Le Conseil national des universités en cancérologie-radiothérapie : missions et critères de sélection présentés aux lecteurs du Bulletin du Cancer

Le Conseil national des universités en cancérologie-radiothérapie : missions et critères de sélection présentés aux lecteurs du Bulletin du Cancer

Bull Cancer 2016; 103: 719–729 Tribune libre en ligne sur / on line on www.em-consulte.com/revue/bulcan www.sciencedirect.com Le Conseil national d...

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Bull Cancer 2016; 103: 719–729

Tribune libre

en ligne sur / on line on www.em-consulte.com/revue/bulcan www.sciencedirect.com

Le Conseil national des universités en cancérologie-radiothérapie : missions et critères de sélection présentés aux lecteurs du Bulletin du Cancer Jean-Charles Soria 1, Gérard Bastian 2, Lina Bolotine 3, Gilles Calais 4, Jocelyn Céraline 5, Patricia de Cremoux 6, Marc Espié 6, Lucie Karayan-Tapon 7, Anne Laprie 8, Jean-Jacques Mazeron 9, Sylvie Négrier 10, Henri Roché 8

Reçu le 28 juillet 2016 Accepté le 29 juillet 2016 Disponible sur internet le : 23 août 2016

1. Gustave-Roussy, université Paris-Saclay, département d'innovation thérapeutique et essais précoces (DITEP), 94805 Villejuif, France 2. Hôpital La-Pitié-Salpêtrière, 75013 Paris, France 3. Institut de cancérologie de Lorraine, université de Lorraine, 54511 Vandœuvreles-Nancy, France 4. Hôpital Bretonneau, clinique d'oncologie et de radiothérapie (CORAD), CHU de Tours, 37000 Tours France 5. Hôpitaux universitaires de Strasbourg, université de Strasbourg, 67091 Strasbourg, France 6. Hôpital Saint-Louis, AP–HP, université Paris-Diderot, 75010 Paris, France 7. CHRU de Poitiers La Milétrie, faculté de médecine, université de Poitiers, laboratoire de cancérologie biologique, 86021 Poitiers, France 8. Institut Claudius-Regaud, IUCT-oncopole, université Paul-Sabatier, 31059 Toulouse, France 9. Hôpital La-Pitié-Salpêtrière, 75013 Paris, France 10. Centre Léon-Bérard, université de Lyon, 69008 Lyon, France

Correspondance : Henri Roché, Institut Claudius-Regaud, institut universitaire du cancer, 1, avenue Irène-Joliot-Curie, 31059 Toulouse, France. [email protected]

Academic carriers in oncology and radiotherapy: Explanations for the readers of Bulletin du Cancer

Introduction

tome 103 > n89 > septembre 2016 http://dx.doi.org/10.1016/j.bulcan.2016.07.004 © 2016 Société Française du Cancer. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

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Le Conseil national des universités (CNU) est une instance décisionnaire et consultative, qui intervient dans la qualification, le recrutement et la promotion des enseignants-chercheurs titulaires des universités et d'autres établissements d'enseignement supérieur sous la tutelle du ministère chargé de l'Enseignement supérieur et de la recherche. L'origine du CNU actuel remonte à la Libération via l'ordonnance no 45-2631 du 2 novembre 1945. Toutefois, cette instance a connu diverses dénominations, avant de devenir le CNU en 1987 et a subi parallèlement de multiples changements d'organisation. En effet, les premiers textes ne donnaient qu'une légère majorité aux membres élus sur les membres nommés. Désormais et pour

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renforcer l'indépendance du CNU, les élus sont majoritaires (au moins deux tiers). En effet, les principes de liberté de l'enseignement supérieur et d'autonomie de la recherche ont conduit à accorder aux enseignants-chercheurs des garanties statutaires spécifiques (équivalent de la « tenure » d'origine anglosaxonne) et notamment une forme d'autogestion collective en matière de carrière. Le CNU est régi par le décret no 92-70 du 16 janvier 1992, dont la dernière modification date de 2009.

