Actualités pharmaceutiques Ř n° 500 Ř Novembre 2010
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Thérapeutique
Prescription
Vers de nouvelles indications pour les inhibiteurs de tyrosine kinase ?
Les antibiotiques toujours sur la sellette
L’identification des premiers inhibiteurs de tyrosine kinase (ITK) d’origine naturelle, au début des années 1980, a permis ultérieurement de synthétiser de nouvelles molécules de petites tailles, inhibitrices des tyrosine-kinases. En quelques années, une série d’ITK est sortie des pipelines des industries pharmaceutiques.
Le directeur général de Santé a réuni, le 13 octobre dernier, les experts du comité de suivi du plan “Pour préserver l’efficacité des antibiotiques”. Deux plans précédents ont déjà œuvré pour sensibiliser acteurs de santé et grand public à une prescription et une consommation raisonnées des antibiotiques. La célèbre campagne “Les antibiotiques, c’est pas automatique” a ainsi eu un impact non négligeable. Chacun comprend qu’existe un risque de voir se développer de plus en plus de germes résistants, voire multirésistants. Par ailleurs, la consommation des antibiotiques reste trop élevée en France, par rapport aux autres pays européens. Le 3e plan “Pour préserver l’efficacité
L’
histoire des inhibiteurs de tyrosine-kinase (ITK) est fournie. Le premier médicament ITK, l’imatimib (Glivec ®), a révolutionné le traitement de la leucémie myéloïde chronique (LMC). Deux inhibiteurs d’EGFR, le gefitinib et l’erlotinib, ont été lancés en 2004 dans une première indication : le cancer du poumon non à petites cellu-
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les. Puis, en 2006, le sunitinib a été le premier inhibiteur du VEGFR, dont le rôle est crucial pour le développement de la néo-angiogenèse tumorale, prescrit dans le traitement du carcinome rénal et de la LMC résistante à l’imatinib. Enfin, l’année 2007 a vu la mise sur le marché des trois derniers ITK les plus récents : le dasatinib, le lapatinib, un inhibiteur d’EGFR et ERBB2, dans le cancer du sein surexprimant HER2 et le nilotinib, un dérivé de l’imatinib, plus puissant et plus sélectif. Ř Le développement des ITK dans le traitement des cancers s’est fait conjointement à celui d’autres thérapies ciblées dont les anticorps monoclonaux humanisés qui s’opposent à l’action de RTK. La recherche sur les anticorps monoclonaux a été la première à être couronnée de succès avec la commercialisation, dès 1998, du trastuzumab (Herceptin®), premier médicament anticorps monoclonal antagonisant une tyrosinekinase (ERBB2). Une étude de phase II, publiée dans The New England Journal
of Medecine, montre qu’un inhibiteur de Syk (spleen tyrosine kinase), dénommé R788, a apporté, après 6 mois d’administration, un soulagement clinique chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) n’ayant pas répondu au méthotrexate. Les effets secondaires incluent diarrhée, neutropénie et hypertension, et la molécule pourrait être contre-indiquée en cas d’antécédent familial de cancer du sein. Ces résultats sont cependant prometteurs et doivent être validés par des études de phase III. Ř D’autres ITK sont actuellement en cours d’évaluation pour le traitement de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) et la rétinopathie diabétique. François Pillon Pharmacien, Dijon (21)
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Source Michael E. Weinblatt, Arthur Kavanaugh, Mark C. Genovese et al. An Oral Spleen Tyrosine Kinase (Syk) Inhibitor for Rheumatoid Arthritis. NEJM 2010; 363:1303-12.
des antibiotiques” devrait être publié au cours du premier semestre 2011. Pourtant, la ministre de la Santé et des Sports a demandé aux experts de lui proposer des actions qu’elle souhaiterait voir transmises aux agences régionales de santé avant fin 2010. Pour elle, il est temps de « passer de la notion de “bon usage des antibiotiques” à celle de “moindre usage des antibiotiques” ». E. D.
Guide
Prévenir la transmission de la bronchiolite
© DR
Chaque hiver, près de 30 % des enfants de moins de 2 ans sont affectés par cette infection respiratoire des petites bronches. Pour prévenir la transmission et éviter l’épidémie, des mesures simples doivent être connues de tous, notamment des personnes en contact avec les tout-petits. Cette brochure est téléchargeable sur le site de l’Inpes : www.inpes.sante.fr. E. D.
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L’
Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) a réédité sa brochure La bronchiolite. Gratuitement mise à disposition des parents qui peuvent la trouver, depuis le mois d’octobre dernier, chez les pédiatres, médecins généralistes, dans les crèches, etc., elle explique comment limiter la transmission du virus et que faire quand son enfant est malade.
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er les risqu?es Comment limit du virus de transmission Que faire nt est malade ? si mon enfa Mon enfant à l’hôpital ? doit- il aller