Les complications endocriniennes tardives après allogreffe de cellules souches hématopoïétiques chez l’enfant

Les complications endocriniennes tardives après allogreffe de cellules souches hématopoïétiques chez l’enfant

SFE Bordeaux 2016 / Annales d’Endocrinologie 77 (2016) 301–306 PA-026 Effet du mitotane sur les concentrations sériques de T4L. Une explication possi...

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SFE Bordeaux 2016 / Annales d’Endocrinologie 77 (2016) 301–306 PA-026

Effet du mitotane sur les concentrations sériques de T4L. Une explication possible in vitro et in vivo B. Blanchet (Dr) a , M.-C. Leguy (Dr) a , L. Groussin (Pr) b , M.-C. Menet (Dr) b , M. Hebert Schuster (Dr) b , J. Guibourdenche (Pr) b,∗ a CHU Cochin, AP–HP, Paris, France b CHU Cochin, AP–HP, université Paris Descartes, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J. Guibourdenche) Le mitotane (o.p’DDD, Lysodren® ) est utilisé pour traiter corticosurrénalomes et syndromes de Cushing. Il est catabolisé en o.p’DDA et o.p’DDE, se lie peu aux protéines, mais beaucoup aux lipides et présente des effets secondaires digestifs. Les patients sous mitotane sont décrits comme ayant une T4L diminuée sans signe d’hypothyroïdie. Nous avons voulu savoir si cela était dû à une interférence analytique dans le dosage de T4L ou une action du mitotane sur l’axe thyréotrope. Les sérums de 31 patients (22 corticosurrénalomes, 9 syndromes de Cushing) ont été analysés rétrospectivement en dosant : o.p’DDD et o.p’DDE ; TSH, T4L, T3L, rT3, TBG ; albumine, cholestérol, triglycérides (analyse statistique, logiciel Statview Spearman rho, p significatif si < 0,005). In vitro, l’addition de quantités croissantes d’ o.p’DDD (1–40 mg/L) et o.p’DDE n’a pas d’influence sur la T4L ou TSH sérique. In vivo, nous confirmons une diminution isolée mais non significative (−0,16, p = 0,24) de la T4L sous mitotane. La mitonanémie est négativement corrélée à la rT3 (−0,36, p = 0,013) mais positivement à la TBG (+ 0,43, p = 0,0016). Nos résultats montrent que ni le mitotane ni son métabolite l’o.p’DDE n’ont d’influence sur le dosage de la T4L ou de la TSH. L’absence de corrélation T4L/TSH n’est pas en faveur d’une production hypophysaire de TSH diminuée. L’augmentation de la TBG peut entraîner une diminution de la T4L. La diminution de la rT3 alors que la T3L reste inchangée suggère que le mitotane modulerait les désiodases voir le catabolisme hépatique de la T4L. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.176 PA-027

Les sujets en hypothyroïdie substituée oxydent davantage lipides et glucides à l’exercice S. Metrat a,∗ , F. M’Rabt a , F. Bughin (Dr) a , C. Fedou (Dr) a , E. Raynaud De Mauverger (Pr) a , A. Sultan (Pr) b , A. Avignon (Pr) b , J.-F. Brun (Dr) a , J. Mercier (Pr) a a Physiologie clinique, unité exploration métabolique, CHU de Montpellier, Montpellier, France b Nutrition-Diabète, CHU de Montpellier, Montpellier, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Metrat) Introduction Il semblerait que les sujets en hypothyroïdie substituée par levothyroxine (HS) ont plus de difficulté à initier ou maintenir un amaigrissement. Le métabolisme énergétique du muscle étant régulé par les hormones thyroïdiennes, nous avons comparé l’oxydation des substrats énergétiques à l’exercice chez des sujets en HS versus contrôle. Méthode Le groupe HS composé de 52 patients (48 femmes, 4 hommes, âge 49 + 2 ans, dose de levothyroxine 25–250 ␮g/j) et le groupe contrôle de 2081 patients étaient appariés sur le sexe, l’âge, l’IMC et le pourcentage de masse grasse. Ils ont réalisé une calorimétrie d’effort à 4 paliers submaximaux de 6 minutes selon le protocole de Pérez-Martin [1]. Résultats Pour les mêmes puissances, les HS oxydent globalement plus de lipides (p = 0,009) et consomment plus d’oxygène (p = 0,00019). L’oxydation des lipides culmine au même niveau (39,4 + 2,4 vs 38,6 + 0,3 watts) mais son débit maximal est significativement plus élevé dans le groupe HS (10,32 + 0,47 vs 9,06 + 0,10 mg/min/kg de muscle p = 0,02) ainsi que l’oxydation glucidique lors du dernier palier (1866,6 + 77,3 vs 1705,45 + 11,5 mg/min p = 0,029). Le débit maximal d’oxydation lipidique est corrélé à la dose de levothyroxine (r = 0,331, p < 0,05).