CNU Santé Le CNU pour les disciplines médicales regroupe 14 sections (de la 42e à la 55e) divisées en sous-sections correspondant aux

disciplines de recrutement (au total 52) comportant, le cas échéant, elles-mêmes des options. L'ensemble de ces sections et sous-sections est résumé dans le tableau I. Chaque section et sous-section comprend des représentants des professeurs des universités (et des personnels assimilés) ainsi que des représentants des maîtres de conférences des universités (et des personnels assimilés). Deux tiers des membres sont élus par leurs pairs et un tiers au plus sont nommés par le ministre chargé de l'Enseignement supérieur et de la recherche. Les membres du CNU sont élus ou nommés pour 6 ans. Le CNU est renouvelé par moitié tous les trois ans. Tous les membres de chaque sous-section élisent un président (pour 3 ans) parmi les professeurs des universités.

TABLEAU I Liste des sections et sous-sections médicales Sections médicales Section 42 - morphologie et morphogenèse

Sous-sections médicales Sous-section 4201 - anatomie Sous-section 4202 - histologie, embryologie, et cytogénétique Sous-section 4203 - anatomie et cytologie pathologiques

Section 43 - biophysique et imagerie médecine

Sous-section 4301 - biophysique et médecine nucléaire Sous-section 4302 - radiologie et imagerie Médecine

Section 44 - biochimie, biologie cellulaire et moléculaire, physiologie et nutrition

Sous-section 4401 - biochimie et biologie moléculaire Sous-section 4402 - physiologie Sous-section 4403 - biologie cellulaire Sous-section 4404 - nutrition

Section 45 - microbiologie, maladies transmissibles et hygiène

Sous-section 4501 - bactériologie - virologie ; hygiène hospitalière (2 options) Sous-section 4502 - parasitologie et mycologie Sous-section 4503 - maladies infectieuses ; maladies tropicales (2 options)

Section 46 - santé publique, environnement et société

Sous-section 4601 - épidémiologie, économie de la santé et prévention Sous-section 4602 - médecine et santé au travail Sous-section 4603 - médecine légale et droit de la santé Sous-section 4604 - biostastistiques, informatique médicale et technologies de communication

Section 47 - cancérologie, génétique, hématologie, immunologie

Sous-section 4701 - hématologie ; transfusion (2 options) Sous-section 4702 - cancérologie ; radiothérapie (2 options) Sous-section 4703 - immunologie Sous-section 4704 - génétique

Section 48 - anesthésiologie, réanimation, médecine d'urgence, pharmacologie et thérapeutique

Sous-section 4801 - anesthésiologie-réanimation ; médecine d'urgence (2 options)

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Sous-section 4802 - réanimation ; médecine d'urgence (2 options)

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TABLEAU I (Suite). Sections médicales

Sous-sections médicales Sous-section 4803 - pharmacologie fondamentale ; pharmacologie clinique ; addictologie (3 options)

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Sous-section 4804 - thérapeutique ; médecine d'urgence ; addictologie (3 options) Section 49 - pathologie nerveuse et musculaire, pathologie mentale, handicap et rééducation

Sous-section 4901 - neurologie Sous-section 4902 - neurochirurgie Sous-section 4903 - psychiatrie d'adultes ; addictologie (2 options) Sous-section 4904 - pédopsychiatrie ; addictologie (2 options) Sous-section 4905 - médecine physique et de réadaptation

Section 50 - pathologie ostéoarticulaire, dermatologie et chirurgie plastique

Sous-section 5001 - rhumatologie Sous-section 5002 - chirurgie orthopédique et traumatologique Sous-section 5003 - dermato-vénéréologie Sous-section 5004 - chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique ; brûlologie (2 options)

Section 51 - pathologie cardiorespiratoire et vasculaire

Sous-section 5101 - pneumologie ; addictologie (2 options) Sous-section 5102 - cardiologie Sous-section 5103 - chirurgie thoracique et cardiovasculaire Sous-section 5104 - chirurgie vasculaire ; médecine vasculaire (2 options)

Section 52 - maladies des appareils digestif et urinaire

Sous-section 5201 - gastroentérologie ; hépatologie ; addictologie (3 options) Sous-section 5202 - chirurgie digestive Sous-section 5203 - néphrologie Sous-section 5204 - urologie

Section 53 - médecine interne, gériatrie, chirurgie générale et médecine générale

Sous-section 5301 - médecine interne ; gériatrie et biologie du vieillissement ; addictologie (3 options) Sous-section 5302 - chirurgie générale Sous-section 5303 - médecine générale

Section 54 - développement et pathologie de l'enfant, gynécologie-obstétrique, endocrinologie et reproduction

