290
SE´LECTION DES ANALYSES DU CENTRE DE DOCUMENTATION DE LA SOFCOT
Commentaire : les critères sur la physiologie du patient sont faciles à relever lors de la consultation pré-anesthésique, ceux relatifs à la sévérité de l’acte sont faciles à préciser par le chirurgien orthopédique, le calcul final doit pouvoir être calculé automatiquement. Les renseignements apportés par un tel système sont sûrement plus précis que ceux donnés par le classique score ASA habituellement utilisé. Ils ne seraient sans doute pas inutiles pour la meilleure information du patient avant l’intervention, pour l’évaluation médico-administrative de la qualité des soins et pour la défense éventuelle du chirurgien après l’opération. An assessement of the possum system in orthopaedic surgery K.M. MOHAMED, G.P. COPELAND, D.A. BOOT J Bone Joint Surg (Br), 2002, 84, 735-739. Perte de substance cartilagineuse : quelle forme de greffe chondrale choisir ? Les auteurs allemands évaluent les résultats cliniques et histologiques de deux techniques de réparation des lésions cartilagineuses. C’est une étude prospective portant sur 40 patients présentant des lésions cartilagineuses simples du condyle fémoral interne en zone portante. Ces patients ont été randomisés en deux groupes comparables, l’un traité par transfert de cylindres cartilagineux autologues, l’autre par implantation de chondrocytes autologues prélevés, mis en culture et réimplantés. Les résultats on été jugés avec un recul de 2 ans, par la clinique, l’histologie, l’immuno-histochimie et la microscopie électronique. Sur le plan clinique, la comparaison préopératoire et postopératoire à 6 mois, 12 mois et 24 mois a été faite à l’aide des scores de Lysholm, de Meyers et de Tegner. Les résultats sont comparables dans les 2 groupes à 24 mois, mais selon le score de Lysholm, l’amélioration est plus lente pour le groupe traité par chondrocytes. Sur le groupe « implantation de chondrocytes », les études histomorphologiques sur les biopsies, 2 ans après l’implantation des chondrocytes, montrent un resurfaçage complet et mécaniquement stable des lésions initiales chez tous les patients. Le tissu est formé en majorité de fibrocartilage, mais il existe des zones de cartilage hyalin en régénération au contact de l’os sous-chondral. Sur le groupe « cylindres ostéo cartilagineux », bien qu’une lacune persiste au niveau du site de prélèvement 2 ans après la transplantation du cylindre ostéochondral, et qu’il y ait une interface persistante entre le transplant et le cartilage autour, l’analyse histomorphologique et la microscopie électronique montrent que les transplants de cylindre ostéocartilagineux conservent leur caractère hyalin, et ne mettent pas en évidence de différence entre le transplant et le cartilage sain alentour.
Ostéosynthèse : recul de la mécanique au profit de la biologie Remarquable article de S. Perren expliquant l’évolution de la conception de la fixation des fractures des os longs passant d’une conception mécanique à une conception biologique. Ce nouveau concept est basé sur la formation d’un cal grâce à une fixation moins rigide par plaque après une réduction, peut-être moins précise, mais moins agressive et extensive, voire indirecte grâce à l’utilisation de plaques à vis verrouillées réalisant un simple pontage de la fracture sans appui, voire sans contact marqué sur la corticale osseuse respectant la vascularisation périphérique. S’accompagnant d’un abord cutané mini invasif, les impératifs de réduction et de compression s’effacent devant ceux de respect de la vascularisation osseuse, de simple alignement et de fixation par plaques fines, souples, et de vis verrouillées uni corticales auto taraudeuses. 130 références. Evolution of the internal fixation of long bone fractures. The scientific basis of biological internal fixation: choosing a new balance between stability and biology S. M. PERREN J Bone Joint Surg (Br), 2002, 84, 1093-1110. Le clou au secours du fixateur externe dans les complications des allongements Le traitement des inégalités de longueur ou des pertes de substance des os longs fait appel à une ostéogenèse par distraction (callotasis), le plus souvent obtenue à partir d’une distraction externe. Cette méthode peut connaître des échecs après la distraction : absence de consolidation au niveau du cal, fracture de celui-ci, retard de consolidation, mauvaise tolérance du fixateur. Le recours à un clou endomédullaire verrouillé statique peut être alors envisagé. Les auteurs taiwanais ont évalué cette utilisation chez 26 patients ayant présenté des complications après la distraction. A partir d’une population de 223 patients adultes représentant 256 allongements effectués entre 1990 et 1996. Huit patients ont bénéficié d’un enclouage fémoral à foyer fermé et 5 à foyer ouvert (3 fémurs et 2 tibias), 7 patients ont bénéficié d’une autogreffe iliaque complémentaire. La consolidation a été obtenue chez tous les patients à un recul de 6,4 mois (2 à 14) avec une diminution moyenne de hauteur du cal de 0,7 cm (extrêmes : 0 et 2,5 cm). Deux patients ont présenté une infection sur le site des vis distales, résolutive après l’ablation du clou qui est survenue en moyenne 26 mois (extrêmes : 24 et 32 mois) après la mise en place. Les auteurs recommandent donc ce type de traitement pour toutes les complications du callotasis en gardant en mémoire les risques d’infection.
En conclusion, les deux traitements donnent une amélioration des symptômes. Dans l’état actuel des recherches le résultat obtenu par les transplants de cylindres ostéochondraux sont de meilleur qualité que ceux obtenus par l’implantation de chondrocytes autologues.
Application of locked intramedullary nails in the treatment of complications after distraction osteogenesis
Les auteurs soulignent les lacunes de leur étude : petit nombre de patients, recul relativement court et absence de groupe contrôle.
MEMBRE SUPÉRIEUR
Autologous chondrocyte implantation and osteochondral cylinder transplantation in cartilage repair of the knee joint U. HORAS, D. PELINKOVIC, G. HERR, T. AIGNER, R. SCHNETTLER J Bone Joint Surg (Am), 2003, 85, 185-192.
K.A. LAI, C.J. LIN, J.H. CHEN J Bone Joint Surg (Br), 2002, 84, 1145-1149.
Comment reconstruire le tendon du triceps brachial ? Article de la Mayo Clinic rapportant l’expérience de cette dernière dans le traitement des insuffisances chroniques du triceps. Deux techniques ont été utilisées, soit un lambeau de rotation avec l’anconé dans les pertes de tissu modérées, soit une reconstruction