques de la tuberculose ganglionnaire en médecine interne. Patients et méthodes Nous avons mené une étude descriptive, rétrospective, portant sur 50 patients atteints de tuberculose ganglionnaire, hospitalisés dans le service de médecine interne B de l’hôpital Charles-Nicolle de Tunis sur une période de 9 ans, de janvier 2008 à décembre 2016. Résultats L’atteinte ganglionnaire a représenté 31 % des atteintes tuberculeuses. L’âge moyen des patients était de 44,9 ans (15–85 ans). Une prédominance féminine était notée avec un sexratio H/F de 0,52. Aucun cas de co-infection par le VIH n’a été observé. Les motifs de consultation les plus fréquents étaient les signes généraux (n = 29) et l’apparition d’une adénopathie (n = 28). Des signes d’imprégnation tuberculeuse étaient retrouvés dans 41 cas. Une atteinte ganglionnaire périphérique était notée dans 34 cas avec prédominance de l’atteinte cervicale (73 %). Des adénopathies profondes étaient retrouvées dans 29 cas. Les adénopathies superficielles étaient le plus souvent fermes (85 %), indolores (67 %), avec une taille moyenne de 1,3 cm. L’IDR à la tuberculine était positive dans 30 cas (60 %) et le dosage du Quantiféron, réalisé chez trois patients, n’était positif que dans un seul cas. Le diagnostic de tuberculose ganglionnaire était retenu sur une preuve anatomopathologique dans 78 % des cas. Deux patients avaient une culture positive à Mycobactérium Bovis. Dans le reste des cas, le diagnostic a été retenu sur un faisceau d’arguments cliniques, biologiques et évolutifs. Tous les patients avaient bénéficié d’un traitement antituberculeux comportant une quadrithérapise dans une phase initiale de 2 mois suivie par une bithérapie pendant 4 à 8 mois. L’évolution était favorable dans tous les cas. Conclusion La tuberculose ganglionnaire constitue l’une des manifestations les plus fréquentes de la tuberculose extrapulmonaire. Le diagnostic repose sur l’examen bactériologique et anatomopathologique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.revmed.2017.10.264