Sous-section 5401 - pédiatrie Sous-section 5402 - chirurgie infantile Sous-section 5403 - gynécologie-obstétrique ; gynécologie médicale (2 options) Sous-section 5404 - endocrinologie, diabète et maladies métaboliques ; gynécologie médicale (2 options) Sous-section 5405 - biologie et médecine du développement et de la reproduction ; gynécologie médicale (2 options)

Section 55 - pathologie de la tête et du cou

Sous-section 5501 - oto-rhino-laryngologie Sous-section 5502 - ophtalmologie

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Sous-section 5503 - chirurgie maxillofaciale et stomatologie

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Le président de chaque section ou sous-section :  organise la session « pré-CNU » d'audition des candidats qui a lieu l'année précédant leur audition pour nomination (voire 2 ans plus tôt), et désigne un tuteur/une tutrice choisi au sein du jury d'un établissement différent de celui du candidat ; le tuteur/la tutrice remet un rapport écrit ;  désigne pour chaque candidat à la nomination deux rapporteurs choisis au sein du jury et relevant d'un établissement différent de celui du candidat et n'ayant pas été son tuteur/ tutrice – porte à la connaissance des candidats, avant le début du concours, les modalités du déroulement du concours ;  transmet, le cas échéant, la liste des candidats concernés à la formation du CNU compétente lorsque la discipline hospitalière est différente de la discipline universitaire ;  adresse au ministre chargé de l'enseignement supérieur (département des personnels enseignants-chercheurs des disciplines de santé DGRH A2-3), la liste d'admission signée par lui-même et au moins deux membres du jury ;  organise la session annuelle consacrée à l'avancement dans la carrière selon l'ancienneté, la qualité des travaux et les places disponibles dont le nombre est défini par le ministère en fonction des effectifs de chaque section ;  est amené depuis quelques années à classer les demandes de prime d'encadrement doctoral et de la recherche (PEDR) récompensant les plus actifs dans ces domaines (donnée par l'université d'origine, cette PEDR est parfois délivrée par l'université sans passage par le CNU).

CNU de cancérologie, radiothérapie (sous-section 47-02) La sous-section 47-2 fait partie de la section 47 qui comporte également l'hématologie (47-1), l'immunologie (47-3) et la génétique (47-4). La présidence de la section est tournante tous les 3 ans. Le président représente la section dans l'instance regroupant l'ensemble des sections, interlocutrice des ministères.

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Composition La cancérologie est multidisciplinaire et par conséquent la soussection 47-02 est mixte, regroupant oncologues médicaux, oncologues radiothérapeutes, chirurgiens et biologistes. Des praticiens spécialistes d'organe peuvent également être nommés au titre de l'oncologie médicale. Cette association de disciplines démontre la complémentarité nécessaire pour prendre en charge des patients cancéreux et assurer l'enseignement de la discipline. Le CNU de cancérologie est composé de 6 PU-PH (4 élus, 2 nommés) et 6 MCU-PH ou assimilés (4 élus et 2 nommés). Le tableau II résume la composition du CNU de cancérologie, radiothérapie pour la période 2016-2018. Il est présidé par le Pr Henri Roché depuis 2013.

TABLEAU II Composition du CNU 47-02, période 2016-2019 Membre, spécialité

Coordonnées

PU Sylvie Négrier, oncologie médicale

Lucie Karayan-Tapon, oncologie biologique

Jean-Charles Soria, oncologie médicale

Centre Léon-Berard 28, rue Laennec 69008 Lyon [email protected] CHRU de Poitiers La Milétrie Laboratoire de cancérologie biologique 2, rue de la Milétrie, BP 577 86021 Poitiers [email protected] Gustave-Roussy 114, rue Édouard-Vaillant 94805 Villejuif cedex [email protected]

Jean-Jacques Mazeron, oncologie radiothérapie

Hôpital Pitié Salpêtrière 47, boulevard de l'Hôpital 75013 Paris [email protected]

Gilles Calais, oncologie radiothérapie

Hôpital Bretonneau Clinique d'oncologie et de radiothérapie (CORAD) 2, boulevard Tonnellé 37000 Tours [email protected]

Henri Roché, oncologie médicale président

Institut Claudius-Regaud IUCT-oncopole 1, avenue Irène-Joliot-Curie 31059 Toulouse cedex [email protected]

