P237 La « mastopathie diabétique »: une complication méconnue…

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Diabète – Bordeaux 2015 Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organi...

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Diabète – Bordeaux 2015

Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.

P236 Un nouveau modèle animal de la rétinopathie diabétique : le rongeur diurne Arvicanthis ansorgei D. Hicks*, D. Verra INCI, CNRS UPR 3212, Strasbourg, France.

*Auteur correspondant : [email protected]

Introduction La rétinopathie diabétique (RD) est l’une des conséquences le plus grave du diabète, représentant ainsi la première cause de cécité chez la population active. Bien qu’elle soit reconnue cliniquement par des anomalies vasculaires, des altérations de la sensibilité rétinienne apparaissent tôt dans la maladie. Les mécanismes pathogènes impliqués restent difficiles à mesurer, aussi bien chez l’homme que les modèles animaux « classiques » souris et rat. Nous présentons le rongeur diurne Arvicanthis ansorgei comme nouveau modèle intéressant de la RD. Matériels et méthodes Le taux de glycémie à jeun fut mesuré chaque semaine dans notre colonie. Chez des individus normoglycémiques et hyperglycémiques (n > 10 de chaque groupe), les réponses visuelles étaient analysées par électrorétinographie (ERG), en conditions scotopique et photopique simple flash et flicker, ainsi que les potentiels oscillatoires (PO). La structure et la composition des rétines étaient caractérisées par immunohistochimie et immunoempreinte après l’euthanasie des animaux. Résultats Une sous-population des animaux en captivité a développé une hyperglycémie marquée (témoins : 0.4-0,8 mg/ml ; tests : 1,4-5 mg/ml). Plusieurs individus diabétiques avaient des cataractes. Chez les animaux aptes à analyser, les ERGs chromatiques étaient altérés chez les animaux diabètes, et les latences des POs furent plus longues. L’analyse de l’expression des opsines par immunoempreinte montrait une diminution nette en opsine des cônes. Conclusion Une sous-population de notre colonie d’Arvicanthis ansorgei développe spontanément du diabète de type 2 au cours du vieillissement. Les animaux manifestent des anomalies visuelles comparées aux animaux normoglycémiques, surtout une dégénérescence des cônes. Ces données indiquent que ce modèle serait intéressant pour approfondir les connaissances mécanistiques de la RD. Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.

P237 La « mastopathie diabétique » : une complication méconnue… S. Hiéronimus*,1, C. Rougier1, B. Canivet2, P. Fénichel1 1 2

Service d’endocrinologie, Hôpital l’Archet, CHU de Nice, Nice, France, Service de diabétologie, Hôpital Pasteur, CHU de Nice, Nice, France.

*Auteur correspondant : [email protected]

Introduction La mastopathie diabétique (MD) s’observe chez des femmes jeunes avec diabète de type 1, ancien et compliqué. Il s’agit d’une pathologie bénigne, mais pouvant simuler un carcinome mammaire, très probablement sousdiagnostiquée car la palpation des seins est négligée dans l’examen clinique de « routine » des diabétiques. Patients et méthodes Nous rapportons l’exploration de 4 MD chez des patientes âgées de 35 ans en moyenne, présentant un diabète de type 1 depuis plus de 20 ans, compliqué en particulier de rétinopathie proliférative et chéiroarthropathie. Résultats Cliniquement, les patientes présentaient une masse indurée ou pierreuse, irrégulière, indolore, mobile, sans phénomènes inflammatoires ou écoulement mamelonnaire, le plus souvent en péri ou rétro-aréolaire. En échographie, les lésions étaient très hypoéchogènes, de contours indistincts, classées ACR4 dans 2 cas. La mammographie décrivait une surdensité, difficilement individualisable classée de ACR2 à ACR4. L’IRM réalisée dans 2 cas ne permettait pas de faire la différence entre lésion bénigne et suspecte. L’analyse histologique par microbiopsie faisait état d’une fibrose dense avec lobulite lymphocytaire péricanalaire, d’un mésenchyme myxoïde riche en fibroblastes au contact des galactophores ou d’une mastose sclérokystique non proliférante. Une chirurgie a été pratiquée chez une patiente. L’évolution a été marquée par une récidive. Dans les autres cas, les lésions se sont étendues voire bilatéralisées. Conclusion La MD est une affection pseudo-tumorale bénigne qui mérite d’être connue des cliniciens, radiologues et anatomopathologistes afin d’éviter toute chirurgie abusive. Dans le contexte d’une femme jeune diabétique avec complications ophtalmologiques et rhumatologiques, la microbiopsie sous contrôle échographique permet de faire le diagnostic retrouvant typiquement une

fibrose et une infiltration lymphocytaire. La physiopathologie n’est pas clairement établie mais le rôle de l’hyperglycémie chronique avec glycation du collagène comme observée dans la chéiroartropahie souvent présente chez ces patientes est probable. L’infiltration lymphocytaire suggère le rôle de l’autoimmunité. Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.

