Mésothélium pleural malin

Mésothélium pleural malin

21e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 27—29 janvier 2017 Introduction L’inhalation d’un corps étranger est un accident rare ch...

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21e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 27—29 janvier 2017 Introduction L’inhalation d’un corps étranger est un accident rare chez l’adule. L’inhalation d’épingle à foulard est un accident exceptionnel chez les jeunes patientes marocaines. Méthodes Nous rapportons 46 cas d’inhalation de ce corps étranger particulier colligés au service des maladies respiratoires à Casablanca entre janvier 2010 et juin 2016 portant sur 46 patientes. Résultats La moyenne d’âge a été de 17 ans. L’inhalation a été accidentelle dans tous les cas. Le syndrome de pénétration était retrouvé chez les toutes patientes sauf une, avec accès de suffocation dans 18 cas, une toux sèche dans 16 cas, des expectorations purulentes dans 13 cas et des hémoptysies dans 10 cas. L’examen clinique est normal dans tous les cas. La radiographie thoracique a objectivé le corps étranger sous forme d’une opacité linéaire radio-opaque localisée dans l’hémithorax gauche dans 56 % des cas. Six patientes ont fait une expulsion spontanée. La bronchoscopie souple, réalisée chez les autres patientes, a permis de visualiser le corps étranger au niveau de la pyramide basale gauche dans 54 % des cas, dans la pyramide basale droite dans 40 % des cas et dans 8 % au niveau de la bronche souche gauche dans 8 % des cas. La bronchoscopie a retrouvé un corps étranger recouvert d’un granulome dans 45 % des cas. La manœuvre d’extraction par la bronchoscopie souple a réussi dans 95 % des cas. Le recours à la bronchoscopie rigide et à la thoracotomie est indiqué dans un cas chacun. Conclusion L’inhalation du corps étranger est un accident potentiellement grave. Sa nature dans notre contexte est dominée par les épingles à foulard. L’extraction se fait de plus en plus par endoscopie souple, mais parfois le recours à la thoracotomie est possible. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.722 710

Poumon et lésions anthracosiques : à propos de 70 cas Y. Bellouz , A. Mehamdia , N.S. Kaim , N. Soltani , H.D. Djaout , S. Djoudi , A. Moumeni ∗ Service de pneumologie, CHU, Sétif, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Moumeni) Introduction L’anthracose bronchique est l’une des manifestations de l’exposition excessive aux aérocontaminants notamment la cigarette, mais aussi et surtout la biomasse. Ces lésions peuvent être à l’origine de complications pulmonaires notamment la surinfection, les troubles ventilatoires, mais aussi la dégénérescence maligne. Méthodes Nous rapportons 70 cas d’anthracose bronchique colligés en sein de notre service sur les cinq dernières années, dont 49 femmes et 21 hommes. L’âge moyen est de 65 ans. L’origine rurale est retrouvée chez 47 patients. Le tabagisme actif était présent chez 25 patients, le tabagisme passif chez 17 patients, l’exposition à la combustion traditionnelle est retrouvée chez toutes les femmes de notre série, 21 patients ont été hospitalisés pour une pneumopathie traînante, 13 patients pour l’exploration d’un processus tumoral, 11 patients pour une décompensation respiratoire d’une BPCO, 10 patients pour atélectasie, et les 15 restants pour d’autres motifs différents. La radiographie du thorax et la TDM thoracique, faites chez la totalité des malades, objectivent une image de pneumopathie chez 21 patients, un processus tumoral chez 13 patients, une atélectasie chez 10 patients. L’endoscopie bronchique est la clé même du diagnostic de l’anthracose et a été réalisée chez les 70 patients. Résultats La fibroscopie bronchique a objectivé des taches anthracosiques diffuses chez 42 patients, et localisées chez le reste de la série, avec une sténose bronchique partielle chez 7 patients, une sténose totale de la lumière bronchique chez 10 patients, une

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compression extrinsèque associée chez 4 patients et une infiltration tumorale chez 6 patients. Conclusion Nous insistons à travers cette présentation sur la fréquence de cette pathologie qui existe encore dans notre pays, surtout chez les femmes âgées qui ont été exposées dans leur jeune âge à la combustion traditionnelle, ainsi sur la fréquence des complications notamment la surinfection et la dégénérescence maligne. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.723 711

Mésothélium pleural malin F. Chaaibate 1,∗ , H. Jabri 2 , W. Elkhattabi 2 , M.H. Afif 2 CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc 2 Hôpital 20 Août 1953, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Chaaibate)

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Introduction L’exposition à l’amiante constitue le principal facteur du mésothéliome pleural malin (MPM). Cette exposition est essentiellement d’origine professionnelle, mais elle peut également être environnementale. Le diagnostic du mésothéliome reste difficile. Le but de notre travail est d’étudier le profil clinique et épidémiologique. Méthodes Nous rapportons 43 cas de MPM colligés sur une période de 20 ans (de 1995 à 2015). Résultats Notre étude concerne 31 hommes (72 %) et 12 femmes (28 %). La moyenne d’âge est de 62 ans. L’exposition à l’amiante est retrouvée dans tous les cas. Elle est professionnelle dans 30 cas (69,7 %), environnementale et domestique dans 13 cas (30,3 %). La symptomatologie clinique révélatrice est faite de toux sèche dans tous les cas, de douleur thoracique et de dyspnée à l’effort dans 40 cas, l’altération de l’état général est notée chez tous les patients. La radiographie thoracique retrouve une opacité de type pleural dans tous les cas, associée à un aspect mamelonné de la plèvre dans 17 cas et à une rétraction de l’hémothorax dans 6 cas. L’atteinte pleurale est unilatérale dans 40 cas et bilatérale dans 3 cas. Des nodules pulmonaires sont associés chez 11 patients. Le dosage de l’acide hyaluronique dans le liquide pleural fait dans 10 cas est revenu négatif dans 6 cas. L’aspect du liquide à la ponction pleurale est sérohématique dans 32 cas, jaune citrin dans 10 cas et hématique dans un seul cas. Le cytodiagnostic du liquide a révélé la présence de cellules suspectes de malignité dans 11 cas. Le diagnostic de certitude est porté sur les résultats de la ponction biopsie pleurale dans 32 cas (74 %), par thoracotomie dans 8 cas (19 %), et par ponction biopsie transpariétale dans 7 % des cas. La classification du MPM est dominée par le stade T3 dans 30 cas (70 %). Le traitement préconisé est essentiellement la radiothérapie prophylactique et le traitement symptomatique. Conclusion À travers ce travail, on rappelle le rôle de l’exposition professionnelle et environnementale à l’amiante dans la genèse du MPM, et on insiste sur les difficultés diagnostiques et thérapeutiques de cette tumeur ainsi que son pronostic qui reste péjoratif. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.724