MCU Patricia De Crémoux, département de biologie

Hôpital Saint-Louis 1, avenue Claude-Vellefaux 75010 Paris [email protected]

Marc Espié, oncologie médicale

Hôpital Saint-Louis 1, avenue Claude-Vellefaux 75010 Paris [email protected]

Gérard Bastian, département de pharmacologie

Hôpital Pitié Salpêtrière 47, boulevard de l'Hôpital 75013 Paris [email protected] [email protected]

Lina Bolotine, médecine nucléaire

Institut de cancérologie de Lorraine 6, avenue de Bourgogne 54511 Vandœuvre-les-Nancy cedex [email protected]

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Membre, spécialité

Coordonnées

Anne Laprie, radiothérapie

Institut Claudius-Regaud IUCT-oncopole 1, avenue Irène-Joliot-Curie 31059 Toulouse cedex [email protected]

Jocelyn Céraline, oncologie médicale

Hôpital civil–Inserm U1113 Bat. anesthésiologie 1, place de l'Hôpital, BP 426 67091 Strasbourg [email protected]

Missions Analyse des candidatures aux postes universitaires Les candidatures sont examinées par des jurys constitués par les membres de la formation compétente dont l'emploi relève d'un rang au moins égal à la nature de l'emploi postulé. En d'autres termes, pour le recrutement des PU-PH, seuls les PUPH siègent au sein du jury. Pour les MCU-PH, ce sont à la fois les MCU-PH et les PU-PH qui siègent au sein du jury. Un membre du jury qui n'a pas assisté à l'une des séances ne peut plus siéger jusqu'à la fin des opérations du concours. Les personnes dont la situation est examinée ainsi que leurs parents ou alliés jusqu'au troisième degré inclus ne peuvent prendre part à la délibération. Le jury ne peut délibérer que si la majorité absolue des membres est présente. Si ce quorum n'est pas atteint, une deuxième convocation est envoyée et le jury peut alors siéger, quel que soit le nombre de présents. Le jury se prononce sur les équivalences ou dispenses de diplômes requis pour les recrutements. Certaines conditions sont obligatoires pour faire acte de candidature à un poste universitaire, selon le type de concours accessible au candidat (6 types). Les exigences pour les candidats PU-PH comportent :  la mobilité ;  l'habilitation à diriger des recherches (HDR), (le doctorat d'État ès sciences pharmaceutiques ou le doctorat d'Etat en sciences est vivement recommandé mais pas obligatoire). Un diplôme universitaire de pédagogie médicale (ou équivalent) est obligatoire. Pour satisfaire à l'obligation de mobilité, les candidats doivent avoir exercé pendant un an, au moins sur des périodes minimales de 6 mois, des activités de soins, d'enseignement ou de recherche, en France ou à l'étranger, en dehors du centre hospitalier et universitaire dans lequel ils sont affectés. Les activités de soins dans des établissements de santé privés ne participant pas au service public hospitalier ou en clientèle de ville ne sont pas prises en compte. Le concours de type 2 dispense de cette mobilité. Le président de la formation

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compétente délivre aux futurs candidats au concours de PU-PH, sur leur demande, une attestation permettant de reconnaître la valeur de l'établissement où est accomplie la mobilité. L'ensemble des dispositions réglementaires est revu par les services ministériels. Les propositions de nomination sont validées par la section en réunion plénière. Avancement de grade des hospitalo-universitaires Les hospitalo-universitaires sont nommés classiquement en 2e classe et peuvent ensuite évoluer vers la 1re classe, puis éventuellement vers la classe exceptionnelle (pour les PU) et le horsclasse pour les MCU. L'avancement au choix des enseignants fait l'objet d'une proposition de la section compétente du CNU aux ministres chargés de l'enseignement supérieur et de la santé, après avis du conseil de l'UFR sur chacun des enseignants remplissant les conditions requises pour être promu qui sont, pour l'essentiel les suivantes :  être en position d'activité ou de détachement (la possibilité de promouvoir une personne cesse à la date où l'enseignant atteint sa limite d'âge) ;  remplir les conditions d'ancienneté requises le cas échéant au plus tard au 31/12 de l'année de promotion. Pour les professeurs des universités :  aucune ancienneté nécessaire pour le passage à la 1re classe ;  18 mois d'ancienneté à la 1re classe pour le passage à la classe exceptionnelle 1er échelon ;  18 mois d'ancienneté au 1er échelon pour le passage à la classe exceptionnelle 2e échelon. Pour les maîtres de conférences des universités :  avoir atteint le 2e échelon de la 2e classe pour le passage à la 1re classe,  comptabiliser cinq années de fonctions effectives et avoir atteint le 4e échelon de la 1re classe pour le passage à la hors classe. Le nombre de promotions possibles pour l'année considérée pour chacune des sections est notifié au président de la section par le ministre chargé de l'Enseignement supérieur. Les UFR déclarent aux enseignants s'ils peuvent être promus en début d'année et leur proposent d'établir un dossier de candidature à leur adresser. Les membres de chaque section reçoivent la liste des enseignants pouvant être promus. Le président de section est informé de l'avis émis par les conseils d'unité de formation et de recherche (UFR) et a toute latitude pour désigner un enseignant chargé de rapporter sur le dossier de l'enseignant pouvant être promu. La promotion est jugée par le CNU de cancérologie, radiothérapie sur les bases suivantes :  activités universitaires et de recherche des 5 dernières années (marqueur retenu : les publications) ;  le positionnement national et international ;  les activités d'enseignement (volume et qualité) ;  les missions d'intérêt général.