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Conclusion Les patients HS présentent donc une augmentation du métabolisme énergétique à l’exercice, oxydant plus de lipides dans les puissances légères à modérées et plus de glucides dans les puissances élevées. Ce dernier mécanisme pourrait favoriser un effet orexigène de l’activité physique contribuant à la résistance à l’amaigrissement. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. Référence [1] Perez-Martin A, et al. Diabetes Metab 2001;27:466–74. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.177 PA-028

Les complications endocriniennes tardives après allogreffe de cellules souches hématopoïétiques chez l’enfant

M. Ouederni (Dr) ∗ , S. Rkay (Dr) , M. Ben Khale (Dr) , E. Ben Fre (Dr) , K. Rhoum (Dr) , F. Melloul (Pr) , M. Bejaou (Pr) Unité d’immunohematologie pédiatrique, centre national de greffe de moelle osseuse, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Ouederni) Les endocrinopathies sont une complication tardive fréquente et multifactorielle après allogreffe des cellules souches hématopoïétiques (TCSH). Notre objectif est de relever la fréquence de ces anomalies après TCSH chez l’enfant. Patients et méthodes Étude rétrospective de 90 patients ayant rec¸u une TCSH pour des maladies bénignes (n = 78) et pour hémopathies malignes (n = 12). Le conditionnement le plus utilisé était bisulvex et endoxan. Une évaluation régulière clinique et biologique (glycémie, FT4, TSH, ACTH, cortisolémie) a été réalisée chez tous les patients en post-TCSH. Résultats L’âge moyen au dernier suivi était de 9,7 ans (6 mois–21,5 ans). Parmi les 73 malades survivants, 28 patients ont développé une atteinte endocrinienne (38,3 %). On a objectivé une hypothyroïdie fruste (n = 8), une hypothyroïdie primaire vraie (n = 3), un retard statural (n = 10), dont 3 ayant atteint l’âge adulte avec une taille finale inférieure à − 2 DS. Cinq parmi 13 filles ayant atteint l’âge de la puberté avaient une insuffisance ovarienne primaire. Tous les garc¸ons âgés de plus de 14 ans (n = 22) ont amorcé leur puberté. Deux patients ont présenté une insuffisance surrénalienne périphérique. Discussion et conclusions Les complications endocriniennes sont fréquentes après TCSH dans notre série. Plusieurs facteurs de risque contribuent à l’atteinte des glandes endocrines dont le plus important est la chimiothérapie. La prévention passe par l’utilisation des régimes de conditionnement moins toxique. Un dépistage systématique et un traitement précoce permettront d’améliorer la qualité de vie de ces patients. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.178 PA-029

L’expérience des patients atteints d’un cancer de la thyroïde : prise en charge et qualité de vie (étude comparative : France/Allemagne) B. Bartès a,∗ , H. Rimmele b Association « vivre sans thyroïde », Léguevin, France b Bundesverband Schilddrüsenkrebs, Ohne Schilddrüse Leben e.V., Berlin, Allemagne ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (B. Bartès) a

Introduction Les associations de patients « vivre sans thyroïde » (VST), France, et ‘Ohne Schilddrüse leben’ (OSD), Allemagne ont effectué une enquête commune pour : évaluer l’impact du diagnostic d’un cancer de la thyroïde sur la qualité de vie. Identifier les différences entre les protocoles thérapeutiques. Identifier les aspects à améliorer. Identifier les changements par rapport au sondage international de la Thyroid Cancer Alliance (TCA) de 2010.