Le déclin du test de marche de 6 minutes chez les sujets bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), au cours d’un suivi de 3 ans

Le déclin du test de marche de 6 minutes chez les sujets bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), au cours d’un suivi de 3 ans

Affiches scientifiques 431 Le déclin du test de marche de 6 minutes chez les sujets bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), au cours d’un sui...

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Affiches scientifiques 431

Le déclin du test de marche de 6 minutes chez les sujets bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), au cours d’un suivi de 3 ans N. Fettal Service de pneumologie, Sidi Bel Abbes, Algérie Adresse e-mail : [email protected] Introduction La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une pathologie inflammatoire systémique à point de départ respiratoire. Les aspects évolutifs de la maladie sont caractérisés par le déclin du VEMS, la survenue d’exacerbations, l’apparition de comorbidités : HTA, diabète, dénutrition, myopathie périphérique. . . Tous ces facteurs contribuent à limiter l’activité physique du malade. Méthodes C’est un travail prospectif et analytique comportant 135 sujets BPCO, suivi sur une période de 36 mois. Le but de cette étude est d’évaluer le déclin du T6mn et son impact sur la mortalité et la qualité de vie (score CAT) chez les BPCO avec une prise en charge thérapeutique sans réhabilitation respiratoire. Le test de marche de six minutes est effectué chez tous les patients BPCO une fois par an, en état stable et en absence de contre indications (angor instable, infarctus du myocarde récent) et selon les recommandations techniques de l’ATS. On a choisi, un déclin du T6mn de plus de 54 m comme un seuil significatif pour cette évaluation [1]. Résultats Cent trente-deux hommes et trois femmes avec un âge moyen de 61 ± 9 ans. Le VEMS ( %) moyen des patients est de 60,54 ± 6,84. La prise en charge des patients selon les stades de sévérité est basée sur les bronchodilatateurs, les corticoïdes inhalés et l’oxygénothérapie au long cours et la vaccinothérapie. Notre évaluation du T6mn au cours du suivi par rapport à celui estimé au moment de la prise en charge a révélé une régression de 4 % avec une valeur moyenne de 351 ± 116 (60—630 m). Le déclin moyen du T6 M est de 13 ± 17 m (0—69 m). Une diminution de la distance parcourue de plus 54 m, est observée chez 7 % des sujets BPCO, répartis en stade II, III et IV avec des taux respectifs de 1,2 %, 32 % et 40 %. Selon les stades GOLD, le déclin du T6 m est de 8 ± 8 mL stade I, stade II : 7 ± 21 mL, stade III : 23 ± 21 mL et 46 ± 12 mL pour le stade IV. Cette étude a montré que le taux de mortalité chez les BPCO, ainsi que le score de la qualité de vie, sont étroitement corrélés au déclin significatif du T6 M (p ;0,000). Conclusion L’évolution de la BPCO est marquée par une réduction de l’activité physique, objectivée par un déclin du T6mn, particulièrement chez les BPCO sévères, présentant une diminution de la force, de l’endurance ainsi qu’une fatigabilité précoce des membres périphériques. Déclaration de liens d’intérêts L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts. Référence [1] Redelmeier DA, Bayoumi AM, Goldstein RS, Guyatt GH. Interpreting small differences in functional status: the six-minute walk test in chronic lung disease patients. Am J Respir Crit Care Med 1997;155:1278—82. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.436 432

Profil étiologique des exacerbations des bronchopneumopathies chroniques obstructives H. Bakkal ∗ , N. Zaghba Pneumologie, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Bakkal) Introduction L’exacerbation de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) se définit par la majoration aiguë d’un ou

195 plusieurs des symptômes de la maladie. Elle est source de morbimortalité élevée. Méthodes Afin de déterminer le profil étiologique des exacerbations de BPCO, nous proposons une étude rétrospective étalée sur huit ans portant sur 216 cas d’exacerbations de BPCO, colligés au service des maladies respiratoires du CHU Ibn-Rochd de Casablanca. Résultats Il s’agissait de 195 hommes et 21 femmes. La moyenne d’âge était de 60 ans. Le nombre moyen d’exacerbations par an était de trois. Leurs causes étaient dominées par la surinfection bactérienne dans 65 % des cas, le pneumothorax dans 31 % des cas et l’embolie pulmonaire dans 4 % des cas. L’examen bactériologique des expectorations avait isolé un germe dans 20 % des cas. Il s’agissait du Streptococcus pneumoniae dans 42 % des cas et d’Haemophilus influenzae dans 40 % des cas. Selon le Gold 2018, la BPCO était classée stade V dans 5 % des cas, stade IV dans 12 % des cas, stade III dans 39 % des cas, stade II dans 32 % et stade I dans 12 % des cas. La stratégie thérapeutique était basée sur une oxygénothérapie à faible débit associés à une antibiothérapie probabiliste dans 67 % des cas avec une corticothérapie orale, des nébulisations au salbutamol et un traitement anticoagulant. Un drainage thoracique a été réalisé dans 31 % cas ainsi qu’une résection de bulles avec symphyse pleurale dans 6 % des cas. Le traitement de fond de la BPCO a été prescrit dans tous les cas, L’évolution était bonne dans 51 % des cas, marquée par la récidive de l’exacerbation dans 29 % cas et le décès dans 13 cas. Conclusion Dans notre contexte, les étiologies des exacerbations de BPCO sont multiples avec en tête la surinfection bactérienne. Elles doivent être correctement prises en charge car leur récidive accélère le déclin de la fonction respiratoire et altère la qualité de vie. Nous insistons sur la prévention qui repose sur la lutte contre le tabagisme. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.437 433

Impact des comorbidités cardiaques sur le pronostic de l’exacerbation aiguë de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) S. Toujani ∗ , N. Boubaker , K. Hemissi , A. Hedhli , K. Echi , S. Cheikh Rouhou , Y. Ouahchi , M. Mjid , S. Merai FMT université Tunis-El-Manar, LR18SP02, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Toujani) Introduction Les patients atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) ont souvent d’autres pathologies chroniques. Ces comorbidités ont un impact important sur les symptômes, le pronostic vital et les coûts de traitement de la BPCO. Objectif Déterminer l’impact des comorbidités cardiovasculaires sur la sévérité et le pronostic des patients admis pour exacerbation aiguë (EA) de BPCO. Méthodes Il s’agissait d’une étude rétrospective portant sur les dossiers de 200 patients admis dans notre service pour EA de BPCO entre janvier 2014 et juillet 2019. Les patients ont été divisés en deux groupes : le G1 (n = 104) incluait les patients ayant une comorbidité cardiovasculaire ou plus (cardiopathie ischémique, arythmie, insuffisance cardiaque, HTA, AVC) et le G2 (n = 96) représentait les patients sans comorbidités cardiovasculaires. Résultats Nous avons colligé 93 % patients de sexe masculin avec un âge moyen de 63,45 ± 10,9 ans. Avant l’admission, la maladie était classée GOLD A, B, C ou D dans 7 %, 34 %, 28 % et 31 % des cas respectivement. L’hypertension artérielle était la comorbidité cardiovasculaire la plus fréquente (60 % des cas). Les patients du G1 étaient plus symptomatiques. En effet, une dyspnée stade mMRC ≥ 2 était plus retrouvée dans le G1 (79 % versus 65,6 % ;