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TABLEAU II (Suite).

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Une promotion peut être proposée par le CNU en l'absence de candidature sous réserve de place disponible. Pour la mandature CNU 2004–2009, le délai moyen de promotion en 1re classe était de 6,4 ans et de 9 ans pour la classe exceptionnelle. Ces propositions sont validées par la section réunie en session plénière. Prime d'encadrement doctoral et de recherche (PEDR) Tous les salariés universitaires, quelles que soient leurs spécialités, peuvent postuler et la répartition des primes disponibles se fait au final en fonction du nombre de dossiers déposés par discipline. Les candidats hospitalo-universitaires déposent leur candidature via l'application électronique « Elara ». L'administration centrale saisit le président de section qui désigne un rapporteur. Le président de section saisit via l'application « Elara », le nom des 2 rapporteurs désignés sur les candidatures. Les rapporteurs ainsi désignés accèdent aux dossiers des candidats, puis transmettent leurs avis via l'application. Lors de la réunion de délibération, les rapporteurs communiquent leurs conclusions et la section en formation plénière se prononce sur les candidatures. La répartition des mérites se fait en 3 classes : A (20 % des dossiers), B (30 %) et C (50 %) ce qui amène parfois à trouver de très bons dossiers en classe C. Le président de section dépose dans l'application « Elara » l'avis des sections sur les candidatures. Les attributions individuelles sont fixées par l'établissement universitaire de rattachement du candidat. Les classes A ont accès à la prime, les options pour les classes B varient selon les universités.

Déroulé des épreuves et critères de sélection Les candidats doivent se manifester auprès des instances universitaires locales (doyen de l'UFR) et nationales (CNU). Un

passage devant le pré-CNU un ou deux ans avant le concours permet de guider le candidat à optimiser son dossier de candidature. Il y est aidé par un tuteur désigné parmi les membres du CNU. Un avis écrit sera fourni et accessible pour les doyens. Si le poste qui intéresse le candidat est ouvert par le ministère sur proposition des universités et CHU (liste des révisions des effectifs après passage devant les commissions locales), une parution au JO en début d'année civile permet de présenter alors sa candidature sur le poste. Après vérification de la recevabilité du dossier de chaque candidat, le ministère de l'enseignement et de la recherche (MESR) adresse la liste des candidatures au CNU qui prend alors le relais, nomme 2 rapporteurs par candidat chargés de préparer un document définitif soumis à l'ensemble du jury. Déroulement du concours Les sections du CNU et les candidats sont convoqués par le MESR pour la tenue du concours qui a lieu en principe à la mi-avril. Hors présence du candidat Le déroulement, hors présence du candidat, est comme suit :  examen et appréciation des titres universitaires, des travaux de recherches, des fonctions enseignantes ainsi que des services hospitaliers. Il est fortement recommandé aux candidats de soumettre leurs titres et travaux en veillant strictement à éviter tout anglicisme dans le texte et en respectant une mise en forme soignée avec une table des matières et de tableaux récapitulatifs. Les projets d'avenir (soins, enseignement, et recherche) doivent représenter au moins un tiers du document soumis au CNU. La longueur totale ne doit pas excéder 80 pages en format « Word », police 12. Le tableau III propose un sommaire indicatif du document-type à soumettre au CNU ;  examen des rapports écrits établis par les deux rapporteurs, et audition des deux rapporteurs.