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SFD

tique de sexe masculin ou féminin, quels que soient le type et la durée du diabète, la présence ou non d’autres complications et la présence ou non de symptomatologie urinaire.

Profil tensionnel nycthéméral et excrétion urinaire d’albumine à l’effort chez un groupe d’adolescents vivant avec le diabète de type 1 M. Y. Dehayem*,1, I. H. M. Tadida2, D. Chelo3, E. Sobngwi1, J. C. Mbanya1 1

Service d’endocrinologie diabétologie, Centre national de l’obésité, Hôpital central de Yaoundé, Yaoundé, Cameroun, 2 Institut supérieur des sciences de la santé, Université des Montagnes, Banganté, Cameroun, 3 Centre mère et enfant, FCB, Yaoundé, Cameroun.

*Auteur correspondant : [email protected]

But Déterminer la relation entre les anomalies subcliniques du profil tensionnel nycthéméral et l’excrétion urinaire d’albumine au repos et à l’effort chez un groupe d’adolescents diabétiques de type 1 au Cameroun. Patients et méthodes Nous avons dans un groupe de 20 adolescents diabétiques de type 1 depuis en moyenne 4 (1-11) ans et âgés entre 12 et 18 ans, et dans un groupe de 20 adolescents non diabétiques appariés pour l’âge et le sexe, successivement effectué la mesure ambulatoire de la pression artérielle (MAPA) sur 24 heures, l’excrétion urinaire d’albumine sur un échantillon des premières urines du matin et sur un échantillon d’urines après stimulation par un exercice physique calibré sur tapis roulant. Résultats La pression artérielle systolique des 24 heures des adolescents diabétiques était à 116 ± 9 mmHg vs 111 ± 8 mmHg des non diabétiques (p = 0,06) ; la pression artérielle diastolique des 24 heures des adolescents diabétiques était à 68 ± 7 mmHg vs 65 ± 5 mmHg des non diabétiques (p = 0,19). La médiane d’excrétion urinaire d’albumine de base était similaire dans les deux groupes : 5,5 [4,9-11]/5,5 [5-7,5] mg/L. Après l’effort physique, l’excrétion urinaire d’albumine augmentait significativement chez les adolescents diabétiques 10,5 [5-44,5] mg/L comparativement aux non diabétiques 5,5 [4,9-11,5] mg/L (p = 0,03) ; elle était pathologique chez 6 adolescents diabétiques et chez aucun non diabétique. Il existait une corrélation positive entre les pressions artérielles ambulatoires et l’excrétion urinaire d’albumine. La MAPA a permis de diagnostiquer deux cas d’hypertension artérielle chez les adolescents diabétiques. Conclusion La MAPA et la mesure de l’excrétion urinaire d’albumine à l’effort pourraient permettre de dépister précocement les adolescents diabétiques de type 1 à risque de néphropathie diabétique. Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.

P239 La neuroesthésiométrie associée à l’IPS comme outil de stratification pronostic du risque événements au niveau du membre inférieur chez les patients diabétiques de type 2 T. Couffinhal*,1, B. Darcy2, X. Pillois3, M.-A. Renault4, H. Gin5 1

CHU de Bordeaux, Pessac, France, Centre d’exploration, de prévention et de traitement de l’athérosclérose, Hôpital cardiologique, CHU de Bordeaux, Pessac, France, 3 CIC, Hôpital cardiologique, CHU de Bordeaux, Pessac, France, 4 INSERM, Adaptation cardiovasculaire à l’ischémie, U1034, Pessac, France, 5 Service de diabétologie et nutrition, CHU de Bordeaux, Pessac, France. 2

*Auteur correspondant : [email protected]

Rationnel L’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI) et la neuropathie périphérique sont des déterminants des ulcérations et amputations chez le patient diabétique. L’aggravation du pronostic local par l’existence d’une neuropathie associée à une AOMI a fait l’objet de peu d’études. Objectif : étudier la corrélation entre la neuropathie évaluée par neuroesthésiométrie (NEM) et les événements au niveau du membre inférieur (EVMI), après ajustement aux facteurs de risque et à l’AOMI. Patients et méthodes Étude rétrospective incluant des patients diabétiques de type 2 suivis conjointement en cardiologie et diabétologie et bénéficiant d’un dépistage de l’AOMI (par IPS) et d’un bilan de diabète comportant au moins une NEM. La neuropathie est définie par une NEM > 15V. Les EVMI par : revascularisations périphériques, amputations, ulcérations de jambe à l’exclusion des maux perforants. Résultats 328 patients (73 % d’hommes, 63 ans) sont inclus (2004-2008) : 59 % ont des antécédents cardiovasculaires, 58 % un diabète > 8 ans, 59 % une HbA1C > 7 %, 55 % une microangiopathie, 44 % une NEM > 15V et 34 % une AOMI. À 3,5 ans de suivi, 10 % présentent un EVMI En analyse univariée, les Diabetes Metab 2015, 41, A33-A124

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