TABLEAU III Table des matières du dossier à soumettre au CNU État civil, coordonnées personnelles et professionnelles Diplômes Titres hospitaliers et universitaires Mobilité Activités d'enseignement Enseignements au niveau local Enseignements au niveau national

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Enseignements au niveau international

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TABLEAU III (Suite). Direction de thèse de doctorat en médecine Direction de thèses de doctorat en sciences

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Co-direction de thèses de doctorat en sciences Membre de jury de thèse de doctorat en médecine et en sciences Direction de Masters 2 Score SIAPS Activités de recherche Appartenance à une structure de recherche labellisée Crédits et contrats de recherche obtenus en tant que coordinateur de projet Membre de sociétés savantes Responsabilités administratives scientifiques Organisation de réunions scientifiques Modérateur de session à des congrès scientifiques internationaux Modérateur de session à des congrès scientifiques nationaux Activités éditoriales Expertises de projets scientifiques Publications Score SIGAPS Répartition des publications en fonction du rang SIGAPS Nombre de publications par année et par catégorie Répartition par langue des publications Évolution du nombre de citations Évolution h-index (sur 10 ans) Articles originaux publiés dans revues internationales avec comité de lecture Articles originaux publiés dans revues internationales avec comité de lecture (co-auteur) Correspondance, lettres à l'éditeur dans revues internationales avec comité de lecture Revues de la littérature, articles didactiques dans revues internationales avec comité de lecture Articles originaux publiés dans revues francophones avec comité de lecture Revues de la littérature, articles didactiques dans revues francophones Résumés de congrès publiés Activités de soins Projet hospitalier Projet pédagogique Deuxième cycle d'études médicales DES et FST Autre

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Projet de recherche

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TABLEAU IV Critères minimum requis pour le recrutement des universitaires Critères CNU 47-02 (validée le 28 juin 2016)

Critères ministère Éducation nationale

PU Au cours des 5 dernières années

Au moins 6 publications 1) en 1er ou en dernier

Au moins 10 publications en tant que co-auteur dans des manuscrits avec un facteur d'impact > 3 5 publications d'articles originaux en 1er, 2e ou dernier, dans des revues d'un facteur d'impact

2) Revues à facteur d'impact > 3

> 5 pour l'oncologie médicale

3) Modulation possible à un facteur d'impact > 2

> 4 pour l'oncologie radiothérapie > 3 pour la chirurgie ou la biologie Démontrer une dynamique croissante de publications (indexation Medline) SIGAPS > 400

SIGAPS > 400

DU de pédagogie obligatoire Score SIAPS > 100 MCU Au cours des 5 dernières années

Au moins 3 publications

Au moins 6 publications en tant que co-auteur dans des manuscrits avec un facteur d'impact > 3 3 publications d'articles originaux en 1er, 2e ou dernier, dans des revues d'un facteur d'impact > 5 pour l'oncologie médicale > 4 pour l'oncologie radiothérapie

Revues avec un facteur d'impact > 3

> 3 pour la chirurgie ou la biologie

Modulation possible à un facteur d'impact > 2

Démontrer une dynamique croissante de publications (indexation Medline) DU de pédagogie obligatoire SIGAPS > 200

SIGAPS > 200

Score SIAPS > 100

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En présence du candidat Le déroulement, en présence du candidat, est comme suit :  présentation orale par le candidat devant le jury de ses travaux et de son projet universitaire détaillé, suivie d'une discussion avec les membres du jury, sur une durée classiquement d'une heure ;  le candidat doit en outre, présenter un exposé pédagogique sur un thème fixé par le jury (actuellement, il s'agit d'une présentation portant sur l'une des questions au programme de l'unité d'enseignement 9, et destinée en théorie à des étudiants de DFASM). Cette présentation se fait sur 15 minutes et est précédée par un temps de préparation décidé par le jury, d'environ 1 heure ;  s'agissant d'un emploi d'enseignant, il est demandé 2 projets pédagogiques, un pour le 2e, l'autre pour le 3e cycle des études médicales.

Figure 1 Répartition globale du nombre de PU en activité par sousdiscipline au sein de la section 47-02 (total : 123 PU-PH)

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Critères de sélection Certains critères constituent un socle minimaliste d'ordre bibliographique et pédagogique. Ceux-ci ont été définis par des circulaires ministérielles, et adaptés aux réalités de la discipline par le CNU. Ces critères, rappelés dans le tableau IV, sont Age moyen PU / an

considérés comme des prérequis nécessaires au passage du concours en cancérologie dès 2017. Au-delà de ce socle, le jury va juger de la cohérence globale du projet du candidat, notamment la réalité de son ancrage local, la qualité de l'exposé pédagogique, ainsi que la pertinence des réponses apportées aux questions. Age min

Age moyen 1992-2015

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Age max

60 55 49

50 45

43.2

40 35

42.2

42.8

41.3

43.4 43.6 42.7

44.1

39

43.2

46

44.8

43.3

48 44 43.3

42.9 41 41.5

42.3 41.8

42.2

39.7

38

30 25 20 15 10 5 2015

2014

2013

2012

2011

2010

2009

2008

2007

2006

2005

2004

2003

2002

2001

2000

1999

1998

1997

1996

1995

1994

1993

1992

0

Figure 2 Âge des PU-PH à la nomination entre 1992 et 2015

PU 2ème Classe

Chirurgie

2 2

Biologie

2

Radiothérapie

PU 1ère Classe

4

5

4

11

16

Oncologie Médicale

7

24

0

PU Classe Exceponnelle

10

30

20

30

40

16

50

60

70

Figure 3

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727

Répartition du nombre de PU-PH en activité par classe et par discipline (total : 123 PU)

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J-C Soria, G. Bastian, L. Bolotine, G. Calais, J. Céraline, P. de Cremoux, et al.

Démographie et présentation de la cancérologie universitaire, période 1992–2015 Il y actuellement en France, 123 PU-PH en exercice nommés au sein de la sous-section 47-02, ainsi que 13 MCU-PH. L'âge moyen de la nomination des PU-PH a été de 42,9 ans sur la période 1992-2015, et de 39,2 ans pour les MCU-PH. L'oncologie médicale dispose de 70 PU-PH et 8 MCU-PH, la radiothérapie de 34 PU-PH et 3 MCU-PH, la biologie de 11 PU-PH et 2 MCU-PH, tandis que la chirurgie a 8 PU-PH. Les figures 1 à 6 apportent une illustration graphique des éléments clés de la démographie des hospitalo-universitaires de la section 47-02.

Figure 4 Répartition globale du nombre de MCU en activité par discipline dans la section 47-02 (total : 13 MCU)

Age moyen MCU par promoon

Age moyen 1998-2015

Age max

Age min

50 48

46.5

46 44 42 40 38 36

42.5 40

41

40.5

40.5

39.5

32

39.25

39

38

34

41 39.5 37

35

36

35 34

30

Figure 5

728

Âge des MCU-PH à la nomination entre 1998 et 2015

tome 103 > n89 > septembre 2016

MCU 2ème Classe

MCU 1ère Classe

Tribune libre

Le Conseil national des universités en cancérologie-radiothérapie : missions et critères de sélection présentés aux lecteurs du Bulletin du Cancer

MCU Hors Classe

Chirurgie

Biologie

1

1

Radiothérapie

2

Oncologie Médicale

2

0

1

1

6

2

3

4

5

6

7

8

9

10

Figure 6 Répartition du nombre de MCU en activité par grade et par discipline (total : 13 MCU)

Le CNU de cancérologie, radiothérapie (comme les autres CNU de section ou sous-section) joue donc un rôle central dans l'évaluation des candidats à des postes hospitalo-universitaires, l'attribution des primes d'encadrement doctoral et de recherche ainsi que la promotion au grade des hospitalo-universitaires nommés. À travers la présente publication, ses membres, ont souhaité éclairer les futurs candidats à une carrière universitaire, informer

tome 103 > n89 > septembre 2016

les universitaires déjà nommés des démarches à accomplir, ainsi que du soutien à apporter à leurs élèves, et décrire la démographie universitaire de la cancérologie, radiothérapie. Déclaration de liens d'intérêts : les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts. Remerciements : À Nelly Hainault pour son assistance dans la mise en forme et les graphiques.

729

Conclusion